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Multipolarité et impérialisme russe – Entretien avec Alexandre Douguine

Cela fait 100 ans que l’Union soviétique a été créée et, bien que le pays n’existe plus depuis trois décennies, l’impact qu’il a eu sur la géopolitique mondiale a été si profond qu’on en parle encore beaucoup aujourd’hui. Aujourd’hui, nous aurons l’occasion d’en discuter avec un Russe de renom.

*

Monsieur le philosophe Alexandre Douguine, merci beaucoup de nous avoir rejoints et de nous avoir accordé du temps pour cette interview. M. Douguine, la première question que je souhaite vous poser concerne l’Union soviétique en particulier. Pensez-vous qu’il aurait été possible de la préserver et, si elle avait été préservée, comment pensez-vous que l’Union soviétique se présenterait en tant que pays multinational en 2020 ?

Alexandre Douguine : Tout d’abord, nous devons comprendre que, d’un point de vue géopolitique, l’Union soviétique était le prolongement de la Russie. L’Union soviétique était la continuation de l’Empire russe. Sur le plan idéologique, elle était tout à fait différente, elle était fondée sur des valeurs et des idées totalement opposées. Mais elle l’était en tant qu’entité géopolitique, en tant que Heartland, en tant que masse terrestre eurasienne. Selon la vision des classiques de la géopolitique, comme Mackinder ou Brzeziński, l’Union soviétique était la continuation directe et la réalisation de la puissance terrestre opposée à la puissance maritime.

En ce sens, il s’agissait d’une sorte de réalisation de la principale contradiction géopolitique, celle qui est au cœur de l’histoire de l’humanité selon Mackinder. Ainsi, si nous considérons la chute de l’Union soviétique sous cet aspect géopolitique, cela signifie une sorte de défaite de la puissance terrestre face à la puissance maritime.

Il s’agissait d’une grande catastrophe pour cette région centrale et d’une grande réussite pour la puissance maritime, c’est-à-dire la civilisation occidentale, libérale et mondiale. En ce sens, nous pourrions imaginer une continuation de l’Union soviétique au cours des trois dernières décennies, comme certains penseurs eurasiens l’ont supposé, en pensant que la fin de l’idéologie du communisme était presque inévitable. Nous devons nous débarrasser de ce dogmatisme soviétique dépassé. Cela pouvait ne pas signifier directement la chute de l’Union soviétique ou la disparition de l’unité de cette entité géopolitique. Et si l’Union soviétique avait survécu à cette catastrophe, ce serait une sorte d’union eurasienne, une sorte d’empire eurasien, ou un retour à l’Empire russe classique avec un centralisme stratégique et la multiplicité des groupes ethniques vivant à l’intérieur. Je pense donc que c’était tout à fait possible.

Et c’est précisément maintenant que nous avons affaire à la volonté de Moscou de reconquérir cet espace géopolitique. C’est le moment du retour à la géopolitique parce que la puissance terrestre, une fois de plus, veut maintenant rassurer, réaffirmer son indépendance, sa souveraineté face à l’Occident collectif qui est aujourd’hui sous le contrôle presque total de l’élite atlantiste, thalassocratique, de la puissance maritime.

Aujourd’hui, nous reconstruisons cet espace géopolitique sans, évidemment, l’idéologie soviétique, mais en essayant de restaurer la grandeur de l’Empire ou de recréer l’union.

 

La chute de l’Union soviétique, bien sûr, est un sujet très étudié dans d’autres pays socialistes qui existent encore aujourd’hui, en particulier la Chine. Ils étudient beaucoup la chute de l’Union soviétique pour comprendre ce qu’ils pourraient faire différemment en tant que pays communiste. Ils ont donc adopté un modèle plus axé sur le marché tout en conservant cette sorte d’idéologie socialiste. Pensez-vous que cela aurait été possible si l’Union soviétique avait été préservée ?

Je pense que ce serait possible, et la Chine a précisément tiré la principale leçon de la chute de l’Union soviétique, à savoir qu’il est nécessaire et obligatoire de préserver et de sauver le pays, l’unité, le contrôle stratégique de l’ensemble, y compris de tous les groupes ethniques, car la Chine est une société multiethnique, tout comme l’était l’Union soviétique, et comme l’est la Russie, sans pour autant diviser le pays et sans perdre le pouvoir du gouvernement central.

Il était possible de procéder à des réformes, de changer certains aspects de l’économie, mais sans jamais perdre la souveraineté et le contrôle de l’espace géopolitique afin de transformer correctement l’idéologie. Il ne faut pas écarter les anciennes traditions.

Aujourd’hui, la Chine est une puissance politique communiste, presque totalitaire, avec le confucianisme au centre, qui contrôle avec succès un marché libéral en pleine croissance. Les Chinois n’ont pas donné à la société une démocratie libérale avec un marché libéral. Ils ont préservé le gouvernement vertical du pays avec un pouvoir unique et uni, le pouvoir politique, et ils y ont soumis l’économie libérale.

Je pense que c’est un exemple de ce que pourrait être une situation positive, une nouvelle Union soviétique russe : un pouvoir centralisé avec un contrôle politique total sur toutes les parties et zones ethniques avec une économie mixte combinant le socialisme, le traditionalisme, le christianisme, les valeurs de la tradition russe, et cela pourrait fonctionner. Cela pourrait fonctionner comme en Chine. Nous avons perdu la chance de transformer notre société sur le plan idéologique, mais en empêchant cet effondrement et en sauvant l’unité, qui signifie bien plus que l’Union soviétique, parce que c’est l’unité du cœur, du Heartland de l’Eurasie, l’unité de l’Empire si vous voulez. C’est possible et la Chine montre que c’est possible. L’effondrement de l’Union soviétique a été un suicide et pas seulement une demande d’indépendance des anciennes républiques. Il s’agissait d’un suicide, commis au centre. Nous sommes donc pleinement responsables. Nous, les Russes, sommes entièrement responsables de cette situation. Il ne s’agit pas seulement des nationalistes de la périphérie, c’est un crime commis par le gouvernement de Moscou, par le centre.

 

Vous avez utilisé le terme de « quasi-totalitarisme » lié au confucianisme pour décrire ce en quoi la Chine moderne s’est fondamentalement transformée. C’est intéressant pour moi, parce qu’en tant qu’Américain, le totalitarisme, le terme tel que je le comprends, est essentiellement, depuis longtemps, un mot que les Occidentaux utilisent pour attaquer la Russie ou la Chine. Lorsque j’ai emménagé ici, j’ai réalisé que les choses étaient beaucoup plus nuancées dans les pays qualifiés de totalitaires, où l’État contrôle tout. Je voulais juste comprendre ce que vous entendiez exactement par là en ce qui concerne la Chine et l’Union soviétique. Diriez-vous qu’il s’agissait également d’une société totalitaire ?

