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Chavez : la caution révolutionnaire de Mélenchon

Depuis que je traduis Hugo Chavez, je ne saurais dire combien de fois j’ai voulu écrire ce qui va suivre, combien de fois j’ai souhaité dire à mes amis de la gauche française à quel point la voix de cet homme, que j’ai mis tant de cœur à essayer de transmettre, est en France accaparée et rendue inoffensive par des courants politiques qui – bien que se disant révolutionnaires, bien entendu ! – ne font, par leurs propagandes, que trahir la pensée et les actes du président vénézuélien.

Mais c’est bien la photo d’Hugo Chavez et de Jean-Luc Mélenchon (voir ci-dessus), le député européen, s’étreignant affectueusement, qui m’a convaincu d’exprimer ici le fond de ma pensée.

Parce que quelque chose me dit, au fond de moi-même, qu’au-delà des contextes politiques et historiques singuliers dans lesquels s’inscrivent leurs actions, ces deux hommes mènent deux combats totalement différents, inconciliables, antagoniques. Cette image est donc pour moi l’occasion idéale de mesurer la vertu du second à l’aune de celle du premier.

Fléau de l’oligarchie et héros des pauvres

Chavez a fait toute la démonstration de la sincérité de son combat politique : tentative de coup d’État à 37 ans, emprisonné deux ans puis relâché à la faveur d’une pression populaire devenue insoutenable pour le gouvernement alors en place, il pût, dès lors, s’appuyer légitimement sur un soutien immense des classes populaires pour conquérir le pouvoir en 1998 sous un slogan qui ne manquait pas de clarté : « Fléau de l’oligarchie et héros des pauvres ». Son élection est, par essence, le résultat d’un rejet catégorique de tout compromis avec les deux partis s’échangeant alternativement le pouvoir depuis 40 ans, c’est à dire depuis la fin de la dictature et la signature du pacte de punto fijo entre « démocrates » et « républicains », qui maintenaient le pays sous domination impériale et, évidemment, hors de contrôle du peuple vénézuélien. À nous, français, ce passé doit nous parler, car il ressemble à s’y méprendre à notre présent. C’est la raison d’être de mes vidéos.

Mais malgré la situation dramatique de servitude dans laquelle se trouve la France, Mélenchon n’en est pas encore à risquer sa vie et sa liberté pour celle-ci, ni même à rejeter le cadre de pensée « gauche / droite » et le système de fausse alternance qui tient les peuples d’Europe enchainés à l’oligarchie : il déclare encore très solennellement que le Parti Socialiste, c’est la « gauche », et que depuis X années, lors des élections « les voix de la gauche se reportent sur le candidat de gauche le mieux placé ». C’est ainsi qu’il justifie le fait d’appeler à voter pour nos maîtres.

Subterfuges électoraux et alliances de circonstance.

Car en effet, si la victoire de Chavez est due à son refus intransigeant de toute alliance avec les anciens partis au pouvoir, Mélenchon, lui, n’hésite pas à user de subterfuges électoraux, d’alliances de circonstances, avec par exemple le très anti-Chavez Cohn-Bendit et surtout le Parti Socialiste, sa matrice, qu’il a aidé à hisser au pouvoir, quelles que soient les justifications invoquées.

Imaginez-vous un seul instant Chavez appelant à voter pour l’oligarchie, sous prétexte de faire élire l’oligarque le « moins pire » (ce qui reste à démontrer) ? Moi non. À lui seul, ce détail devrait donner aux moins avertis d’entre nous toute la mesure de l’escroquerie à laquelle nous assistons : cet homme alimente en France le système de fausse alternance que Chavez a combattue victorieusement au Venezuela, c’est un fait.

Donc, pas de coup d’État, bien entendu, ni même de coup d’éclat, en 40 longues années de vie politique, bien au contraire : il profite d’une paisible et très confortable vie de sénateur, de député européen – et même de ministre ! – sous l’étiquette du Parti Socialiste. Cette vie de révolutionnaire (à 6.200 euros par mois) lui a permis tout de même d’accumuler 760.000 euros de capital prudemment investis en biens immobiliers. Chavez, lui, ne possède rien ou presque : un terrain abandonné et son salaire de Président, gelé par lui au niveau du salaire minimum vénézuélien : 380 euros par mois. Disons qu’en plus de l’opposition très troublante de Mélenchon à la transparence des comptes des élus, toute cette richesse matérielle ne témoigne pas de la sincérité de son combat politique, contrairement au premier qui montre l’exemple et joint les actes aux discours :

« J’ai toujours été un va-nu-pieds, et je mourrai va-nu-pieds. Je ne veux aucunes richesses, je ne veux rien. Rien ! »

(Alo Presidente n° 345, décembre 2009).

