Egalité et Réconciliation
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Pierre Gripari dénonce le racisme juif

Encore un penseur mal-pensant sorti de la bibliothèque maudite d’Arthur Sapaudia. Décidément, la France regorge de mauvais trésors.

La Rédaction d’E&R

 


 

Extrait de La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie Gripotard
de Pierre Gripari (1968)

– Entre, dit le docteur.

Le jeune homme entre, celui-là même qui ressemble si fort à Socrate-Marie Gripotard. Il tient dans sa main droite un petit livre noir.

– Je ne vous dérange pas ? demande-t-il.

– Non, assieds-toi. Tu as déjà fini ?

– Oui, docteur, j’ai fini. Vous savez que je lis vite.

– Vite et bien, oui, je sais. Alors ? Qu’est-ce que tu en penses ?

Le jeune homme soupèse le petit livre noir.

– J’hésite à vous le dire, docteur… Je vous dois tout, je vous aime bien, vous ne m’obligez pas à adopter votre religion… mais ce que je pense va sans doute vous paraître un peu dur…

– Ça ne fait rien. Dis quand même.

Le jeune homme se recueille un instant.

– Eh bien, voilà, docteur. Je laisse de côté le début de la Genèse, qui est fort amusant d’ailleurs, – et j’en viens tout de suite à Abraham, père commun des Hébreux et des Arabes. Il est promis à Abraham qu’un peuple sortira de lui, qui sera un peuple privilégié, allié de Dieu, bénéficiant d’une protection particulière. Or, dans la Bible, un peuple, c’est une race : c’est un ensemble de tribus, issues d’un patriarche unique et liées par les liens du sang… Nous avons donc ici la première idée d’une race élue. Est-ce que je me trompe ?

– Continue, dit le docteur.

– Ce qui confirme cette idée, c’est l’histoire de Dina, la fille de Jacob et de Léa. Cette fille est enlevée par Sichem, un prince non hébreu. Mais les intentions de ce prince sont des plus honorables, puisqu’il envoie son père demander pour lui à Jacob la jeune fille en mariage, en proposant une dot et l’alliance des deux peuples. Or les fils de Jacob font semblant d’accepter, à condition que Sichem et son père, ainsi que toute leur nation, se fassent circoncire afin d’entrer dans l’alliance de Dieu. Ce qui est fait. Mais alors, profitant de ce que les hommes de ce peuple sont encore malades des suites de l’opération, les frères de Jacob tombent sur eux et les massacrent tous. À une telle perfidie je ne vois qu’une seule explication : c’est que le peuple de Sichem, même circoncis, ne faisait pas partie de la race élue… Le jeune homme dit ces mots en regardant le docteur avec une expression inquiète.

Le docteur lui sourit.

– Continue, va, continue…

Le jeune homme continue.

– Bon. Je passe maintenant au Deutéronome, là où le peuple hébreu approche de Chanaan, qui est la terre promise. Et là, je m’aperçois d’une chose : c’est que l’expression biblique : la terre promise, a le même sens, exactement, que l’expression : Lebensraum ou Espace vital dans le vocabulaire nazi. C’est le territoire à l’intérieur duquel la race élue a, non seulement le droit, mais le devoir, l’obligation d’exterminer toutes les populations allogènes : hommes, femmes, enfants, vieillards, et jusqu’aux animaux domestiques ! Il ne s’agit pas de refouler, ni de coloniser, mais d’anéantir ! Et ce n’est pas là une métaphore : l’ordre donné à Moïse est exécuté par Josué, par les Juges, et même par les Rois. Quand par hasard le peuple élu oublie de massacrer une tribu ou quelques chèvres, Dieu considère ce manquement comme une offense personnelle, et ne l’envoie pas dire ! En somme, l’histoire d’Israël commence par une série de génocides…

La voix du jeune garçon, qui s’était animée au cours de cette tirade, retombe sur le dernier mot. Le sourire du docteur s’accentue. Il demande :

– C’est tout ?

– Non, ce n’est pas tout…

– Je t’écoute.

Le jeune homme reprend :

– J’en arrive maintenant au livre d’Esdras qui raconte, vous le savez, la reconstruction du Temple de Jérusalem, sous l’occupation perse. Esdras, revenu, pendant les travaux, de la déportation de Babylone, apprend que les Juifs ont mélangé la race sainte en épousant des femmes de race non juive. Pris d’une colère sacrée, il les oblige, de la part de Dieu, non seulement à chasser du pays les femmes étrangères, mais à chasser aussi tous les enfants qu’ils ont eus d’elles. Pourtant ces enfants-là sont bien, eux, petits-fils d’Abraham, d’Isaac et de Jacob… mais il paraît que cela ne suffit plus. Esdras introduit donc une nouvelle notion : celle de l’honneur racial, et son racisme est plus étroit encore que celui de Josué… Enfin, docteur, je vous connais ! Vous êtes un homme bon, intelligent, et juste… Comment, cette religion étant ce qu’elle est, pouvez-vous vous dire Juif ?

