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Yassin Salhi, qui avait décapité son patron en Isère, se suicide

Il ne sera finalement jamais jugé. Placé en détention provisoire fin juin à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, dans l’Essonne, Yassin Salhi s’est suicidé, mardi soir, dans sa cellule du quartier d’isolement.

 

Le 26 juin dernier, ce chauffeur-livreur de 35 ans, au casier judiciaire vierge, avait attaqué l’usine de gaz industriels Air Products de Saint-Quentin-Fallavier dans l’Isère à bord de son utilitaire. Sur place, il avait décapité son employeur, Hervé Cornara, suivant une mise en scène macabre repenant certains codes de l’État islamique, et était volontairement entré en collision avec des bouteilles de gaz, provoquant une explosion avant d’être maîtrisé par des pompiers.

Il avait été mis en examen, notamment pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste, enlèvement et séquestration en vue de préparer un assassinat, destruction ou dégradation et violences volontaires.

 

Retrouvé pendu dans sa cellule

L’homme n’avait pas été repéré comme suicidaire, précise l’administration pénitentiaire à l’AFP. Yassin Salhi s’est pourtant pendu mardi soir aux barreaux de sa cellule : au moyen d’un câble électrique selon une source pénitentiaire, avec ses draps selon une autre source proche de l’enquête. Il est décédé à 21h15.

Yassin Salhi n’est pas le premier détenu médiatisé à se suicider en prison, entraînant de fait l’extinction des poursuites à son encontre. En février 2010, Jean-Pierre Treiber, accusé du double meurtre de Géraldine Giraud et Katia Lherbier en 2004, s’était lui aussi pendu dans sa cellule avec un drap.

 

Il continuait à nier toute motivation djihadiste

À l’inverse d’un Mohamed Merah, des frères Kouachi, d’Amédy Coulibaly ou des djihadistes qui ont frappé Paris en novembre, Yassin Salhi a toujours contesté en garde à vue toute motivation islamiste, invoquant un différend professionnel avec son patron.

Mais pour la justice, le patron de son entreprise de transport, Hervé Cornara, qu’il a avoué avoir tué, était bien une victime du terrorisme islamiste.

Né en mars 1980, il avait fait l’objet d’une « fiche S » (pour « sûreté de l’État ») en 2006 à la Direction de la surveillance du territoire « pour radicalisation », fiche « qui n’a pas été renouvelée en 2008 », avait rapporté lors des événements le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Avant le 26 juin, il ne disposait pas d’un casier judiciaire.

 

« Un lâche jusqu’au bout »

La veuve d’Hervé Cornara, victime de Yassin Salhi, a témoigné ce mercredi matin sur Europe 1 sur la « lâcheté » du meurtrier de son mari, avec qui elle attendait une confrontation au tribunal.

« Je suis en colère que ça se soit passé. C’est la peur que j’avais, mais je ne pensais pas que ça arriverait. Il y a des choses qui ne sont pas normales, quand on est en isolement. Je ne comprends pas. Soi-disant, il n’était pas suicidaire. Il y a bien une erreur quelque part », confie-t-elle.

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La fabrication de vrais ou faux djihadistes français, sur E&R :

 






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