A ce titre, vous pouvez ajouter tous les genres "musicaux" apparus, depuis la fin du XXe siècle, au moins. Sans exception.
Il ne faut pas oublier que les expressions "artistiques" sont largement déterminées par l’état du monde. Elles en sont les reflets.
Blâmer ces expressions revient à blâmer les symptômes.
En simplifiant :
Les produits de divertissement (depuis l’après guerre) sont, soit des hommages au système, soit des tentatives de rébellion ou de fuite.
Le rock, dans la plupart de ses formes, est bâti sur des sonorités inspirées du monde électrico-mécanique. Toute production de divertissement se sert des vibrations de notre monde, occidental. Qu’elle se déclare pour ou contre lui.
Depuis la fin du XXe siècle (comme suite à une accentuation de la crise culturelle) des vibrations extérieures y sont présentes, à des taux de concentration variable.
C’est le cas, notamment, du rap.
Je ne vois pas plus de dégénérescence dans le rap que j’en vois dans le "trash" ou le "death" métal, p.ex. Est-ce les productions par ordinateur sont d’un niveau plus élevé ?
Et pourtant, ils nous arrivent à les écouter quand même. Pourquoi ? Parce qu’on retouve dans leurs résonnance tel ou tel élément qui semble nous soulager de tel ou tel oppression mentale exercée par ailleurs en permanence par notre envoronnement (essentiellement urbain).
Il s’agit quasiment d’une thérapie.
Pas de l’art certes au sens où il serait sensé nous élever spirituellement.
Qu’une musique soit de l’art éternel ou une production de consommation saisonnière, dépend des sphères de résonnances qu’elle peut atteindre.
Le Requiem de Mozart touche jusqu’aux cieux et l’au-delà. Beaucoup de production récente vibrent par et pour l’enfer. D’autres, entre les deux, quelque part sur terre, racontent la vie (plus ou moins innocemment d’ailleurs).
Du poison, dans notre monde décadent et finissant, il y en a plein et il y en aura de plus en plus.
M**de certes. Toutefois curieusement ça marche, car elle nous fait du bien (parce qu’on est tous malade).
Certes, des populations encore seines sur terre, ne pourraient pas les écouter sans éprouver un horreur légitime. (tout comme nos ancètres)
C’est dire à quel niveau de résonnance on est derscendu. Progressivement.