En Occident, nous avons affaire à un libéralisme totalitaire pur et dur. Il est donc hypocrite de prétendre que tous les autres, à l’exception des libéraux, sont des régimes totalitaires, et que seuls les libéraux ne sont pas totalitaires. La société chinoise n’est ni libérale ni libérale-totalitaire. Elle est simplement holistique. Nous devons utiliser le mot plus approprié, holistique, système holistique. C’est le système dans lequel le commun prime sur l’individuel, qui peut être qualifié de totalitaire, mais nous pouvons également qualifier de totalitaire cette démocratie libérale qui prétend détenir la vérité absolue et imposer cette soi-disant vérité à n’importe qui d’autre dans le monde sans tenir compte de la particularité des différentes civilisations.

Il y a donc un racisme hérité du libéralisme occidental parce qu’il identifie l’expérience culturelle historique et politique de l’Occident à une expérience universelle. Ainsi, si vous dites que l’Occident est la même chose que l’humanité et que l’humanité est sous l’Occident, qu’elle n’est pas développée, pas encore assez occidentale, il s’agit d’une approche purement raciste.

Il peut s’agir d’un racisme ouvert, comme dans une forme de national-socialisme basé sur la biologie, mais c’est aussi un racisme culturel auquel nous avons affaire dans le mondialisme libéral moderne. Si les Chinois pensent que ce système ou ce régime leur convient et qu’ils l’aiment, c’est à eux de décider de ne pas suivre les activistes de la société ouverte ou les partisans de la mondialisation. Il faut donc laisser les gens décider pour eux-mêmes, et c’est le principe fondamental de la démocratie réelle, si vous voulez, au niveau international.

 

Nous avons beaucoup parlé du communisme et je voulais vous demander si vous voyez une sorte d’idéologie unificatrice dans la société russe moderne, comme celle qui existait dans l’Union soviétique, parce qu’il est évident que pendant la majeure partie, je dirais, de la période soviétique, les gens étaient unis par cette seule idée, le communisme. Ils voulaient construire le communisme et c’était quelque chose vers lequel ils devaient tendre. Pensez-vous que les Russes d’aujourd’hui ont quelque chose de semblable ? Et si ce n’est pas le cas, qu’est-ce qui pourrait combler cette lacune ?

Nous ne pouvons pas combler cette lacune. Nous ne pouvons pas revenir à l’époque soviétique. Mais, malgré une certaine sympathie, une sympathie croissante pour l’époque soviétique, le retour est impossible parce que nous ne pouvons pas accepter ce dogmatisme. Le marxisme est hors de question.

Nous devons donc aller plus loin et mélanger une demande de justice sociale – l’avenir soviétique – avec les valeurs traditionnelles qui ont été réaffirmées récemment par une déclaration de notre président, qui a pris un décret afin de défendre et de réaffirmer, au niveau politique, les valeurs traditionnelles dans la société russe.

Je pense donc que cela devrait se faire en dehors de la modernité politique occidentale. Nous devons explorer davantage la tradition russe, la tradition des slavophiles, de Dostoïevski ou de l’orthodoxie chrétienne, et nous devons redécouvrir les types de pensées politiques non occidentales, ou pré-modernes, si vous voulez, post-modernes. Nous devons donc joindre la prémodernité à la postmodernité et relativiser, rendre relative, l’expérience occidentale.

L’Occident n’est donc qu’une partie de l’humanité. Et malgré cela, il prétend être la totalité de l’humanité. Ce n’est pas le cas, et nous devons donc redécouvrir notre propre pensée politique de l’époque où la Russie n’était pas sous l’influence dominante de l’Occident. C’est donc un véritable défi pour nous : redécouvrir ou recréer cette idéologie qui devrait être organique, qui devrait avoir sa dimension historique, mais qui, en même temps, devrait avoir un sens de l’histoire.

Elle doit être nouvelle, fraîche, créative d’une certaine manière, et tout cela en répudiant directement l’hégémonie libérale occidentale, contre la société ouverte, contre l’individualisme, la démocratie libérale que l’Occident essaie d’imposer à tout le monde.

Mais aussi pour rejeter le communisme en tant que dogmatisme et le fascisme, parce que ces trois théories politiques, les principales théories politiques, sont toutes trois nées dans l’Occident moderne. En ce sens, je suis d’accord avec Hannah Arendt : la modernité occidentale est totalitaire et nous devons sortir de ce type de totalitarisme occidental pour arriver à un holisme positif, frais et organique, un holisme russe, orthodoxe russe ou mieux, un holisme eurasien qui pourrait inclure les autres sociétés traditionnelles dans la symphonie principale des groupes ethniques, des peuples et des religions. Il s’agira donc d’une toute nouvelle forme d’idéologie, plus proche de l’eurasisme ou d’un mélange de traditionalisme et de justice sociale.

 

Selon vous, quel est le rôle de l’économie dans tout cela ? Parce qu’au moins dans l’expérience soviétique, l’économie planifiée a contribué de manière significative au développement de la Russie, alors que dans le même temps nous avons assisté, bien sûr, à une stagnation vers la fin. Mais en termes d’économie de marché, nous avons vu dans quel type de situation se trouvait la Russie en 2014, lorsqu’elle était beaucoup plus connectée au système financier occidental et que l’Occident a décidé de lui imposer des sanctions, par opposition à aujourd’hui où ces sanctions occidentales sans précédent, alors que la Russie était beaucoup moins dépendante du dollar, ont eu beaucoup moins d’effet sur la Russie que sur le reste du monde. Elles ont eu beaucoup moins d’effet sur la Russie. Alors, où voyez-vous l’économie jouer un rôle dans tout cela ? Voyez-vous un avenir russe plus orienté vers les marchés ou vers l’économie planifiée ?

Dans le dernier décret de notre président, la valeur traditionnelle, la principale valeur traditionnelle est la prédominance de l’esprit sur la matière, et c’est tout à fait russe. C’est donc la clef principale. Lorsque vous êtes obsédés par l’économie, vous êtes obligés de suivre de plus en plus cette confrontation, cette compétition avec l’autre. Plus vous êtes engagé dans la logique fatale de la matière, plus vous devenez l’esclave de la matière et de la transformation matérielle. Vous n’êtes plus maître de l’économie. Vous êtes, vous devenez l’esclave des économies. Comme l’a dit un sociologue français, au XXe siècle, nous avons eu trois régimes politiques : le communisme, le libéralisme et le fascisme. Le communisme et le libéralisme étaient obsédés par l’économie, et ils ont obtenu des résultats plus ou moins impressionnants. Le libéralisme est meilleur, le communisme un peu moins bon, mais le fascisme, par exemple, n’était absolument pas préoccupé par l’économie. Il n’y avait pas de système économique spécialement fasciste ou spécialement national-socialiste, et ils ont montré, pendant l’ère hitlérienne, des résultats compatibles et peut-être bien meilleurs que ceux de ces régimes obsédés par l’économie.

