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Michel Drac parle de la crise du sens

Crise économique ou crise du sens ? Ou pourquoi, au-delà de l’éclatement de l’économie de la dette, ce qui se joue, c’est la dépression peut-être terminale d’une société piégée à l’intérieur de son propre « système de codage ».

 

 

Un extrait de La vraie actu (saison 2 épisode 1 – Juin/Juillet 2018) - Partie 2 :

 

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56 Commentaires

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  • #2027069
    Le 19 août 2018 à 22:36 par SamWang
    Michel Drac parle de la crise du sens

    [3/5]

    [ la crise de la machine sémantique actuelle — 8’55" ]

    Il y a épuisement du mode de pensée occidental dominant, quasi fin du codage de tout ce qui pouvait l’être, or l’humanité n’est toujours pas connaissable, la société refusant obstinément de se mettre en équations. Nous sommes donc renvoyés à notre humanité par les questions de savoir si nous avons une substance, si nous ne sommes pas notre propre illusion, quelle est notre finalité.

    [ comment on prétend s’en sortir — 9’51" ]

    Comme dans tous les systèmes parvenus au bout de leur démarche, on fabrique du sur-codage, c’est à dire du codage qui n’a plus rien à coder sauf lui même récursivement, qui invente des territoires fictifs pour continuer à sur-coder. Voici quelques exemples : les bulles financières crées récursivement sur d’autres bulles ; dans l’art contemporain (ce n’est plus un urinoir, c’est un message...) ; dans le domaine politique avec la déconnexion entre la représentation nationale et la nation qui a par ailleurs été niée pendant longtemps, autre exemple avec l’union européenne dont la fonction est de sur-coder pour éviter la confrontation avec l’impasse de la voie entreprise ; dans le domaine psychologique avec la négation de l’idée d’une substance à l’intérieur des sujets, d’où le transexualisme, certains délire transhumanistes (prétention à dupliquer l’esprit sur un disque dur).

    L’humanité s’est avérée inconnaissable, alors que toute la machine sémantique qu’on avait construite disait que le projet c’était d’avoir une humanité absolument connaissable. Rendus à ce point, il faut se convaincre que même en l’absence de substance à coder, on peut fabriquer du sur-codage et il ne reste plus qu’à nier l’humanité pour dire que ce qu’on peut connaître, au moins, c’est le sur-codage, par codage du codage du codage sur... rien.

    ../..

     

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  • #2027070
    Le 19 août 2018 à 22:36 par SamWang
    Michel Drac parle de la crise du sens

    [4/5]

    [ le mécanisme (en trois temps) d’implosion de cette machine sémantique — 12’55" ]

    On pouvait supposer que le mécanisme d’implosion de cette machine sémantique se déroule en trois temps (pouvant se superposer) :

    - très forte accentuation de l’effort propagandiste, comme à la fin de l’Union soviétique vers les années 70, sous l’égide de Mikhaïl Souslov (on pourra parler de « souslovisme ») : moins le système fonctionne, moins les gens y croient, plus on en rajoute dans la propagande et l’affirmation rituelle que tout le monde y croit ;
    - effondrement du système fragile et abandon de l’adhésion de la part des gens, par exemple à l’occasion d’un coup dur — on peut tabler pour l’effondrement entre 2030 et 2050 ;
    - renaissance.

    A part regarder le moment d’accentuation de l’effort propagandiste en rigolant, on peut commencer à jeter les bases de la renaissance, au moins pour les générations futures si pas pour nous-mêmes.

    [ où nous en sommes aujourd’hui — 15’31" ]

    Nous sommes en plein souslovisme : l’entreprise de déni a atteint un degré d’hystérie assez extraordinaire.

    L’effondrement du sur-codage commence aux marges du système : de moins en moins de gens y croient, le sur-codage se voit de plus en plus, cf. l’exemple du soutien à l’équipe de France de football (sondage pendant la coupe du monde cet été, révélant qu’environ la moitié des français soutenaient l’équipe de France — équipe black/black/blanc —, alors qu’en 1998, c’était beaucoup plus que la moitié — équipe black/blanc/beurre).

    Par contre, on ne voit pas apparaître de nouvelle machine sémantique, le système ayant une grande capacité de sidération avec l’outil médiatique, avec la consommation. Michel Drac a cru que la chute serait plus perceptible pour les fragments de la population qui a les moyens d’inventer quelque chose, c’est à dire surtout la classe moyenne et la classe moyenne supérieure très éduquée, mais pour l’instant ça n’est pas le cas... Les gens ne vont pas encore assez mal. Bon... ça viendra.

    ../..

     

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  • #2027071
    Le 19 août 2018 à 22:37 par SamWang
    Michel Drac parle de la crise du sens

    [5/5]

    [ exemples de déni et d’hystérisation dans l’actualité récente pour faire perdurer la machine sémantique — 17’59" ]

    - exemple à travers l’outil financier : Snapchat a perdu 6% de capitalisation boursière d’un coup, du fait d’une déclaration sur Twitter d’une starlette de la télé-réalité comme quoi elle n’utilisait plus Snapchat (elle a 25 millions d’abonnés) — analyse : nous sommes entrés dans une économie de l’attention où la seule ressource rare (à court terme...) serait le temps de cerveau disponible des utilisateurs des réseaux sociaux, or c’est ce qui est valorisé en bourse parce que derrière il y a des revenus publicitaires ;

    - exposition d’art brut dans salle de ventes Sotheby’s, à Londres, d’une trentaine d’artistes en hôpital psychiatrique, par l’association indépendante "Outside In" [cf. ici par exemple] ;

    - Luc Alfand, ancien champion de ski, a perdu [un tiers] des sponsors après avoir publié en 2016 des photos de chasse (le présentant à côté d’un ours brun et d’un mouflon des neiges dans les montagnes russes) et après avoir reçu pour cela des menaces de mort [cf. ici] ;

    - le syndicat des bouchers a demandé des mesures de protection parce qu’il y a eu des attaques de boucheries par des commandos vegan ;

    - le changement de sexe à volonté, l’OMS expliquant que croire qu’on est une femme quand on est un homme, ça n’est plus une pathologie, tout ça participe à une entreprise générale de négation de l’essence, croyant permettre l’effacement de la question qu’on ne parvient plus à résoudre [à savoir connaître totalement l’humanité].

    Dans les cas de Luc Alfand et des attaques de boucheries (et sans nier le problème réel de la maltraitance animale), le fond du problème du passage à la violence contre l’être humain au nom de la défense des animaux est le suivant : à partir du moment où les gens sont renvoyés à la question de leur propre existence, du fait de la disqualification de l’hypothèse de base [rappel : l’humanité est totalement connaissable à elle-même] à partir de laquelle le sujet autonome peut enclencher le cycle de production du sens, vous allez avoir une très grande violence qui va viser l’objectif inconscient de détruire le sujet autonome.

     

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    • #2027279
      Le Août 2018 à 12:45 par SamWang
      Michel Drac parle de la crise du sens

      Il y a parfois une action déterminée avec violence physique à l’égard des bouchers, voire même une satisfaction de la mort d’un boucher (tué par un terroriste) au titre que ce serait un assassin, cf. source à propos du syndicat des bouchers qui a demandé des mesures de protection.

      Pour autant, hormis pour la menace de mort adressée à Luc Alfand, les menaces de mort adressées à des bouchers et la violence physique à leur encontre, la thèse de Michel Drac m’apparaît relativement mono-causale du fait de l’absence de considération de l’impératif perçu par les vegan (et autres défenseurs de la cause animale) de mener une action consciente (avec pression psychologique et sociale) consistant à exercer une pression sur ceux qui persistent à ne pas prendre en compte le caractère atroce de la souffrance animale dans certains abattoirs plus que d’autres, d’où la mise en cause du choix d’approvisionnement des bouchers.

       
    • #2027739
      Le Août 2018 à 04:48 par JP
      Michel Drac parle de la crise du sens

      A propos du dernier paragraphe :
      Les vegan ne sont plus en manque de sens, ils se sont trouvés une nouvelle religion, qui va sauver les animaux, à défaut de pouvoir sauver l’humanité (ce que disait, au fond, une femme interviewée par V. Lapierre).
      Leur violence ? C’est celle du croyant, contre le mécréant qui pêche gravement. C’est classique.

