Egalité et Réconciliation
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Droite morale / Gauche sociale

Le systeme économique libérale depuis les classiques (Say, Smith, Ricardo), place au coeur de sa science sociale le libre jeu du marché. Quand les offreurs et les consommateurs se mettent d’accord sur la quantité et le prix de marché, l’harmonie sociale est assurée. C’est la main invisible qui « confronte les égoïsmes individuels et en tire l’intérêt général ».


Par la suite les théoriciens récents de libéralisme n’ont fait que conforter la place centrale donnée au libre jeu du marché dans le systeme capitaliste. L’idéologie libérale nie toute idée morale, seule la loi de l’offre et de la demande. L’homme n’est que désirs à assouvir en produisant ou en vendant sa force de travail contre des moyens d’acheter. Toute offre créait de ce fait ses propres débouchés...

Ainsi des pères du néo-libéralisme comme Friedman et Phelbs estiment qu’il n’y a pas de raison d’interdire la vente de toute drogue (qu’importe sa nature), sa libéralisation ne peut qu’augmenter l’offre et faire baisser ses prix à un niveau où il ne sera pas rentable d’en produire, de même chacun devrait pouvoir se déplacer dans n’importe quel pays pour y gagner de l’argent.

Il y a deux agents dans les modèles économiques de production : entrepreneur et salarié qui est un coût direct et un débouché pour la marchandise crée. C’est suivant cette logique de coût économique que Jacques Attali a pu justifier l’euthanasie : « Dès qu’il dépasse 60/65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte alors cher à la société ; il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement, plutôt qu’elle ne se détériore progressivement. [...] Je crois que dans la logique même du système industriel dans lequel nous nous trouvons, l’allongement de la durée de la vie n’est plus un objectif souhaité par la logique du pouvoir. ».

Cette vision matérialiste marchande athée heurte de front la pensée conservatrice classique qui voit dans le respect des règles morales et des coutumes (travail, famille, religion, patrie) l’origine de l’ordre social.
Naguère conservateurs et libéraux allaient dans le même sens : tous deux sont attachés à la propriété privée contre l’ancien ennemi collectiviste.
Mais la pensée néo-libérale exposée crument étant inacceptable pour la masse des électeurs moyens (vous rappellez vous les scores de Madelin aux Présidentielles ? ), elle se déguise désormais en conservatrice en adaptant la doctrine de cette dernière à la sienne : cette mise à jour porte le nom de "néo-conservatrice". La masse pense élire un candidat qui les protégera de l’ultra-libéralisme au nom justement des valeurs de travail, famille et patrie. C’est tout le sens du repositionnement électoral de Nicolas Sarkosy en Novembre 2006.

Le néo-libéralisme excluant toute intervention économique de l’Etat (cela fausse la répartition des richesses optimales au sens de Pareto), il cantonne cette dernière à la sécurité (L’Etat Gendarme), le "populo" croît que l’Etat le protège quand il le persécute. Mais il ne le protège pas des délinquants ; idiots utiles du systeme car ils lrenforcent le besoin de sécurité publique.

On ne peut plus être réellement conservateur si on n’est pas en même temps de gauche sociale.


Tandis que l’Europe de l’Ouest s’américanisait en adoptant la société de consommation et l’idéologie du désir qui l’accompagne, les états soviétiques se sont montrés beaucoup plus respectueux des vieilles valeurs de l’Europe, ainsi que l’a analysé Alexandre Douguine : l’avortement était limité, les meurs encadrés, une grande place aux arts était donnée dans la sphère publique...

Les néo-libéraux n’ayant plus besoin de leurs alliés conservateurs, ils se débarrassent d’eux dès qu’ils le peuvent. Nicolas Sarkosy a vite abandonné son programme "national interventionniste anti-esprit de 68" pour adopter celle de président "bling-bling" voulant "faire du fric", aux USA : Deubleyou a partagé le gâteau présidentiel et sa politique extérieure au profit des compagnons de son père et au détriment de la situation sociale des américains de base.

Inversement on ne peut pas non plus être de gauche sociale sans être conservateur  : La preuve par le contre-exemple de la LCR : comment prétendre défendre les intérêts des travailleurs Français et ceux de l’internationale communiste quand on souhaite favoriser l’immigration de travailleurs étrangers non qualifiés venant faire pression sur les salaires des nationaux et sucer les forces vives nécessaires au développement des pays du Sud ? Comment prôner l’amélioration des conditions de vie des travailleurs tout en se disant favorables à la libéralisation des drogues (douces) ?

George Marchais en 1977 avait fait le même constat en abandonnant la dictature du prolétariat et en déclarant que le PCF était avant tout Français comme le PCI était surtout Italien...
Ainsi en soutient au jeune maire de Montigny-les-Cormeilles qui avait organisé l’expulsion de dealers dans une cité ouvrière de sa ville, Goerge Marchais déclara : "Nous posons le problème de l’immigration [...] Nous voulons avant tout pour le travailleur Français : la santé par le sport, la culture et l’étude.D’aucun de nos détracteurs au sein du Parti Socialiste crient en cœur « pétainisme » : quelle idée ils se font des travailleurs... Quel déshonneur ! Ces gens là ne méritent que le mépris..."

L’association droite morale / gauche sociale est à la fois naturelle à l’esprit égalitaire des Français (la liberté est encadrée par l’égalité et la fraternité) et a une porté universelle en ce sens qu’elle est véritablement une alternative au libéral-utilitarisme et au néo-colonialisme de l’Occident décadent. Les deux sont indissociables et ne peuvent à présent plus se concevoir l’un sans l’autre.

Vive la France, Une, Indépendante et Sociale !

Andre Alphus pour Égalité & Réconciliation