Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Washington : Haley et Tillerson se contredisent sur le sort de Bachar el-Assad

Dans la même journée, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a déclaré qu’il revenait au peuple syrien de décider du sort de leur président, alors que l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU a estimé qu’il fallait le chasser du pouvoir.

 

« Notre stratégie en Syrie, notre priorité c’est d’abord de vaincre Daech », a déclaré le secrétaire d’État américain Rex Tillerson dans une interview à ABC le 9 avril.

Dans son intervention, il a fait part de la volonté de Washington de « conclure des accords de cessez-le-feu entre le régime et les forces d’opposition », avec, pour préalable, de gagner la bataille contre le groupe terroriste.

Afin de mettre en place de tels accords, le secrétaire d’État a en outre admis dans l’émission Face the Nation sur CBS qu’il serait nécessaire d’avoir « la participation du gouvernement syrien et le soutien de ses alliés ». Une fois le cessez-le-feu en place en Syrie, « nous aurons les conditions pour entamer un processus politique », a-t-il alors expliqué.

« C’est grâce à ce processus politique que nous estimons que le peuple syrien pourra décider du sort de Bachar el-Assad », a exposé Rex Tillerson, dans un énième et spectaculaire revirement des États-Unis.

La position de Washington est en effet de plus en plus difficile à suivre. Le 30 mars, l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU Nikki Haley avait affirmé que le départ du président syrien n’était plus la priorité des États-Unis, ce qui représentait déjà un virage à 180 degrés vis-à-vis de la précédente administration.

Mais la journée du 9 avril a dévoilé au grand jour les contradictions au sein même de l’administration Trump. Alors que Nikki Haley sur CNN remettait sur la table le départ du président syrien comme prérequis à la résolution de la crise, Rex Tillerson insistait de son côté sur l’idée de mettre en œuvre une solution politique qui verrait « le peuple syrien déterminer le sort de Bachar el-Assad et sa légitimité »...

Le secrétaire d’État a par ailleurs souligné le rôle de la Russie dans le processus, affirmant que les États-Unis espéraient pouvoir travailler en bonne intelligence avec Moscou, qui, il l’espère, « choisira de jouer un rôle constructif en soutenant le cessez-le-feu grâce à ses propres pourparlers d’Astana, mais aussi ceux de Genève ».

« Étant allié de Bachar el-Assad, [la Russie] devrait avoir la plus grande influence sur lui », a par ailleurs avancé Rex Tillerson, prenant le soin de mettre en garde Moscou contre cette alliance avec le dirigeant syrien.

« À chacune de ces horribles attaques, la responsabilité de la Russie s’amplifie », a t-il asséné, faisant référence à l’attaque chimique présumée dans la province d’Idlib que Washington attribue au gouvernement syrien. Moscou, de son côté, demande que soit menée une enquête indépendante.

La réponse militaire des États-Unis, qui a tiré 59 missiles Tomahawk sur une base aérienne syrienne, était un message clair que « les violations des normes internationales, l’ignorance délibérée des résolutions de l’ONU et la violation des accords [...] ne seraient plus tolérées », a poursuivit Rex Tillerson.

« Si vous devenez une menace pour les autres, à un moment donné, il y aura une réaction », est allé jusqu’à assurer le diplomate américain.

Néanmoins, selon lui, il faut interpréter les frappes aériennes uniquement comme une réponse à l’attaque chimique présumée. Il a assuré que les États-Unis avaient retenu la leçon de « ce qui arrive lorsque vous tentez de changer un régime par la violence ». « Il est très difficile de créer les conditions pour une stabilité sur le long terme », a-t-il fait remarquer.

« De toute évidence, le principe fondateur des États-Unis est l’autodétermination, et ce que les États-Unis et nos alliés veulent faire, c’est permettre aux Syriens de s’autodéterminer », a ajouté Rex Tillerson.

Il a enfin réfuté l’idée que l’attaque aérienne de Washington était un message envoyé à la Corée du Nord, assurant que les États-Unis n’avait pas pour objectif de renverser Kim Jong Un, mais uniquement de « dénucléariser » la péninsule coréenne.

À ne pas manquer, chez Kontre Kulture :

Voir aussi, sur E&R :

 






Alerter

13 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • Rex Tillerson tenant du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes . Nikki Haley tenante du droit d’Israël à disposer des peuples . Mais quelle pétaudière !

