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Le torchon brûle entre Dave Chappelle et la communauté organisée

La saga politico-judiciaire Dieudonné l’a démontré, la question juive (antisémitisme, Shoah, sionisme, Israël) est un révélateur pour les humoristes professionnels. Elle sublime ceux qui font naître l’hilarité sur ces sujets si sensibles et expose ceux qui, débordés par l’affect, se muent en commentateurs graves et ennuyeux. Plus que tout, elle permet de mesurer combien la parole reste libre. Dave Chappelle, l’un des patrons du stand-up américain, incarne à merveille cette réalité duale.

 

Dave Chappelle est une référence du rire aux États-Unis. Révélé au grand public par son premier seul-en-scène Killin’ Them Softly en 2000, le natif de Washington, D.C. a légué depuis un héritage consistant pour les amateurs de lol à la sauce yankee. Deux saisons de sketchs cultes avec le Chappelle’s Show et huit stand-up plus tard, il est le comédien dont les sorties suscitent le plus d’engouement, tant pour la qualité du matériel proposé que pour les controverses qu’il engendre. Son dernier show au TD Garden de Boston le 20 octobre dernier n’a pas dérogé à la règle. Déviant comme il en a pris l’habitude ces dernières années d’une trajectoire exclusivement humoristique, Chappelle s’est risqué à dénoncer le fait que des étudiants affichant leur soutien à la Palestine voyaient leur avenir professionnel hypothéqué de ce seul fait [1]. Au milieu d’un public mitigé, une voix se serait alors élevée pour lui intimer l’ordre de la fermer, déclenchant précisément et dans l’instant la réaction opposée.

 

 

Selon les restitutions de spectateurs présents ce soir-là, Chappelle aurait en effet déchaîné des enfers de judéophobie (ou de bon sens, selon les goûts) sur des esprits trop israélo-compatibles pour supporter l’affront. Dans une tirade que l’on jurerait empruntée à Boris Le Lay, le comédien aurait invité l’impudent heckler [perturbateur, NDLR] à la boucler puis enjoint Israël à ne plus mendier des dizaines de milliards aux États-Unis pour bombarder femmes et enfants et couper l’eau et le jus à des innocents. Délivrée avec la finesse d’un Uzi mitrailleur, la réplique aurait été chaleureusement accueillie par un public dès lors conquis, à l’exception donc des quelques âmes froissées qui ont quitté la salle en signe de protestation. Selon une certaine presse que l’on pensait plus spécialisée dans les chiffons que les galéjades [2], ce déploiement de haine incontrôlé signe le dernier épisode d’une déchéance depuis longtemps amorcée et témoigne d’une obsession croissante du comédien pour les juifs, après avoir ciblé les homos et les trans.

Car ce n’est pas la première fois que Dave Chappelle a maille à partir avec la communauté de l’étoile. À la faveur de la polémique Kanye West l’an passé, lorsque ce dernier avait dénoncé l’emprise de la pieuvre israélite (coucou Greta) sur le divertissement noir aux États-Unis, le comédien avait eu le loisir d’éprouver la susceptibilité de ses contradicteurs. Lors de son monologue d’ouverture au Saturday Night Live, il avait causé un tollé en dévoilant la règle secrète du showbiz suivante : « S’ils sont noirs, c’est un gang. S’ils sont italiens, c’est une mafia. Mais s’ils sont juifs, c’est une coïncidence et il ne faut jamais en parler. » [3]. Ne reculant devant aucune effronterie, il avait osé une autre remarque tout aussi déplacée, en admettant que quiconque se rendait à Hollywood pouvait avoir l’illusion que l’industrie du cinéma était sous contrôle casher. De quoi aiguiser l’appétit cannibale de l’ADL (Anti-Defamation League of B’nai B’rith), tout juste repue du festin Ye et de son milliard de dollars envolé.

 

Nous ne devrions pas nous attendre à ce que Dave Chappelle serve de boussole morale à la société, mais il est troublant de voir Saturday Night Live non seulement normaliser mais vulgariser l’antisémitisme. Pourquoi les sensibilités juives sont-elles niées ou diminuées presque à chaque instant ? Pourquoi notre traumatisme déclenche-t-il des applaudissements ?

