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Bush reçoit Olmert pour discuter de transition politique et d’Iran

Selon l’administration américaine, ce sera la sixième fois que les deux hommes se retrouveront à la Maison Blanche. Ils se sont vus aussi lors des deux voyages de M. Bush à Jérusalem cette année.

Un an presque jour pour jour après la conférence d’Annapolis (Etats-Unis), M. Bush compte discuter avec M. Olmert "de la force des relations bilatérales", "de la poursuite des efforts menés pour apporter la paix au Moyen-Orient et d’une large palette de questions régionales et internationales", a dit un porte-parole de la Maison Blanche, Tony Fratto.

M. Olmert était, avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, celui sur lequel M. Bush avait misé en novembre 2007 à Annapolis pour lancer une nouvelle et tardive entreprise de paix et tâcher de conclure avant fin 2008 un accord menant à terme à la création d’un Etat palestinien.

Le processus n’a produit aucun résultat spectaculaire.

L’administration Bush a été forcée d’admettre en novembre qu’avec les complications politiques israéliennes l’échéance de fin 2008 ne serait pas respectée.

M. Olmert, mis en cause dans des affaires de corruption, a été contraint à la démission en septembre. Il dirige un gouvernement de transition, a priori jusqu’à des législatives fixées au 10 février.

Ceux qui parleraient d’Annapolis comme d’un échec, "ignoreraient les progrès importants qui ont été accomplis", a dit M. Fratto.

"Nous avons bien plus progressé que nous ne l’aurions fait autrement sans le lancement du processus d’Annapolis ; l’une des choses que nous laissons, c’est ce processus très important où les parties (israélienne et palestinienne) se parlent et ont mis en place un processus pour plus de sécurité, avec une assistance économique pour les Palestiniens".

"Les raisons de cette rencontre ? Pour discuter de cela justement et récapituler où en sont les choses en ce moment et où nous les voyons aller à l’avenir", a dit M. Fratto face au scepticisme, aux Etats-Unis et en Israël, quant à l’intérêt politique de cette visite.

M. Fratto a dit qu’il serait "surpris" si l’Iran n’était pas évoqué.

Israël se considère comme la cible désignée des activités nucléaires que l’Iran proclame purement civiles. L’éventualité que la République islamique se dote de la bombe atomique aura été une des toutes premières préoccupations de M. Bush.

M. Olmert entend exploiter au maximum cette communauté de vues dans le peu de temps qui reste, dit un responsable israélien sous couvert d’anonymat.

Les Israéliens se demandent si Barack Obama, qui s’est dit favorable au dialogue, rompra avec l’intransigeance de M. Bush vis-à-vis des Iraniens.

M. Olmert, qui a rencontré lundi matin le conseiller de M. Bush à la sécurité nationale, Stephen Hadley, entendrait s’assurer, avant la passation de pouvoirs à Washington, de la fermeté des engagements pris en faveur de la sécurité du grand allié israélien, comme l’aide de 30 milliards de dollars accordée à Israël et étalée sur 10 ans pour des achats d’armes américaines.


Source : edicom.ch