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L’hypothèse du "dessein intelligent" face à la censure darwinienne

Laurent Guyénot présente le documentaire américain "Expelled"

Expelled : No Intelligence Allowed est un documentaire américain de Ben Stein réalisé en 2008, sur « la guerre des darwinistes contre le dessein intelligent ».

 

Cette guerre culturelle, qui se joue principalement dans le milieu universitaire, est peut-être la plus importante de notre époque, car son enjeu est le socle même de l’idéologie dominante dans nos sociétés matérialistes. Le darwinisme est un dogme absolu et intangible dans notre système éducatif. Comme je l’ai expliqué dans « Le singe devenu dieu », c’est sur le darwinisme que s’appuie, de façon paradoxale, l’idée que l’Homme peut et doit maintenant maîtriser sa propre évolution, qui obéissait jusque-là à des lois aveugles : c’est l’idée sous-jacente au transgenrisme et au transhumanisme.

Il existe au sein de l’establishment scientifique de nombreuses disputes sur les mécanismes de l’évolution, et plusieurs interprétations possibles du darwinisme. Ces divergences sont tolérées tant qu’elles ne sortent pas du paradigme matérialiste et déterministe, c’est-à-dire du dogme selon lequel l’apparition et la différentiation du vivant sont explicables par des lois chimiques et mécaniques. Le « dessein intelligent » (intelligent design) est une hypothèse défendue par des biologistes qui remettent en question ce paradigme, et affirment que la complexité du vivant, telle qu’elle est mise en évidence depuis un demi-siècle, est inexplicable selon les lois naturelles connues, et oblige à faire l’hypothèse d’une Intelligence créatrice. Les savants qui défendent cette hypothèse gardent leurs distances avec la religion et ne font pas référence à la Bible. Mais cela n’empêche pas leurs détracteurs de les accuser d’instrumentaliser la science au profit d’une foi religieuse, et de les ranger dans le même sac que les créationnistes chrétiens classiques. Les chrétiens évangélistes, de leur côté, ont peu d’intérêt pour le « dessein intelligent », car ils estiment n’avoir pas besoin de la science pour appuyer leur foi. Quant aux Églises catholiques et protestantes plus anciennes, elles brillent aussi par leur absence dans ce débat. Il y a longtemps qu’elles se sont rangées au darwinisme, qu’elles confondent avec la notion d’évolution. Pour ces raisons, le sujet est une bonne illustration du débat truqué entre christianisme et athéisme, dans lequel chacun des deux camps traite avec le même mépris toute tentative de fonder l’idée d’un Être suprême sur la raison seule.

En braquant le projecteur sur le dogmatisme et la violence inquisitoriale de l’establishment darwinien, ce documentaire montre bien l’importance de l’enjeu pour le système. C’est le dogme central de notre postmodernité qui est en effet menacée par l’intelligent design.

Pour aider à comprendre cet enjeu, je résume ce que j’ai déjà écrit dans dans « Le singe devenu dieu » et dans « Généalogie du darwinisme ».

Tout d’abord, d’où vient le darwinisme ? Karl Marx lui-même faisait remarquer que Darwin était le rejeton spirituel de Thomas Hobbes (Le Léviathan, 1651), Adam Smith (La Richesse des nations, 1776) et de Thomas Malthus (Essai sur le principe de population, 1798). Mais le précurseur immédiat de Darwin était Herbert Spencer, qui formula la loi naturelle de la « survie du plus apte » dans Progress, its Laws and Causes (1857). On stigmatise aujourd’hui la théorie de Spencer comme un détournement abusif de la théorie biologique de Charles Darwin, et on la qualifie de « darwinisme social ». Mais le livre de Spencer est paru deux ans avant L’Origine des espèces (1859). C’est donc en réalité Spencer qui a préparé la scène pour Darwin, et c’est le darwinisme qui devrait être désigné comme « spencérisme biologique ». Cette chronologie est occultée parce qu’elle permet de comprendre que le succès de Darwin n’est pas dû à ses mérites scientifiques intrinsèques (sa théorie a été longtemps rejetée par les naturalistes), mais au fait qu’il a apporté à l’intelligentsia britannique la caution scientifique de l’idéologie politique et économique triomphante. Le darwinisme a permis de justifier les inégalités sociales extrêmes sur lesquelles s’était bâtie la révolution industrielle, en les voyant non pas sous l’angle moral, mais sous l’angle de la loi naturelle.