« Moi, par exemple, je ne suis pas venu ici pour faire des affaires, non. J’appartiens à la classe des pauvres. Et lorsque je sortirai d’ici, avec la faveur de Dieu, pareil : je ne veux aucun type de richesse matérielle. Je ne suis pas venu faire des affaires et celui qui m’approche pour faire des affaires je le renvoie très loin, car les hommes politiques, nous ne sommes pas là pour faire des affaires, nous sommes là pour faire de la politique véritable en fonction de l’intérêt collectif, en fonction des besoins de notre peuple, c’est pour cela que nous sommes des hommes politiques. »

(Allocution télévisée, 11 novembre 2011).

N’est-ce pas le minimum que nous devrions exiger de nos représentants, du moins ceux qui parmi nous croient encore aux vertus de la démocratie représentative ? Mais il y a une différence plus profonde encore entre Chavez et Mélenchon…

Patria o muerte !

Comme tous les révolutionnaires authentiques qui ont combattu l’Empire et qui inspirent l’action du Président vénézuélien, de Thomas Sankara à Salvador Allende, en passant par Ben Barka, Lumumba, Nasser et bien d’autres, sans oublier son « père spirituel », Simon Bolivar : comme tous ces résistants véritables, Chavez est nationaliste. Il sait que le bien de son peuple passe avant tout par la défense et la consolidation de la Nation vénézuélienne : aucune opposition à l’Empire n’est possible avec un Venezuela faible et dissolu.

« J’invite à ce que nous continuions de renforcer la véritable unité, l’unité organique, l’unité véritable, l’unité – comme on dit – dans la diversité, avec transparence, le renforcement de l’unité populaire, le renforcement de toutes les forces nationalistes. Et cela inclut les classes moyennes patriotes, conscientes. Bien sûr qu’il faut les inclure ! ».

(Hugo Chavez, le 1er Avril 2011).

De même, un Venezuela faible ne serait d’aucun secours pour sa « Grande Patrie » : l’Amérique latine unie et composée, dans sa vision authentiquement inter-nationaliste, de Nations souveraines et solidaires.

C’est l’évidence même sauf pour Mélenchon, qui a soutenu et soutient encore – en ne voulant pas en sortir – l’Union Européenne et son corollaire, l’euro, étapes de la construction mondialiste dépossédant inexorablement les peuples européens de leur souveraineté. Par conséquent, et c’est logique, le député européen assimile systématiquement le nationalisme au fascisme, dont il a fait son cheval de bataille, comme pour se soustraire à une dénonciation vigoureuse et sincère, plus coûteuse politiquement, du fascisme bancaire, lui bien réel, mis en place et soutenu par le PS, son ex-parti et désormais grand allié.

« Nous ne sommes pas l’opposition, nous sommes les ayants droit de la victoire et nous venons réclamer notre dû ».

(Mélenchon en meeting à Grenoble, le 24 Août 2012).

La liberté des peuples à disposer d’eux mêmes

Du patriotisme viscéral de Chavez proviennent les différences inconciliables entre ses choix de politique étrangère et les positions de Mélenchon. Car Hugo Chavez, en plaçant au-dessus de tout la – je cite - « sacro sainte liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes » est amené logiquement à condamner toutes les ingérences dans les politiques intérieures iranienne ou russe, ainsi que toutes les interventions militaires occidentales en Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, aussi prétendument « humanitaires » soient-elles. Cette attitude lui a valu les critiques de toute la bien-pensance européenne, y compris celles de Mélenchon qui déclarait, en pleine intervention de l’OTAN en Libye, que Chavez se trompait « lourdement » (Grand journal, 3 Mars 2011).

Non, Monsieur Mélenchon, les faits ont donnés raison à Chavez : il fallait, il faut dénoncer haut et fort ces guerres de pillage auxquelles nos gouvernements participent. Puisque vous vous revendiquez de la gauche latino-américaine, pourquoi votre voix ne sert-elle pas à relayer clairement et sans circonvolutions politiciennes cette vision pacifiste du monde ? Pourquoi vous, qui êtes si prompt à élever la voix, ne dénoncez-vous pas sans détours cette ingérence intolérable de nos gouvernements dans ces pays souverains, dont vous savez, à moins d’être un ignorant, ce qui serait pire, qu’elle ne répond qu’aux intérêts de l’Empire (dont je ne vous entends jamais prononcer le mot, soit dit en passant) ?