Cela ne signifie donc pas que le fascisme était bon. Absolument pas. Louis Dumont était un sociologue démocrate français. Il voulait simplement souligner que plus on s’engage dans l’économie en tant que théorie, en tant que principal critère de développement, moins on est préparé à faire face aux vrais défis. Je pense donc que dans l’idéologie russe, dans la vie russe, nous devons nous débarrasser de cette obsession de l’économie. C’est ainsi que nous pourrons rendre l’économie vraiment saine. Nous devons donc créer une approche logique et naturelle pour résoudre les problèmes économiques sans dogmatisme, sans cette compétition entre le socialisme et le capitalisme. Nous devons donc nous débarrasser du dogmatisme en économie et placer l’économie sous le signe du développement spirituel. Nous devons donc parler avant tout de culture plutôt que de civilisation en termes spenglériens. Notre problème n’est donc pas de nous engager dans tel ou tel dogme économique. Nous devons créer un fonctionnement dans la société, tout d’abord, basé sur la justice, la tradition, le bonheur des gens. Et tous ces éléments sont des valeurs plus morales, plus spirituelles que l’économie. Et cela ne signifie pas que nous devons ignorer l’économie. Non, nous devons ignorer le dogmatisme économique. Si l’économie de marché fonctionne dans certaines zones de la société, laissons-la faire. Si l’implication de l’État se révèle efficace, qu’il en soit ainsi. De même, s’il existe une approche communautaire dans certains groupes de population, laissons faire les communes, certaines formes de sociétés communautaires. Nous devrions donc nous débarrasser de toute forme d’orthodoxie en économie. Nous constatons que la meilleure performance économique de l’histoire du siècle dernier était précisément le mélange. Par exemple, la stratégie américaine de mercantilisme et de protectionnisme avec des marchés libres. En Europe, il s’agit d’une politique sociale, presque du socialisme avec une certaine liberté d’entreprise. L’équilibre entre l’État et le capital privé est donc en constante évolution. Il s’agit toujours d’une relation. Ce n’est pas un dogme. Nous devons donc trouver la relation qui correspond le mieux à l’expérience russe, à la société russe. Et qui nous aiderait à mieux résoudre les problèmes concrets actuels.

 

La guerre froide a été marquée par ce que de nombreux historiens considèrent comme une sorte d’ordre mondial bipolaire entre l’Ouest, l’Ouest capitaliste et l’Est socialiste. Dans quelle mesure pensez-vous que cet héritage d’un ordre mondial bipolaire est toujours d’actualité ? Beaucoup de gens disent que nous vivons actuellement une nouvelle guerre froide. Qu’avez-vous à dire sur la multipolarité dans le monde ? Diriez-vous qu’il y a une sorte de parallèle entre les deux, parce que le monde semble évoluer vers un camp plus eurasien et le camp occidental qui existe depuis un certain temps ?

D’un côté, la bipolarité se poursuit, parce qu’il y a un pôle qui n’a pas été touché. Ainsi, parmi les deux pôles qui existaient avant la fin de l’Union soviétique, l’un a disparu et l’autre est là, présent. C’est donc une sorte de résidu du système bipolaire, et l’Occident se comporte comme s’il était toujours dans cette guerre froide bipolaire et considère la Russie comme l’héritière de l’Union soviétique avec laquelle il faut se battre. Il s’agit donc d’une sorte d’inertie, d’une continuation de la vision bipolaire du monde. La multipolarité émerge aujourd’hui, mais c’est quelque chose de différent. Il ne s’agit pas d’une idéologie contre une autre, d’un pôle contre un autre. Il s’agit d’une vision totalement différente de la coexistence.

Cela ne veut pas dire qu’il y a nécessairement des guerres ou des conflits, mais cela ne veut pas dire non plus qu’on a nécessairement la paix. Cela dépend donc. La multipolarité est précisément la fin de la bipolarité, et j’ai émis l’idée que l’Occident ne veut pas accepter que, dans la multipolarité, il ne sera pas l’un des deux, mais l’un de plusieurs pôles, et que cela réduira la prétention occidentale à l’hégémonie, à l’universalité et au mondialisme à quelque chose de concret, à des frontières. Il s’agit donc d’une reprovincialisation de l’Occident : c’est précisément la multipolarité que la Russie défend aujourd’hui et la guerre qu’elle mène contre le système unipolaire. Non seulement notre propre statut, notre position en tant que pôle indépendant, mais aussi les autres pôles : la Chine, l’Inde, le monde islamique, l’Amérique latine, l’Afrique. C’est donc la première guerre multipolaire qui se déroule actuellement en Ukraine, car l’Occident veut à tout prix préserver et sauver son hégémonie, un système unipolaire qui est la continuation de la bipolarité et c’est pourquoi il y a une telle russophobie, une telle haine à l’égard de la Russie. C’est la continuation de la compréhension bipolaire de l’architecture des relations internationales.

Le principal problème pour l’Occident est d’accepter que l’Occident puisse être une province de l’humanité, et non le centre, ni la capitale. Il n’est donc qu’une partie. Il ne représente pas l’ensemble de l’humanité et la multipolarité est là pour ça. En luttant pour la multipolarité, la Russie lutte donc pour le droit des différentes civilisations de s’affirmer avec leur système de valeurs inhérent, qui peut coïncider ou non avec les valeurs occidentales.

Il n’y a donc rien d’universel dans la multipolarité. Il existe une sorte d’universalisme relatif, partiel : l’universalisme chinois, l’universalisme islamique, l’universalisme eurasien russe, l’universalisme africain et latino-américain. Il n’y a donc pas qu’un seul universalisme, l’universalisme moderne occidental, mais il peut exister et coexister des civilisations qui défendent leur droit à créer leurs propres systèmes politiques, culturels et artistiques. Tel est le sens de la multiplicité, de la pluralité des civilisations et de la multipolarité. Les luttes contre cette prétention, non pas contre l’Occident en tant que tel, mais contre la prétention de l’Occident à être le modèle, à être l’exemple unique du progrès de l’histoire, de la compréhension du temps, de l’homme, de la technologie.

