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Pour la première fois depuis 2006, le Hamas et le Fatah s’accordent pour des élections

Les accords normalisant les relations entre Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont poussé l’autorité palestinienne et le Hamas à faire fi de leur rivalité. À l’issue d’un dialogue, ils ont annoncé la tenue d’élections dans les six mois.

 

Face à l’adversité que constitue pour les Palestiniens les récents accords de normalisation entre Israël et certains pays arabes, les rivaux politiques du Hamas (islamiste) et du Fatah (laïc) ont annoncé le 24 septembre s’être entendus pour organiser des élections dans les six mois à venir, après deux jours de discussions à Istanbul. Il n’y a pas eu d’élections palestiniennes depuis les législatives de 2006, largement remportées à l’époque par le Hamas, aboutissant à sa prise de pouvoir dans la bande de Gaza un an plus tard.

« Les deux parties ont convenu en principe d’organiser des élections dans les six mois », a ainsi déclaré Sami Abou Zouhri, au nom du Hamas. Djibril Radjoub, secrétaire général du Fatah, a confirmé l’accord. « Nous sommes parvenus cette fois à un vrai consensus [...], les divisions ont causé du tort à notre cause nationale et nous travaillons à y mettre fin », a réagi auprès de l’AFP Saleh al-Arouri, l’une des voix du Hamas.

Il reviendra à Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, de fixer le calendrier électoral par décret. Les législatives devraient se tenir avant la présidentielle, qui sera elle-même suivie de l’élection du Conseil national palestinien, considéré comme le parlement de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), la plus haute instance décisionnelle.

 

Mahmoud Abbas sera-t-il candidat à sa succession ?

Le Hamas – qu’Israël et de nombreux pays occidentaux considèrent comme une organisation terroriste – s’est emparé de la bande de Gaza en juin 2007 après avoir remporté les élections législatives en 2006. Depuis, toutes les tentatives de rapprochement avec l’Autorité palestinienne ont échoué. Mais l’accord du 13 août entre Israël et les Émirats arabes unis – auquel Bahreïn s’est associé par la suite – a rapproché ces frères ennemis qui redoutent que le traité diplomatique ne remette en question la position des pays arabes sur la question palestinienne.

La dernière élection présidentielle palestinienne remonte à 2005. À l’époque, le successeur de Yasser Arafat à la tête du Fatah, Mahmoud Abbas, avait remporté la mise avec 62 % d’appuis et dirige depuis l’Autorité palestinienne. Un an plus tard, le Hamas avait remporté les élections législatives mais ces résultats avaient envenimé les relations entre les deux camps au point de mener à des affrontements armés et à la prise de contrôle en 2007 de la bande de Gaza par le mouvement islamiste.

Selon une rare enquête d’opinion ces derniers mois du Centre de recherche palestinien sur la politique et les sondages (PCPSR), le chef du Hamas Ismaël Haniyeh devancerait Mahmoud Abbas en cas d’élections. Mahmoud Abbas, aujourd’hui âgé de 84 ans, n’a toutefois pas annoncé s’il allait être candidat à sa succession.

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5 Commentaires

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  • Et alors ? Qu’est ce que ça changerait pour les Palestiniens ?

     

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    • #2555282

      Les Palestiniens ont, il est vrai, très peu de cartes et comme dirait Dieudonné, ce pauvre Mahmoud Abbas n’est pas doué pour le bluff...
      Maintenant une "réconciliation" du Hamas et du Fatah est un signal à surveiller pour l’entité Sioniste.
      Ceci car les revendications contradictoires de l’un ou de l’autre rendent un combat largement asymétrique encore plus inaudible.
      L’envahisseur s’en sort par des raccourcis comme par exemple "ils ne s’entendent pas entre eux comment pourrions nous le faire avec eux ? En attendant qu’ils se mettent d’accord on va continuer d’annexer"...
      En s’associant, ils forment un front uni et ouvrent la porte à des rapprochements avec des puissances (Turquie, Iran, Qatar) qui sont dans la ligne de mire Sioniste.
      Pour devancer les Simples qui croient que la Turquie est encore alliée du Sionisme, je les invite à écouter Yossi Cohen qui déclarait récemment que le plus grand danger pour eux était la Turquie et pas l’Iran...
      La Turquie, objectivement, se trouve sur ce qui doit devenir le "Grand Israël" ce qui ne nous fait pas rêver vous pouvez l’imaginer...
      Et, le fait que la réunion soit à Istanbul est suffisamment explicite.
      Pour son gaz par la Méditerranée, Israël a compris qu’ils seront obligés de négocier avec nous donc il y a moyen de les obliger à des concessions qui seraient quelques bulles d’air pour la Palestine.
      Naturellement, il n’y aura pas de quoi libérer le pays mais il faut comprendre que s’opposer à Israël ce n’est pas juste ce petit bout de terre, c’est s’opposer au trio Atlantiste qui l’a créé (France, Uk, Usa)...
      Espérant vous avoir aidé, je vous salue.

       
  • #2555074

    Merde, les professionnels des troubles vont s’en donner à coeur joie !

    Il y’a des unités et des ententes qui ne plaisent pas...

    Les morts vont encore foisonner....

     

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  • #2555368

    Souhaitons leur bonne chance pour réussir à s’entendre complétement.

     

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  • #2556375

    Chez nous c’est le CRIF et la LICRA qui vont s’accorder pour les élection

     

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