Les bonnes valeurs comme vous dites, sont le reflet d’un travail assidu pour son bonheur et le bonheur des siens. Ce n’est pas un travail où l’effort de la tête et du corps sont vendus à d’autres, mais un travail méritant, mérité, reconnu et apprécié des nôtres, et surtout qu’il leur est utile, inscrit dans une vision pérenne, une transmission, une culture.
Si nous ne vivons que de salariat alors nous ne ferons que réifier notre asservissement pour les générations futures.
Il faudrait que l’État nous donne la chance de respirer, de réfléchir, de peaufiner nos ambitions avant de nous lancer.
Proudhon disait à la fin de sa vie qu’il fallait à un homme de beaucoup étudier et de ne se lancer dans la vie qu’à partir de 41-45 ans - c’était pour lui la condition pour trouver sa voie et produire quelque chose de valable.
Dans un autre domaine, l’Abbé Pierre n’a fondé Emmaüs qu’à l’hiver 54, déjà âgé de 41 ans - et il est mort en 2007, à 96 ans.
Tandis qu’Alain Soral avait 49 ans quand il a fondé E&R.
Tout çà pour dire que si le salariat est un passage obligé pour la plupart, il faut continuer à potasser, à chercher une brèche dans le système pour pouvoir éclore, comme les fleurs qui poussent à flan de montagne à même la roche, sans forcément être vues de quiconque, ce qui compte c’est d’être libre.