Auto-investie d’une mission quasi biblique consistant à trier le bon grain humoristique de l’ivraie antisémite, l’ADL a placé Dave Chappelle au centre de son viseur pour la première fois en 2021, lors de la sortie du spectacle The Closer. Dans une vanne guère plus tordante que scandaleuse, le comédien avait imaginé le scénario d’un film où des aliens originaires de la Terre s’exilaient dans le cosmos pour leur survie, mais à force d’y subir dérouillée sur dérouillée, finissaient par revenir sur leur planète de départ pour en revendiquer l’entière propriété. Le nom de ce film mettant en scène ces voyageurs galactiques d’élite, dominateurs et sûrs d’eux ? Space Jews (Les Juifs de l’Espace) [4]. Les officines de contrôle de la pensée et du discours avaient instantanément vrillé devant cette raillerie patentée de l’Exode et aussi amèrement regretté que le comédien ne se cantonne pas à sa critique acérée du privilège blanc, moins clivante et plus rassembleuse que celle d’une minorité historiquement opprimée.

Chappelle n’est en effet pas exempt de toute reproche dans son analyse de la société américaine et son approche communautariste de certains sujets lui fait parfois perdre en pertinence. Lui, qui en veut à certains de ses fans juifs pour leur manque d’impartialité, s’est ainsi vautré dans une posture de complaisance victimaire s’agissant du cas George Floyd. Il avait ainsi livré 8:46, un stand-up aux allures de lecture simpliste sur les abus systémiques de la police, en omettant de moquer le passif peu glorieux du criminel fentanylé manifestement inapte à la vie en collectivité [5]. Le rendu n’avait laissé un goût impérissable à personne, à commencer par ceux qui cherchent dans la comédie de quoi relativiser le tragique du quotidien et non une occasion de s’y enliser. Pour cela, l’actualité a rappelé qu’il existait déjà Sarah Silverman et Amy Schumer, déprimantes figures de proue de l’humour ricain au féminin, incapables de se détacher de leurs entraves idéologiques pour accomplir leur tâche avec dignité.

 

« Nous avons officiellement atteint le moment où ils ne méritent ni l’eau ni l’électricité » : Sarah Silverman et Amy Schumer publient des histoires controversées sur Instagram.

Pour autant, il ne sera pas dit ici que Dave Chappelle appartient à la même catégorie. Après le basketteur Kyrie Irving [6] et le rappeur Kanye West, le comédien inscrit définitivement son nom en lettres d’or au panthéon des black entertainers judéo-sceptiques sous étroite surveillance du Système. C’est là le prix minimum d’une insoumission que le comédien semble prêt à payer, comme tout bon bouffon se doit de l’être lorsqu’il chatouille de trop près l’ego boursouflé de ses maîtres. Après tout, le conflit israélo-palestinien vaut bien cette prise de risque quand on est artiste. Sans transition, quelqu’un a des nouvelles de l’ancien humoriste de talent et défenseur des Ouïghours Omar Sy ?

Léon Lacroix

 

Chappelle, sur E&R :

Le précédent Ye, sur E&R :

 






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28 Commentaires

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  • #3280310
    Le 15 novembre 2023 à 21:22 par bienàvous
    Le torchon brûle entre Dave Chappelle et la communauté organisée

    Dave Chappelle a sans doute été récemment très courageux ou très ignorant. Mais c’est un très mauvais humoriste. Son spectacle "Killin’ Them Softly" est un mélange de pleurniche victimaire et de vulgarité. Ses compatriotes Bill Burr ou Norm Macdonald étaient infiniment meilleurs.

     

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  • #3280317
    Le 15 novembre 2023 à 21:41 par H. K. Daghlian
    Le torchon brûle entre Dave Chappelle et la communauté organisée

    L’occident en bout de course délégue le travail des politiques aux bouffons et celui des bouffons aux politiques, les deux faisant finalement partie du même spectacle rendant la distinction totalement superflue. Tout est centré autour d’une seule question déterminante dont l’apogée est de savoir si tu es "avec" ou "contre", inconditionnellement et définitivement. C’est à croire que la démocratie n’a existé que dans les manuels scolaires ou alors elle a très mal vieilli, signe d’un mauvais parcours de vie.

     

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  • #3280345
    Le 15 novembre 2023 à 22:37 par FranceLibre
    Le torchon brûle entre Dave Chappelle et la communauté organisée

    Tout donne raison à Soral, trop en avance sur son temps. Maintenant beaucoup doit s’en mordre les doigts de ne pas avoir suivi les recommandations du tonton

     

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  • #3280358
    Le 15 novembre 2023 à 23:13 par Christophe Nicolas
    Le torchon brûle entre Dave Chappelle et la communauté organisée

    Aux USA, la compassion doit aller aux amérindiens dépossédés de leurs droits historiques et aux noirs longtemps exploités mais certainement pas aux juifs qui profitent. L’aide à Israël devrait passer bien après les aides sociales aux Amérindiens et aux noirs, les réparations de la seconde guerre mondiale étant à la charge des fautifs c’est à dire essentiellement l’Allemagne car n’ont-ils pas tué entre 40 et 60 millions de Juifs ?

