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L’armée française prise à partie en Centrafrique

En mission de reconnaissance dans la région de Batangafo, dans le nord-ouest de la Centrafrique, la force française Sangaris a été massivement attaquée par les rebelles centrafricains de la Séléka.

D’après les informations rapportées par Le Figaro, l’état-major des armées françaises a indiqué que des affrontements ont opposé dans la journée du lundi 4 août des militaires français à des hommes armés appartenant probablement à la Séléka. Ces affrontements se sont produits dans la région de Batangafo.

La force Sangaris a été prise à partie au cours d’une mission de reconnaissance. L’état-major a indiqué dans un communiqué : "Ce matin (lundi) alors qu’elle était engagée dans une mission de reconnaissance, la force Sangaris a été violemment prise à partie par un groupe d’une centaine de combattants lourdement armés dans la région de Batangafo. Face à l’agressivité de ce groupe, elle a fermement riposté avec l’appui d’avions de chasse Rafale venus de N’Djamena et d’hélicoptères de la force Sangaris", précisant qu’il n’y avait aucun blessé dans les rangs de la force française.

L’état-major a en outre annoncé que cette patrouille de reconnaissance intervenait à la suite d’affrontements qui se sont déjà produits dans ce même secteur entre des Séléka et des Anti-Balaka, il y a quelques jours. Ces affrontements surviennent alors que fin juillet les rebelles centrafricains de la Séléka, majoritairement musulmanes, ont signé à Brazzaville un cessez-le-feu avec les milices chrétiennes "anti-balaka". Cet accord apportait un espoir de paix dans ce pays plongé dans le chaos depuis mars 2013.

De son côté, le bureau politique de l’ex-Séléka se dit surpris de la conduite des troupes françaises contraire aux accords de cessation des hostilités signées à Brazzaville. "Un convoi de six véhicules de la force française Sangaris et huit véhicules des Anti-Balaka … avec le soutien de deux avions types mirages et deux hélicoptères, ont ouvert le feu sur les éléments …", a dénoncé le bureau politique dans un communiqué publié le 4 août et cité par l’AFP.

"Nous prenons l’opinion nationale et internationale à témoin sur ces agressions contraire à la lettre et l’esprit de l’accord de Brazzaville et exprimons notre étonnement par rapport à l’attitude de l’État centrafricain et des forces internationales présentes en RCA qui n’ont en aucun moment condamné ou dénoncé ces agressions", conclut le communiqué en précisant que plusieurs pertes en vies humaines et de nombreux blessés ont été déplorés suite à la brusque attaque des soldats français appuyés par certains miliciens Anti-Balaka.

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