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Yann Moix "met un terme" à la promotion de son livre et se met "en retrait des médias"

Après l’émission On n’est pas couché, son frère Alexandre Moix, « indigné » par les propos de l’écrivain, annonce « des réponses judiciaires ».

 

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« Après s’être exprimé, notamment à l’émission “On n’est pas couché” [le 31 août sur France 2], l’auteur a choisi de mettre un terme à la promotion de son livre et de se mettre en retrait des médias », a indiqué la maison Grasset dans un communiqué.

Romancier, réalisateur, ex-chroniqueur à la télé, Yann Moix a publié ces jours-ci un roman, Orléans, dans lequel il affirme avoir été victime de sévices dans son enfance, ce que son père et son frère contestent, ce dernier accusant l’écrivain d’avoir été son bourreau et de « sacrifier la réalité sur l’autel de ses ambitions littéraires ».

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Lors de l’émission On n’est pas couché, l’écrivain a déclaré qu’il soupçonnait son frère de « continuer à fréquenter » des milieux d’extrême droite et d’être, peut-être, à l’origine de ces révélations :

« Je crois qu’il a continué à les fréquenter. Il est possible que mon frère ait fourni ces documents à des gens malintentionnés. » L’écrivain a toutefois indiqué ne pas avoir de preuves et qu’il s’agissait là de « suppositions ».

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Contacté par Europe 1, le frère de l’écrivain envisage également des poursuites judiciaires :

« Ses insinuations diffamatoires et injurieuses, selon lesquelles j’appartiendrais à l’extrême droite et j’ourdirais un complot contre lui, sont extrêmement graves. Yann Moix navigue dans un délire paranoïaque le plus total. »

« Je suis indigné par le tort délibéré qu’il nous fait à ma propre famille et à moi-même. Après m’avoir poursuivi de sa haine durant des années, son attitude témoigne cette fois d’une volonté affichée de nuire à l’ensemble des miens, à ma femme et à mes enfants. C’est un préjudice aux conséquences potentiellement irrémédiables et, en tous cas, impardonnables. Ces accusations sont inacceptables et je ne peux les laisser sans réponses judiciaires. »

Lire l’intégralité de l’article sur nouvelobs.com

 

Plus de détails sur les publications antisémites de Yann Moix

 

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Quel âge avait vraiment Yann Moix au moment où il publiait ces textes et dessins ? La maturité n’est pas la même à 18 ans, à 20 ans ou à 22 ans. Dans Le Monde, son éditeur Olivier Nora évoque un « fanzine lycéen ». Sur le plateau d’ONPC, Moix parle de l’année 1988. Précisons donc que certains numéros d’Ushoahia sont parus dans les premiers mois de 1990 (l’un d’entre eux évoque longuement la mort du dictateur roumain Nicolae Ceaucescu survenue le 25 décembre 1989). Yann Moix, né le 31 mars 1968, s’apprêtait donc à fêter ses vingt-deux ans. Il avait quitté le lycée trois ans plus tôt, avait passé deux ans en classes préparatoires et étudiait dans une grande école, l’ESC Reims.

Dans Orléans, il ne cesse d’ailleurs de rappeler combien il était précoce intellectuellement, s’amusant même du fait qu’il était sans doute le plus jeune abonné du Bulletin des amis d’André Gide de l’histoire (il était alors en quatrième). Il raconte aussi comment il dévorait les oeuvres de Francis Ponge, Charles Péguy, Sartre, Céline, Baudelaire, Gombrowicz... D’ailleurs, le « style » des textes d’Ushoahia, aussi odieux soit-il, fait preuve d’une virtuosité certaine.

 

« Je m’en prenais aussi aux myopathes, aux handicapés, aux Éthiopiens »

Yann Moix sous-entend donc que les juifs ne seraient qu’une cible parmi d’autres dans ses écrits de jeunesse et qu’il « faisait feu de tout bois ». La couverture du numéro 2 d’Ushoahia est bien consacrée à la famine en Éthiopie. Voici les premières lignes de l’article consacré au sujet :

Après les six millions de juifs soi-disant morts dans les camps en carton pâte que la Metro Goldwyn Meyer a fait construire un peu partout en Europe pour le compte (en banque) de quelques Juifs avides de pognon, on réinvente l’actualité pour renflouer les caisses de quelques dictateurs nègres dont le roseau de 30 cm ne suffit plus à aguicher les putains d’Adis-Abeba.

En fait, ces nègres maigres n’existent pas. Ce ne sont que les négatifs des photos truquées par les Juifs sur les prétendus camps de la mort.