    Je cite l’IA qui ne se trompe jamais.



    Bien qu’il soit difficile d’établir un bilan précis des pertes humaines de la 2e guerre mondiale, on estime que ce conflit a fait 40 à 60 millions de victimes, c’est-à-dire 4 à 5 fois plus que la 1ère guerre mondiale.



    Vous voyez, "nuit et brouillard" est largement en dessous de la vérité vraie, croix de bois, croix de fer, qu’Eric Zemmour aille au paradis si je dis la vérité... :)

     

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    • #3280442

      amérindiens dépossédés de leurs droits historiques



      Ne connaissant pas l’écriture, ces amérindiens n’avaient pas d’histoire, et encore moins de « droits historiques ». Ils auraient pu éventuellement avoir des droits préhistoriques, mais là, on s’enfonce dans les marais de la connerie.

      Faudrait arrêter la mythologisation des amérindiens. Ils ont fait disparaître plein d’espèces animales du continent, par surchasse, surconsommation et paresse. Ensuite, ils se génocidaient entre eux pour s’emparer des derniers territoires où il y avait encore à bouffer. Leurs légendes sont pleines d’histoire de famine où après avoir bouffé tous les animaux, ils se bouffaient entre eux.

      Ils étaient tellement possédés par la consommation qu’ils avaient même un rite, le potlatch, où ils brûlaient tous leurs biens : tentes, canoës, couverture, réserves de bouffe, etc...

      Quant à leurs coutumes qui pourraient servir de « droits », c’est bien simple : les « enfants sorciers » ou « enfants vampires » qui portent malheur et empêchent la pluie de tomber sur le maïs ou le gibier d’abonder sont jetés au feu sans autre forme de procès.

      Les « droits historiques des amérindiens » sont une farce... Et puis des peuples ne restent pas ainsi à l’écart de la civilisation sans y mettre du leur pour réprimer l’intelligence et l’innovation... Quand en Perse, en Egypte, en Inde, en Chine, en Méditerranée les hommes se surpassent et réalisent des merveilles, les amérindiens, les papous et les pygmées massacrent tous ceux qui ont un QI à trois chiffres... c’est comme ça qu’ils sont restés sans écriture, sans histoire et sans droits. Les chasseurs-cueilleurs qui sont des prédateurs nomades se génocidant entre eux pour les derniers territoires encore exploitables n’ont pas de « droits historiques », ils n’ont rien et ils l’ont choisi.

      Les « amérindiens » ont bouffé tous les chevaux sur le continent américain, il y avait trois espèces qu’ils ont éradiquées du continent, et ils se sont retrouvés à pied, les cons... Ils sont à peine sortis du paléolithique, ils ont raté leur néolithique... Par appétit de consommer et par paresse... Faut vraiment les oublier, ces cons-là...

       
    • #3280525

      crétin, historiquement l’écriture ne nait que pour faciliter la comptabilité et donc l’accumulation des richesses. elle répond à un besoin de gestion des stocks et surtout elle est liée à la naissance de l’état. au contraire, les civilisations du potlatch refusent culturellement l’accumulation des richesses et donc les détruisent (ou les redistribuent) périodiquement pour éviter que la société ne se fracture entre riches et pauvres, entre possédants et possédés, entre maîtres et esclaves.
      l’écriture est intinsèquement liée au pouvoir. il y a simplement deux conceptions de la civilisation.
      Donc l’écriture apparait en amérique lors de la formation du premier empire américain : l’empire maya.
      quant aux civilisations précombiennes : juste penser à la civilisation Olmèque (2000avant JC) surtout quand on sait que l’apparition des hommes sur le continent américain tourne autour de 20 000 ans, rien à voir avec les autres continents.
      quant au cheval en amérique, il a disparu pendant la préhistoire et nul ne sait pourquoi et s’il y avait des chevaux, ceux ci étaient autrement plus nombreux que les humains puisqu’ils avaient eu le temps de se développer bien avant l’arrivée des quelques migrants humains.
      (le cheval (de type sibérien Altai) apparait en amérique du nord vers 40 000 avantJC)