      Cette relative fréquence de la violence entre religions est assez logique.

      Vous savez tous - n’est-ce pas ? - que les espèces animales sont des machines à produire ou reproduire du code (génétique). Or elles sont dans une compétition "Darwinienne" entre elles.
      Pour les machines sémantiques, c’est pareil. Celles qui sont dépourvues de toute agressivité envers les autres machines, elles disparaissent assez vite.
      Le sujet "autonome" visé par la destruction, il est sujet d’une autre machine sémantique, le plus souvent.

       
    • #2036374
      Le Septembre 2018 à 22:09 par Atonic
      Michel Drac parle de la crise du sens

      Merci Monsieur Drac !
      Superbe démonstration !
      vous avez donné du sens à ma soirée qui plus est.

       
  • #2027151
    Le 20 août 2018 à 04:38 par Tchek
    Michel Drac parle de la crise du sens

    Crise du sens...

    Ce n’est pas un hasard si la French Theory est apparu au moment de la fin des accords de Bretton-Woods et de la financiarisation de l’économie. C’est un peu la "déconstruction" entre l’or et la monnaie papier, entre le signifiant et le signifié.

     

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  • #2027208
    Le 20 août 2018 à 09:42 par La pelle d’SOS Homofolie
    Michel Drac parle de la crise du sens

    Loin d’être un fan de Michel Drac, cette fine analyse de la crise du sens, m’a extrêmement et agréablement plu ,un grand merci Michel !!!!
    Et avec beaucoup d’humour en plus, ce qui n’est pas pour déplaire

     

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  • #2027409
    Le 20 août 2018 à 16:52 par Jay
    Michel Drac parle de la crise du sens

    Si j’ai bien compris sa philosophie au parfum oriental.
    Une conscience autonome produit du sens. Le sens produit une conscience autonome.
    Une conscience produit des pensées. Les pensées produisent une conscience, je pense donc je suis, qui donnent une sensation d’existence à cette conscience. Une machine sémantique est équivalent à une spéculation intellectuelle qui produit du sens.

    Qu’est-ce que le sens ? Pourquoi une conscience autonome veut produire du sens ?
    Pour exister ?
    Non ce n’est pas la vrai raison car la conscience existe déjà.
    C’est la recherche du bonheur. Vouloir "avoir du bonheur" est le moteur derrière. Le sens est donc : "avoir du bonheur" à travers la sensation d’exister.

    Le problème est que ce bonheur, la conscience le cherche à l’extérieur dans l’avoir, dans une machine sémantique, dans des pensées qui ont du sens, en faisant quelque chose.
    Alors que le bonheur c’est la conscience elle-même, c’est sa nature même, c’est être.
    Elle se fourvoie en se projetant à l’extérieur, dans le mental alors que le bonheur est déjà là intrinsèquement.

    Deux erreurs de cette conscience :
    Chercher le bonheur dans un processus sémantique, ou spéculation mental qui au final arrive toujours à une impasse avec fleep existentiel.
    Chercher le bonheur au mauvais endroit, dans l’avoir alors qu’il est la conscience elle-même, on confond l’avoir avec l’être.

     

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    • #2027599
      Le Août 2018 à 21:41 par Peter
      Michel Drac parle de la crise du sens

      Il n’y avait pas autant de questionnement avant et autant de larmoiement... Une femme et des enfants... beaucoup de bonheur et un peu de malheur... des bons repas et beaucoup de prières...

      La prière voila un truc qui a bien disparus.. l’illettrisme t’empêchait même pas d’avoir accès à la prière en plus... T’as plus égalitaire que la prière... C’est quand t’as plus le choix que tu te tourne vers elle... Et là clairement les gens sont paumés, ils ont trop de choix...

      Si les gens cherchaient moins et trouver plus... tout irait beaucoup mieux...

       
    • #2029611
      Le Août 2018 à 12:17 par alderic-dit-le-microbe
      Michel Drac parle de la crise du sens

      " Je pense donc je suis" n’est pas fait pour coder, en première instance, mais pour détruire les sociétés européennes originelles qui étaient toutes communistes ET libérales.

      Pour les Européens de souche, c’était " nous pensons, donc nous sommes".

