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Iran : les réformateurs préparent les prochaines élections

Les réformateurs iraniens se sont réunis jeudi à Téhéran pour la première fois depuis cinq ans, avec l’ambition de reprendre le Parlement aux conservateurs l’an prochain en profitant de l’élan qui avait porté Hassan Rohani à la présidence en 2013.

La réunion a regroupé environ 200 délégués représentant une coalition d’une vingtaine de partis réformateurs, le Conseil de coordination du front des réformes. Cet organe ne s’était plus rassemblé depuis la réélection en juin 2009 de l’ex-président conservateur, Mahmoud Ahmadinejad, qui avait été vivement contestée par les réformateurs pendant plusieurs mois.

L’année suivante, les réformateurs avaient boycotté les législatives, laissant le champ libre aux conservateurs. Mais la victoire de Hassan Rohani, un religieux modéré, au premier tour de la présidentielle en juin 2013, a marqué leur retour sur la scène politique.

L’ancien président modéré Akbar Hachemi Rafsandjani (1989-1997) et son successeur, le réformateur Mohammad Khatami (1997-2005), avaient contribué à la victoire de M. Rohani, notamment en obtenant le retrait du candidat réformateur Mohammad Reza Aref.

Des absents

MM. Rafsandjani et Khatami étaient toutefois absents de cette première réunion publique depuis 2009 et se sont contentés d’envoyer des messages pour appeler à l’unité des partis modérés et réformateurs, comme lors de la dernière présidentielle.

« Je salue la réunion des partis réformateurs et modérés […] qui sont les véritables héritiers de la pensée de l’imam Khomeiny », le fondateur de la République islamique, a indiqué M. Rafsandjani dans son message. « Aucune action et aucun pouvoir, au nom de la religion, ne peut être imaginé sans respecter la volonté et le choix de la population », a-t-il ajouté, en appelant à défendre « les droits de la nation, y compris de toutes les ethnies et religions et des femmes ».

De son côté, M. Khatami a appelé à « l’unité la plus large de tous ceux qui se réclament du mouvement des réformes et acceptent les principes du régime de la République islamique ».

« Nous devons avoir pour objectif de remporter la majorité du Parlement [en mars 2016]. Nous n’avons pas d’autres choix. Il faut mettre de côté toute division qui risque de nous affaiblir », a lancé dans un discours M. Aref. Très applaudi, il a regretté l’absence de M. Khatami, le « leader du mouvement de réformes »

Voir aussi, sur E&R :

Sur la République islamique d’Iran, chez Kontre Kulture :