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Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

Toutes les questions internationales sont suspendues aux élections législatives états-uniennes. Les partisans de l’ancien ordre international misent sur un changement de majorité au Congrès et une destitution rapide du président Trump. Si l’hôte de la Maison-Blanche s’y maintient, les promoteurs de la guerre contre la Syrie devront y admettre leur défaite et trouver d’autres champs de bataille. Au contraire, si Donald Trump perd les élections, le conflit en Syrie sera immédiatement relancé par le Royaume-Uni.

 

La période actuelle, qui s’étend de l’annonce de la réponse russe à la destruction de son Iliouchine-20 aux élections législatives états-uniennes du 6 novembre, est incertaine. Tous les protagonistes de la guerre en Syrie attendent de savoir si la Maison-Blanche pourra poursuivre sa politique de rupture avec l’ordre international actuel ou si le Congrès passera dans l’opposition et entamera immédiatement une procédure de destitution du président Trump.

 

Les origines de la guerre

Il est désormais clair que le projet initial des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Israël, de l’Arabie saoudite et du Qatar ne se réalisera. Pas plus que ceux de la France et de la Turquie, deux puissances qui sont plus tardivement entrées en guerre contre la Syrie.

Nous devons nous souvenir non pas de la manière dont nous avons retenu le début des événements, mais ce que nous avons découvert depuis à ce sujet. Alors que l’on présentait les manifestations de Deraa comme une « révolte spontanée » face à la « répression d’une dictature », nous savons aujourd’hui qu’elles avaient été longuement préparées par des puissances étrangères [1].

Par ailleurs, nous devons cesser de croire que tous les membres d’une Coalition, qui s’unissent pour parvenir à un même objectif, partagent la même stratégie. Quelle que soit l’influence de l’un ou de l’autre, chaque État conserve sa propre histoire, ses propres intérêts et ses propres buts de guerre.

Les États-Unis poursuivaient la stratégie de l’amiral Arthur Cebrowski de destruction des structures étatiques du Moyen-Orient élargi [2]. Ils s’appuyaient sur le Royaume-Uni qui mettait en œuvre quant à lui la stratégie de Tony Blair visant à placer les Frères musulmans au pouvoir dans la région [3]. Et sur Israël qui reprenait la stratégie d’Oded Yinon [4] et David Wurmser [5] de domination régionale. Les armes furent entreposées à l’avance par l’Arabie saoudite dans la mosquée Omar [6] et le Qatar inventa l’histoire des enfants dont on avait arraché les ongles.

À l’époque, l’Arabie saoudite ne cherchait ni à imposer une nouvelle politique à la Syrie, ni même à renverser son gouvernement. Riyad entendait exclusivement interdire à un non-sunnite d’en être le président. Par une étrange évolution historique, les wahhabites, qui il y a deux siècles considéraient aussi bien les sunnites que les chiites comme des hérétiques et appelaient à tous les exterminer s’ils ne se repentaient pas, se posent aujourd’hui comme défenseurs des sunnites et tueurs des chiites.

Quant au petit émir du Qatar, il prenait sa revanche après l’interruption de son projet de gazoduc en Syrie [7].

La France, qui aurait dû participer au complot en vertu des accords de Lancaster House fut tenue à l’écart, en raison de ses initiatives imprévues en Libye. Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, tenta de pousser la France à rejoindre les comploteurs, mais l’ambassadeur à Damas, Éric Chevallier, qui constatait sur le terrain la distorsion des faits, freinait des quatre fers [8].

Lorsque la France fut ré-admise au sein du complot, elle poursuivit son objectif de 1915 de colonisation de la Syrie, dans la suite des accords Sykes-Picot-Sazonov. De même que le mandat français sur la Syrie avait été considéré comme transitoire par rapport à la colonisation durable de l’Algérie [9], il est considéré au XXIème siècle comme secondaire par rapport au contrôle du Sahel. En outre, tentant de réaliser son vieil engagement, Paris pousse à la création d’un foyer national kurde, sur le modèle de ce que les Britanniques avaient fait en 1917 avec les juifs en Palestine. Pour ce faire, il s’allia à la Turquie [10] qui, au nom du « serment national » d’Atatürk [11], envahit le Nord du pays afin d’y créer un État où expulser les Kurdes de Turquie.

Si les buts de guerre des quatre premiers agresseurs sont compatibles entre eux, ceux des deux derniers ne le sont pas avec les autres.