Toute civilisation a donc son propre droit de comprendre, d’interpréter ce qu’est l’homme, ce qu’est le temps, ce qu’est Dieu, ce qu’est la mort, ce que sont le bien et le mal. C’est donc à la civilisation de décider et il n’y a pas de modèle universel unique à imposer à toutes les civilisations. Voilà ce qu’est ce combat en Ukraine.

 

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  • #3161090
    Le 17 avril 2023 à 19:28 par Roland de Roncevaux
    Multipolarité et impérialisme russe – Entretien avec Alexandre (...)

    il a raison de rappeler que c’est le centre russe qui a largement décidé de la fin de l’URSS... Il y a aujourd’hui une sorte d’idéologie qui veut faire croire que les nationalismes périphériques ont "arraché" leur indépendance aux "méchants russes centralistes". C’est faux. D’une part c’est précisément l’URSS et son idéologie socialisante qui a monté en épingle et développé les sentiments identitaires des périphéries alors encore archaïques de l’empire russe. Ensuite, l’indépendance s’est passée sans tirer un coup de fusil (on est loin des récits héroïques de "libération"), et le pouvoir est échu aux chefs nationalistes locaux qui étaient en fait tous montés dans la hiérarchie du Parti Communiste qui les couvait (d’ailleurs, de nombreux criminels soviétiques proviennent également des périphéries : ukrainienne, polonaise, lettone, géorgienne, etc. montés grâce à la révolution).

    Rappelons même que cette indépendance s’est largement faite contre l’avis des populations, y compris d’une bonne part des périphéries. Au global, et au détail dans de nombreuses républiques soviétiques (dont l’Ukraine !), le référendum de Mars 1991 a donné un avis négatif à la dissolution de l’URSS ! Ce référendum souhaité par les élites soviétiques était supposé apporter une caution populaire à la fin de l’URSS. Or, les populations ont majoritairement voté contre. "Bug dans la matrice".

    Du coup, la dissolution de l’URSS s’est faite sans l’aval des populations. Les républiques périphériques ont pris leur indépendance (avec l’aval des élites de Moscou) à l’été 1991, et à l’automne 1991 Eltsine, Chouchkievitch et Kravtchouk ont liquidé l’affaire en catimini.

     

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    • #3161278

      la dissolution de l’URSS s’est faite sans l’aval des populations



      C’est justement parce que les populations n’en pouvaient plus, de la fiction communiste, que le régime a disparu.

      Les populations qui avaient été purifiées par des millions d’exécutions et de meurtres sous toutes les formes, qui avaient les plus pures origines prolétaires requises pour réaliser le paradis socialiste, ont d’elles-mêmes déclaré la fin du rêve. C’est ainsi qu’a fini l’URSS, dans l’exténuation de toutes les forces sociales et le retour brutal à la réalité.

      La seule résistance a été celle des cadres des services de sécurité qui empoisonnent d’ailleurs toujours la vie du pays. La fondation du régime, c’était 1937-1938. A la mort de Staline, ce sont des auteurs de 1937-1938 qui se sont disputés l’héritage : Krouchtchev (30.000 exécutions sous ses ordres à Moscou) et Béria (superviseur des toutes les exécutions de Transcaucasie). Le vieillissement des dirigeants soviétiques est en partie lié aux tueries de masse de 1937-1938 qui ont créé une caste liée par le sang et indéboulonnable.

      Et aujourd’hui, les militants du parti communistes en Russie ne sont pas n’importe qui, ils ont tous un lien à 1937-1938 ou au Goulag ou à toutes formes de répressions et violences politiques. Les descendants des cadres bénéficiant encore de privilèges matériels hérités de l’URSS : d’énormes domaines fonciers qu’ils gèrent et dont ils encaissent les bénéfices. Les communistes russes d’aujourd’hui ressemblent terriblement aux bandéristes d’aujourd’hui, ce sont les mêmes traditions familiales et en remontant à l’origine, les mains plongées dans le sang humain.

      Mais en dehors de ces gens-là, les populations soviétiques étaient arrivée au point où elles n’avaient plus la force de faire semblant de croire à la viabilité du régime, tout se cassait la gueule : les usines, les services publics, les transports, tout partait en morceaux, usé jusqu’à la corde, fatigué jusqu’à l’extrême... les carrosseries des bus comme les gens qu’ils transportaient... le pays ne tenait plus que par les couches de peinture, le métal dessous, ou le ciment, avait rouillé et fondu depuis longtemps... La « dissolution de l’URSS » s’est faite par la dissolution de tout : usines, immeubles, wagons, autocars, navires, et les gens normaux ont voulu passer à autre chose avant de se dissoudre eux-mêmes comme le reste du pays.

       
    • @ clemens
      Les victimes des purges , alors que la guerre entre URSS et Nazis ( qui avaient le soutien passif des Anglo-saxons et du pleutre gouvernement français...) était déjà commencée Espagne : elles seraient de toute façon mortes avec les régiments de collabos russes de Vlassov , dans la Grande Guerre Patriotique de 1941/45. Les grandes purges devaient éviter au maximum une situation comme celle de 1918-1920 : Bolcheviques qui devaient affronter à la fois les armées blanches et leurs alliés occidentaux de la coalition antibolchevique mondiale.
      Mais surtout, as tu compris pourquoi L’URSS se battait, car elle devait se défendre, et défendre ses buts politiques ? Piotr Tolstoi, de la Douma, te l’a rappelé récemment sur LCI : " sans Staline vous parleriez tous Allemands en Europe ".
      Et bien sûr, sans la Révolution d’Octobre , pas de PCF donc pas de mois de congé payé (1936), pas de Sécurité Sociale ( hôpitaux gratuits, remboursement des médicaments, retraite par répartition ), Services Publics etc...crées par le communiste Croizat au CNR.
      Comprends tu que tu te tires une énorme balle dans le pied avec tes élucubrations et " anlyses" très superficielles ? En ce moment même le peuple français est d’ailleurs en train de perdre toutes les conquêtes du PCF/CNR...ça te réjouit vraiment ?

       
    • #3161984

      on peut objectivement dire que la période soviétique a été une nécéssité historique pour le développement économique de la Russie et ces acquis ont à être mis en parallèle avec toutes les souffrances endurées par le peuple russe pour y parvenir. positif ou non ? c’est à chacun de se faire son avis : est ce que ça valait le coup ? : la puissance actuelle de la russie prouve que ce n’était pas une si mauvaise idée

       
    • @paramesh
      En effet, il savoir quelle était la condition du peuple sous le Régime Tsariste (90 % de paysans misérables et illettrés) et son retard industriel pour évaluer l’œuvre de la Révolution d’Octobre. C’est ce qui explique la présence du mausolée de Lenine sur la Place Rouge, à proximité du Kremlin, depuis cette époque.

