Que dire. Depuis les débuts des "Minutes de la Mémoire" d"E&R, je les ai tous visionnée de mon point de vue québécois. Il faut savoir qu’au Québec, auCanada ou aux États-Unis, si on exclut les canaux de télé européens (Planète +, TV5, etc..) on ne retrouve des émissions traitant de la Shoah que sur certains canaux spécialisés en histoire et on traite le sujet très modérément de l’ordre de 2 ou 3 fois par semaines. Cela exclusivement sous forme documentaire (la série Apocalypse par exemple) et jamais dans des émissions d’information ou culturelle comme celles où défilent les Klarsfelds chez vous. Bref, on en parle juste assez pour ne pas oublier : voilà ce qu’est un "devoir de mémoire".
Ce qui se passe en France est d’une tout autre catégorie et cela devient évident pour quiconque pose un regard extérieur sur ce phénomène tel le ferait un anthropologue face aux rites d’une tribu isolée. On est devant une perpétuelle campagne d’endoctrinement. C’est un matraquage, un tir nourri idéologique cherchant à ancrer subtilement, mais sûrement dans la tête des Français que les juifs étaient et seraient encore aujourd’hui et pour toujours, des victimes au-dessus de toute critique et ils ne sauraient être soupçonnés de quelques malversations d’ordre économique, politique ou idéologique que ce soit.
Compte tenu de l’intensité de ce gavage télévisuel, il est impossible que cela relève de la stricte volonté d’informer ou d’éduquer les jeunes générations. Pour qu’une telle entreprise se perpétue, il doit obligatoirement y avoir une volonté concrète et concertée des directions des diverses entreprises de radio et télédiffusions. Je ne vois pas comment le fait de passer 10 fois par semaine la fameuse scène où l’on voit un soldat allemand peindre le mot "JUDE" dans une vitrine constituerait une méthode efficace d’expliquer aux jeunes la complexité de l’état du monde tel qu’il était lors de l’entre-deux guerre. Il y a dans cette entreprise quelque chose de malsain qui relève plus de l’acharnement idéologique et de la vengeance crasse habillée sous les oripeaux du fameux "devoir de mémoire", ce qui est d’ailleurs typique des enseignements de l’Ancien Testament et du protestantisme en opposition aux enseignements du Christ qui place le pardon au centre de la vie.
Mention spéciale au vieux qui dit que son habit de prisonnier était cousu avec des cheveux (de juifs ?). Ces gens devait avoir les cheveux drôlement long pour en faire des bobines de fil.