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Salut à la victoire ! – Une recension de La Doctrine aryenne du combat et de la victoire de Julius Evola

L’œuvre de Julius Evola aura marqué d’une empreinte indélébile la droite européenne et nord-américaine. Et, bien entendu, Europe Maxima ne fait pas exception. Il reste encore des textes inédits en français, sans parler de plusieurs ouvrages qui ne sont plus réédités. Les prix de l’occasion pour certains de ces livres sont tout simplement exorbitants !

 

Les éditions Kontre Kulture ont beaucoup œuvré pour la redécouverte des livres rares. Leur réédition du maître-ouvrage Révolte contre le monde moderne fut une initiative sans doute attendue depuis fort longtemps, d’autant plus qu’il est fortement conseillé de commencer par cet ouvrage riche, ouvrage qui pose les fondations de la pensée évolienne.

C’est au tour de l’opuscule La Doctrine aryenne du combat et de la victoire d’être réédité. Autrefois disponible en supplément du septième numéro de la revue Totalité, ce discours délivré en allemand le 7 décembre 1940 à Rome était devenu lui aussi difficile à se procurer.

L’intérêt d’un ouvrage ne faisant pas partie des « classiques » de l’œuvre évolienne doit se trouver dans son format d’une part, et dans son contenu d’autre part. À l’heure où la lecture livresque rebute de plus en plus de monde, surtout parmi la jeunesse, un format court permet de focaliser l’attention et de ne pas effrayer le lecteur. Son contenu, ensuite, à l’instar d’un autre livre d’Evola sur la guerre, met en lumière l’aspect spirituel de la guerre.

En préambule, Julius Evola tient à faire le point sur les concepts a priori antagonistes, ou présentés comme tel par René Guénon par exemple, que sont « Action » et « Contemplation » chez les peuples aryens :

« L’opposition entre action et contemplation était, en fait, inconnue des anciens Aryens. Action et contemplation n’étaient pas conçues par eux comme les termes d’une opposition. Elles désignaient seulement deux voies distinctes pour parvenir à la même réalisation spirituelle. » (p. 10)

Puis de préciser que « la tradition de l’action est typique des races aryano-occidentales. Mais cette tradition a progressivement subi une déviation. » (p. 10)

Chez ces peuples, la guerre renvoie à une lutte spirituelle cosmique mais à une échelle microscopique en quelque sorte :

« D’une part, il y avait le principe olympien de la lumière, la réalité ouranienne et solaire ; d’autre part, il y avait la violence brute, l’élément titanique et tellurique, barbare au sens classique du terme, féminin-démonique. Le thème de cette lutte métaphysique réapparaît de mille façons dans toutes les traditions d’origine aryenne. » (p. 11)

 

 

Evola, pour appuyer son propos, convoque ensuite plusieurs traditions d’origine aryenne. La première qu’il cite est la tradition spirituelle d’Europe du Nord, plus particulièrement celle que l’on qualifie de nordico-germanique. Impossible de faire l’impasse sur le Valhalla (la halle des morts tombés au combat) et des Einherjar de Wotan, ces guerriers dont le Destin final est de combattre lors du Ragnarök. À noter, qu’Evola passe sous silence le fait que, selon certaines sources, la moitié des morts tombés au combat revient à la déesse Freya, déesse qui revêt certes des aspects guerriers, mais qui de par son essence (elle est une déesse Vane, c’est-à-dire de la Fertilité) n’a rien d’ouranien ni de solaire…

L’islam est ensuite abondamment cité par Evola pour son aspect belliqueux, à la nuance près que le concept de « Guerre sainte (Djihad) » couvre à la fois une conception martiale (le petit Djihad) et une conception spirituelle (le grand Djihad).

« La petite guerre sainte est […] la lutte physique, matérielle, la guerre menée dans le monde extérieur. La grande guerre sainte est la lutte de l’homme contre les ennemis qu’il porte en lui-même. Plus précisément, c’est la lutte de l’élément surnaturel en l’homme contre tout ce qui est instinctif, lié à la passion, chaotique, sujet aux forces de la nature. » (pp. 13-14)

Enfin, l’auteur de Révolte contre le monde moderne s’attarde aussi sur la Bhagavad-Gita, texte d’une importance capitale pour lui. Effectivement le caractère actif et spirituel de la Bhagavad-Gita ne fait aucune doute.