Le docteur Ben Séraf regarde le jeune homme et se met à rire tendrement :

– Je vais essayer de te l’expliquer, dit-il.

Il allume une cigarette, tire deux ou trois bouffées.

– Je pourrais te répondre que je suis juif parce que je tombe sous le coup des lois raciales en vigueur dans l’Allemagne hitlérienne, et qu’il ne m’avancerait à rien de changer de religion…. Mais si je disais cela, je ne serais pas de bonne foi. Comme tu as pu le remarquer, le racisme hébreu est infiniment plus ancien que l’antisémitisme, et c’est bien nous, comme on dit, qui avons commencé… non pas à pratiquer le racisme, car cela, tous les peuples l’ont fait, mais à le codifier, à le transformer en idéologie.

Le docteur fume encore, et fait tomber, du bout de son petit doigt, la cendre de sa cigarette.

– Je pourrais te dire aussi que je suis juif par habitude, par éducation, par attachement sentimental ; que la doctrine juive, même si je n’y crois que peu ou pas du tout, constitue cependant un système de symboles dans lequel je me suis accoutumé à penser… En disant cela, je dirais la vérité, oui… mais pas toute la vérité.

Le docteur tourne dans ses doigts sa cigarette, l’examine curieusement.

– Je suis juif, en réalité, dans la mesure où je suis moi-même raciste.

– Raciste, vous ?

– Et pourquoi pas ? De toute façon, le racisme, c’est l’avenir. Qu’on le veuille ou non, il faudra s’y résoudre. Tu sais comment procède la nature : surabondance des germes, et concurrence vitale féroce. Dans notre civilisation, ce système-là ne fonctionne plus : on fait de moins en moins d’enfants, et on les empêche de mourir. La sélection ne se fait pas, et l’humanité dégénère… ce qui n’empêche pas la population mondiale d’augmenter régulièrement. Tôt ou tard, il faudra planifier la reproduction, comme tout le reste, c’est-à-dire, non seulement contrôler les naissances d’un point de vue quantitatif, mais également sélectionner les géniteurs et opérer, dans chaque groupe humain, un véritable tri du matériel génétique…

– Cela me parait raisonnable en effet, dit le jeune homme.

– Ce que je reproche à Hitler, ce n’est donc pas d’être raciste, c’est de l’être bêtement. Il veut faire l’Europe ? Il a parfaitement raison. S’il réussit, il sera le plus grand homme des temps modernes. Il veut faire une Europe allemande ? Il n’a pas tort non plus. Les Allemands sont sérieux, sont solides, sont honnêtes. C’est le peuple le plus doué pour l’organisation de tout le continent. La folie de Hitler, c’est de vouloir faire l’Europe en excluant les Slaves, les Tziganes, les Juifs. Que ça nous fasse plaisir ou non, une bonne moitié des idées qui ont formé, déformé, bouleversé ou modelé l’âme européenne sont, ou des idées juives, ou des idées transmises par des Juifs : christianisme, thomisme, rationalisme, marxisme, freudisme… même le nazisme, ainsi que tu l’as fort bien remarqué, est une doctrine typiquement juive ! D’ailleurs Nietzsche lui-même écrit en toutes lettres dans Par-delà le bien et le mal

Lire l’extrait entier sur sapaudia.org

Gripari chez Chancel en 1978

 

La bibliothèque nauséabonde d’Arthur Sapaudia

 






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3 Commentaires

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  • #3550123
    Le 10 juillet à 20:08 par Hombre
    Pierre Gripari dénonce le racisme juif

    Jacques Chancel, quand la TV avait un rôle d’instruction.

     

    Répondre à ce message

    • #3550134
      Le 11 juillet à 03:41 par Martine à l’Ecole (((Public)))
      Pierre Gripari dénonce le racisme juif

      Instruction ? La télévision ? Voyez :

      - donnez leur quelques belles tournures et ils n’y vairons que du feu…

      Vous confondez instruction et éducation. La télévision d’État est part entière du système éducatif républicain. Les programmes de l’époque avaient juste une esthétique moins mercantile que ceux d’aujourd’hui, mais dans le fond, tout y était déjà.

       
    • #3550151
      Le 11 juillet à 09:46 par Hombre
      Pierre Gripari dénonce le racisme juif

      Non, je ne confonds pas et je faisais allusion aux émissions de Jacques Chancel, particulièrement. Ce que je voulais dire, c’est qu’à l’époque, on pouvait encore s’instruire en regardant certaines émissions, bien sélectionnées évidemment et en gardant un esprit critique pour se faire sa propre opinion sur différents sujets, alors qu’actuellement, les émissions relèvent de la débilité pure et ont pour but, en plus de formater, abrutir.