Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Verdict du procès des attentats de janvier 2015, dits de Charlie Hebdo et de l’Hypercacher

Dans ce procès, qui a duré 54 jours, les principaux protagonistes sont soit morts, soit en fuite (les frères Mohamed et Mehdi Belhoucine, et Hayat Boumeddiene, la femme d’Amedy Coulibaly). Et on ne parle pas des commanditaires car, comme on dit sur E&R depuis cinq ans, les commanditaires sont comme par magie les exécutants.

« En revanche, Saïd Makhlouf échappe à la qualification terroriste car si, “en recherchant des armes pour le compte d’Amedy Coulibaly, il lui a apporté un soutien logistique incontestable et déterminant et a ainsi participé à un association de malfaiteurs”, “il n’est toutefois établi d’aucune manière la preuve qu’il connaissant les projets terroristes d’Amedy Coulibaly, dont il n’était pas un proche”. » (Le Monde)

Le verdict a allumé des seconds couteaux, qui ont pris cher dans ce réquisitoire pour avoir participé, de près ou de loin, sans vraiment le savoir (Coulibaly cachait son jeu, pas son idéologie extrémiste), aux deux tueries. Il s’agit principalement du trajet des armes qui ont fini dans les mains des frères Kouachi et de Coulibaly. Sans parler de l’indic Claude Hermant, qui se trouve au centre du jeu mais pas au centre du procès...

On arrive alors à des petits trafiquants de cité, suffisamment intégrés dans la voyoucratie pour faire parvenir des armes de guerre aux tueurs. Mais pour eux, une arme est une arme, qui sert habituellement à un braquage ou à la sécurisation des deals de drogue, pas à une tuerie dans un journal ou dans une supérette.

De ces dizaines de jours de procès, d’interrogatoires, il reste une impression de flottement de la justice, une justice qui a attrapé des petits poissons, et on sent que les gros sont ailleurs, ricanant devant cette mise en scène. Car comment appeler le procès d’une bande de délinquants mineurs devenus majeurs par le fait terroriste de trois assassins, qui étaient d’ailleurs peut-être quatre, mais dont le quatrième aurait renoncé au dernier moment, comme Salah Abdeslam lors des attentats de novembre 2015...

« Concernant Nezar Pastor Alwatik, contre lequel vingt ans de réclusion criminelle ont été requis, l’accusation s’était interrogée : "Devait-il passer à l’acte ?" L’hypothèse selon laquelle un autre terroriste aurait dû agir en même temps que les frères Kouachi et Coulibaly – et aurait renoncé à la dernière minute – a hanté toute l’instruction. L’arsenal découvert au domicile "conspiratif" d’Amedy Coulibaly à Fontenay-aux-Roses était en effet impressionnant et aurait pu suffire à armer un autre terroriste. » (Le Monde)

– La Rédaction d’E&R –

 


 

« Messieurs, je vais demander de vous lever », déclare le président Régis de Jorna, qui s’apprête à énoncer les peines décidées à l’encontre des accusés.

Reconnus coupables, les accusés du procès des attentats de janvier 2015 sont condamnés aux peines suivantes :

Ali Riza Polat : 30 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté des deux tiers – pendant laquelle aucune demande de libération conditionnelle n’est possible ;

Nezar Pastor Alwatik : 18 ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté des deux tiers ;

Willy Prévost : 13 ans ;

Christophe Raumel : 4 ans – M. Raumel a déjà effectué une détention provisoire de 3 ans. Les peines inférieures à un an étant habituellement aménageables, il devrait pouvoir bénéficier de mesures alternatives à la détention ;

Amar Ramdani : 20 ans assortie d’une période de sûreté des deux tiers ;

Saïd Makhlouf : 8 ans ;

Mohamed Amine-Farès : 8 ans ;

Abdelaziz Abbad : 10 ans ;

Miguel Martinez : 7 ans ;

Metin Karasular : 8 ans ;

Michel Catino : 5 ans ;

Les accusés se sont levés pour entendre la peine prononcée contre eux. Christophe Raumel, seul accusé non-détenu, a été invité à se rendre à la barre. À l’annonce de la peine de 18 ans prononcée contre lui, Nezar Pastor Alwatik, l’air stupéfait, a basculé en arrière sur son banc, puis s’est relevé au bout de quelques instants.

Un léger murmure a suivi l’annonce de la condamnation à 20 ans d’Amar Ramdani. Ali Riza Polat est, lui, resté silencieux. Les accusés et le parquet national antiterroriste ont dix jours pour faire appel. « L’audience criminelle est levée », annonce Régis de Jorna. Le procès des attentats de janvier 2015 est terminé.

Lire l’article entier sur lemonde.fr

Charlie ou le lancement du national-sionisme

 






Alerter

34 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
Afficher les commentaires précédents