« Si nous savons apercevoir ici la forme la plus haute de réalisation spirituelle par le combat et l’héroïsme, nous comprenons alors combien est significatif le fait que cet enseignement soit présenté dans la Bhagavad-Gita comme dérivant d’un héritage primordial aryen et solaire. En effet, il fut donné par le "Soleil" au premier législateur des Aryens, Manu, avant d’être gardé par une dynastie de rois sacrés. Au cours des siècles, cet enseignement fut perdu, puis de nouveau révélé par la divinité, non à un prêtre, mais à un représentant de la noblesse guerrière, Arjûna. » (p. 17)

Evola évoque aussi ces esprits, ces doubles que sont les Daimons, Valkyries et Fravashi perses qui sont en lien avec la mort héroïque et le combat. Encore une fois, c’est l’exemple des Valkyries qui est le plus parlant.

En guise de conclusion, Julius Evola affirme que « bien des choses dépendront de la façon dont l’individu pourra donner une forme à l’expérience du combat : c’est-à-dire s’il sera en mesure d’assumer héroïsme et sacrifice comme une catharsis, comme un moyen de libération et d’éveil intérieur. Cette entreprise de nos combattants – intérieure, invisible, éloignée des gestes et des grands mots – aura un caractère décisif, non seulement pour l’issue définitive et victorieuse des vicissitudes de cette époque particulièrement troublée, mais pour donner une forme et un sens à l’ordre qui naîtra de la victoire. C’est dans la bataille elle-même qu’il faut réveiller et tremper cette force qui, au-delà de la tourmente, du sang et des privations, favorisera,avec une splendeur nouvelle et une paix toute-puissante, une nouvelle création ». (p. 25)

La Doctrine aryenne du combat et de la victoire est un vibrant appel à l’action en soi et à l’extérieur de soi via le prisme de la guerre. De nos jours, en ce monde iréniste, le propos de Julius Evola semble dater d’un autre temps. C’est effectivement le cas puisqu’il s’agit d’un temps éternel en quelque sorte, celui d’un Âge d’Or. Pour le retrouver, il faut agir sur soi, mener une guerre intérieure (car les forces ténébreuses de l’Âge du Loup sont aussi en nous, chacun porte en lui un loup Fenrir), lutter contre le dragon, contre son propre dragon.

Thierry Durolle

 

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12 Commentaires

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  • La Voie du Loup est l’aquisition de la comprehension des lois spirituelles qui president a l’agencement et l’utilisation de la matiere, chez les peuples Aryens.

     

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  • J’ai acheté le livre, je l’ai adoré. J’aime aussi les arts martiaux d’un point de vue traditionnel.
    Note : J’ai trouvé juste l’affirmation de René Guénon (voire plus bas) que Julius Evola rejette formellement dans son discours.
    ”Toute action dans le domaine matériel est limitative et que le domaine spirituel le plus élevé n’est accessible que par d’autres voies que celle de l’action.” R Guénon
    D’après ce que j’ai compris, “in excelsis deo” / au plus haut des cieux, se trouve (em simplifiant, que Dieu me pardonne) á autre niveau de réalité que le corps et le mental. Il serait plus juste de parler de conscience, mais pas n’importe laquelle...

     

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    • @Pivert

      Vous avez fort bien compris ce qu’a dit R. Guénon et vous avez raison au sujet d’une conscience autre que celle dont l’être humain à l’habitude.
      Hermès Trismégiste dit à ce sujet :
      Distingue clairement qu’il y a deux conscience en toi. Celle de la dense matière de ta chair et celle de ton être essentiel qui a la faculté d’être attentif à cette chair. Voilà où se situe le centre de ton attention où tu dois installer ton vouloir ardent.

      *****
      Voici un lien vers un livre en PDF qui pourra peut être vous éclairer à moins que vous ne le connaissiez déjà :
      https://flammedalterite.files.wordp...

       
  • #2495337

    Lutter contre le dragon c’est aussi lutter contre la chine, qui est l’exact opposé de l’Aryen. Je rappelle qu’il a plus de 2000 ans, quand des aryens peuplaient un territoire correspondant a l’actuel Turkestan chinois (nord-ouest de la chine) et quand les chinois han sont arrivés leurs armées ont immédiatement massacrés tout le monde (des civils dont des femmes et des enfants sans défense) et se sont accaparés ce nouveau territoire, qu’ils possèdent toujours. Un jour il faudra se venger et reprendre ces terres.

     

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    • C’est vrai, j’ai vu ca aussi sur un documentaire je sais plus ou il y a quelques années. C’est marrant moi non plus je les ai jamais vraiment sentis avec leur masque de façade dans le genre je t’entube bien profond. Et puis il faut savoir que c’est le seul peuple au monde a avoir le dragon comme symbole national. Pour moi c’est un signe

       
    • Et tu comptes t’en prendre à une super puissance nucléaire ?industrielle ? Et au nom des terres qu’ils vous ont pris par la force ? Bonne chance pour ta guerre contre la Chine et ta vision stupide et belliqueuse .