       
  • #3161124
    Le 17 avril 2023 à 20:14 par le fond de l’ère effraie !
    Multipolarité et impérialisme russe – Entretien avec Alexandre (...)

    Bah ! Tout se résoudra quand le monde aura compris qu’il y a un universalisme au-dessus des autres (hum ! hum ! hum !) et que celui-ci est surtout anti-chrétien, alors les peuples se demanderont "Qui est ce Nazaréen ?" et rebelote : ce sera encore à la France de repousser les ténèbres et de rayonner à nouveau - d’une nouvelle lumière.

    Si le Christ a apporté l’altruisme, la conscience ou pensée universelle est peut-être à portée d’homme, qui par négation de ce qui constitue cette ombre sur le monde qu’on appelle mondialisme ou monde unipolaire, pousse le génie humain à rechercher des solutions pour en sortir, notamment par la science et le sens moral qui vise au perfectionnement humain.

    Or ce sens moral n’habite pas dans l’esprit des judéo-maçons qui veulent reconstruire le 3ème Temple en terre promise envers et contre tous... donc l’Église universelle (uni-vers-El = unis vers Dieu) a toutes ses chances face aux 0.1% !

     

    Répondre à ce message

    • #3161348
      Le Avril 2023 à 09:35 par homme_des_fôrets
      Multipolarité et impérialisme russe – Entretien avec Alexandre (...)

      @le fond de l’ère effraie !

      Je suis bien d’accord avec toi, mais ne penses tu pas qu’il serait primordiale en tout premier lieu (afin de faire "renaître" le sens moral) que les capacités d’écoute et de compréhension chez les individus reviennent au goût du jour afin que nous puissions tous (du moins, un nombre suffisant pour créer une bascule) dialoguer sur tous sujets (qui aboutissent à des objections) et trouver in fine de vraies ententes pour nos intérêts communs ?

       
    • #3161620
      Le Avril 2023 à 17:02 par le fond de l’ère effraie !
      Multipolarité et impérialisme russe – Entretien avec Alexandre (...)

      Le dialogue c’est une capacité humaine, mais ceux qui le refusent sont ceux qui ne comprennent pas ce qu’est le sens moral, lequel contraint l’homme à évoluer dans 1 direction parce qu’il n’y a qu’1 Vérité, vers le Dieu Très-Haut contre l’influence séductrice de Lucifer le dernier des anges.
      Si les gens sont paumés c’est qu’à force de relativiser l’importance du Bien, c’est-à-dire Dieu, ils n’y voient plus clair et mélangent tout.
      Évidemment il faut partir de ce prémisse pour tout type d’organisation saine.
      La vraie religion universelle c’est la religion chrétienne, donc je ne suis pas Douguine et son incohérent "universalisme partiel".
      Je vous conseille "La Conjuration Antichrétienne" sur Kontre Kulture, et vous sortirez de cette tiédeur intellectuelle, déjà pour vous-même.

       
    • #3161802

      Le Christ a apporté l’épée, mais dans sa besace, la seule « chose » universelle qu’il nous ait offerte, est l’amour de son prochain. En cela les couplets de Dougine sur le holisme et l’universalisme conjugué comme une multiplicité d’unicités se devant de créer le lien avec l’autre pour constituer un tout, sont intéressants que ce lien ne peut être que l’amour de l’autre.
      Restera à partager les ressources :D

       
    • #3161886
      Le Avril 2023 à 07:47 par homme_des_fôrets
      Multipolarité et impérialisme russe – Entretien avec Alexandre (...)

      @le fond de l’ère effraie !

      Vous pouvez bien croire en des "tiédeurs" chez moi au prétexte que je ne vous paraisse pas radical très certainement, malheureusement cela ne reste que votre propre croyance.

      C’est bien dommage que vous ne puissiez me faire part de votre pensée au sujet de ma question initiale. Il est très probable que nous ne pourrons jamais échanger, dialoguer si vous vous permettez de me juger aussi facilement sur un commentaire sans réellement me connaître, et qu’en plus vous me faites une leçon !

      Après, il est certain que vous ne pourrez que continuer à prêcher au prétexte que les humains n’écoutent pas la parole de Jésus, alors que vous même, vous ne vous l’appliquez visiblement pas pour vous (la parole de Jésus hein). C’est idiot !

       
  • #3161175
    Le 17 avril 2023 à 22:31 par La nuque roide
    Multipolarité et impérialisme russe – Entretien avec Alexandre (...)

    La pensée d’Alexandre Douguine, ni de qui que ce soit de contemporain, ne peut pas se soustraire à l’équation maléfique née en Angleterre à partir de Cromwell et l’instauration de la City de Londres laquelle, nid de serpents, détermine la richesse en fonction de l’exploitation de l’homme par l’homme à un rythme effréné, reposant sur un rythme de travail abrutissant, en fut le promoteur la révolution, encore une, industrielle, née, pas par hasard, en Angleterre. N’oublions jamais partout dans le monde à l’époque féodale, les paysans et les artisans ne pas être soumis à une cadence obsédante de travail. Mais, ensuite, la pénibilité est officialisée et acceptée par les divers État des nations européennes s’employant à inoculer au reste du monde ce poison idéologique et mortifère, sans oublier d’inoculer aussi au reste du monde le concept du taux d’intérêt nommé aussi taux d’usure, il s’ensuit la richesse être glorifiée, encensée, magnifiée, par ceux qui bien entendu y trouvent leur intérêt, au préjudice aliénant des travailleurs sous-payés : l’armée de réserve du capital, des maîtres de l’usure-dette, qui en outre ne cesse de grandir, de croître, or, ni le confucianisme, ni le christianisme, ni une idéologie culturelle ou cultuelle, ne saurait mettre un terme à ce totalitarisme économique sans faire s’insurger cette même armée de réserve du capital étant donné chaque individu téter la mamelle de la richesse via le crédit à taux d’usure.

    Le diable et ses sbires nous ont roulés dans la farine, nous sommes faits comme des rats, soumis et enchaînés nous sommes au diktat de la richesse sauve qui peut, et ce, avant même les femmes et les enfants. Le wokisme, le covid, MaIdan...ne sont que des tactiques de diversions.

    Le diable, qui inspire les esprits, nos esprits, a planté en chacun de nous une graine dévastatrice faite de gloriole enrubannée de réussite sociale, Graal de tout-un-chacun.

    La guerre contre le travail acharné et contre l’usure-dette, aucune nation ne l’a gagnée, et nulle ne songe à la gagner.

    Satan n’est pas nommé pour rien le prince de ce monde.