      "Je" est un piège sémantique et psychologique. "Je " n’est rien, strictement rien, s’il est seul, car c’est au travers de l’autre que "je" existe.

      Tout le travail de ce nabot de Descartes, et des suivants avec les chrétiens, fut de diviser pour régner, tout en ayant l’air de bons samaritains en comblant le vide ainsi créé, donc de rendre accroc

      Ils ont remplacé le système païen communautaire, qui n’était que du bon sens, celui des astres et de leurs conséquences, celui de la nature, contre une mystification destinée à les rendre faibles et à les dominer, cela en complément avec la violence ( terrorisme parait plus approprié ) qui accompagnait le travail de sape psychologique. Les Européens de souche ont subi ce qu’ont subi les indiens d’Amérique quelques siècles plus tard, puis les Africains.

      Le sens découle des déterminismes et de leur compréhension, autrement dit, des relations de causes à effets, de leur perception et de leur compréhension. Et basta.

      Celui qui veut créer du sens est un arnaqueur, comme Descartes.

      Ça n’est pas l’homme qui créé le sens. Le sens s’impose à lui naturellement. Le sens existe déjà. Il suffit de le lire et de le comprendre. Le bonheur n’a rien à voir, c’est un jugement basé sur une différence de stimuli, aisé à modeler.

      L’artificialité des religions qui sont venues exterminer le paganisme et ses sagesses primordiales arrive en fin de vie, et le moment de l’addition arrive. ( N’espérez même pas vous planquer sous une montagne ou en NZ)

      La source première de causes et déterminismes sur terre, c’est le soleil. C’est lui le taulier , c’est lui qui ordonne, hiérarchise et fige le sens.

      Tout le reste, c’est de la flûte pour les rats, en vue de coller la peste mentale au reste de la société. Ce discours sur le système de codage, c’est de la branlette intellectuelle ; c’est comme du vernis à ongle pour les bonnes femmes. Ça donne l’impression de valoir plus, mais ça n’est qu’une impression. Les systèmes moraux forment une collerette qui vous bouche les mirettes. Nous ne sommes pas encore assez cons pour croire à n’importe quoi. Il faut plus d’Africains et encore 1 siècle minimum + métissage.

      La pratique du sur-codage est un crime contre l’humanité => 0 prescription.

       
    • #2030143
      Le Août 2018 à 13:34 par paramesh
      Michel Drac parle de la crise du sens

      @ jay, le besoin de sens n’a pas le même but entre l’occident et l’orient, la recherche de sens en occident est synonyme de recherche de connaissance (de vérité) à des fins de transformer, construire le monde, en orient c’est plus le fait de trouver sa place dans la création. il y a bien sûr une recherche de connaissance mais elle n’est qu’un outil : quand tu sais comment fonctionne le monde (le dharma) tu comprends du coup où tu te situes et surtout tu t’y cantonnes, tu t’adaptes, tu vas dans le sens du courant. la vision orientale est en cela proche de la pensée présocratique, la rupture entre orient et occident se situe grossomodo avec Socrate, les sophistes et la démocratie. (l’epistémologie réductionniste du modèle, de l’idée, de la théorie, de la norme qui aboutira à l’invention de la science moderne)

       
    • #2030231
      Le Août 2018 à 16:54 par JP
      Michel Drac parle de la crise du sens

      @paramesh

      Transformer et construire le monde, c’est aussi trouver sa place dans la "Grande Marche du Progrès", cette sorte de mythe qui donne, lui aussi, du sens à la vie des Occidentaux. Non ?
      Finalement, c’est une manière de trouver sa place dans une création en marche.

      Les moyens diffèrent, mais le but final, pas tant que cela.

       
    • #2030459
      Le Août 2018 à 02:37 par alderic-dit-le-microbe
      Michel Drac parle de la crise du sens

      " Transformer et construire le monde, c’est aussi trouver sa place dans la "Grande Marche du Progrès", cette sorte de mythe qui donne, lui aussi, du sens à la vie des Occidentaux. Non ? "

      Non. Cette phrase n’est qu’erreurs.