       
    • Une précision quand même, ce sont d’abord les Tochariens, peuple IE, qui occupaient le Tarim, on peut voir d’ailleurs d’après les momies, qu’ils avaient le physique nordique, puis les "Yuezhis" autre peuple IE qui occupaient la région jusque profondément en Chine. Puis ce sont les groupes Indo-iraniens (les Aryas) en expansion qui occuperont toute la steppe européenne, eurasienne jusqu’en Sibérie, l’Asie Centrale et le "Turkistan" avant d’en être chassés non pas par les Chinois mais les Turco-mongols. Le "Turkistan" d’aujourd’hui est de base une terre iranienne et ces habitants avaient un physique plutôt euro-iranien.

       
    • @Dexter, et tes chinois ils sont pas belliqueux quand ils ont envahie le Tibet ? Sans parler de ce qu’ils font aux Ouighours, aux vietnamiens, aux indiens et j’en passe.

       
    • @Inuit, on s’en fout que ce soit les mongols ou les turcs qui les on massacrés, car ce sont bien les chinois qui contrôlent maintenant ce vaste territoire, pas les turcs ni les mongols que je sache, alors oui, les chinois sont belliqueux et expansionnistes. Pour preuve depuis le début de leur histoire ils ont agrandis leur territoire par 20 si ce n’est plus.

      @Dexter, depuis sa création (1949) la chine communiste a agressée a plusieurs reprises le Vietnam, le Laos, le Cambodge, le Myanmar (ex-Birmanie), le Tibet (qu’elle a annexée), le Cachemire et l’Inde, l’URSS puis la fédération de Russie dans les années 80-90 a la frontière avec leur province du Heilongjiang a cause d’un contentieux territorial, même motif contre les iles japonaises de Senkaku, la mer de chine méridionale (dont ils ont volés les iles vietnamiennes, philippines, malaises et indonésiennes), et comme si cela ne suffisait pas ils commencent maintenant a s’intéresser au Népal, au Bhoutan et a la Mongolie. Non, t’as raison ils sont pas belliqueux, eux.

       
    • @dexter, je te rappelle que la chine de la dynastie Qing était une superpuissance si ce n’est la plus grande puissance de son temps, ce qui n’a empêché quelques milliers de soldats de la coalition européenne d’écraser la révolution des boxers, de mettre en déroute l’armée Qing et de prendre Tientsin et Pékin en moins d’une semaine.

      Tu vois c’est ca le génie occidental, savoir remporter la victoire a 1 contre 100 s’il le faut. Parce que c’est bien ca qu’il c’est passé. Pareil un peu plus tard avec les japonais, qui on carrément prit la moitie du pays alors qu’ils étaient en très nette infériorité numérique et en terrain inconnu et hostile.

      Non franchement c’est bien connus le soldat chinois vaut pas un clou. Ils peuvent compter que sur le nombre et encore ils trouvent quand même le moyen de se faire casser la gueule par a peu près n’importe qui. Finalement la seule fois ou ils ont fait les cadors c’était en 1949 a plusieurs millions face a quelques milliers de tibétains désarmés, puis en 1959 lors de la guerre indo-chinoise, ou ils ont péniblement battus des indiens pourtant sous équipés, mal entraînés et mal préparés.

      Si demain une nouvelle coalition se formait je suis sur qu’on y rentrerait comme dans du beurre tellement ils sont pas taillés pour le combat. Quand j’étais a Shanghai en 2012 moi et un pote canadien on s’est frittés avec 6 locaux et ils ont pas tenu 30sec. tellement c’est des brelles. C’est avant tout un peuple de commerçants, pas de guerriers, exactement comme les ...... (vous m’aurez compris) qui se prennent une branlée a chacune de leurs sorties.

       
  • Merci infiniment Mr Durolle pour ce article.

     

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  • Le paradoxe de l’action parfaite c’est qu’elle est sans intention.
    Regardons la chance du débutant ; il rentre le geste parfait...puis recommence, y va consciemment et intentionnellement et c’est raté. Il est obligé de faire tout le parcours ensuite pour acquérir son geste et l’ oublier, ou pour reprendre la phrase de Nietzsche dans l’ Antéchrist : " on ne peut faire quelque chose de parfait tant qu’on le fait consciemment."

     

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