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Hugo Chavez rompt les relations entre la Colombie et le Venezuela

Le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé jeudi 22 juillet la rupture des relations diplomatiques avec la Colombie voisine, après que Bogota eut réaffirmé devant l’Organisation des Etats américains (OEA) que des chefs de guérillas colombiennes se trouvaient au Venezuela. Dans la foulée, le gouvernement du pays a donné 72 heures aux diplomates colombiens pour quitter le pays.

"Je l’annonce avec une larme dans le cœur : le Venezuela rompt à partir de maintenant toutes ses relations avec le gouvernement colombien", a annoncé le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse au palais présidentiel de Miraflores.

Bogota a diffusé la semaine dernière une liste de cinq hauts dirigeants des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et de l’Armée de libération nationale (ELN, guévariste), affirmant qu’ils se trouvaient au Venezuela.

Lors d’une réunion de l’OEA convoquée à la demande de Bogota jeudi, le représentant colombien Luis Hoyos a réitéré ses accusations, évoquant même la présence de 1 500 guérilleros colombiens et de dizaines de campements au Venezuela.

Il a également demandé la "constitution d’une commission internationale" pour se rendre sur les sites où se trouveraient les rebelles. En réaction aux accusations colombiennes, proférées par le président sortant Alvaro Uribe, le président vénézuélien Hugo Chavez avait déjà rappelé pour consultation son ambassadeur à Bogota. La Colombie a fait de même avec son ambassadeur au Venezuela mercredi. Juan Manuel Santos, dauphin d’Alvaro Uribe, a été élu le 20 juin, mais ne doit prendre ses fonctions que le 7 août.

Washington a aussitôt regretté la décision d’Hugo Chavez, précisant, par l’intermédiaire du porte-parole du Département d’Etat, que cette rupture "n’était pas la bonne façon d’agir".