       
    • #3280557
      Le Novembre 2023 à 11:21 par milesdavis
      Le torchon brûle entre Dave Chappelle et la communauté organisée

      @diego "Ne connaissant pas l’écriture, ces amérindiens n’avaient pas d’histoire..." Là, tu m’as bien fait rire... Toi, tu es ethnocentré comme un raciste de sioniste. Tu me fais penser à ces "gens" qui ont fait passer les Gaulois pour des sauvages à casque qui vivaient dans les forêts et mangeait du sanglier. Déjà, ils n’étaient pas tous au même stade de développement, comme chez nous. “La Terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la Terre.”. Sitting Bull, pas mal pour un homme sans Histoire... Rien qu’avec cette phrase, qui est d’une sagesse au delà de tout "fantasme", il est déjà au dessus du soleil. Lui ce n’est pas un "agent immobilier". Si les amérindiens n’ont pas d’histoire c’est justement par ce qu’ils ont été massacrés, leur histoire était véhiculé oralement par les connaissances de leurs ancêtres, et ils la connaissaient tous, contrairement à nous qui l’apprenons à l’école et à la télé sous forme de propagande. Finalement, je ne sais pas "qui" a le plus conscience de "son" histoire.

       
    • #3280584

      Cher paramesh,

      tu n’as rien compris au potlatch qui n’a rien d’une redistribution (dans le genre ethnocentrisme on fait pas mieux)... Et comment tu fais pour redistribuer des cendres ? Le potlatch c’est un concours à celui qui cramera le plus de richesses, c’est une compétitions d’enchères sur la destruction par le feu : je peux consumer plus que tu peux consumer... Et ces abrutis se retrouvaient à la fin complètement à poil, après avoir tout jeté au feu... C’est le fondement de la spéculation et du crash financier : on investit tout ce qu’on a pour se retrouver avec rien à la fin... parce qu’on a voulu surpasser les autres et ne pas être le premier à se retirer.

      Et la disparition des chevaux en Amérique, on sait très bien quelle en est la cause : l’apparition de la pointe Clovis (du nom du site de Clovis au Texas où les premières ont été découvertes). Les amérindiens ont abattu et mangé tous leurs chevaux, mais aussi leurs aurochs sauvages (ils auraient pu avoir des vaches), et toute la mégafaune, comme les Maoris en Nouvelle-Zélande ont bouffé plein d’espèces jusqu’à leur extinction complète.

      Mais ce n’est pas politiquement correct de le dire parce que tous ces cons de prédateurs nomades chasseurs-cueilleurs sont aujourd’hui des héros climatiques de la vie décarbonée en harmonie avec la planète. Comme Mandela dont l’ANC avait assassiné tous les noirs modérés et qui est ensuite l’icône du vivre-ensemble...

      Et l’écriture n’est pas née pour faciliter la comptabilité. Mon gars, faut sortir de la culture internet des « documentaires » du National Geographic et du Smithsonian Institute qui ne font que de la propagande à destination des consommateurs de la mondialisation libérale.

       
    • #3280825

      @Diego

      Bravo pour avoir un peu mis les pendules à l’heure. Je suis un peu fatigué de tout ce romantisme avec lequel on entoure ces peaux rouges qui étaient des sauvages invétérés. Il suffit de lire les témoignages de gens qui furent à leur merci et on pu, par miracle, s’en échapper. De même que je suis fatigué de ce dogme qu’on nous impose qui veut qu’ils seraient les premiers habitants de ce continent, chose qui pourtant a été maintes fois contredit depuis longtemps.

      @Paramesh
      Toi qui parle l’anglais, je te suggère de lire quelques articles de Thomas Goodrich (celui qui réalisa le docu Hellstorm) au sujet de tes peaux rouges et de leur raffinement niveau cruauté ainsi que de regarder les videos de Jon Levi, Jared Booster ou de Lucius Aurelius. Tu verras que tes peaux rouges n’étaient certainement pas les premiers habitants de ce continent.

