Tous ces ministres de l’administration Biden sont sans nul doute profondément animés par l’existence de l’Etat d’Israël, mais c’est réducteur et relativement faux de les rattacher en priorité au drapeau israélien. (Même si on admettra que c’est une commodité d’illustration)
Il s’agit du judaïsme politique américain, financier et de gauche (sociétale), qui place le "progressisme" et le mondialisme en utopies prioritaires. Ce mouvement existe indépendamment de l’Etat d’Israël. On n’y comprend pas grand chose si on se focalise sur les intérêts sionistes au sens stricte.
Pour la plupart ils sont vraisemblablement plus proches de la gauche israélienne classique (qui en France serait déjà de l’ "extrême-extrême-droite", évidemment), type Haaretz, que des gouvernements likoudnik de droite qui se succèdent depuis un certain temps.
De plus, les juifs israéliens étaient PRO-Trump à 60%, pendant que leurs congénères américains ont voté pour Biden à 78%, cela témoigne d’une nette cassure dans la "communauté internationale".
C’est avant tout un gouvernement mondialiste. Le pro-sionisme n’est que la cerise sur le gâteau mondialiste. Tandis que dans la doctrine de Trump il n’y avait QUE la cerise, sous une forme de droite (le fait est que Trump a ravi le Likoud). On notera aussi que le fait qu’une partie de sa famille soit juive ne l’a pas empêché d’être un résistant grandiose à l’oligarchie cosmopolite.
Bref, oui, nous assistons à une poussée gouvernementale publique, inédite, gigantesque, du judaïsme politique américain. Mais les choses sont plus complexes qu’antisionisme/sionisme.