Que dit exactement le darwinisme ? On croit communément que le darwinisme attribue l’évolution à la sélection naturelle. C’est une erreur entretenue par ses vulgarisateurs. Selon Darwin et selon toutes les variantes du darwinisme, la sélection naturelle ne crée rien du tout. La sélection naturelle n’est pas un mécanisme créateur, mais un mécanisme destructeur : elle n’agit que négativement en éliminant, parmi toutes les créations nouvelles, les individus les moins adaptés à leur environnement. « Elle implique seulement, écrivait Darwin dans L’Origine des espèces, la conservation des variations accidentellement produites, quand elles sont avantageuses à l’individu dans les conditions d’existence où il se trouve placé ».

Seules, donc, les « variations accidentellement produites » produisent, de temps en temps, des avantages sélectifs qui se reproduisent et finissent par dominer par sélection naturelle. Ces variations sont accidentelles. Darwin et les darwinistes évitent de parler de « hasard », car ce terme sonne dans la bouche d’un savant comme un aveu d’ignorance déguisé.

Darwin était honnête sur ce point :

« Je me suis jusqu’à présent exprimé comme si les variations […] étaient dues au hasard. Ce terme, qui, cela va sans dire, est incorrect, sert simplement à indiquer notre ignorance complète de la cause de chaque variation particulière. »

Darwin parlait aussi des « variations qui nous apparaissent, dans notre ignorance, surgir spontanément », et il n’excluait pas que ces variations puissent être autre chose que des « accidents ». Par exemple, contrairement à l’idée reçue, il ne rejetait pas la possibilité de transmission des caractères acquis, qu’avait avancée bien avant lui le Français Jean-Baptiste de Lamarck. Comme c’est souvent le cas, le maître était moins dogmatique que ses disciples. Les darwiniens rejettent catégoriquement toute forme de lamarckisme, mais on peut ajouter, à titre de parenthèse, que les découvertes récentes sur « l’épigénétique » remettent en question ce postulat anti-lamarckien. L’épigénétique, en fait, bouleverse totalement le dogme darwinien, mais c’est un autre sujet.

Revenons sur le caractère « accidentel » de l’évolution. Ce n’est que dans les années 1930, avec les découvertes génétiques, qu’on s’avisa que les variations accidentelles supposées par Darwin étaient des erreurs dans la reproduction de l’ADN, et l’on se mit à parler de « mutation génétique ». C’est en intégrant ce nouveau champs de connaissance que le darwinisme est devenu « la théorie synthétique de l’évolution », communément nommée « néodarwinisme ». L’expérience prouve, cependant, que les gènes sont des réplicateurs et donc des stabilisateurs et que leurs mutations accidentelles ne produisent que des dégénérescences, généralement stériles, et en aucun cas avéré un quelconque « avantage sélectif » qui permettrait au gène mutant de l’emporter. Autrement dit, la sélection naturelle tend à préserver le patrimoine génétique en éliminant les individus qui dévient trop du standard. Elle possède une marge de manœuvre et peut éventuellement produire une certaine adaptation aux changements d’environnement, dans les limites d’une espèce donnée. Toutes les observations sur lesquelles s’appuie Darwin relèvent de ce cas. Mais de l’observation que des espèces puissent s’adapter à leur environnement à l’affirmation que, par ce seul mécanisme d’adaptation, une espèce puisse se transformer en une autre espèce, il y a un fossé que Darwin franchit de façon purement spéculative.

Par ailleurs, comme le fait remarquer Darwin, il est vrai qu’une « sélection artificielle » permet à la longue d’« améliorer » une espèce animale domestique du point de vue d’un critère particulier (rendement en lait ou en viande, par exemple) et, au sein de l’espèce, créer une nouvelle « race ». Mais non pas une nouvelle espèce capable de se reproduire ; même la génétique moderne ne permet pas d’envisager de franchir ce pas.

Les découvertes génétiques et le bon sens auraient donc dû causer la disparition du darwinisme parmi les théories crédibles de l’évolution. Ce qui était vaguement crédible à l’époque de Darwin, lorsqu’on ignorait tout de la complexité biomoléculaire du vivant, est aujourd’hui mathématiquement aberrant. Si le darwinisme a survécu, c’est parce qu’il avait acquis le statut de dogme.

Dernière précision : il faut distinguer « évolutionnisme » et « darwinisme ». Le catéchisme scolaire veut nous faire croire que c’est la même chose, mais en réalité, le darwinisme n’est qu’une théorie de l’évolution parmi d’autres. L’hypothèse intelligent design ne s’oppose pas nécessairement à l’idée d’évolution, mais à l’explication darwinienne de l’évolution. Elle est compatible avec l’idée que l’apparition des espèces ait pu se faire progressivement. Elle renoue d’ailleurs avec le « vitalisme », une ancienne théorie de l’évolution non darwinienne, défendue par exemple par Henri Bergson (L’Évolution créatrice, 1907). La thèse vitaliste fait l’hypothèse d’une volonté d’évolution inhérente au vivant, dans le sillage de Schopenhauer (La Volonté dans la nature, 1836).