       
    • #3280846

      Le potlatch (chinook : nourrir) est un comportement culturel, souvent sous forme de cérémonie plus ou moins formelle, basé sur le don. Plus précisément, c’est un système de dons / contre-dons dans le cadre de partages symboliques. Une personne offre à une autre un objet en fonction de l’importance qu’elle accorde à cet objet (importance évaluée personnellement) ; l’autre personne, offrira en retour un autre objet lui appartenant dont l’importance sera estimée comme équivalente à celle du premier objet offert : « guerre de richesses » plutôt que « guerres de sang ».
      Origine
      Originellement, la culture du potlatch était pratiquée autant dans les tribus du monde amérindien (les Amériques) que dans de nombreuses ethnies de l’océan Pacifique, jusqu’aux Indes. C’est pourquoi les premiers colons européens ont pu considérablement spolier les indigènes qui pratiquaient le potlatch, car ils échangeaient de l’or contre des bibelots ; les Indiens croyant à la valeur « potlatch » de ces échanges pensaient que ces trocs étaient équilibrés.

       
    • #3280885

      @milesdavis

      Les amérindiens ont honte de leur histoire, ils ne veulent pas savoir ce que l’archéologie en déterre chaque année : les traces des génocides qu’ils pratiquaient et les reliques monstrueuses de leurs sacrifices. Pour l’Amérique du Nord on a même forgé un concept nouveau, celui de « peuple réfugié », pour décrire la situation des survivants d’une nation indienne génocidée par sa voisine. Des gens qui vivaient à peu près tranquillement et qui ont été expulsés de leurs terres par d’autres amérindiens à l’occasion de massacres de masse et qui se sont réfugiés là où personne n’avait envie de vivre... Et cette histoire des nations amérindiennes est écrite par l’archéologie et l’anthropologie des Européens.

      Pour ce qui est de la violence intra-sociale, c’est bien simple, un directeur de fouilles au Mexique a récemment refusé de publier les photos de son chantier : des dizaines de crânes avec la colonne vertébrale (comme dans le film Predator), ceux de gens sacrifiés pour faire tomber la pluie sur les champs de maïs... C’est le politiquement correct qui l’a retenu de publier les photos, il l’a reconnu dans un communiqué officiel.

      L’Amérique est continent maudit, et à part quelques très belles réalisations au Mexique et au Pérou (surtout les Mochica, céramistes de génie, les « Italiens » du monde précolombien), c’est l’enfer du libéralisme : la rivalité, la compétition sans règles, la prédation illimitée, la crise de croissance permanente, la spéculation jusqu’au crash final, le génocide, la torture, la mort, la famine, l’extinction...

      « Prédateurs-nomades », tu comprends ce que ça signifie ? Soral en parle souvent. Ecoute Soral...

      Vers 3 000 avant Jésus-Christ, les Egyptiens (producteurs-sédentaires) dégageaient déjà assez de surplus pour bâtir des villes, des pyramides, des temples, des palais, des routes, des canaux d’irrigation, des jardins enchanteurs, des tombeaux, des ateliers d’artisans talentueux, des livres, des statues, des navires, des fonderies, pour élever des canards, des vaches, des poules, pour cultiver des céréales, des légumes, des fruits, des dattes, etc. mais en 1 500 après Jésus-Christ toute l’Amérique du Nord crevait encore de faim et cramait dans des concours débiles tout ce qu’il lui restait à bouffer...

      L’Amérique est l’archétype de la société de consommation dénoncée par Pasolini, c’est la feu de l’enfer dévorant tout sur son passage et ne laissant pas de reste (l’« holocauste » du judaïsme). C’est l’anus du monde.

       
    • #3280916
      Le Novembre 2023 à 01:52 par Dubitatif
      Le torchon brûle entre Dave Chappelle et la communauté organisée

      En tant que cousin québécois , " je me souviens" du génocide perpétré par les iroquois qui ont pratiquement exterminés la huronie.

      Diego a parfaitement raison, et ce, sur toute la ligne. La paresse principalement, se retrouve encore aujourd’hui : l’économie des réserves reposant principalement sur divers traffics, les casinos et les cigarettes...

      Ceci étant dit, il faut préciser que cela ne vaut que pour les indiens vivants sur réserve. Ceux qui vivent hors réserve sont des citoyens comme les autres, qui travaillent comme tout le monde.

       
    • #3281330

      La fragilité du petit blanc est tout autant pathétique que la fragilité bourgeoise ?

      Sans décorner, on s’en fout de l’avis des uns et des autres tout compte fait… mais là on doit croire et écouter des personnes en souffrance car les films de cowboys n’ont pas réussis à nous faire comprendre à quel point les indiens étaient des sauvages ? Et l’homme blanc la civilisation ?

      On sait comment certains orientalistes ont pu raconter un tas de conneries sur l’orient qui était localisé dans des territoires mitoyens aux nôtres. Et je parle de savoir académique.