Au contraire, vous affirmiez, lors de la campagne présidentielle : « Il faut absolument qu’il y ait un cadre de droit international reconnu par tous [pour toute intervention en Syrie]. (…) Quand on arrive à l’ONU, les Russes et les Chinois s’opposent aux décisions. Que pouvons-nous faire ? Organiser les représailles qui s’imposent contre la famille al-Assad » (Le parisien, 12 Mars 2012). Autrement dit, vous déclamez ce qu’on entend partout, avec bien souvent la transparence du discours dominant en moins.

La preuve par les actes

Peut-être que Mélenchon n’est pas celui qu’il prétend être. Peut-être que sa fonction est de canaliser la légitime révolte populaire vers des faux combats et surtout, vers des votes qui nous asservissent. Peut-être a t-il d’autres allégeances que nous ignorons et qui expliquent ces contradictions. Attention ! Je ne dis pas qu’un autre homme politique français eût mérité les louanges de Chavez. Je dis simplement que Mélenchon est l’un de ceux qui, à mes yeux, les mérite le moins de par sa participation active à la vie d’un parti politique – le PS – qui constitue un rouage essentiel du système de domination qui a mis la France à genoux.

Vous me direz, à juste titre, qu’il faut savoir pardonner, que les gens changent, que le passé de Jean-Luc Mélenchon doit être soigneusement enterré et que seul compte l’avenir : vous me direz, qu’à l’instar de Chavez, Mélenchon veut désormais sincèrement libérer la France. Il appartient à chacun de répondre à cette question. Je vous répondrai simplement qu’avant de pardonner, il faut recevoir des gages de bonne volonté. Moi, ma conviction est faite : la situation de la France est trop grave pour que nous nous laissions avoir une énième fois par nos maîtres déguisés en peuple. Je crois, très sincèrement, qu’à l’image des vénézuéliens, il est urgent que nous tous, peuple de France, élevions nos exigences révolutionnaires à la hauteur que requiert l’Histoire.

« Je vous appelle en confiance, à assumer pleinement cette responsabilité (…). Je vous appelle à vous retrouver le 6 mai, sans rien demander en échange, le 6 mai pour battre Sarkozy ! Je vous demande de ne pas traîner les pieds. Je vous demande de vous mobiliser comme s’il s’agissait de me faire gagner moi-même l’élection présidentielle. Ne demandez rien en échange, seulement l’acte de votre conscience ».

(Jean-Luc Mélenchon, 6 Mai 2012).

« Je suis fait d’argile du peuple. Soyez sûrs que jamais, je ne vous trahirai. Je préfère la mort à la trahison »

(Hugo Chavez, 18 Août 2010).

 






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67 Commentaires

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  • #214325
    Le 3 septembre 2012 à 14:08 par anonyme
    Chavez : la caution révolutionnaire de Mélenchon

    d’après les commentaires postés,ce qui ressort de positif c’est la liberté de ton sur e/r ;malgré qu’alain soral ait explosé melenchon,on ne peut que constater qu’il n’y a pas que des suiveurs et c’est très bien comme ça(bien que je suis d’accord avec le fait que melenchon est un sous-marin du ps...les gars ! enfin !30mn pour reporter ses voix à la présidentielle !le temps d’une passe dans un grand hotel !

     

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  • #214343
    Le 3 septembre 2012 à 15:03 par Phil
    Chavez : la caution révolutionnaire de Mélenchon

    Vous avez une tendance à idolâtrer ou haïr des personnalités politiques qui est relativement gerbante. Chavez n’en a rien à faire du sort de la France, mélenchon est venu lui serrer la pince et point barre, c’est uniquement pour renforcer son titre de héraut de l’extrême gauche et empêcher le FN de récupérer les votes ouvriers. Un dirigeant de son envergure est d’abord focalisé sur son pays et sa politique.
    Ce n’est qu’une autre façade de la domination impériale. Le rpr/ump a bien serré la main à bachar et kadafhi... Dans un an méluche crachera à la gueule de chavez. Puis bon n’oubliez jamais qui a monté la gauche, et contre qui...