    Se peut-il qu’un jour le prétendu produit intérieur brut, le pib, parangon de la propagande, prenne comme référant non pas le résultat de l’exploitation de l’homme par l’homme mais l’ampleur du respect de l’homme envers l’homme. Il paraît, les illusions d’hier façonnent la réalité d’aujourd’hui, si tel est le cas, ne nous gênons pas à nous illusionner.

     

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    • #3161368
      Le Avril 2023 à 10:03 par homme_des_fôrets
      Multipolarité et impérialisme russe – Entretien avec Alexandre (...)

      @La nuque roide,

      D’après mes maigres connaissances en psychiatrie, le monde serait peuplé d’humains qui seraient de deux types.
      La famille des névroses, et celle des psychoses.

      Et visiblement pour nous en majorité qui faisons partie de la famille des névroses, lorsque nos démons intérieurs prennent le pas sur soi, une névrose finie par dominer les autres chez soi. Cela créé un déséquilibre qui aboutit à des problèmes relationnelles et par extension sociaux.

      Par exemple, quelqu’un de très jaloux peu créer des relations difficiles pouvant mener à des drames. Si la personne jalouse réalise que son petit démon intérieur lui pose problème dans sa vie avec elle même et avec autrui, elle pourra finir (en se rendant compte par elle même) par ne plus se faire posséder par son côté jaloux et retrouver un relationnel plus sain et équilibré.

      En gros, idéalement, il serait nécessaire que tous les individus puissent se rendre compte de ce qu’il y a au fond d’eux même afin de pouvoir agir dans le bon sens avec tout le monde.
      Il me semble que ce sera uniquement à partir de là que nous pourrions retrouver une société plus saine, plus équilibré et annihiler nos démons à la lumière de ce que l’on pourra se rendre compte chez soi.

      Bref, dialoguons, écoutons nous, comprenons nous, et rendons nous compte que nous avons tous des intérêts commun a préserver au lieu de toujours ramener tout à nos propres nombrils et intérêts personnels.

       
  • #3161287

    L’effondrement de l’Union soviétique a été un suicide et pas seulement une demande d’indépendance des anciennes républiques. Il s’agissait d’un suicide, commis au centre. Nous sommes donc pleinement responsables. Nous, les Russes, sommes entièrement responsables de cette situation. Il ne s’agit pas seulement des nationalistes de la périphérie, c’est un crime commis par le gouvernement de Moscou, par le centre.



    « Responsables » mais pas comme s’il existait une alternative possible, un choix possible. L’irréalisme ou idéalisme de l’idéologie communiste ne laissait aucun choix : la fin annoncée était un effondrement. L’erreur et le crime, c’est d’avoir adopté un régime communiste, c’est d’avoir liquidé les meilleurs des Russes pour une fiction matérialiste et scientiste qui ne pouvait pas durer. Un suicide en 1917, oui, renouvelé en 1937-1938, mais en 1991, il n’y avait aucun choix, l’effondrement a été subi.

     

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    • #3161444

      Toujours ce point de vue hystérique du moyen-bourgeois qui ne voit que midi à sa porte !
      Plus on a de recul, plus en essaie de penser au-delà de son petit intérêt de classe, de la classe des "grandes gueules" bénéficiaires en douce des rapports de production, plus on est obligé d’admettre que le bilan de l’URSS est globalement positif, et que ce sont les cadres slaves de l’URSS qui ont décidé qu’il était temps d’en finir parce que le travail avait été accompli. Poutine incarne exactement ça aujourd’hui et les Russes le savent, c’est pourquoi il est si populaire auprès du peuple russe. Peuple russe dont tu ne fais doublement pas partie, d’où ton analyse arrogante et hors sol, dont les Russes se foutent totalement.
      Staline a fait de l’URSS une immense puissance et Poutine en est aujourd’hui l’héritier. La catastrophe ce fut Gorbatev et Eltsine qui, au fond, pensaient comme toi !
      A méditer...
      AS.

       
    • > Le régime tsariste, complètement obsolète, s’était effondré de lui même, un an avant la Révolution d’Octobre 17 ( abdication de Nicolas ll). Et le gouvernement Kerensky n’avait rien changé à la misère du peuple...impasse totale.
      > Le régime soviétique était condamné dès 1919 , car il n’avait pu rompre l’isolement mondial ( attaque du monde entier dans la coalition antibolchevique 1918-1920 ) à cause de l’échec de la Révolution allemande de 1918-1920 qui était censée être le point de départ de la Révolution Mondiale prévue par Trotsky et Lenine ( l’expédition militaire anglo française en Pologne a empêché la jonction des Bolcheviques et des communistes allemands). Rosa Luxembourg l’avait parfaitement analysé " la Révolution russe sera un échec comme la Commune de Paris car elles n’ont pu rompre l’isolement "...une Russie capitaliste, isolée dans un monde communiste aurait connu les mêmes problèmes.
      L’occident mettra 70 ans à abattre l’ URSS : guerre de 1918-1920 ( 7 millions de Russes tués), embargo divers, Barbarossa (27 millions de morts russes, un tiers du potentiel économique détruit et retard démographique énorme), guerre froide calculée par les États-Unis pour provoquer l’effondrement économique par la course à l’armement.
      > Eltsine mis au pouvoir par une élection truquée par la CIA (cf Carrere d’Encausse)
      a entamé la destruction de l’URSS en faisant tirer sur la Douma par les chars d’assaut le 4 octobre 1993 (1500 morts ? " grande victoire pour la démocratie " d’après les médias et gouvernements occidentaux à l’époque). Et bien sûr, début du démantèlement de la FDR : Ukraine, Biélorussie , Kazakhstan etc...
      > Il faut par dessus tout se rappeler que le Communisme est resté à l’état de projet ( argent jamais supprimé comme c’était le but) et que le régime soviétique était un Capitalisme d’ État. La situation de guerre perpétuelle a bloqué toute évolution vers le communisme. De fait, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques était seulement socialiste dans son fonctionnement, non communiste.
      La Chine a suivi le même chemin mais avec une réussite éclatante, Douguine le rappelle dans cet interview....

       
  • #3161537
    Le 18 avril 2023 à 15:15 par La nuque roide
    Multipolarité et impérialisme russe – Entretien avec Alexandre (...)

    À homme_des_fôrets

    En guise de conclusion, tu écris ceci :

    - « Bref, dialoguons, écoutons nous, comprenons nous, et rendons nous compte que nous avons tous des intérêts commun a préserver au lieu de toujours ramener tout à nos propres nombrils et intérêts personnels. »
    homme_des_forêts, réflexion 2

    Voici ma proposition : Bref, dialoguons avec lui, écoutons-le, comprenons-le, et rendons nous compte que nous avons tous un intérêt commun à le préserver au lieu de toujours ramener tout à nos propres nombrils et intérêts personnels. Il s’agit bien entendu de dialoguer et écouter Jésus pour nous rendre compte que...