Par ailleurs, la France, le Royaume-Uni, et la Turquie sont trois anciennes puissances coloniales. Elles cherchent tous les trois à imposer leur pouvoir sur le même trône. La guerre contre la Syrie a donc réactivé leurs rivalités passées.

 

L’épisode Daech au sein de la guerre contre la Syrie et l’Irak

Fin 2013, le Pentagone révisa ses plans dans le cadre de la stratégie Cebrowski. Il modifia ses plans initiaux, tels que révélés par Ralph Peters [12], leur substituant le plan de Robin Wright de création d’un « Sunnistan » à cheval sur la Syrie et l’Irak [13].

Cependant, en septembre 2015, le déploiement de l’armée russe en Syrie pour faire obstacle à la création du « Sunnistan » par Daech ruina les projets des six principaux partenaires de la guerre.

Les trois ans de guerre qui suivirent répondirent à un autre objectif : d’une part, créer un nouvel État à cheval sur l’Irak et la Syrie dans le cadre de la stratégie Cebrowski et, d’autre part, utiliser Daech pour couper la route de la soie que la Chine de Xi Jinping souhaitait réactiver et maintenir ainsi la domination continentale du parti « occidental ».

 

La victoire syro-russe et le retournement des États-Unis

L’affaire de la destruction de l’Iliouchine-20, le 17 septembre 2018, a fourni à la Russie l’occasion de terminer cette guerre à rallonge et de s’accorder avec la Maison-Blanche contre les autres agresseurs. C’est la réédition, à plus petite échelle, de la réaction soviéto-US à la crise de Suez de 1956 [14].

Moscou vient non seulement de confier à l’armée arabe syrienne des missiles anti-aériens (les S-300), mais a aussi déployé tout un système de surveillance intégré. Dès que celui-ci sera opérationnel et que les officiers syriens auront été formés à le manier, c’est-à-dire au plus tard dans trois mois, il sera impossible aux armées occidentales de survoler le pays sans l’accord de Damas [15].

Le président Trump avait annoncé à l’avance qu’il entendait retirer les troupes US de Syrie. Puis il était revenu sur cette décision sous la pression du Pentagone. Il avait alors convenu avec ses officiers généraux de maintenir la pression sur Damas tant que les États-Unis seraient exclus des négociations de paix de Sotchi. Le déploiement des armes russes – auquel la Maison-Blanche a probablement donné son accord – fournit au président Trump l’occasion de faire reculer le Pentagone. Celui-ci devrait donc retirer ses troupes, mais maintenir ses mercenaires (en l’occurrence les kurdes et arabes des Forces démocratiques) [16].

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid el-Mouallem, a exigé à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies le retrait immédiat et sans conditions des forces d’occupation étrangères, US, françaises et turques [17].

Si les États-Unis partent, les Français et les Turcs ne pourront pas rester. Les Israéliens ne pourront plus non plus survoler et bombarder le pays. Les Britanniques se sont déjà repliés.

Cependant, Tel Aviv, Paris et Ankara espèrent toujours que le président Trump perdra les élections législatives du 6 novembre et sera destitué. Ils attendent donc le scrutin fatidique avant de se décider.

À supposer que Donald Trump gagne les élections de mid-term au Congrès, une autre question se posera. Si les Occidentaux renoncent à se battre en Syrie, où continueront-ils leur guerre sans fin ? C’est en effet une réalité sur laquelle tous les experts s’accordent : la classe dirigeante occidentale est devenue si suffisante et revancharde qu’elle ne peut accepter d’être rétrogradée derrière les nouvelles puissances asiatiques.

La sagesse voudrait que la guerre perdue, les agresseurs se retirent. Mais la disposition intellectuelle des Occidentaux les en empêche. La guerre ne se finira ici que lorsqu’ils auront trouvé un nouvel os à ronger ailleurs.

Seul le Royaume-Uni a imaginé sa réponse. Il est désormais clair que si Londres maintient sa pression diplomatique sur la Syrie à travers le Petit Groupe (Small Group), son attention est déjà tournée vers la reprise du « Grand jeu », qui vit la Couronne s’affronter au Tsar durant tout le XIXème siècle. Après avoir inventé l’affaire Skripal sur le modèle du « Télégramme Zinoviev » [18], Londres vient de prendre en flagrant délit les services de Renseignements extérieurs russes dans leur tentative de découvrir ce qui se tramait contre eux au sein de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OPWC).