     

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  • #214369
    Le 3 septembre 2012 à 16:22 par Djinn Gabelou
    Chavez : la caution révolutionnaire de Mélenchon

    Mélenchon chez Chavez c’est Dutroux chez le pédiatre.

     

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  • #214406
    Le 3 septembre 2012 à 17:57 par charles antoine
    Chavez : la caution révolutionnaire de Mélenchon

    À ma connaissance et sauf erreur de ma part, Chavez tout comme Castro, est tout sauf un anti-cléricale fanatique, autrement dit l’exact opposé du bolchevik Merluchon affilié à la synagogue de Satan.

    Chavez est un Catholique se revendiquant d’un socialisme Chrétien, et fut qui plus est reçu par le Pape !

    Alors comment expliquer une telle entrevue ? j’en perds mon latin.

     

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    • #214455
      Le Septembre 2012 à 18:52 par Lecteur d’ER
      Chavez : la caution révolutionnaire de Mélenchon

      Ce n’est pas là la question !

      C’est sur que Mélenchon n’est pas le frère jumeau de de Chavez,ni de Castro.

      D’ailleurs comment le serait-il,puisqu’ils se trouvent dans des pays et des situations si différentes ?

      En ce qui concerne l’aspect anti-chrétien de Mélenchon,il faut savoir que le christianisme n’a pas la même histoire,ni la même importance en Amérique latine qu’en France.

      Alors qu’en France,la religion catholique est associée à la contre-révolution,à la monarchie,contre la Révolution,en gros du coté des riches,en Amérique latine s’est dévéloppée tout un courant très populaire du christianisme(la théologie de la libération) qui a lutté contre les oligarchies,les juntes militaires,a souvent été du coté des pauvres contre l’Eglise officielle qui était du coté de Rome et donc de l’empire.

      Si demain Mélenchon déclare qu’il est du coté de l’Eglise catholique,il sera décrédilisé auprès de sa base qui identifie l’Eglise à al Réaction,à la bourgeoisie,car il n’y a pas en France ce coté "socialiste" d’une certaine Eglise(sauf avec des personnages comme l’Abbé Pierre ou Soeur Emmanuelle).

      A mon avis,on ne peut pas comparer les deux situations.

       
    • #215883
      Le Septembre 2012 à 21:01 par Themistocle
      Chavez : la caution révolutionnaire de Mélenchon

      J’en perds mon latin à force de voir écrit de telles choses. Depuis quand Mélenchon est-il un anti-clérical fanatique ? Je vous met au défi de citer une seule phrase, de me montrer une seule mesure anti-cléricale, anti-chrétienne ou anti-religieuse venant de Mélenchon ou du programme du Front de Gauche.

      La religion est beaucoup plus importante en Amérique latine qu’en France, il faut le comprendre. Ils n’ont pas connu la décennie de laïcisation et d’anticléricalisme que nous avons eu de 1789 à 1799, c’est pourquoi pour les peuples latinoaméricains, la religion chrétienne a une telle importance.

      Chavez s’appuie sur la religion, Mélenchon sur la raison : le résultat est le même. Le socialisme chrétien de Chavez et le socialisme laïque de Mélenchon, si on oublie deux ou trois questions sociétales, est...le même !
      Notez que Chavez a fait de grands pas vers une école laïque...

       
  • #214614
    Le 3 septembre 2012 à 22:01 par Themistocle_480
    Chavez : la caution révolutionnaire de Mélenchon

    Christophe B—> Faux : il s’est fermement opposé à une opération militaire en Syrie. Et il a pris le parti de Gbagbo lors de l’affaire Ouatarra, alors que les médias faisaient passer Gbagbo pour un monstre sanguinaire...

    librepenseur007—> En effet, le sujet du nationalisme est intéressant. Au passage, merci aux admins du site E et R pour laisser passer les commentaires qui ne correspondent pas à votre vision des choses, cette absence de censure est louable.

    Je comprends mieux votre vision du "nationalisme". Quelque chose proche du sentiment patriotique que prônait Rousseau, en somme, c’est à dire une culture et des valeurs communes dont le but est de faire penser chaque citoyen selon la "volonté générale". Si être fier et passionné par son histoire, être attaché à ses valeurs et au destin de notre pays, c’est être nationaliste, alors je me revendique nationaliste. Mais, sans vouloir jouer sur les mots, votre vision du nationalisme n’équivaudrait-elle pas tout simplement à ce qui est ordinairement appelé le patriotisme ?

