Une menace imminente, lorsqu’elle est brandie pendant quatre-vingts ans sans exécution, n’effraie plus personne. Elle devient une fable, le refrain d’une comptine. « Est-ce-que ça va péter ? » n’est plus un sujet de conversation, c’est un sujet de plaisanterie. Au lieu de rêver à la grande explosion examinons l’un des possibles détonateurs. La principale rupture à redouter pour la stabilité d’un pays est la panne électrique. Si l’approvisionnement de courant s’interrompait, si les fusibles sautaient, si le réseau pétait les plombs, nous serions d’un coup renvoyés au XVIIIe siècle sans que l’endurance physique des hommes de cette époque ne puisse prêter main-forte à la fée électricité enfuie. Demain tous robots en panne égarés dans la jungle ?
Le moteur électrique et ses clients
Chacun connaît le plat resservi, réchauffé cent fois, du scénario catastrophe. Effort d’imagination nouveau comme Ravage de René Barjavel (1943) où des peuplades de sauvages fanatisés contre un Occident abêti font exploser les centrales électriques, plongeant la Civilisation dans le chaos. Barjavel admirait Céline, cela est vrai. Robert Crumb auteur de When the Goddam **** Take Over America l’admirait certainement aussi.
Qu’importent ces vieilles lunes, direz-vous. L’innovation technologique permettant de fabriquer soi-même le courant électrique par énergie solaire, éolienne, gazeuse, nous disposons d’une ressource à la fois gratuite et inépuisable. Possible. Faisons escale chez le camarade Richard qui est un fidèle d’E&R. L’évolution du monde selon Richard est déterminée par l’innovation technologique militaire. Chaque innovation défensive (bouclier, palissade, muraille, béton armé, abri souterrain de plus en plus profond) excite une innovation offensive symétrique (lance puis catapulte, puis canon, puis shrapnel, puis bombe perforante, etc). L’électricité décentralisée vous protège du pouvoir mais pas de tous les pouvoirs. Le film Goldeneye (1995), de la série James Bond, table sur une coupure de courant de vaste ampleur causée par une arme stratégique désactivant tout objet émetteur ou récepteur d’électricité, depuis la pile d’une montre au centre de données informatiques, dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres. Qui demain pourrait actionner cette arme ? Pour quel motif ?

Photo de gauche : vue satellite de l’Espagne le 28 avril. Comment cela, vous n’y voyez rien ? Nous fonçons dans le tout-électrique renouvelable, certains de nous prémunir pour toujours d’une défaillance du réseau général. Croyant être libérés d’une dépendance à la distribution externe de l’électricité nous nous jetons pieds et poings liés dans un autre réseau sans vérifier si l’énergie propre et décentralisée pourrait nous rendre dépendant d’un autre pouvoir plus central encore, et plus malpropre.
Jérôme Halzan est docteur en physique. François Roby est diplômé de l’INSA. Ces deux scientifiques sont enseignants dans le supérieur. Tous deux ont tôt levé le lièvre du basculement vers l’électrique. Dès 2006 François Roby fit la prédiction que cette technologie rendrait obsolète à moyen terme le moteur à explosion. Jérôme Halzan a étudié les solutions alternatives aux hydrocarbures et les conclusions qu’il en tire sont fort éloignées de la doxa écologiste. Messieurs Roby et Halzan nous aident à déduire en quoi, depuis l’année 2000 (l’année Al Gore), les choix énergétiques de la CEE (ou un sigle approchant) sont contraires aux intérêts français.