Cette doctrine géopolitique est indépendante des événements qui lui servent de prétexte. Le « Grand jeu » était la stratégie de l’Empire britannique. Sa reprise par le Royaume-Uni actuel est la conséquence du Brexit et de la politique de « Global Britain ». Comme au XIXème siècle, cette configuration anti-Russe s’accompagnera à terme d’une rivalité exacerbée entre Londres et Paris. A contrario, en cas d’échec de Theresa May, de remise en cause du Brexit et du maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, toutes ces projections seront annulées.

Si la France envisage dès à présent de quitter le Moyen-Orient pour se concentrer sur le Sahel, la position des États-Unis est beaucoup plus problématique. Depuis le 11 septembre 2001, le Pentagone jouit d’une certaine autonomie. Les dix Commandants au combat des Forces armées ne peuvent recevoir d’ordre du président du Comité d’état-major joint, mais uniquement du secrétaire à la Défense. Avec le temps, ils sont devenus de véritables « vice-rois » de l’« Empire américain » ; une fonction qu’ils n’ont pas l’intention de voir réduire par le président Trump. Certains d’entre eux, comme le Commandant pour l’Amérique du Sud (SouthCom) [19], entendent poursuivre la stratégie de l’amiral Cebrowski malgré les objurgations de la Maison-Blanche.

Il reste donc beaucoup d’incertitudes. Le seul pas franchi concerne Daech : durant trois ans, les Occidentaux prétendirent combattre l’organisation terroriste, tout en lui livrant des armes. Aujourd’hui, Donald Trump a ordonné de mettre fin à l’expérience d’un État explicitement terroriste, le Califat, et les armées syriennes et russes ont repoussé les jihadistes. Les Occidentaux ne veulent pas voir leurs amis « rebelles modérés », désormais qualifiés de « terroristes », refluer chez eux. Par conséquent, qu’ils l’avouent ou non, ils souhaitent leur mort en Syrie.

Ce sont les élections de mid-term aux États-Unis qui diront si la guerre se poursuit en Syrie ou si elle se déplace sur un autre champ de bataille.

Thierry Meyssan

Notes

[1] « Agression masquée en guerres civiles », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 27 février 2018.

[2] The Pentagon’s New Map, Thomas P. M. Barnett, Putnam Publishing Group, 2004. « Le projet militaire des États-Unis pour le monde », par Thierry Meyssan, Haïti Liberté (Haïti) , Réseau Voltaire, 22 août 2017.

[3] “Tony Blair speech at the World Affairs Council in Los Angeles”, by Tony Blair, Voltaire Network, 1 August 2006. When Progressives Treat with Reactionaries. The British State’s flirtation with radical Islamism, Martin Bright, Policy Exchange, September 2004. “I had no choice but to leak”, Derek Pasquill, New Statesman, January 17, 2008.

[4] « Une stratégie pour Israël dans les années 80 », par Oded Yinon, Traduction Youssef Aschkar, Kivunim (Israël) , Réseau Voltaire, février 1982.

[5] Le plan A Clean Break : A New Strategy for Securing the Realm, Institute for Advanced Strategic and Political Studies, July 2006, a été attribué à ses signataires, principalement Richard Perle et Douglas Feith. Cependant, selon ce dernier, le texte a été rédigé par David Wurmser sans que les signataires aient la possibilité de le modifier. Voir “Credit for Israel Report Clarified”, Douglas Feith, Washington Post, September 16, 2004.

[6] Interview du général Anwar Al-Eshki par la BBC, en 2011. https://youtu.be/EGu3sh4MMK8.

[7] “Syria’s Pipelineistan war”, Pepe Escobar, Al-Jazeera, August 6, 2012. “Syria intervention plan fueled by oil interests, not chemical weapon concern”, Nafeez Ahmed, The Guardian, August 30, 2013. “​Syria attraction : Russia moving into Eastern Mediterranean oil bonanza”, William Engdhal, Russia Today, Januray 13, 2014. “Why the Arabs don’t want us in Syria”, Robert Kennedy Jr, Politico, February 23, 2016.

[8] « Alain Juppé accusé par sa propre administration d’avoir falsifié les rapports sur la Syrie », Réseau Voltaire, 20 mars 2012.