    En ce moment, donc, où la mondialisation agresse les nations, un gouvernement nationaliste serait souhaitable en France, je suis d’accord, afin de faire passer le peuple avant les banques. Un gouvernement nationaliste serait souhaitable pour faire participer le peuple plus intensément à la vie politique (dans ce cas, le nationalisme équivaudrait à une forme plus aboutie de République), pour le rendre fier de sa nation, conscient de son pouvoir. Si telle est la définition du nationalisme, alors je le suis sans aucun doute, et (excusez moi de revenir sur ce point, qui est quand même le sujet de l’article) Mélenchon l’est lui aussi. Regardez son projet de VIème République, une forme de démocratie plus directe : n’est-ce pas un pas supplémentaire vers la souveraineté populaire ? Regardez ce qu’il propose dans l’éducation (obligatoire de 3 à 18 ans), et ses réformes sur le programme d’Histoire : un moyen de rendre les générations futures plus cultivées, plus conscientes de leur histoire. Regardez, enfin, ce qu’il propose à propos de la dette : un référendum pour décider si, oui ou non, le peuple français doit payer la part due (illégitimement) aux banques (ce qu’a fait, avec succès, Correa en Equateur) : cette mesure n’est-elle pas le summum du nationalisme tel que vous l’entendez ? Il me semble que même Chavez, qui n’a pas fait de référendum à ce sujet, est dépassé sur ce plan.

     

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    • #215018
      Le Septembre 2012 à 14:48 par Amne
      Chavez : la caution révolutionnaire de Mélenchon

      Mais alors dans ce cas, pourquoi en réflechissant sur les aspects marquants de Mélenchon, on tombe sur des absurdités inéxplicables..
      Nous en sommes a un point ou il est fondamental de drastiquement réguler l´immigration pour reprendre notre souffle sur notre capacité a fournir du travail et du logement aux francais, mieux gérer la sécurité et l´intégration des nouveaux francais sur place.
      Plus d´immigration ne fera que agraver un bourbier multi-communautaire ingérable, de plus en plus miséreux, qui créera du tord et de la misere a tout le monde, francais blanc comme francais musulmans, et qui ne ravira que le patronat.
      Et pourtant Mélenchon pousse a tout prix sur cette voix incensée.
      A moins qu´on me sorte le raisonnement imparrable qui démontre par un logos juste, que régulariser tout le monde et ne pas toucher au cota d´immigration sauve la situation économique et sociale de la France.

       
  • #214970
    Le 4 septembre 2012 à 13:11 par Seber
    Chavez : la caution révolutionnaire de Mélenchon

    Voyons voir, disais l’aveugle à son copain qui était sourd :
    http://brebisgalleuse.blogspot.de
    Visez le tract du Front de gauche dans le texte. Très "Chavézien" en effet.

     

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  • #214975
    Le 4 septembre 2012 à 13:27 par taytay51@hotmail.fr
    Chavez : la caution révolutionnaire de Mélenchon

    Malgré toutes les qualités que je lui reconnait ,Hugo Chavez a un regard lointain sur la politique intérieur en Europe :il a même fait l’ éloge des sociaux-libéraux Papandréou et Zapatero lorsque leurs gouvernements furent renversés (par le coup d’ Etat financier de Goldman Sachs pour le premier ) .

     

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  • #214994
    Le 4 septembre 2012 à 13:55 par joel
    Chavez : la caution révolutionnaire de Mélenchon

    Il n’est pire aveux d’allégeance et de collaboration que de toujours couper les cheveux en quatre et ainsi éviter de s’avouer le cocufiage dont on est victime par un de ses pair lorsque l’on est de gauche ! Toujours cette manière foireuse d’essayer en vain de trouver des circonstances atténuantes aux pires collabos du système !!! Toutes ces déclarations de vieux gauchistes infantiles ou " d’étudiants" pré pubères qui nous font la morale de la bien-pensance !!! Ce type Mélenchon a appelé à voter Maastricht oui ou non ???!!! A t-il accompagné par ses silences et ses allégeances au PS les lois anti sociales et liberticides mis en place par Sarkozy et reconduites avec zèle par flamby et sa clique du CRIF je veux parler de la loi de discrimination "positive" loi par essence anti-Française ?! Politiques extérieure La Libye hier ; la Syrie aujourd’hui, l’Iran demain ?! Il n’est nullement besoin de se masturber intellectuellement et indéfiniment pour faire le compte de résultats sur le plan National des trahisons de ce foireux de Mélenchon ! Soit certains me trouverons grossier comme mâme Danièle Dugelay elle si élégante dans ses assertions et pour causes, elle semble si perméable à la trahison de ses idéaux ; Mais cela « l’énervement » est le fruit de la souffrance infligé que ces salopards de gauche entre autres nous font porter depuis 20 ans, alors excusez de ne pas être poli en plus ! Les gens poli et qui ne s’énervent jamais sont des populations de petits conformistes loin des coups portés par le système car la souffrance sociale n’est pas ce qui s’appliquent aux gens « gentils » autrement ils seraient bien moins complaisant ! Un collabo est et restera un collabo ; Je conçois et comprends que des militants gauchistes fort de 20ans de militantisme soient dans une souffrance et refusent la réalité et de fait manque de courage pour quitter la boite ; Qu’ils fassent comme moi qu’ils se barrent ! Un parti est un outil, pas une confrérie !