      Pourquoi devrions nous croire deux trois historiens qu’ont vous a agités sous votre nez lorsqu’on sait que la mode est à la controverse ?

      Le niveau de médiocrité de certains droatardés n’est plus à démontrer. L’immense quantité de conneries véhiculées sur l’Islam par exemple dans la mauvaise foi la plus totale.. me laisse croire que si je veux réellement en savoir plus sur l’histoire des amérindiens, j’aurais tout intérêt à ne pas vous croire sur parole ?

      César le vainqueur a écrit l’histoire des gaulois.. Les rois s’intéressaient surtout au fait qu’ils étaient les succèseurs de César ou de l’empereur Auguste.. Depuis quelques décennies on a redécouvert l’histoire des gaulois… enfin les historiens ont redécouvert pas réellement les médias.

      Pourtant la Gaule à travers la conquête de la Gaule est définis pas César qui trouve que le Rhin est une frontière naturelle et qui sert aussi sont hostilité des germains. Il n’y a pas de sens non plus de limiter notre histoire aux francs comme si ils représentaient tous les gaulois surtout qu’ils étaient germains et que les celtes s’étendent sur une géographie bien plus étendus ?

      Bref, on découvre les bobards racontés et cru par les histoiriens concernant nos ancêtres les gaulois mais ont devrais croire les historiens amerloques sur les amérindiens tout en sachant l’hostilité déployés à leur encontre ? Les usa qui ont mis fin à la ségrégation raciale il y a tout juste 50 ans ? I just think it’s a bit dumb for me.
      …. Give us a break ?

       
    • #3281396

      En effet @MAGESCAS, et j’ajoute à ce que vous dites la symbolique de la circulation puisque le contre-don ne se fait pas forcément à celui qui a donné (au sens direct et physique) mais à un autre membre du groupe. J’ajoute qu’il faut vraiment n’avoir rien compris pour faire un parallèle entre ce système complexe de réciprocité et la spéculation actuelle entendue comme volonté de tout cramer (sic) et modèle de spéculation avant l’heure (re-sic). C’est non seulement patauger en plein anachronisme mais aussi et surtout faire un total contresens.

       
    • #3281898

      @ ÀQuel & Eric

      Manifestement, vous parlez de ce que vous ne connaissez absolument pas. Mais je ne vais pas vous donner un cours gratuit d’anthropologie en commentaire sur un site internet... Il y a des limites, il ne faut pas exagérer... ;-)

       
  • #3280426

    Qq elements sur Dave Chappelle :

    le premier c’est qu’au pic de célébrité de son chappelle show (une vingtaine d’annees) on a essayé d’acheter son ame et il a rompu un contrat multi millionaire et a disparu, il est venu s’en expliquer chez oprah plus tard

    le deuxieme il a un super sketch sur les lgbt dans la voiture et il tappe sur les trans comme personne d autre

    enfin lors de la polemique Kanye, il a clairement dit, bien que soft, que Kanye avait fait une erreur fondamentale, en mettant dans la meme phrase “les” et “juifs” ie il denonce leur pouvoir

    Enfin concernant la ADL, en les prenant de face sur X, Musk a ouvert la voie à leur disqualification

     

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  • #3280693

    S’il y a bien une discipline où la France est championne du monde, c’est la lutte contre l’antisémitisme en catégorie E (comme exacerbée). C’est le seul pays à ce niveau, d’accord.

     

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  • #3280762
    Le 16 novembre 2023 à 17:46 par ProtégeonslaPalestine
    Le torchon brûle entre Dave Chappelle et la communauté organisée

    Félicitations pour la poésie de l’expression « âmes froissées », de toute beauté et riche en signifiés.

     

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  • #3280959
    Le 17 novembre 2023 à 06:45 par Manolo79
    Le torchon brûle entre Dave Chappelle et la communauté organisée

    Belle plume Léon ! Merci

     

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  • #3281071

    "quiconque se rendait à Hollywood pouvait avoir l’illusion que l’industrie du cinéma était sous contrôle casher".
    L’acteur Marlon Brando avait aussi dit la même chose.Un commentateur avait dit à ce propos :"heureusement que Marlon Brando a dit cela à la fin de sa carrière, sinon, il n’aurait jamais connu de succès.

     

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  • #3281121
    Le 17 novembre 2023 à 13:22 par Heisenberg
    Le torchon brûle entre Dave Chappelle et la communauté organisée

    Excellent texte.

     

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