[9] France, Syrie et Liban 1918-1946 : Les ambiguïtés et les dynamiques de la relation mandataire, Nadine Méouchy, Presses de IFPO, 2013.

[10] Accord franco-turc signé par Alain Juppé et Ahmet Davutoğlu, 2011, non-publié.

[11] « Serment national turc », Réseau Voltaire, 28 janvier 1920.

[12] “Blood borders - How a better Middle East would look”, Colonel Ralph Peters, Armed Forces Journal, June 1, 2006.

[13] “Imagining a Remapped Middle East”, Robin Wright, The New York Times Sunday Review, September 8, 2013.

[14] « Londres, Paris et Tel-Aviv seront-ils sanctionnés par Moscou et Washington ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 25 septembre 2018.

[15] « Les implications de la création d’une gestion intégrée moderne de l’espace aérien syrien », par Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau Voltaire, 2 octobre 2018.

[16] “Trump eyeing Arab ‘boots on the ground’ to counter Iran in Syria”, Travis J. Tritten, Washington Examiner, September 29, 2018.

[17] “Remarks by Walid Al-Moualem to the 73rd Session of the United Nations General Assembly”, by Walid Al-Moualem, Voltaire Network, 29 September 2018.

[18] « L’affaire Skripal : le mensonge de trop ? », par Michael Jabara Carley, Traduction Jean-Marc Chicot, Strategic Culture Foundation (Russie) , Réseau Voltaire, 23 avril 2018.

[19] “Plan to overthrow the Venezuelan Dictatorship – “Masterstroke””, by Kurt W. Tidd, Voltaire Network, 23 February 2018. « Le "Coup de Maître" des États-Unis contre le Venezuela », par Stella Calloni, Traduction Maria Poumier, Réseau Voltaire, 11 mai 2018.

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23 Commentaires

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  • #2058728
    Le 9 octobre 2018 à 16:12 par Kaddache
    Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

    Cet auteur place toujours la Russie sous la tutelle des USA.. pour moi il n’est plus crédible..
    la Russie a gagné la guerre.. avoue le

     

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    • #2058919
      Le Octobre 2018 à 21:07 par Ça devient chaud
      Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

      Le monde entier est sous tutelle financière US(Swift, Mastercard/Visa, dollars comme principale devise internationale, pétro-dollars etc..) sans compter le contrôle de la totalité des routes navigables mondiale par les marines américaines, britanniques et de l’OTAN en général.
      Contrôle des pompes à hydrocarbures et à fric du golfe(Arabie, Qatar, Émirats, Koweit etc..) et de toute l’influence que sa rapporte comme la France le sait très bien avec tout ces politicards vendus aux qataris et saoudiens.
      Et avec Trump on le voit plus que jamais, mise à mort financière du Venezuela(effondrement total dans ce cas ci), de l’Argentine, de la Turquie, du Brésil, de l’Iran, même la Russie est dans une situation financière très dure sans compter les 260 milliards de produits chinois taxés alors que la Chine n’à pu en taxer que 60 milliards de produits US en retour.
      On avait l’impression que les US était faible ou plutôt moins puissants qu’on le croyait car Obama sacrifiait sa nation pour les intérêts supranationaux des mondialistes, alors que Trump lui vient de rappeler à la planète entière la puissance américaine car lui il boss pour sa nation avant tout et sa nation contrôle Swift, Visa, Mastercard, pétro-dollars etc.. etc..

       
    • #2058950
      Le Octobre 2018 à 21:53 par louise
      Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

      Mais qui fait le boulot de veille dilplomatique/journalistique, depuis presque 20 ans ?
      Ce sont les Russes peut etre ?

      Et en mode francophone, il y a qui a par Meyssan ?
      Vous n’êtes pas oblig" de l(aimer ou d’adhérer, mais qui est là depuis tant d’ années,en mode francophone ? : Meyssan !

       
    • #2059017
      Le Octobre 2018 à 01:30 par Hijack
      Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

      @Kaddache,

      Mais non ... ce n’est pas du tout ce qu’il faut comprendre.
      Il suffit de lire ce titre de chapitre : "La victoire syro-russe et le retournement des États-Unis".
      Tout le reste, n’est qu’explication du pourquoi et du comment.
      Les Usa sont une puissance militaire en déliquescence sous domination israélienne et Meyssan le sait parfaitement ... la Russie et la Chine sont des pays totalement libres.