Les batteries semblent connaître quelques ratés, l’électronique embarqué aussi, mais pas le traçage par balise intégrée. Dans le même temps la propagande de masse, la fréquence des publicités YouTube, radio, affichage, pour les produits électriques sonnent parfois comme les relances d’un forceur. Quand les clients n’ont pas confiance il faut les assommer d’un argument de vente final, d’une idée-force, d’un déclencheur d’achat.
L’argument sécuritaire et l’argument écologique, on le voit, sont les masques grossiers d’un faux berger qui emmène les vaches regarder passer les trains électriques de l’Histoire. Connaissons-nous suffisamment la notion de guerre économique ? Par exemple savons-nous que le lobby de l’eau en bouteille et le lobby de l’eau du robinet s’affrontent au-dessus de nos têtes depuis quinze ans par propagation interposée de résultats d’études alarmistes sur la présence d’œstrogènes chez l’un et de microplastique chez l’autre, dans le but commun de montée du stress hydrique ? Nous faudra-t-il à cause de ces chamailleries aller à la source des glaciers boire l’eau de ruisseau pieusement recueillie en nos mains jointes ?
La guerre économique a lieu parfois sous des modalités triangulaires et non plus frontales, analogues à celles qu’avait percées à jour Otto Weininger. Comment soumettre la petite Europe ? Qui vraiment aurait intérêt à la montée du stress énergétique ? Les Américains, les pays émergents et la Chine ne sont-ils pas le troisième sommet d’un triangle qu’emploie, disons, Ashdod pour agresser Athènes ?
Pourquoi cette marche forcée au tout-électrique ? Bitcoin, voiture, chauffage, verrouillage de porte d’entrée, climatiseur, cuisinière… Mettre ses œufs dans le même panier est un choix imprudent. Un choix coûteux depuis les restrictions du nucléaire. Avec du recul, la marche forcée au Green Deal depuis 10 ans, et celle de l’anti-carbone depuis 25 ans, semblent orienter chaque aspect du mode de vie vers l’électrique et le « connecté », d’une manière tellement extensive que nous n’en voyons plus le ridicule. Un chauffe-eau connecté. Une friteuse connectée. Une voiture connectée qui tombe pour l’instant en panne deux fois plus souvent que la 205 GTI. Ce mouvement forcené ne correspond à aucune demande réelle. Le thermique et le nucléaire, plus fiables, étaient meilleur marché. Le prétendu progrès technologique, la prétendue urgence climatique, sont-ils les arguments d’un pouvoir supranational pour décréter un cas de force majeur ? En quoi ce « progrès » soulage-t-il notre quotidien ? Le temps passé à programmer, vérifier, ajuster, réviser, réparer, mettre à jour, remplacer cette quincaillerie électro-plastifiée peut laisser songeur. Un comble, nous n’avons plus le Concorde et croyons encore au Progrès.


Face à un tableau de commandes mécaniques vous êtes le conducteur. Vous enfoncez des boutons poussoirs, actionnez des loquets, manœuvrez des leviers, palonniers, curseurs, vous surveillez des jauges et des aiguilles que vous réveillez d’une pichenette quand elles dorment. La Technique est un outil palpable en votre main. Face à un écran digital, vous êtes le singe captif d’une parcelle du super- ordinateur mondial, il vous conduit, vous jauge. Les conducteurs de voitures électriques « folles » n’ont su que trop tard qu’ils étaient les outils dans la main de la Technique insaisissable. Saurons-nous un jour s’ils étaient les pionniers malheureux d’une entreprise plus funeste et plus vaste ?
Les enfants élevés dans l’asepsie, au gel « désinfectant », à la turbine à vent, ne connaîtront pas le charme du ronronnement, du vrombissement de la Golf VR6 (pneus qui crissent), l’odeur d’essence des stations-service la nuit, celle de la fumée du tabac qui s’en va par la fenêtre ouverte pendant que l’autoradio passe Killed by Death. L’existence de millions de gens se rapproche chaque jour davantage des règles de sécurité d’un avion (elles-mêmes frôlant celles de la prison). L’avion où l’on pouvait jadis fumer pépère, aujourd’hui plus lent, plus cher, plus chargé… Cette prise directe avec les odeurs, les sons et les choses n’a rien à voir avec la vie par prise électrique, par médias, médiations, identifiants et mots de passe, encodage de numéro et musculation climatisée, chambres étanches, isolation aux normes, programme rationnel, project management et nourriture pesée. Nous savons tant de choses et savons à peine vivre. Journées sans musique ni entraînement, ni massage, ni danseuse, ni baignade, ni prière. Journées vides, d’où le constant succès des psychotropes depuis maintenant soixante ans chez une part croissante de la population. Les accélérateurs le jour (coke, caféine, Redbull, crack, ritaline, qualude), les ralentisseurs le soir (shit, alcool, anxiolytiques, héroïne). Et la pornographie.
Le seul mérite d’une coupure d’électricité serait l’extinction de la pompe à pornographie. Céline expliquait l’invasion de la Grèce par la soudaine propagation du vin, « le pompage vinassier », chez ces gens qui étaient la santé faite peuple. La transplantation des vignes venues de l’Asie maudite, tournant de l’Antiquité ? « Quand vous avez un poison pareil à portée de main, et autant que vous en voulez, alors tout est fini. » Les heures d’images très pornos et très graphiques absorbées par des générations entières d’adolescents sont autant de poison venu d’Asie injecté dans la santé de leur esprit. Le pays de la Pompadour réduit à l’état de pompe à merde, raison de plus pour faire péter la république ?
D’Emmanuelle à Manuel