Laurent Guyénot

 

Le documentaire en deux parties

 

Première partie :

 

Seconde partie :

 

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176 Commentaires

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  • #2402738

    @ TITUS

    ".../...Le fait que la théorie de l’évolution soit un dogme qu’il faut admettre sous peine d’excommunication universitaire (LOL !!!) et qu’il est interdit de remettre en cause, devrait justement t’interroger.../..."

    Ce qui m’interroge, en l’occurrence, ce sont les gens qui ont des problèmes de "lecture" avec ce qu’écrivent les autres, et qui le prouvent de façon aussi magistrale que vous...

    Je vous engage donc vivement à relire mon petit texte trèèèèès LEN-TE-MENT, afin d’y voir le nom de Coppens - et surtout ce qu’il dit... - car - autant que je sache et malgré ce qu’il avance sur Darwin - je ne pense pas qu’il fasse partie des excommuniés universitaires, mais peut-être suis-je mal informée... ;-)

    Voili-voilà, et comme je ne suis pas dogmatique - moi - j’accepte vos excuses :-D

     

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  • #2402743

    @ freq

    Merci pour votre réponse pertinente à Titus, je n’ai, en effet, ni mieux ni plus à lui répondre !

     

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  • #2402783

    @Guyénot : j’ai un immense respect pour votre travail d’élicitation des sources et mécanismes de la malfaisance d’élection surnaturelle ; je trouve que vos coups sont plus dévastateurs que ceux de Soral. L’affirmation du Divin qui est la votre est honorable et porteuse, inconsciemment, de cette vérité terrible : l’humain est incapable de penser l’humain et depuis que Hegel a achevé, c’est à dire détruit, la philosophie et la théologie, l’humain est une plaie ouverte même plus couverte par les compresses et onguents de la religion.

    L’imagination d’un "dessein" dans la Nature c’est l’imagination d’une transcendance, c’est à dire d’un intentionnel extra-humain, reconnais inconsciemment et avec humilité cette incapacité première de l’humain de connaitre la Vérité, c’est à dire de savoir ce qu’est le psychique, qui est la question à laquelle répond toute religion. En posant la source du psychique ailleurs, ça aide en déchargeant l’humain du fardeau insupportable d’avoir à se penser soi-même sans y arriver. Mais bon, c’est l’idée-solution basique de toute religion : la projection du psychique dans la Nature : ça ne marche pas en contexte scientifique, évidemment.

    C’est pour ça que le "dessein intelligent" est incohérent et pervers. En posant la transcendance, le psychique extra-humain, il reconnait -mais inconsciemment- que le psychique ne peut pas être pensé par la science, qui effectivement ne porte que sur la matière. Mais en voulant intégrer le psychique dans le scientifique, par la "preuve" que seule une intentionalité intelligente a pu créer les espèces, il est complètement incohérent !

    La vérité ici est terrible pour le créationisme : en voulant rendre scientifique le religieux, les créationistes reconnaissent inconsciemment et implicitement que le surnaturel n’existe pas, qu’il a bien été éradiqué par l’unification scientifique newtonienne du cosmos et du sub-lunaire : il veulent affirmer de façon non-surnaturelle le surnaturel ! (surnaturel = psychique extra-humain naturel inscrit dans la matière).

    Et ils le font de manière répugnante en essayant de subvertir la Science, c’est donc tout à fait justifié qu’elle leur tombe dessus à bras raccourcis.

    Tout ça témoigne de l’état de délabrement terminal de la Pensée, qui a commencé quand le messie juif a ouvert la bouche et abattu la pensée européenne grecque libre et rationnelle et l’a remplacé par l’illogique du contradictoire et le crétinisme du surnaturel. Joli boulot.