      Le présent article dit ce qui risque de se passer, selon que Trump gagne ou perde.

       
    • #2059260
      Le Octobre 2018 à 13:49 par 2 jours à tuer
      Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

      @Kaddache rien que 6 mois après le 11 septembre 2001, on a pu voir ça http://www.ina.fr/video/I08245412

      cela ressemble un peu à un lanceur d’alerte, et cela m’avait bien réveillé

       
  • #2058731
    Le 9 octobre 2018 à 16:18 par Lavrov
    Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

    Camarades de E&R
    Meyssan je ne l’aime pas trop. Il doit sa réussite à Emmanuel Ratier, concernant le 11 septembre.. Pour le reste....
    Les américains pratiquent le colonialisme comme les Français le pratiquaient en Afrique avec l’hypocrisie de la mission chrétienne en plus.C’est-à-dire, qu’ils n’en ont rien à foutre de construire des écoles des hôpitaux etc..parce qu’ils ne comptent pas y vivre. Juste y avoir des bases militaires afin de surveiller le magot et Israel.
    Les américains ne se posent pas de questions. Ils ont besoins de quelque chose ils le prennent. Ils n’y arrivent pas ? Ils tuent ceux qui les en empêchent ou les noient sous des torrents d’argent.
    Ne varietur
    Lavrov

     

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    • #2058890
      Le Octobre 2018 à 20:29 par Rémi O. Lobry
      Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

      il y a eu le dollar étalonné or. Puis le pétro-dollar. Maintenant c’est le dollar étalonné F-16

       
    • #2059598

      Meyssan cite constamment des auteurs américains dans son livre sur "l’effroyable imposture" notamment Michael Ruppert et son excellent "franchir le rubicon, tome 1 & 2"
      celui ci narre notamment les événements du 11 sept heure par heure avec une foule de détails...

       
    • #2060492
      Le Octobre 2018 à 11:38 par Grindsel Tirédunevi
      Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

      @Lavrov
      Relisez ne serait-ce que le discours de Jules Ferry à l’assemblée nationale.
      Les missions chrétiennes et la colonisation française de l’Afrique sont deux forces différentes et opposées. Que la seconde utilise les premières ou vice versa (notamment à partir de Léon XIII et des Pères Blancs), certes, mais de là à parler "d’hypocrisie de la mission chrétienne" c’est une erreur grotesque. Les "deux cités" sont deux fleuves coulant souvent dans le même lit, mais leur origine comme leur destination diffèrent radicalement...

       
  • #2058733
    Le 9 octobre 2018 à 16:21 par FRANCE LIBERTE
    Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

    Jusque là les enc... se sont bien amusé sous les ordres d’Israel de "démolir" le monde Arabo-Musulman, l’un des deux rempart qui s’élève à leur délirer du grand israel
    Ils n’ont pas pensé un seul instant se retrouver en face d’un poids lours : POUTINE !

    Ils ne savent plus sur que air dancer, y compris l’entité israelienne qui boite comme un canard !!!
    Et l’ours POUTINE, n’a l’intention de ceder un pouce et nous restons derrière lui ... :)

     

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    • #2059224
      Le Octobre 2018 à 13:03 par bertin
      Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

      L’Ours Poutine...

      Jusqu’à preuve du contraire ,Poutine est bien
      le véritable obstacle à l’Empire .
      C’est curieux de voir les leçons de Ceux
      qui parlent ...en l’air !
      Je suis d’accord avec Vous !

       
  • #2058743
    Le 9 octobre 2018 à 16:33 par Le king
    Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

    L’opiniâtreté des Britons est admirable : 500 ans qu’ils passent leur temps à susciter la guerre partout en Europe et à sa périphérie...les Européens n’ont jamais rien compris et ne comprendront jamais rien.

     

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    • #2058817
      Le Octobre 2018 à 18:22 par Syzygy
      Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

      Les Britanniques ont tiré les conclusions du chaos après le retrait des troupes de Rome en +410. Ils ont connu la révolution industrielle grâce au charbon et à la machine à vapeur qui leur a permis de conquérir le monde. Puis, ils ont mis la main sur le pétrole localisé au MO. Ils ont organisé la 1 et 2GM et la révolution d’Octobre. Grâce à leurs colonies les USA, les bobards de la 2GM et Israël, ils veulent conserver leur leadership qui s’effondre grâce à la découverte d’hydrocarbures ailleurs, leurs armes de domination désormais obslolètes (US Army) et la dédolarisation en marche forcée. C’est fini pour les anglo-sionistes. De nouveaux Empires se forment. Ce que l’on voit, c’est l’énergie du désespoir pour essayer de lancer la GM3

       
    • #2058988
      Le Octobre 2018 à 23:09 par Free Ryder
      Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

      @syzygy, c.est la city qui leur a permis de conquérir le monde. Et c’est toujours la city qui tient la barre. Si vous n’avez toujours pas compris cela, et il,fo laisser tomber la géopolitique .