Le numéro 3 d’Ushoahia est lui consacré à l’abbé Pierre. Là encore, voici les toutes premières lignes de l’article :

Il est petit, épais comme un Juif version Buchenwald, porte des binocles pour mieux voir le fric (...) et une barbe de père Noël pouilleux qui serait resté trop longtemps à distribuer des cadeaux aux pensionnaires d’Auschwitz. Faut dire, vu le nombre de cheminées qu’il y avait là-haut, il devait y avoir du pain (grillé) sur ces planches qui ont servi à casser du Youpe, etc.

Le texte est signé « Auschwitz-Man ».

Bref, les Éthiopiens et l’abbé Pierre ne sont une nouvelle fois que prétexte à développer une obsession antisémite et négationniste. Dans le numéro 3, même la pauvre peluche Casimir – pour laquelle Moix a toujours eu un faible, au point de la mettre en scène longuement dans son premier roman, Jubilations vers le ciel – porte un brassard à croix gammée.

On comprend mieux pourquoi Yann Moix n’a pas souhaité s’appesantir sur les textes.

Lire l’intégralité de l’article sur lexpress.fr

 

Bonus : l’UEJF organise la défense de Yann Moix

 

Contre toute attente, la défense de Moix s’organise autour de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF). Des amis de l’écrivain, dont quelques auteurs Grasset, transmettent à son président, Sacha Ghozlan, une pétition de soutien. Les deux hommes se connaissent bien : Moix est intervenu devant le congrès de l’association, il se passionne depuis plusieurs années pour l’étude du Talmud.

Le texte passe entre les mains de l’avocat de l’écrivain, Patrick Klugman, ex-président de l’UEJF, avant d’être bloqué par la direction de Grasset. Celle-ci argue que Moix n’en veut pas, mais craint surtout que ces soutiens affichés n’allument un nouveau foyer de polémique.

Lire l’intégralité de l’article sur europe-israel.org

 

Bonus bis :
BHL « a une place dans mon cœur jusqu’à la fin des temps » :
Moix ému par le soutien du philosophe

 

Dithyrambique, Yann Moix a dit toute son admiration pour son ami le philosophe Bernard-Henri Lévy, qui lui a manifesté son soutien après que des textes négationnistes et des dessins antisémites qu’il avait produits ont refait surface.

 

Au micro de France Culture le 1er septembre, l’écrivain Yann Moix s’est dit « bouleversé » par l’absolution dont l’a gratifié le philosophe Bernard-Henri Lévy, son « ami », après qu’il lui a manifesté son soutien dans l’affaire des dessins et textes jugés antisémites qu’il a publiés dans sa jeunesse. Yann Moix a également annoncé qu’il se mettait en retrait des médias et interrompait la promotion de son nouveau roman Orléans.

Le 31 août, le romancier avait demandé pardon à BHL après les révélations de la semaine précédente : certains des textes datant de 1989 visaient directement son mentor en littérature. Yann Moix a concédé que Bernard-Henri Lévy « aurait pu, rétrospectivement, se sentir trahi. » Et de relater : « Il a donné sa chance à un jeune homme venu taper à sa porte au mitan des années 90, à qui il a donné toute sa confiance, à qui il a permis, lui donnant cette confiance, de commencer une carrière littéraire à Paris. Je suis allé voir Bernard pour lui proposer des manuscrits. Je dis Bernard car c’est un ami. Cet homme qui a découvert des écrits abominables, abjects et dégradants, a choisi de me pardonner. »

L’auteur du nouveau roman Orléans déclare également qu’il a lu l’« intégralité de l’œuvre » de Bernard-Henri Lévy lorsqu’il était adolescent et affirme qu’il s’agit d’une influence majeure dans sa formation intellectuelle : « Je me suis même mis à lui ressembler à un moment donné de ma vie. Je voulais les mêmes chemises. »

Lyrique, dithyrambique, Yann Moix assène : « Je ne saurai comment, à l’avenir, le remercier pour ce geste qui me semble parfaitement noble. Bernard-Henri Lévy a une place dans mon cœur jusqu’à la fin des temps, jusqu’à mon dernier souffle. »

Dans un texte signé pour Le Point, Bernard-Henri Lévy avait excusé : « Quand un homme, tout homme et donc aussi un écrivain, donne les preuves de sa volonté de rédemption, quand il s’engage, avec probité, dans le corps à corps avec ses démons, je pense qu’il est juste de lui en donner acte, de lui tendre loyalement la main et, si on le peut, de l’accompagner. [...] Ce n’est pas une mince affaire que de tordre le cou, même quand on est très jeune, au vieil homme antisémite en soi. Il ne suffit pas de dire "j’ai changé". Ni de s’autoproclamer "meilleur ami des Juifs"[...]. Sauf à tenir les hommes pour des damnés, on ne refuse pas le pardon à celui qui le demande vraiment ».

(Source : francais.rt.com)

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