     

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    • #2402886
      Le Mars 2020 à 11:10 par Laurent Guyénot
      L’hypothèse du "dessein intelligent" face à la censure darwinienne

      Il y a à mon avis plusieurs erreurs logiques dans votre position. D’abord, très typiquement pour un matérialiste, vous confondez créationisme et Intelligent Design. Les chercheurs qui se rallient à Intelligent Design se tuent à vous le répéter : ça n’a rien à voir avec la religion. Deuxièmement, Intelligent Design n’est pas nouveau, et ce ne peut donc pas être le signe de "l’état de délabrement, etc." : c’était la pensée des philosophes, bien avant le christianisme. C’est une pensée toute naturelle : je vois une création extraordinairement complexe, je suppose un créateur. Le problème est que vous avez sans doute une conception de Dieu influencée par la Bible. Dieu n’est qu’un mot, un concept, mais la réalité qu’il recouvre c’est le Grand Mystère de l’Être. Avez-vous sérieusement réfléchi à la complexité du vivant telle qu’elle est connue aujourd’hui ? Vous me semblez avoir une conception caricaturale de la disposition d’esprit des gens comme moi qui s’émerveillent du mystère qui les entoure. Le matérialisme est, comme le dogmatisme, une boite fermée, une pensée stérile, un refus de poser des questions. Et, en passant, si vous croyez pouvoir enrôler Hégel dans votre camp, vous vous trompez : c’était un pur idéaliste au sens philosophique, il voyait la marche de Dieu dans l’histoire. (Rien à voir avec le Hégel inversé de Marx). Pour finir, merci pour votre appréciation de mon travail. Je ne le ferai certainement pas si je n’avais pas le sentiment qu’il me dépasse.

       
    • #2402946

      "Tout ça témoigne de l’état de délabrement terminal de la Pensée, qui a commencé quand le messie juif a ouvert la bouche et abattu la pensée européenne grecque libre et rationnelle et l’a remplacé par l’illogique du contradictoire et le crétinisme du surnaturel. Joli boulot."

      Si seulement c’était si simple.

      Le Christ a dit "aimez-vous les uns les autres". Il n’a pas dit "la sélection naturelle est une supercherie". Il n’a pas dit "les espèces ne se transforment pas en de nouvelles espèces". Il a dit a Pierre "tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église". Et lorsque cette première pierre a été posée, d’autres pierres ont suivi, et l’Église a été bâtie, et l’Église du Christ n’a pas été que le postulat du surnaturel, elle a aussi été la continuité de la pensée grecque (Augustin, Thomas d’Aquin...). Avec ou sans la sélection naturelle, Darwin est le résultat de la liberté de pensée fermement établie par l’Église mille huit-cents ans avant lui... et les choses sont plus compliquées que tout ça. Voilà pourquoi le concept de NOMA de Stephen Jay Gould (un paléontologue juif), voilà pourquoi l’alpha et l’oméga de Teilhard de Chardin (un paléontologue chrétien).

      Des procès d’impiété il y en a eu chez les Grecs (Anaxagore, Socrate...) comme il y en a eu au sein de l’Église (Bruno, Galilée..). Il va vraiment falloir faire l’effort de voir au-delà de la surface des choses, parce que sinon, tous ces débats sont complètement stériles.

       
    • #2403122

      Il y a trop de trucs, je ne peux pas répondre et de toute façon c’est débile de ma part d’avoir voulu arguer rationnellement sur des points où les gens ont justement choisi la Foi, c’est à dire l’abandon de la libre raison. Je m’en suis rendu compte sur le forum des adhérents où les croyants au surnaturel ont fini par me virer du forum. Au passage j’avais découvert que des rationalistes meilleurs que moi avait déjà argué à la perfection sans que ça change d’un iota le point de vue des croyants.

      Je voudrais juste dire dans ce post que je ne suis pas matérialiste, voyez mon post à la fin du thread sur l’hypnose médicale* par ex. Mais je ne suis pas non plus dans la transcendance, le "lâcher-prise" par la Foi parce que je suis métaphysicien : j’ai un modèle à moi qui montre qu’on peut répondre de façon non-matérialiste mais non religieuse non plus -ie sans projection du psychique sur la matière- à toutes ces questions métaphysiques. Faut comprendre qu’il n’y a que des idées dans la tête des gens et que ces idées de transcendances diverses sont en fait sorties de la tête de collègues métaphysiciens, mais bon... qu’étaient pas des flèches non plus :D

      *https://www.egaliteetreconciliation...

       
    • #2403409

      Pour te répondre, à nouveau le même copier-coller, pour un nouveau commentaire :

      "Tout ça témoigne de l’état de délabrement terminal de la Pensée, qui a commencé quand le messie juif a ouvert la bouche et abattu la pensée européenne grecque libre et rationnelle et l’a remplacé par l’illogique du contradictoire et le crétinisme du surnaturel. Joli boulot."

      Non...

      La croyance en une dimension surnaturelle du réel, qu’elle relève du crétinisme ou pas, est apparue au sein de l’humanité bien avant le Christ, et même bien avant les premières civilisations. Le plus probable est que les hommes du Paléolithique se soient déjà adonnés à la croyance religieuse ou surnaturelle des dizaines de milliers d’années, voire des centaines de milliers d’années avant le Christ.