       
  • #2058756
    Le 9 octobre 2018 à 16:52 par pépé
    Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

    Mots croisés : "synonyme d’Arlésienne ?" . S300 .

     

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  • #2058763
    Le 9 octobre 2018 à 17:09 par Max
    Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

    Excusez moi, ma question va peut être paraître stupide mais l’objectif de la Syrie ne serait pas plutôt un conflit d’intérêt dont le but est de se farcir la turquie au final ?

     

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  • #2058827
    Le 9 octobre 2018 à 18:35 par Alkali
    Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

    Cependant, Tel Aviv, Paris et Ankara espèrent toujours que le président Trump perdra les élections législatives du 6 novembre et sera destitué. Ils attendent donc le scrutin fatidique avant de se décider.

    C’est bien là le noeud du mensonge Meyssanique, faire croire qu’Israel et ses affidés sont contre Trump alors qu’il est au centre d’une stratégie pseudo nationaliste qu’on nomme le national sionisme...
    Sa technique : mélanger tellement d’éléments probables et crédibles pour en faire une théorie gobable par les gens pourvu que son Israel soit protégé des regards et des suspicions.
    Au final on perd l’essentiel et le plan Israélien peut perdurer vu que ce sont les hommes de pailles qui sont montrés du doigt.

    Ce travail porte un nom. Gate Keeper.

     

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    • #2058925

      @ Alkali, je ne crois pas qu’il s’agisse de "mensonges" de la part de Thierry Meyssan. Il ne comprend tout simplement rien à ce dont il parle.
      Par exemple, pour m’y trouver car c’est mon pays (la Turquie), expulser les Kurdes de Turquie vers la Syrie est matériellement impossible. La Turquie est le pays où les Kurdes sont le plus nombreux, environ 20 millions. Moi, je suis dans une ville de 300 000 habitants dont la moitié est Kurde et les unions Turques / Kurdes sont nombreuses.
      Pour le reste, même celui qui ne comprend pas forcément la géopolitique voit très bien que le "président" des Etats-Unis, ne dirige rien du tout en politique étrangère, ce que l’on appelle "l’état profond" a son agenda pour maintenir son leader-ship sur le monde et Trump ne nous pisserait pas dessus si nous étions en feu.
      Tout ce que rapporte Thierry Meyssan est tellement facile à démonter que la vraie interrogation c’est "pourquoi E&R continue de relayer ses âneries ?"
      Question pertinente a l’attention de la rédaction.
      Bonne soirée à tous

       
    • #2059162
      Le Octobre 2018 à 10:46 par Calal
      Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

      Bien malin qui peut évaluer Trump pour l’instant.

       
  • #2058873
    Le 9 octobre 2018 à 20:07 par Ladéconne
    Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

    Je ne suis pas politologue, mais au final, ce serait pas Israël qui fout la merde dans la région ? Un peu comme ces gens là foutent la merde partout où ils sont, comme à notre tête au gouvernement de l’A-France ? Il faudrait aborder ce sujet sous un angle « apaisé », en faisant appel à un philosophe sociologue. Botul ?

     

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  • #2059187
    Le 10 octobre 2018 à 11:52 par Antoine
    Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?

    Je suis d’accord à 90% avec cette analyse de TM, par contre j’ai du mal à adhérer à l’idée que la motivation de la France dans sa participation à ce conflit soit due à une volonté de recoloniser la Syrie. J’opterai plutôt à une totale soumission aux desideratas de Tel-Aviv. La France veut complaire à Israël, point barre.

    Et c’est aussi les principales raisons des engagements américains et britanniques à cette destruction d’un Etat souverain.

    La remise à jour des accords Sykes-Picot, ça me semble vraiment pas sérieux du tout étant donné les changements considérables ayant été opérés dans la géopolitique mondiale depuis un siècle.

     

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