      1) L’homme moderne ne construit pas le monde. Il le détruit.
      Construire = con + struo = tous ensemble + entasser ou bâtir ; or ce qu’il se passe actuellement , c’est : de + struo

      On ne construit pas contre les lois naturelles, tout comme on ne pisse pas contre le vent. C’est le b.A.ba.

      2) la prétendue "Grande Marche du Progrès" est effectivement un mythe, mais :

      a) il n’est pas d’origine occidentale. Ceux qui en sont à l’origine viennent d’orient. Il faut le savoir, hein ! Il va falloir assumer vos crimes contre nature. Il y a en occident plus d’orientaux que d’occidentaux et les mafias à l’origine de ces mythes viennent toutes d’orient.

      b) il ne sert pas à donner du sens à la vie des gueux, mais à justifier leur asservissement, et à justifier une course vers la puissance. Ça ne peut être que la résultante d’esprits malades et retords. Le serpent change de peau, mais ne quitte jamais son venin. Il a des capacités de camouflage, mais il ne résiste pas au froid.

      3) Ça n’est pas absolument pas une manière de trouver quoi que ce soit, c’est un moyen de figer les énergies, de créer des œillères, d’égarer les vivants, et de justifier la maxime "il n’y a pas d’autres alternatives". C’est, en définitive, la justification du dictât des tarés. Cela produit plus d’égarement qu’autre chose.

      Drac s’est perdu dans le pilpoul ... Normal, il n’a pas pris le bon cap.

      C’est une caractéristique de l’homme moderne, et qu’on retrouve aisément sur les copies d’élèves lorsque devant un problème simple, ils échouent, car ils sont précédemment habitués à la complexité. Le résultat est là : ils ont des yeux, mais ils ne voient pas.

      La quête du bonheur est un piège à cons. C’est pour cela qu’ils l’ont inscrit dans la constitution aux USA. Cela revient, pour les populations, à se comporter tel un toutou qui attend son sucre. Les résultats sont des anneaux gastriques et stérilets. Chercher le bonheur, c’est comme chercher les lunettes qu’on a sur le bout du nez. En même temps, si on essuie ses verres avec des tranches de jambon, c’est clair qu’on voit moins bien. Dans ces conditions, tu ne vois pas le sens, tu ne vois rien, tel un lapin en plein phares à xénon.

       
    • #2030887
      Le Août 2018 à 20:28 par JP
      Michel Drac parle de la crise du sens

      @Alderic

      Aviez-vous compris que je faisais la traduction/interprétation d’une phrase exprimant une manière de voir, afin d’analyser sa motivation réelle ?

      A quoi sert-il de débarquer tel un cabri pour clamer "Nan cette phrase est fausse". C’est pas le sujet.
      Mais puisque apparemment vous voulez absolument qu’on s’intéresse à votre théorie à vous, voici juste mon opinion personnelle : c’est très intéressant de chercher la cause première. Mais pour commencer il faut avoir compris ce qu’est une cause : une condition nécessaire et suffisante.

      Le soleil est nécessaire, mais il est pas suffisant.
      Donc votre copie est à revoir, à partir du début.
      Grand Philosophe Universel, c’est un sacré job. Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup d’appelés à cette vocation, mais jamais aucun élu. Ne soyez pas triste. Vous n’avez rien perdu en réalité, sauf du temps. Et n’oubliez pas qu’il y a d’autres possibilités de carrière qui s’offrent à vous à partir de maintenant.

       
    • #2031689
      Le Août 2018 à 12:51 par Ed
      Michel Drac parle de la crise du sens

      @Paramesh

      Socrate – J’ai donc ouï dire qu’il existait près de Naucratis, en Égypte, un des antiques dieux de ce pays, et qu’à ce dieu les Égyptiens consacrèrent l’oiseau qu’ils appelaient ibis. Ce dieu se nommait Theuth. C’est lui qui le premier inventa la science des nombres, le calcul, la géométrie, l’astronomie, le trictrac, les dés, et enfin l’écriture. Le roi Thamous régnait alors sur toute la contrée ; il habitait la grande ville de la Haute-Égypte que les Grecs appellent Thèbes l’égyptienne, comme ils nomment Ammon le dieu-roi Thamous. Theuth vint donc trouver ce roi pour lui montrer les arts qu’il avait inventés, et il lui dit qu’il fallait les répandre parmi les Égyptiens. Le roi lui demanda de quelle utilité serait chacun des arts. Le dieu le renseigna ; et, selon qu’il les jugeait être un bien ou un mal, le roi approuvait ou blâmait. On dit que Thamous fit à Theuth beaucoup d’observations pour et contre chaque art. Il serait trop long de les exposer. Mais, quand on en vint à l’écriture : « Roi, lui dit Theuth, cette science rendra les Égyptiens plus savants et facilitera l’art de se souvenir, car j’ai trouvé un remède pour soulager la science et la mémoire. »
      Et le roi répondit :
      « Très ingénieux Theuth, tel homme est capable de créer les arts, et tel autre est à même de juger quel lot d’utilité ou de nocivité ils conféreront à ceux qui en feront usage. Et c’est ainsi que toi, père de l’écriture, tu lui attribues, par bienveillance, tout le contraire de ce qu’elle peut apporter. [275] Elle ne peut produire dans les âmes, en effet, que l’oubli de ce qu’elles savent en leur faisant négliger la mémoire. Parce qu’ils auront foi dans l’écriture, c’est par le dehors, par des empreintes étrangères, et non plus du dedans et du fond d’eux-mêmes, que les hommes chercheront à se ressouvenir. Tu as trouvé le moyen, non point d’enrichir la mémoire, mais de conserver les souvenirs qu’elle a. Tu donnes à tes disciples la présomption qu’ils ont la science, non la science elle-même. Quand ils auront, en effet, beaucoup appris sans maître, ils s’imagineront devenus très savants, et ils ne seront pour la plupart que des ignorants de commerce incommode, des savants imaginaires au lieu de vrais savants. »

      @alderic-dit-le-microbe

      L’académisme, la compilation d’écrits (internet et cyber), les sciences, l’industrie, le cinéma, l’automobile, la TV, le LSD, le nucléaire, les polymères, toutes ces merdes viennent d’Orient ??

       
  • #2028199
    Le 22 août 2018 à 00:10 par Massala
    Michel Drac parle de la crise du sens

    1:23:00 la théorie de la régression par la stagnation et du sursaut d’évolution est toute personnelle. Surtout quand cela revient à condamner un soit disant puritanisme. Sans voir que ce dont il est question est une sur règlementation, une judiciarisation à l’excès de l’Amérique. Avec toujours la même communauté aux commandes des cabinets d’avocats en cheville avec les députés qui votent ces lois. Le problème n’est pas la religion et sa fonction de maintient des valeurs saines et de durée. LA religion enseigne le respect, l’abstinence, la purification. Tout çà n’est pas bon pour le business. Les cafés s’installent en face des églises. Drac comme agent de destructuration idéologique et religieux.

     

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  • #2028306
    Le 22 août 2018 à 11:14 par Lydrax69
    Michel Drac parle de la crise du sens

    "Je suis charlie" peut être considéré comme une machine sémantique ?
    Et tous les attentats des années François Hollande seraient des codages ?

     

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    • #2028946
      Le Août 2018 à 10:57 par JP
      Michel Drac parle de la crise du sens

      Apparemment, vous vous gaussez du texte de Michel Drac. Ainsi, vous pouvez vous dire "Je suis rigolo et malin". Peut-être que cela vous évite d’avoir à dire "Je suis pas si malin, j’ai presque rien pipé".

      Justement, la machine sémantique utilise le besoin, narcissique, de chaque humain de pouvoir (se) dire "Je suis".

      Certains se contentent de pouvoir dire "Je suis malin", ou bien "Je suis différent (vu que je porte des Nike)", et certains autres "je suis quand même autre chose qu’un singe évolué".

      Donc oui, "Je suis Charlie" c’est une des dernières inventions de la machine sémantique. Votre sarcasme a fait long-feu.