      Le Christ advient alors que la pensée grecque est déjà agissante dans le monde et la parole du Christ ne contredit en rien ladite pensée grecque. Bien au contraire, je suis de l’avis, et je le répète une fois de plus, que le Christ est la continuité de l’humanisme grec. Si deux mille ans plus tard l’histoire naturelle (en incluant en elle toutes les sciences empiriques et expérimentales), doit ou ne doit pas devenir évolutionniste, voilà une question qui n’est soulevée ni par les Grecs ni par le Christ. Ou plutôt : on a des bribes évolutionnistes chez les Grecs mais le Christ ne mentionne même pas le sujet… car ce n’est pas son sujet. Il n’y a pas de flou chez le Christ au sujet des questions savantes et scientifiques : il y a la liberté. C’est pourquoi Thomas d’Aquin est chrétien, aristotélicien et fixiste biologique à un certain stade de la pensée HÉLÉNO-CHRÉTIENNE, un stade du XIIIe siècle, alors qu’à un autre stade, celui du XXIe siècle, les scientifiques peuvent parfaitement être chrétiens et évolutionnistes. Je remettrai donc les capitales : ces scientifiques du XXIe siècle sont tout aussi HÉLÉNO-CHRÉTIENS que Thomas d’Aquin ou Empédocle. Et le discours du Christ, dans tout ça ? Eh bien il faut savoir qu’il ne consiste pas à interdire le libre recours à la rationalité, c’est tout ce qu’il faut savoir. Son Église, pourtant, a de nos jours capitulé car son rôle n’est pas de charger contre les évolutionnistes mais d’aller à la bourse de New York et y pratiquer des conversions de masse. Le marché tient le pavé, pas la parole du Christ. Voilà donc le propos du Christ : chasser les marchands du temple, pas les scientifiques.

       
  • #2403681

    Le « dessein intelligent » (intelligent design) est une hypothèse défendue par des biologistes qui remettent en question ce paradigme, et affirment que la complexité du vivant, telle qu’elle est mise en évidence depuis un demi-siècle, est inexplicable selon les lois naturelles connues, et oblige à faire l’hypothèse d’une Intelligence créatrice.

    Selon "les lois naturelles connues" jusqu’à il y a un peu plus de 100 ans en arrière, une majorité de femmes mouraient de fièvre puerpérale suite à leur accouchement, et cette mortalité paraissait aussi incompréhensible qu’inéluctable, quand elle ne passait pas pour un châtiment divin...

    Puis vinrent l’antisepsie, l’asepsie et les notions d’hygiène qui allaient avec, et leur nombre diminua dans des proportions gigantesques.

    La Science avance - de façon inéluctable - et elle répond/répondra à de plus en plus de questions jusque là sans réponse...

     

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  • #2403756

    Égal à lui-même, Monsieur Guyénot est un brillant chercheur dans le sens profond et heureux du mot. Un grand Merci à Égalité et Réconciliation de la part d’un vivant évoluant dans le Moyen-Orient qui lutte pour sa survie ...

     

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  • #2403770
    Le 8 mars 2020 à 18:33 par alderic-dit-le-microbe
    L’hypothèse du "dessein intelligent" face à la censure darwinienne

    " Le darwinisme a permis de justifier les inégalités sociales extrêmes sur lesquelles s’était bâtie la révolution industrielle, en les voyant non pas sous l’angle moral, mais sous l’angle de la loi naturelle. "

    Ça ne veut rien dire.

    Les règles sociales n’ont strictement rien à voir avec les lois naturelles.

    Les premières sont fondamentalement mauvaises, en toutes circonstances. Les suivre, c’est dégénérer systématiquement.

    "Darwinisme social" c’est comme "état-nation". Ce sont deux concepts qui s’opposent, et se font la guerre.

    Cela relève du mensonge, de la manipulation, et du crime.

     