Écouter Woodman hurler ses insultes habituelles aide à visualiser la minceur de la frontière entre la poussée libertaire de Mai 68 et la possession totale de la très belle jeune femme soumise par la pornographie des années VHS. « Sa*** de p** de ch** de p*** ça y est je vais encore jwouèèèr comme une ordüüüre », textuel, demeure l’une des expressions les plus châtiées de la gamme woodmanienne, disponible en MP3, que certaines bandes d’amis quarantenaires hilares infiltrés dans une soirée comme-il-faut passent incognito sur les enceintes connectées en guise de blague de potache. Ainsi en deux générations sommes-nous passés du jouir sans entrave au jouir comme une ordure et cherchons encore les causes de la dénatalité des peine-à-jouir contemporains.
Cette auto-proclamée « ordure », donc, a prospéré sur la décomposition des pays slaves de l’ex-URSS, lorsqu’il ameutait à ses castings les postulantes des pays devenus libres, promettant aux dames un avenir plus libre encore, et plus digne. La carrière de Woodman constitue un objet d’étude d’une portée immense sur l’après-communisme, sur le destin collectif d’une certaine culture caucasienne tranquille. Identitaires européens, qu’avez-vous fait de la solidarité longtemps imaginée, jamais pratiquée ? Il aurait suffi de trianguler un seul petit renseignement à quelque patriote Voryvzakone entre 1992 et 2000 pour ramener à la raison le hurleur Woodman. « Toi pas faire saletés dans pays moi », et tout serait rentré dans l’ordre. Nul n’en a rien fait et ce sont des milliers de jeunes slaves qui sont parties sur écran instruire le dossier « Les Blanches font les p* au lieu d’être mères », refrain qui a électrisé la racaille des années 1990, rendue sûre de ses droits sur nous. La rue est une rumeur qui répète ce que lui chante le balcon des riches (sérénade inversée). Sous l’apparence du voyou pas commode, la rue est profondément femelle, conformiste, obéissante au pouvoir.
Pourquoi avoir écrit Sociologie du hardeur ? Parce qu’à 11 ans lorsque les camarades de classe s’échangeaient des cassettes vidéos de films pornos de Canal+ je leur disais qu’il fallait « tuer les gens qui propagent la pornographie ». Il est possible que d’autres aient accompli ce rêve d’enfant naïf à ma place dans des conditions mystérieuses. Au hasard, étudions la mort de Michel Ricaud (28 juin 1993). Étrange affaire. Ce boss de la pornographie marchait sur la plage. Une vague imprévisible a déferlé, sa tête s’est fracassée contre un rocher. Ces détails furent rendus publics par le seul témoin de la scène, qui heureusement put reprendre le poste vacant pour perpétuer l’entreprise en déshérence.
Ça va péter, vous allez fuir. L’allusion à l’expatriation en Russie on le voit, était habilement glissée. À quoi bon partir si c’est pour trouver ailleurs le même rap, le même shit, la même pornographie, le même marasme organisé ? Ce n’est pas la seule détestation des racailles qui doit nous guider vers une vie nouvelle, c’est le goût des lieux gratuits, de l’esprit et des tablées communes, de l’effort payé et des hauts standards. « Nous habitons l’absence » disait Houellebecq.
Ce monde carencé en érotisme croule de pornographie. Les producteurs parient sur le besoin de la foule de s’identifier à des winners pour s’évader de sa condition médiocre. Dans une société réduite aux deux critères de l’argent et de la baise, un banquier comblé de bonus annuel n’est qu’un demi-winner. L’acteur pornographique seul occupe objectivement le sommet de la compétition mondiale. Le punir est inutile : moralisme excite transgression accrue. Le tourner en dérision donne de meilleurs résultats pour moins d’efforts : on trouvera le terrain tout prêt pour cela. Woodman est ridicule. Ferrara est ridicule. Les singes de Californie qui ont baisé la femme de Ferrara étaient ridicules, tout ce panthéon des priapes est ridicule. Se branler est ridicule. Même la baise est ridicule, au plan chorégraphique. Tous ces gens sont drôles sans le savoir, à leur dépens. Leur mentalité, leur accent américain, leur compétition qui ne va nulle part, leurs KPIs par nombre de coups de reins/minute et volume de liquide expulsé, leur zéro conscience de soi, font de bons sujets de rigolade.
Pourquoi Jeanin dit Ferrara n’a jamais risqué un mot sur la hiérarchie du porno, lui « le mieux payé », que peut-il craindre ? Pourquoi n’a-t-il jamais confié une seule petite indiscrétion sur la sociologie du porno, sur les producteurs qu’il connaissait mais qui n’apparaissaient pas à l’écran, sur tous ces gens payés mieux que lui, payés sur lui, sur Ferrara ? Les gens de Redlight et de Digital Playground jetaient à ce vassal quelques miettes de leurs empires certes, mais d’où sortaient-ils exactement ? Et ceux de Bangbros, Evil Angel, et de toute cette pompe à solitude du monde ? Et le violeur Bryan Rothstein, dit Sevilla, et les MST transmises aux actrices par des acteurs à 90 % coutumiers de pratiques à risque entre hommes ?
Félix Niesche date les prodromes de la castration mentale des Blancs l’année du grand Thermidor féministe de 1974. De nouveaux mots d’ordre se répandaient dans les groupuscules révolutionnaires et soudain les hommes se firent bluffer par l’injonction au « savoir-faire-jouir » la femelle, concept indicible et hors d’atteinte sur lequel il fallait « réfléchir ». Ferrara, Woodman et quelques autres nés autour de 1974 ont eu par exception la palme concrète. L’argent, les femmes, les honneurs. Il y avait un prix à payer pour cela dont nul ne parle jamais. Ce prix, le voici. Le mode de vie le plus élevé au plan mondain obligeait à ne fréquenter que des demi-mondaines au plan conjugal. Ces hommes lassés de baiser inutile ont fini par engrosser quelques bonnes femmes de leur milieu. Des actrices. C’est à dire des dames baisées par tous les trous avant, pendant, après leur grossesse, par d’autres types. Messieurs les winneurs, vos enfants seront à vie des filles et fils de… de quoi ? La rue le leur dira bientôt. Alors « que sert à un homme de gagner le monde entier, s’il vient à perdre son âme ? » (Mt 26:16). La plus prestigieuse place mondaine produit la plus honteuse place spirituelle. Miracle de la dialectique (et de l’Évangile).