    J’avoue, je suis un zélateur de Jésus.
    Mais cela ne fait pas de moi, pour autant, un bon zélateur.

     

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    • #3161880
      Le Avril 2023 à 07:30 par homme_des_fôrets
      Multipolarité et impérialisme russe – Entretien avec Alexandre (...)

      @La nuque roide,

      Tu es bien libre de pratiquer ta proposition.
      Tu es bien libre aussi d’interpréter comme bon te semble un texte religieux.

      Seulement, mon propos initial n’est pas le dialogue avec une mysticité quelconque, mais plutôt un dialogue entre individus humains dans un contexte terrestre, avec comme pré-requis, une véritable connaissance de soi-même et non d’une croyance que l’on pourrait s’imaginer sur soi-même.

      D’ailleurs, la bible est remplie d’images, de paraboles, entre autre au sujet des comportements humains qui peut aider chacun dans sa quête de sa propre découverte. Après tout dépend de l’interprétation que l’on en fait. Cela peut déboucher aussi sur de l’extrêmisme.

       
  • #3162025
    Le 19 avril 2023 à 12:05 par La nuque roide
    Multipolarité et impérialisme russe – Entretien avec Alexandre (...)

    À l’homme_des_fôrets,

    tu m’écris :
    Tu es bien libre de pratiquer ta proposition.
    Tu es bien libre aussi d’interpréter comme bon te semble un texte religieux.

    En effet, je suis comme toi, emplie de ce libre-arbitre, dont tout le monde est doté, lequel nous permet de penser en toute liberté, Florent Pagny le chante : « ... Je peux bien vendre mon âme au Diable, avec lui, on peut s’arranger, puis-qu’ici tout est négociable, mais vous n’aurez pas ma liberté de penser... »

    Par contre, interpréter comme bon me semble un texte religieux, là, ça se discute, car il me paraît primordiale de mettre sa pensée au service de la vérité, et non au service de ce qui paraît bon, toute la difficulté est là, entre ce qui est bon et ce qui est vrai se carre autant de distance entre la théorie et la pratique.

    Tu continues d’écrire :
    Seulement, mon propos initial n’est pas le dialogue avec une mysticité quelconque, mais plutôt un dialogue entre individus humains dans un contexte terrestre, avec comme pré-requis, une véritable connaissance de soi-même et non d’une croyance que l’on pourrait s’imaginer sur soi-même.

    Tu es libre d’écrire une mysticité quelconque, certes oui, mais il se trouve Jésus ne pas être quelconque, il est engendré dans le sein de Dieu, en cela que Dieu est l’Incréé, et Jésus engendré dans le sein de Dieu devient la deuxième personne de Dieu qui, dès lors, devient Deux personnes.
    - Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis.
    Jean 8:58

    Tu es libre, aussi, de trouver cette histoire quelconque.

    Tu continues d’écrire :
    D’ailleurs, la bible est remplie d’images, de paraboles, entre autre au sujet des comportements humains qui peut aider chacun dans sa quête de sa propre découverte. Après tout dépend de l’interprétation que l’on en fait. Cela peut déboucher aussi sur de l’extrémisme.

    Je dois, homme_des_fôrets, te confier une mise en garde : quand tu évoques la Bible, quand tu y penses, faut-il distinguer dans la Bible l’existence de 2 livres, à savoir :
    - primo : le Tanak des juifs, la Bible hébraïque, nommée aussi Ancien Testament, ou livre de l’Ancienne Alliance, ce livre relate l’histoire du peuple juif depuis son départ d’Égypte jusqu’à 200 ans, environs, avant la naissance du Verbe fait chair nommé Jésus.
    - deuzio : le livre des Évangiles ou Nouveau Testament ou livre de la Nouvelle Alliance lequel livre relate l’histoire de Jésus depuis sa naissance jusqu’à sa résurrection.

     

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    • #3162314
      Le Avril 2023 à 20:10 par homme_des_fôrets
      Multipolarité et impérialisme russe – Entretien avec Alexandre (...)

      @La nuque roide,

      Visiblement, tu ne sembles pas vouloir dialoguer du sujet de mon propos initial auquel tu t’es joins.
      J’en suis bien navré.

      En fait, vis-à-vis des autres sujets que tu m’évoques, j’aurais tellement à t’en dire que tu comprendras qu’ici, via cet espace de commentaire, cela sera très compliqué pour moi de tout t’exposer. Je souhaites que tu puisses me croire si je te dis que de pouvoir échanger sur tes sujets me ferais vraiment plaisir.

      PS : si tu pouvais t’intéresser à d’autres religions/spiritualités, tu pourras te rendre compte des nombreuses similitudes à celle de Jésus qui y sont exprimées chacune à leur manière, et que la et/ou les bible/s ne peuvent être l’unique vérité primant sur toutes les autres.

      Bien à toi

       
    • @hommes des forêts

      Il n’y a aucune similitude entre l’histoire de Jésus Christ et des traditions plus anciennes (égyptiennes notamment). C’est une légende urbaine démontée par William Laine Craig par exemple.
      L’incarnation de Dieu dans un homme, sa mort et sa résurrection annoncée et réalisée sont inédites dans l’histoire de l’humanité.

       
    • #3162513
      Le Avril 2023 à 05:31 par homme_des_fôrets
      Multipolarité et impérialisme russe – Entretien avec Alexandre (...)

      @Titus,

      D’après wikipédia :



      William Lane Craig participe régulièrement à des débats publics universitaires sur l’existence de Dieu et les preuves historiques de la résurrection de Jésus




      Donc, il faudrait que tu me donne le titre du bouquin où il démontrerais ton affirmation stp.

      Ensuite, tu me verras navré de ne pas posséder une culture livresque de ton niveau, mais tu pourras bien me citer tous les auteurs que tu aurais lu, dis toi que cela ne changera rien à ma propre expérimentation de la vie, et des raisonnements qui y sont liés, dont je me permet de faire part ici.

      Et pour finir, si tu avais lu le fil depuis le début, tu pourrais comprendre qu’à la base, je pose une question, et jusqu’ici, personne n’y a répondu dans le sens de faire avancer le débat.
      Donc, si cela te fait plaisir de me citer tel ou tel auteur, tel ou tel livre qui dirais tel ou tel chose, comprends que tant qu’ils ne répondent pas ou ne sont pas en rapport avec ma question, vous serez bien aimable de bien vouloir ne pas me les transmettre svp.

       
    • #3162537

      Il n’y a aucune similitude entre l’histoire de Jésus Christ et des traditions plus anciennes (égyptiennes notamment). C’est une légende urbaine démontée par William Laine Craig par exemple.
      L’incarnation de Dieu dans un homme, sa mort et sa résurrection annoncée et réalisée sont inédites dans l’histoire de l’humanité.