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  • #2404043

    À propos du terme surnaturel employé si souvent dans les commentaires et ailleurs. Pourrions-nous réfléchir sur le fait que le Créateur est La Perfection du Naturel et que la Création s’est développée selon sa Volonté à partir de ce Naturel parfait. Et l’Immuabilité fait partie de la Perfection. Si une exception était possible il n’y aurait pas de Perfection. Le chemin terrestre du Christ Jésus a été parsemé d’événements imaginaires fruits de la vaniteuse pensée humaine. Or Il venait pour accomplir Les Lois de son Père, fondement des Lois de la nature. Et cette vraie et grande simplicité ne suffit pas à la vaniteuse pensée humaine semble-t-il. Cette vanité qui se recouvre d’un manteau lui donnant l’apparence d’humilité mais qui n’est qu’exigence en réalité et aussi prétention au vouloir-mieux-savoir. D’où découlent par exemple, des échafaudages intellectuels de techniques de construction de pyramides toutes plus drôles -sans vouloir se moquer- les unes que les autres. D’ailleurs un peu comme pour les discours des prétendus politiciens on peut visionner les documentaires en coupant le son et, là le mantelet tombe. -Demandez vous recevrez-, -Cherchez vous trouverez- ne sont-elles pas des injonctions spirituelles ? A-t-il recommandé des études à n’en plus finir pour trouver ? Une personne a écrit ici que la lecture de tous ces commentaires lui donnait mal au crâne... cela se comprend. Les gens simples seraient-ils exclus ? Faudrait-il consacrer, mot à la vanité révélatrice, sa vie à l’étude religieuse comme certains dénoncés ici si souvent ? Ne serait-ce pas se prendre les pieds dans le tapis ? J’ajoute que l’on ne remplit pas un verre plein ! Les vrais grands compositeurs expliquaient cela fort bien : ils ne faisaient que recevoir, cela coulait en eux et parfois cela allait à l’encontre de tout ce qu’ils avaient appris !

     

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  • #2404105

    L’opposition qu’on imagine entre évolutionnistes (darwinistes) et créationnistes est factice, car les darwinistes contemporains sombrent dans un jusqu’au boutisme nihiliste, matérialiste, athéiste vers lequel Darwin lui-même ne s’est pas fourvoyé. Darwin écrivit dans son autobiographie 1876 : « je me sens contraint de regarder la cause première comme dotée d’un esprit intelligent… »

     

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  • #2405190

    Chez les mammifères les seins constitue un organe anticipatif.

    Pourquoi ? Parce qu’il anticipe le future besoin d’un bébé qui n’est pas encore né, ainsi que son besoin de nourriture ! N’est-ce pas la preuves d’une conscience biologique, et qui sait d’une conscience supérieure ? Rappelons que cet organe est encodé dans l’ADN, qui de fait est un code intelligent. N’est-ce pas la preuve d’une conscience créatrice ? Non ?! En tout cas je n’y crois plus, au hasard..

     

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    • #2405390

      div, si tu parles d’organes anticipatifs (donc, présence d’un téléologisme) c’est que tu n’as pas compris le concept de sélection naturelle pondu par Darwin en 1859. Je ne dis pas que la sélection naturelle est nécessairement la vérité, je dis que ton argument ne parvient pas à battre l’argument de Darwin. Du point de vue de la sélection naturelle la découverte du code génétique ne peut pas venir invalider la théorie de Darwin. Effectivement les questions de la complexité du cosmos, et du hasard ou de la nécessité pour expliquer ladite complexité, ces questions ont déjà été soulevées pars les anciens Grecs et quand Darwin arriva sur scène, ce problème de philosophie de la nature était toujours d’actualité. Tout comme il l’est encore de nos jours.

      Newton constate qu’il est possible d’énoncer des lois qui se corroborent dans le monde empirique. Pourquoi cela en est-il ainsi ? Newton n’y répond pas, il se limite à énoncer des régularités mathématisables. Darwin, lui, constate que les seins sont porteurs de lait et que les nourrissons s’en bénéficient. Au lieu de postuler une finalité préexistante, il propose une hypothèse selon laquelle il n’y a pas de finalité, uniquement des causes efficientes qui, en se combinant au fil du temps, créent des résultats qui ne sont pas liés à une cause finaliste. C’est tout ce que Darwin dit. Il ne dit pas que le hasard a créé l’ordre dans le cosmos ou la complexité des êtres vivants. Le hasard n’y est pour rien en réalité. C’est un point sur lequel Darwin serait peut-être d’accord avec Aristote : pour Aristote le hasard est la confluence des causes. Deux suites causales qui provoquent inéluctablement leurs respectifs effets, peuvent produire un nouvel effet lorsqu’elles se croisent. Le vent souffle alors qu’un homme rentre chez lui. La suite causale de l’homme le menant chez lui ne mène pas inéluctablement à passer sous une tuile soulevée par le vent. La suite causale faisant tomber une tuile parce que le vent souffle ne mène pas inéluctablement à ce que la tuile tombe nécessairement sur la tête du passant. Nous sommes là en présence de deux suites causales provoquant chacune son effet mais qui, lorsqu’elles sont combinées, provoquent aussi un nouvel effet non attendu qui n’est propre ni à l’une ni à l’autre. Voilà le mécanisme de la sélection naturelle. C’est un hasard aristotélicien, pas un hasard démocritéen. Autrement dit : chez Darwin il n’y a pas de hasard pur et dur.

       

    • Du point de vue de la sélection naturelle la découverte du code génétique ne peut pas venir invalider la théorie de Darwin




      La découverte du code génétique invalide la théorie de l’évolution, car tout code et tout programme est de nature immatérielle, et donc nécessairement le produit d’un esprit.
      Mais en réalité, toute la biologie invalide la théorie de l’évolution parce qu’il ne peut pas y avoir d’étapes dans la construction d’un être vivant, même unicellulaire. La plus simple des cellules est d’une complexité incroyable et on ne peut rien lui enlever sans qu’elle périclite.

       
    • #2405486

      Mon propos ici ne consiste pas à nier l’existence de dieu, ni à en affirmer l’existence non plus. Mon propos ici ne consiste pas à nier l’existence d’une cause finale agissante dans le monde, ni à en affirmer l’existence non plus. Mon propos ici, que Darwin ait raison ou pas, consiste à vous éclairer sur le fait que vous n’avez pas encore battu l’argument de Darwin.

      Il faut donc répondre à nouveau à l’erreur de toujours :

      "car tout code et tout programme est de nature immatérielle, et donc nécessairement le produit d’un esprit"

      C’est le "nécessairement" qui est une erreur. Peut-être que l’ordre dans le cosmos et la complexité des êtres vivants sont le produit d’un esprit, mais nous n’en avons aucune preuve. La complexité ne prouve qu’elle même : la complexité. Le passage à une intelligence créatrice est un saut qualitatif opéré par la foi. Tout ce que je dis est que vous avez le droit d’avoir la foi en un dieu créateur (je l’ai moi-même) mais je dis aussi que la rationalité ne mène pas à la conclusion de l’existence d’un dieu créateur. Pour l’appareil cognitif humain l’existence d’un dieu créateur est strictement une question de foi.

      Et je conclue : les termes "code" et "génétiquement programmé" ne sont que du langage imagé. À strictement parler, la science expérimentale n’a jamais découvert un quelconque code dans la nature. Le comportement réplicateur des acides nucléiques se traduit en une série de caractères observables chez les individus. Il est pratique d’utiliser les mots "code" ou "programmation", mais les chaînes d’ADN et les protéines ne se révèlent pas dans les laboratoires avec l’étiquette "code". Tout comme la montagne ne se dit pas "montagne" elle-même, les molécules biologiques ne se disent pas "code" elles-mêmes. Constat est fait qu’un embryon se développe en corrélation avec la présence de certaines trames moléculaires. Appeler "code" lesdites trames moléculaires est pratique à des effets de langage. Mais sur le plan de la stricte observation empirique, aucun code n’a été observé.

      Les journalistes, les milieux non scientifiques, et les scientifiques eux-mêmes, tout le monde utilise des raccourcis de langage. C’est inévitable, c’est un fait social. Mais la philosophie de la nature est une discipline sérieuse et on se doit de bien comprendre les concepts avant de les nommer n’importe comment. Ne jamais oublier que les pièges du langage sont faits pour y tomber dedans.

      Sinon, à part ça... ça va Titus ? ça boume ?

       
    • « Darwin, lui, constate que les seins sont porteurs de lait et que les nourrissons s’en bénéficient. Au lieu de postuler une finalité préexistante, il propose une hypothèse selon laquelle il n’y a pas de finalité, uniquement des causes efficientes qui, en se combinant au fil du temps, créent des résultats qui ne sont pas liés à une cause finaliste. »

      Invoquer la conjoncture des causes pour expliquer cela, me paraît un peu léger.

      Une information ordonnée (l’ADN) ; qui génère une suite de processus biologiques précis et transmissibles générant une entité organique, j’appelle bien ça un code, moi !

      Vous voulez retirer à la nature sa conscience et son intelligence, vous allez même jusqu’à vouloir nous retirer notre droit à formuler des concepts et à utiliser notre propre intelligence, je trouve votre approche fort désagréable !

      Le fait que le lait du seins des mères soit effectivement nourrissant pour leur bébé devrait être une preuve supplémentaire de l’argument que j’ai mis en avant. Il ne s’agit pas d’un simple liquide, ou d’un liquide toxique, comme c’est le cas pour les glandes vénéneuse d’une guêpe.

      J’estime donc que l’on peut supputer à une intention derrière la biologie ? Si j’affirme ça c’est aussi en me basant sur le chamanisme ou la voyance qui ont été moultement corroborés par des fais matériels prédits par certains voyants. Nier ces éléments relève de la simple ignorance de ces sujets.