« De toute façon quel est le destin des jeunes d’aujourd’hui ? C’est de se branler sur internet ou de se mettre en cou-couple. »
Félix Niesche
Sociologie du dealeur


L’escroquerie à la taxe carbone, au photovoltaïque, l’affaire du stade toulousain, l’affaire des frères Elmaleh, et tant d’autres affaires distinctes, semblent toutes illustrées par les mêmes cartes traversées des mêmes flèches. La canaille communautaire passe les ordres depuis un lieu éloigné. En dessous d’eux, la racaille exécute le travail de terrain dangereux : transporter, stocker, vendre. En dessous encore se trouvent… les yenclis dociles en file indienne, indo-européenne, venus par exemple acheter leur shit dans les cités. Non, monsieur François Bousquet, les Blancs ne se taisent pas par peur comme vous le dites, mais par honte. Loi du silence hiérarchisé, verrouillé. Canaille en haut, racaille en bas, yenclis tout en bas. Un monde de dealeurs et de daleux.
Descendre au rang de yencli est une passion d’inverti. Consommer, c’est subir l’action, c’est engraisser la canaille, c’est acheter leurs théories écologiques, leurs injections expérimentales. Il n’est pas de déchéance plus infamante que la condition de clientèle. Peuple français, peuple d’artisans. Nous sommes faits pour produire, pour inventer, arranger, façonner, ordonner, nous sommes faits pour faire.
Drogue de masse, pornographie de masse, immigration de masse, vaccin de masse, une seule sociologie. Taxe carbone universelle ? Idem. Et le halal ? Même sociologie. La première minute de Bernard Boutboul chez Farid Booster (allitération en b) suffit pour tout comprendre, c’est dire combien Jeunesse Identitaire au Quick de Villeurbanne en 2009 s’était faite enrouter... La vérité de notre monde gît dans les prédictions de Bagatelles pour un massacre. Que dire d’autre ?
L’épitaphe du monde actuel, c’est Martin Scorsese qui l’a publiée dans Les Infiltrés (2006). Un officier de police corrompu par le chef de la mafia découvre après quinze années que ce dernier travaille comme indicateur pour la police des polices. Tout au bout des retournements d’alliance, des triangulations subtiles et des échafaudages de plans complexes, le monde retourne à des schémas simples. Le chef de la mafia admet être l’informateur du FBI mais clame qu’il n’aurait jamais balancé son protégé, parce qu’il le considérait comme son...
- Comme ton fils ? Alors tous ces meurtres ? Alors tout ce sexe ? Et pas de fils ?

J’entendais ça depuis des années
Et maintenant que j’y suis
J’aimerais savoir quand tout finit.