Voilà un exemple simple qui montre que l’homosexualité doit être une activité privée et non publique : les adeptes du sadomasochisme ne se baladent pas dans les rues avec un donjon et un fouet. Et ne le crient pas sur les toits.
Homophobie, critiques envers son engagement politique et harcèlement sur les réseaux sociaux. Voilà les multiples raisons qui ont poussé la présidente des Scouts et guides de France (SGDF), Marine Rosset, à démissionner moins de deux mois après son élection. « J’ai choisi de me mettre en retrait de la présidence des Scouts et guides de France. La situation était devenue intenable et ma volonté est de protéger le mouvement », a-t-elle annoncé dans un entretien à La Croix. (francetvinfo.fr)
Marine est homosexuelle et socialiste, c’est son droit. À ce titre, elle a subi des pressions car elle était pressentie pour prendre la présidence des Scouts de France. Elle a bien été élue, mais pas longtemps. Si le socialisme est une activité publique, par définition, l’homosexualité doit rester dans la sphère privée. Or, c’est là où le bât blesse.
J’ajouterais que, lorsqu’on aspire à exercer des responsabilités dans une association catholique, il me paraît essentiel de ne pas défendre publiquement des positions en contradiction avec l’enseignement de l’Église.
— Abbé Clément Barré (@ClemBarre) June 18, 2025
Si elle n’avait été que socialiste, vu que le socialisme est un rejeton du christianisme, cela aurait pu passer, au niveau des valeurs. Cependant, l’homosexualité pose un problème à l’Église, et c’est là où la discrétion aurait été de rigueur. Le poste en valait la peine, et visiblement, Marine avait toutes les qualités requises.
Le 14 juin, Marine Rosset avait pourtant été élue avec une large majorité à la tête du premier mouvement de jeunesse chrétienne français, représentant 100 000 adhérents et 900 groupes dans tout le pays. Auparavant, la militante avait occupé plusieurs postes à responsabilité au sein des Scouts de France, qu’elle avait rejoint en 2019. (France Info)
Mais que vient faire l’homosexualité là-dedans ? La mode des coming-out, des fiertés et des bruyantes revendications publiques trouve là sa limite : toute la société n’est pas homosexuelle, et l’homosexualité affichée dérange beaucoup de monde. On ne parle pas de l’homosexualité vécue, juste affichée.
Quand on rend publique son homosexualité, on entre dans le champ politique, c’est-à-dire celui des idées et des vents contraires. Il est inévitable que beaucoup ne soient pas d’accord avec cet affichage.
Dans toute représentation publique, il y a un devoir de neutralité. C’est pourtant Marine qui a affiché ses couleurs, elle l’admet dans La Croix :
« Après mon élection, il y a eu des gens, extérieurs au scoutisme, des forces politiques, de communications, financières même, qui ont instrumentalisé des prises de position que j’ai pu avoir. »
Le problème de Marine est exactement là, pas dans sa sexualité. Quand tu entres dans le champ politique, tout devient politique. Chaque prise de position peut être attaquée, d’ailleurs, une prise de position est un concept militaire. On prend une position, et on la défend. Si on la perd, c’est qu’il y a plus fort que soi, et ce plus fort n’est pas coupable d’injustice, il prend position lui aussi !
En lisant les propos de l’Abbé Clément Barré, on découvre autre chose, qui montre que la Marine en question n’a pas mesuré où elle voulait mettre les pieds, et le pied. Il écrit dans un thread le 18 juin 2025 :
« Par ailleurs, je trouve surprenant qu’un mouvement qui insiste sur son ouverture à tous élise à sa tête une élue, donc partisane, dont on peut facilement retrouver des propos qualifiant de « peste brune » les électeurs adverses. Cela invite à relativiser la notion d’ouverture. »
Là, c’est l’erreur fatale ! Vouloir diriger le premier mouvement de jeunesse chrétienne français, c’est-à-dire catholique, donc avec nombre d’électeurs RN chez les parents, et qualifier le parti de Marine (Le Pen) de « peste brune », là, on ne peut plus rien pour elle. Ou alors c’est de l’entrisme primaire !
Au-delà de ces considérations politiques, les Français en ont ras le cul qu’on leur colle du matin au soir sur tous les supports toute la gamme des sexualités minoritaires ou marginales dans la gueule, comme preuves de liberté, de différence, d’avancée sociétale et de supériorité personnelle. Fay ce que vouldras au lit, et lâche-nous la grappe avec ça !
La promotion de Marine mise en cause sur Radio Notre-Dame le 24 juin 2025
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Faits & Documents inaugure sa série sur la destruction de la famille traditionnelle par ce numéro consacré à la déconstruction de la masculinité par les réseaux néo-féministes et la pression pornographique. Un numéro qui fournira à tous des arguments tangibles pour faire face à l’offensive !
Vous trouverez dans ce numéro :
une enquête statistique sur les rapports homme-femme
une enquête sur un sujet éludé par les féministes : les infanticides
un rappel historique sur les réseaux à l’origine de l’industrie pornographique
quatre pages de brèves d’actualités