     

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  • #215897
    Le 5 septembre 2012 à 21:29 par Themistocle
    Chavez : la caution révolutionnaire de Mélenchon

    fab—> la solidité de ton argumentation me laisse sans voix...le seul argument que je relève est absolument bidon : Simon Bolivar, LA référence de Chavez, était...(attention)...Franc-maçon ! Il faisait parti de l’oligarchie mondialiste lui aussi ? Développer des monts de logique sur une basse aussi erronée est une perte de temps regrettable.

    Seb de Reims—> Je pense que vous êtes atteint de ce mal que Lénine appelait le "gauchisme", à savoir une intransigeance tellement drastique qu’elle se montrait contre productive.

    J’ai regretté que Mélenchon ait appelé à voter Hollande, croyez le bien ; même dans une logique du moins pire, j’aurais préféré qu’il s’abstiennent de se prononcer et dise à ses électeurs de voter comme bon leur semble. Cependant, cette logique du moins pire a aussi sa cohérence. Les créations de postes de professeurs, les impôts (assez ridicules) sur les riches, le dégel du Smic (assez ridicule aussi), la retraite à 60 ans pour un salarié sur 5 (vraiment ridicule, mais mieux que rien), sont préférables à la destruction d’autres milliers de postes, à d’autres niches fiscales, le gel du Smic et au maintien de la retraite post-Fillon. Ces quelques miettes valent mieux que rien, et 5 nouvelles années de sarkozysme auraient été pires que les cinq années que nous allons connaître. ça s’appelle le "réformisme" : tout ce qui fait progresser un pays vers le socialisme est bon à prendre.

    Cependant je vous l’accorde : Mélenchon n’aurait pas du faire ça.

    Mais apprenez à voire au delà de l’homme, regardez l’IDEE ! J’ai une question que je pose à tous les membres du parti : êtes vous des moutons qui ont besoin d’un berger pour savoir où aller ? Oubliez Mélenchon, ne retenez que le programme l’humain d’abord ! Car dans ce programme est inscrit la mise en place de la VIème république, qui réduira considérablement les pouvoirs du président. Vous n’aimez pas Mélenchon ? Elisez-le puis, paradoxalement, vous entendrez parler de moins en moins de lui. Renseignez-vous sur cette VIème République qui redonnera le pouvoir au peuple, lisez le Contrat Social de Rousseau, aussi, et cessez d’appeler de vos voeux un nouveau de Gaulle, dont la présidence n’a franchement pas été remarquable...

    Je le dis sans agressivité aucune, j’essaye seulement de vous faire comprendre ce que veut dire le mot "démocratie" ! Le rôle d’un peuple révolutionnaire devrait être de prendre le pouvoir, pas d’assurer celui d’un président !

     

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  • #215911
    Le 5 septembre 2012 à 21:44 par Themistocle
    Chavez : la caution révolutionnaire de Mélenchon

    Allez, un dernier commentaire et j’arrête de flooder ce forum. Je voulais attirer l’attention de ceux qui me lisent sur Salvador Allende. Politicien de la haute société au train de vie bourgeois, franc maçon, ministre d’un gouvernement que le FMI décrivait comme acceptable...et finalement héros de son peuple, martyr de la cause socialiste, icône de la rébellion altermondialiste contre la tyrannie mondialiste. Il a commencé bourgeois, ministre et franc maçon, pour finir par offrir au prolétariat chilien les deux années les plus fécondes et les plus heureuses de son existence. Oubliez l’homme, retenez l’idée !

     

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