     

    Répondre à ce message

  • "Nous voulons permettre aux Syriens de s’auto-déterminer." dit l’usraël.
    D’abord, deux douzaines de bombes et plus. Ensuite : coucou c’est nous. On va t’auto-déterminer, peuple syrien.
    Mais c’est surtout qu’il faut que je me venge,
    Que je t’emporte, que je te mange,
    Sans autre forme de procès.
    Il paraît que la vraie raison de la colère otanesque et de sa démonstration de brutalité, c’était deux avions israéliens préalablement abattus par la Syrie dans son espace aérien.

     

    Répondre à ce message

  • #1699034

    A mon avis, il y a une grosse guéguerre dans l’administration Trump entre les néocons et les moins néocons. Ça éclate de partout ! Je doute que sa vision affichée pendant la campagne, résiste.

     

    Répondre à ce message

    • Effectivement, Trump n’est pas monarque absolu aux USA...
      et les institutions qu’il recupere des precedents locataires sont encore pleines de leurs pantins...
      Trump peut etre plein de bonnes intentions, il ne fera pas facilement ce qu’il veut, bien au contraire. On a pu s’en rendre compte avec ses dernieres actions militaires : bombardement sur la Syrie et menace contre la Coree du Nord.

       
  • #1699043
    Le 10 avril 2017 à 18:29 par Musulman Patriote
    Washington : Haley et Tillerson se contredisent sur le sort de Bachar (...)

    On commence à comprendre
    Le "Deep state" représenté par Nikki Halley
    VS
    Les démocratiquement élus => Trump

     

    Répondre à ce message

  • #1699136
    Le 10 avril 2017 à 19:54 par Détecteur de traitres
    Washington : Haley et Tillerson se contredisent sur le sort de Bachar (...)

    L’ambassadrice américaine à l’ONU est une hystérique qui veut déclencher la Troisième Guerre Mondiale mais qui n’a pas du tout l’intention de la faire.

    Quand le peuple Américain comprendra qu’elle travaille pour une puissance étrangère et qu’elle ne dispose pas de toutes ses facultés mentales, elle sera remerciée.

     

    Répondre à ce message

  • #1699256
    Le 10 avril 2017 à 22:12 par envolées_des_incultes
    Washington : Haley et Tillerson se contredisent sur le sort de Bachar (...)

    A chaque moment d’une crise, les USA nous envoient TOUJOURS 2 sons de cloches différents. Ainsi, ils sont certains d’être du bon coté du manche.
    Après, on peut épiloguer sur une prétendue guerre interne chez les républicains, mais force est de constater que ce genre de pratiques consistant à communiquer tout et son contraire est une habitude chez eux. C’est pourquoi il convient de s’en tenir aux faits et rien que les faits.
    Ont-ils lancé des missiles sur la Syrie, oui ou non ? Ont-ils respecté le droit international, oui ou non ? Ont-ils respecté la présomption d’innocence ? Le président Assad a-t-il bénéficié d’une enquête indépendante ? Etc...

     

    Répondre à ce message

  • Good cop, bad cop. ?

    Voila une tactique particulièrement affûtée, puisque Poutine est un perdreau de l’année, comme chacun sait.

     

    Répondre à ce message

  • #1699413

    "c’est permettre aux Syriens de s’autodéterminer "
    Comment ça autodétermination ? ils se croient où l’état profond us ? La Syrie n’est pas une colonie , ce pays appartient aux syriens .
    L’ONU n’a rien de démocratique , il n’est ni plus ni moins qu’un établissement dont le but est de gérer les colonies et futur us , ce qui correspond au ministère des colonies , officiellement l’ ONU (anciennement société des nations ) fut crée pour maintenir la paix c’est du pipo ! il n’est là que pour gérer les colonies us , tout le reste c’est de la propagande .

     

    Répondre à ce message

  • #1699533

    Je cite : "un message clair que « les violations des normes internationales, l’ignorance délibérée des résolutions de l’ONU et la violation des accords [...] ne seraient plus tolérées », a poursuivit Rex Tillerson". Lorsque les USA ont ces 30 dernières années allègrement violé les résolutions de l’ONU, déclenché des frappes et guerres en dehors du droit international, sans aval de l’ONU (souvent en justifiant leurs actions par des mensonges), ils ne sont pas vraiment bien placés pour donner des leçons de moral. "Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais". Ils ont été parmi les premiers à bafouer les règles alors qu’ils devraient donner l’exemple. De plus en plus de citoyens (y compris occidentaux) commencent à en avoir assez.

     

    Répondre à ce message

  • #1699672

    Ils savent que si la resistance à gagne sa guerre,ils savent aussi qu une victoire total sur les mercenaires vons les transcender et M bachar el assad deviendra un héro .
    Insupportable pour israel

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents