Malgré les appels internationaux à la désescalade, la tension franchit chaque jour un nouveau palier entre les deux puissances nucléaires, plus d’une semaine après la mort de 26 civils dans l’attaque à Pahalgam, au Cachemire sous contrôle indien. New Delhi a aussitôt accusé Islamabad de cet attentat jamais revendiqué. Le Pakistan, lui, réclame une « enquête neutre » et renvoie l’accusation de « soutien au terrorisme transfrontalier » à son voisin et rival historique.
Deux jours après cette attaque, après des séries de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés, les deux pays nés en 1947 d’une partition sanglante ont commencé à échanger des tirs
Pour la sixième nuit consécutive, leurs soldats, parfois à quelques dizaines de mètres de distance sur la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire, ont tiré, rapporte mercredi matin l’armée indienne.
Si ces escarmouches n’ont fait ni victimes ni dégâts d’importance, « le Pakistan dispose de renseignements crédibles selon lesquels l’Inde a l’intention de lancer une frappe militaire dans les prochaines 24 à 36 heures, en utilisant l’incident de Pahalgam comme prétexte », a annoncé au beau milieu de la nuit le ministre pakistanais de l’Information, Attaullah Tarar.
« Toute agression entraînera une riposte décisive. L’Inde sera pleinement responsable de toute conséquence grave dans la région », a-t-il prévenu.
Selon l’entourage de M. Modi, le chef du gouvernement ultranationaliste hindou à New Delhi a donné mardi carte blanche à l’armée pour organiser la « riposte indienne à l’attaque ». Il a dit à ses chefs d’état-major, qu’ils « avaient la liberté de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte », selon une source gouvernementale. Il a également « réaffirmé la détermination nationale à porter un coup déterminant au terrorisme ».
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