      Non, c’est faux, il y a d’immenses similitudes, et même plus que ça, il y a une plongée du Christ dans la profondeur de la religion païenne et de l’humanité, et qui fait que tous les peuples les plus primitifs ont immédiatement compris de quoi il s’agissait quand les premiers missionnaires leur ont exposé le contenu de la foi chrétienne. Dans le christianisme comme dans toutes les religions les plus anciennes, le dieu est pourchassé, encerclé, accusé, tué et mangé. La différence est que dans le christianisme, le dieu est innocent. Le christianisme affirme que tuer et manger une gamine ne fera pas pleuvoir sur les champs et ne sauvera pas les récoltes, que cette gamine n’a pas empêché la pluie de tomber, et qu’il faut trouver d’autres solutions pour résoudre nos problèmes.

       
  • #3162731

    Alain Soral devrait co-écrire un livre avec Dougine sur comment ils voient le futur de l’humanité jusqu’en 2050 (affrontement des 2 mégablocs, course à la suprématie militaire + techno + IA, le rôle d’Elon Musk dans le futur, Trump vont-ils reprendre le contrôle aux USA ou bien seront-ils partitionnés en deux (Civil War) ? La possible ascension de Macron ou de l’Antéchrist, chancelier de l’UE ou du 4e Reich, armée de l’UE pour mater les peuples et la possible dictature totalitaire officielle en Europe, Agenda 2030, Grand Reset, etc.). Bref du lourd !

     

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  • #3162756
    Le 20 avril 2023 à 12:39 par La nuque roide
    Multipolarité et impérialisme russe – Entretien avec Alexandre (...)

    À homme_des_fôrets

    Tu écris à Titus : donne moi le titre du bouquin démontrant ton affirmation comme quoi William Lane Craig participe régulièrement à des débats publics universitaires sur l’existence de Dieu et les preuves historiques de la résurrection de Jésus.

    Tu continues d’écrire ceci :
    Ensuite, tu pourras bien me citer tous les auteurs que tu aurais lu, dis toi que cela ne changera rien à ma propre expérimentation de la vie, et des raisonnements qui y sont liés, dont je me permet de faire part ici.

    Il existe des personnes décidant que leur lecture ne modifiera en rien l’expérimentation de leur vie. C’est un choix émanant de notre libre-arbitre.

    Eu égard à une preuve historique liée à la résurrection de Jésus, il en existe une. Et elle se présente irrécusable, indiscutable, irréfutable. Itou incontestable, inattaquable, indubitable. Ceci dit, elle peut être évitable, contournable, escamotable, il suffit de l’ignorer, la mépriser, nier son existence, autre choix émanant de notre libre-arbitre.

    Mais, pour celui cherchant la vérité, et non à lustrer son ego, je te présente, homme_des_fôret, le linceul de Turin.

    Mais avant, je te pose cette question, cette sempiternelle question selon Bigard :
    - Peut-on rire de tout ?
    Certains répondent : ça dépend avec qui. Pas avec n’importe qui...
    Moi, perso, refusant la ségrégation et la discrimination, je fais mienne la réponse décrite comme universelle par Bigard, et proposée par Gustave Kerven et Benoît Delépine (comme quoi il faut être au moins deux pour répondre à cette question) :

    - on ne peut rire que de tout.

    Hé bien vois-tu, homme_des_fôrets, après moult expertises scientifiques effectuées sur le Suaire de Turin, après moult ribambelles expertises scientifiques actées sur le Linceul de Turin, est démontrer ceci :

    - le Suaire de Turin, ou le Linceul de Turin, ne peut s’expliquer d’aucune autre manière que par la résurrection de Jésus.

    J’avoue ne pas avoir besoin du Linceul de Jésus pour croire en sa résurrection.

    homme_des_foêts, je te propose, non pas un livre, mais une vidéo de 46 minutes afin de t’en faire une idée. Tu peux aussi refuser cette proposition en arguant ce visionnage ne modifier en rien l’expérimentation de ta vie.

    Adresse de la vidéo :

    https://youtu.be/x8kXiDm5rLc

    Je te souhaites d’user à bon escient ton libre-arbitre.

    Bon visionnage au cas où.

     

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  • #3163912
    Le 22 avril 2023 à 10:17 par Vive la France
    Multipolarité et impérialisme russe – Entretien avec Alexandre (...)

    La globalisation du marché a permis aux multinationales de contrecarrer , dans une certaine mesure, la baisse tendancielle du taux de profit. Le système capitaliste permet la survie de la TPE , soit comme sous-traitante , soit pour se partager avec d’autres les miettes d’un marché donné . L’instauration d’un régime communiste suppose l’abolition de la propriété privée et l’appropriation collective des moyens de production en réaction à la privatisation de l’économie par l’Etat, instrumentalisé par la haute finance internationale qui est mue par une logique d’accumulation illimitée du capital. Nous ne sommes pas heureux dans un système capitaliste mondialisé mais nous bénéficions d’une certaine commodité liée à l’abondance de biens matériels, souvent importés en raison de la désindustrialisation de notre nation. Nous avons accepté que notre bien-être matériel soit le résultat d’un transfert de productions dans des pays où la main d’œuvre est corvéable à merci , pour le plus grand profit des multinationales. Le communisme a vécu. Aucun communiste n’est prêt à renoncer à son statut de petit bourgeois. La majorité des anciens communistes est en outre opposée à une armée du capital composée d’un sous-prolétariat qui tirent les salaires vers le bas et menacent le trésor des acquis sociaux. Car il n’y a de social que national ! La mise en place d’un régime communiste implique une révolution des esprits, des mœurs et des cœurs. Serions-nous plus heureux dans une économie planifiée par un état collectiviste et centralisateur ? Le communisme est une aliénation qu’il faut renforcer chaque jour pour parvenir à un égalitarisme total entre les êtres humains. Transformés en guenilles, soumis aux normes de comportement imposés par les impératifs de la société sans classes, expérimentant la promiscuité des appartements communautaires, subissant passivement les errements d’une politique économique caractérisée par des rationnements et des pénuries, le citoyen communiste devait s’infliger une autoflagellation permanente pour rentrer dans les clous de la vulgate marxiste. La pensée retentissant sur le comportement, les visages croisés dans la rue et les transports publics à Moscou, portaient la marque des crispations qui trahissent d’ordinaire une existence névrotique.La transition du communisme vers le capitalisme et l’économie de marché a pu se faire sans trop d’anicroches car l’un comme l’autre sont deux matérialismes en voie de synthèse.

     

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