      Evidemment, d’autres ne se satisfont pas de cela ; Ils ont besoin de se regarder en train de penser, pour pouvoir dire "Je suis" sans en douter trop. C’est le fameux "Je pense, donc je suis". Disons que Michel Drac est personnellement dans ce cas, et je le soupçonne d’en avoir fait une généralité, sous-estimant le fait qu’avec du pain, des jeux, et quelques histoires, des gens, sans vraiment penser, arrivent à croire et à prétendre "Je suis". Ca peut même aller jusqu’à l’ivresse collective "Nous sommes les champions". Je vous jure, j’ai vu ça certains jours de cet été dans les rues de Paris, même si je vous accorde que c’est difficile à croire par toute personne sensée. Etonnant, non ? En fait, ça s’explique par la machine sémantique.

      C’est là où je diverge vraiment avec Drac. Le moment Souslovien on y est. Oui. Mais ça peut continuer longtemps. Le moment Souslovien de Rome, c’est Auguste qui est déclaré dieu vivant par la propagande. Qui y croyait, sérieusement ? Il savait même pas réaliser les tours de magie élémentaire requis pour avoir le grade inférieur, "envoyé de Dieu" (changer l’eau en vin, tout ça). Et bien, quand même : du pain, des jeux pour ne pas penser, et le système a tenu ainsi des siècles. Tant que le pain arrive....

      Si le moment Souslovien fut fatal à l’URSS, c’est que le système avait besoin que les gens croient un minimum, puis qu’il n’offrait pas l’espoir d’une "récompense" matérielle pour les inciter à travailler. Ca distribuait beaucoup de médailles - Poutine en parle avec Stone - mais si on n’y croit plus....Bof. Et il n’y avait pas de dictateur cruel contraignant par la menace.

       
  • #2029133
    Le 23 août 2018 à 15:57 par Rousseau
    Michel Drac parle de la crise du sens

    Excellent. Ce système d’artificialité, véritable suicide anthropologique, condamne la masse à un holocauste psychique à brève échéance. Il est promu et aggravé par ceux qui ont maintenu un ordre vertical et qui croient avoir un intérêt au chaos (ex : Ordo ab Chao). "Apocalypse now !"
    Tranquillise toi Michel tu verras la fin du film. N’hésite pas à commenter.

     

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  • #2029518
    Le 24 août 2018 à 07:52 par Bardamu
    Michel Drac parle de la crise du sens

    La vie "moderne" n’a pas de sens car elle impose le devoir à ceux-ci par l’ abstraction mentale égotique ; Ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être bien adapté à une société profondément malade de l’abstraction mentale égotique (je ME pense donc je suis) qui robotise l’humain en dominant ses sens par la raison .

    JE ME PENSE DONC JE NE SUIS PAS MOI-MEME ! ...

    L ’argent est une valeur marchande qui n’achètera jamais l’amour qui implique la gratuité, là ou il y a commerce il n’y a pas d’amour !

    L’humain naturel est CONCRET par ses 6 sens qui le font agir par envie, une fois conditionné (parent-école) au "je ME pense donc je suis " qui lui impose le DEVOIR il devient ABSTRAIT à ses sens et est ainsi robotisé, dominé par l’égotique raison !

    La pathologie d’abstraction égotique (je ME pense donc je suis) se verra finalement imposé par l’état comme conditionnement "officiel" Obligatoire via l’école ; école Obligatoire car comme on l’a tous constatés les enfants ne veulent pas y aller, n’étant pas masochistes ils n’ont aucune envie de brouter des ABSTRACTIONS pendant des heures cloués sur une chaise .

    Maintenant robotisé par le conditionnement a l’abstraction mentale égotique chacun ira commercer (travailler) pour gagner son pain à la sueur de sa mauvaise conscience égotique raisonnable qui lui dit que se forcer par DEVOIR est honorable .
    Ainsi l’humain naturellement concret par ses sens dont le sixième l’intelligence du cœur (synthèse des 5 autres) produit le sentiment deviendra une fois conditionné au langage articulé Babélien égotique-ment raisonnable, "malin", abstrait à ses sens et comme Adam et Eve dans la symbolique biblique il est chassé du paradis !

     

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    • #2034363
      Le Septembre 2018 à 12:33 par Ed
      Michel Drac parle de la crise du sens

      Chassés de la nature, prisonniers de l’artifice. C’est très simple finalement, le Sens de la Vie c’est la Vie, pas l’objet morbide, fusse-t-il utilitaire ou littéraire. technologique ou dogmatique.

       
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