      Par ailleurs si nous sommes conscient et intelligent, il est aussi probable que la biologie depuis laquelle notre intelligence et notre conscience est générée, soit elle-même aussi consciente et intelligente.. d’ailleurs n’est-ce pas l’expérience fait par certains chamanes ?

       
  • #2416436

    Bon, ce n’est pas en lien direct mais indirect donc encore une info pour les chercheurs ER et autres intéressés...

    Le dit Dieu pour les hommes est le Créateur du grand tout, il est matière et conscience.

    Yahweh et sa communauté sont des êtres différents extrêmement intelligents, ils sont également le fruit du créateur. Ils sont adorables, doux, sensibles, vulnérables... leur innocence et leur cœur font d’eux de véritables enfants (référence)...

    L’homme de dieu est Christ (il n’est pas Dieu/Créateur) et le fils de l’homme est Yeshoua créé après. Tous deux ne font pas partie de ce monde. Il y a deux hommes aux côtés de Yahweh et sa communauté céleste et proche du créateur du grand tout.

    Joseph, fils de Rachel et Jacob donc le fils de l’homme terrestre ou de ce bas monde est l’homme qui a trahi le Créateur, Christ, Yahweh et toute la communauté de Yahweh qui est le plus petit d’entre-eux.

    C’est cette ordure de Joseph (le fils de l’homme satanique) qui est l’initiateur des religions car de base il n’y avait rien de religieux, encore fallait-il s’ouvrir aux autres, à l’autre, peu importe d’où il vient, ce qu’il est et à quoi il ressemble entre autres...

    Pour le créateur l’histoire de l’humanité s’inverse, à lire et comprendre en sens inverse.

    Et donc, c’est bien l’homme qui est responsable de tous les maux et de ce désastre planétaire. Il en paie le prix aujourd’hui.

    Le projet biblique messianique et donc satanique est le fruit du fils de l’homme Joseph et donc le représentant de tous les hommes... ayant reçu des dons (capacité hors norme) déjà évoqués.

    Nul ne peut dépasser ou remplacer le créateur du grand tout.

    Le défier est une grave erreur... donc attention aux faux pas, les bulles cérébrales (non pas mk ultra mais extra, puissance supérieure) vont être très douloureuses, personne n’est en mesure de lui mentir, de tricher et de s’opposer à lui.

    Et ça n’est pas de la fiction...

     

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    • #2417508

      Donc, en conclusion :
      La conscience et la matière créatrices du grand tout est féminine et non masculine...
      ELLE (ou inversé) et non EL.
      Fin de l’histoire.

       
    • #2417518

      ELLE unique source et souffle de VIE

       
    • #2420575

      Comment formuler cela sans vous vexer ? Même en y mettant une triple paire de gants cela n’y changera pas grand chose. Alors autant le dire carrément : quand on ne sait pas, on se tait. Ou au moins on se contente de poser des questions et non pas d’affirmer et de prétendre expliquer.
      Un exemple parmi tant d’autres et non des moindres : Le Fils de l’Homme et le Fils de Dieu. Quand on compare les différents textes des apôtres, il devient visible qu’à de multiples reprises ils ont confondu ou ceux qui ont écrit et modifié les textes après eux, Fils de Dieu, Jésus qui a pourtant bien expliqué qu’il ne reviendrait pas -retour au Père- et Fils de l’Homme qu’Il nous enverra - Mais quand le Fils de l’Homme viendra, trouvera-t-il encore la foi sur terre ?-

       
    • #2420708

      On est vraiment pas sortis des ronces avec des commentaires pareils...

      Tout est symbole à partir de l’Antiquité, Jésus est un symbole qui ne représente pas un humain ou encore un homme mais l’enfant et donc la pureté, l’innocence, la douceur et le cœur...

      Ne compare pas tes écrits messianiques satanique avec le projet divin et donc du Créateur dit Dieu pour les hommes et qui n’est pas un homme.

      Je ne fais pas dans la copie inversée mais dans l’original remis dans le bon sens.

      Jésus n’est pas/dans de ce monde et ça n’est pas un humain, encore un fantasme masculin.

      Et oui, son retour est imminent... Triangulaire christique en cours. La femme, l’homme Yeshoua et Yahweh (la mère, le père et le "fils" adoptif symbolique dans le sain(t) esprit).

      Et non, ce n’est pas Joseph, Marie et Juda ou encore Joseph, la femme et un enfant dans ce bas monde, ça c’était le projet vaticanesque satanique (petit satan).

      Donc tes textes, à la benne ! Il y a 2 projets, le bon et le mauvais, le divin et le malin etc...

       
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