Egalité et Réconciliation
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Les Roms, un cas d’école (2)

La France, l’Europe et la souveraineté

Une réaction unanime et disproportionnée.

Par réflexe pavlovien, ils étaient tous là, les curés du politiquement correct. Ils se sont déjà fourvoyés une fois avec Hitler - car aujourd’hui c’est un secret de polichinelle que les pacifistes furent les premiers à acclamer Hitler, et même les communistes allant jusqu’à insister pour que la France s’allie à l’Allemagne Nazie avant la capitulation. Alors plus question de se planter ; ils étaient tous là au bal des faux-culs. Celui-ci fut ouvert par la commissaire Reding qui, par une entrée d’un classicisme déconcertant, compara la politique du gouvernement Sarkozy à l’infâme régime vichyste. Puis, cette marotte - la reductio ad hitlerum - fut reprise par toute la clique journalistique et politique française, ainsi que par l’ONU , les États-Unis, l’Église - devenue la star et la caution morale le temps d’un JT... De la gogoche estudiantine à la gauche caviar en passant par la droite libérale, tous se donnèrent en spectacle au concours de la repentance. Un classique français depuis la loi Gayssot.

Au nom de l’obscurantisme des droits de l’homme [1] et de l’État de droit.

La coutume a décidément un poids en politique, qu’on le veuille ou non. Car l’on pourrait effectivement se demander, en ce qui concerne particulièrement les personnalités de bonne foi, s’il ne s’agit pas d’une réaction de type traditionnel - pour reprendre un idéal - type webérien. La France, comme toute personne dissidente, est condamnée au nom des droits de l’homme et de l’État de droit. Cependant, cette condamnation n’est jamais étayée, et découle toujours de l’hallali de quelques décideurs depuis pratiquement un siècle. Les droits de l’homme sont passés de la solution à un conflit interne et social français à l’objurgation pour ce pays de se plier intégralement aux ordres d’organes supranationaux. Ainsi, édifier une protection sociale pour ses ’’classes laborieuses’’, ou encore protéger celles-ci du dumping social et de l’insécurité deviennent autant d’actes contraires aux droits de l’homme. Au nom des droits de l’homme les peuples doivent se soumettre ou se démettre pour reprendre la fameuse phrase de Gambetta adressée à Mac Mahon. Nul n’est besoin de rappeler que les droits de l’homme, depuis notamment la déclaration universelle des droits de l’homme, sont devenus une coquille vide. De même, l’expression ’’c’est contraire intrinsèquement à l’État de droit’’ se révèle être un boniment ; l’État de droit est un concept juridique positiviste qui ne contient pas de règles morales intrinsèques, seulement une rigueur juridique. Selon Mme Le Pourrhiet (Professeur de droit constitutionnel) ’’l’État de droit est exempt de jugement de valeur’’, il est une ’’notion a-juridique’’ obligeant seulement ’’les décideurs à se prononcer en fonction des lois existantes et non de son bon plaisir’’. Ceux qui vénèrent l’État de droit et le juridisme, considèrent donc par là-même que les régimes vichyste et nazi étaient des États de droit. Par conséquent, les droits de l’homme, l’État de droit, et toutes les sortes de caution morale, ne sont que des notions abstraites permettant à des intérêts - financiers notamment - de s’imposer. Par exemple les questions ayant trait à la démocratie ou aux droits de l’homme ne sont jamais posées en Arabie Saoudite, en Israël ou encore aux États-Unis Mais celles-ci sont posées en Iran (voir la manipulation par rapport à Sakineh), au Vénézuela... Dès qu’un État remet en cause des intérêts importants il est immédiatement ostracisé au nom des droits de l’homme, à géométrie variable.

La France : du gouvernement à la gouvernance.

La France est désormais ’’gouvernancée’’. Ce fut la critique et le mot d’ordre de Chevènement contre les décideurs pusillanimes français, dont le conseil constitutionnel qui depuis 20 ans trahit sa fonction et in fine le peuple français, dépositaire en théorie du pouvoir. Justement ce peuple a manifesté à maintes reprises sa désaffection envers la construction européenne. En principe, le postulat démocratique - souvent repris par Pierre Hillard - ’’vox populi vox dei’’ aurait dû s’appliquer. Mais semble-t-il l’authentique démocratie n’intéresse pas l’élite française, ni celle bruxelloise : il s’agit d’une attaque patente contre le peuple français, qui, il faut le rappeler, s’est opposé fermement au projet européen tel qu’il est mené. La pratique convergeant souvent avec la théorie, la notion de gouvernement, de gestion souveraine et indépendante, est désormais abandonnée en droit ; la notion de ’’bonne gouvernance’’ fait figure de substitut théorique à toute référence conceptuelle affiliée à l’indépendance. Il est alors normal que la France se fasse tancer par le maître européen, qui gouverne effectivement. On comprend aisément que Reding ait menacé la France de représailles, auxquelles celle-ci est accoutumée.

Le cas des Roms est à cet effet une piqûre de rappel à tous ceux qui pensent que Sarkozy représente les intérêts du peuple français, qu’il est le chantre de la souveraineté française.

Les ingrédients – universels - de cette tarte à la crème.

- Le nationaliste postiche : Sarkozy endossant l’uniforme du protecteur du peuple français, tout en jouant intégralement contre les intérêts de cette nation.

- La meute journalistique (journalistes partout, info nulle part !) : les stylistes de Sarkozy, lui taillant sur mesure cet uniforme du pseudo-patriote, perpétuant le contre-sens intellectuel et historique de rattacher le nationalisme à l’extrême droite, elle même rattachée malencontreusement à Vichy [2].

- Les cons de gauche : traitant de néofasciste toute personne voulant défendre le peuple français et feignant de croire que Sarkozy est nationaliste.

- Les cons de droite : ceux qui ont voté Sarko pensant avoir Le Pen et qui défendent bec et ongle un Sarkozy impuissant, seulement parce que la gauche est l’ennemi numéro 1. Les cons catholiques : qui pour exister se lâchent contre l’État français, qui serait censé accueillir toute la misère du monde au nom de l’idéal républicain, bien sûr. On rappellera que la France s’est distinguée historiquement du pouvoir papal via le gallicanisme, et que l’Action française fut condamnée par le Pape - même si Pie X l’avait protégée. Pour ne pas être taxé de con d’anticlérical, l’auteur vous renvoie vers les Intransigeants [3] ainsi que vers tous les catholiques critiques à l’égard de Vatican II, comme la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X.

- L’alibi humanitaire : car c’est plus facile de faire une politique de droite libérale en la présentant comme de gauche humaniste (Kouchner, membre du gouvernement, au bord de la démission pour se donner bonne conscience, révèle parfaitement cette situation : un homme de droite libérale qui justifie sa position par un tropisme humanisto-humanitaire de gauche). L’alibi humanitaire ou la convergence des cons de gauche et de droite.

- Les cons européistes : qui, quoiqu’il arrive, ne commettront jamais le crime de lèse-majesté envers la Grande Europe, le Grand Empire. Cons d’européistes qui se sont laissés embarquer indifféremment par l’Europe nazie, l’URSS, les États-Unis et l’Union européenne.

- Le chapeautage par des organes supranationaux : l’Union Européenne est à cet effet l’archétype de l’organe dynamiteur des nations, au nom de la logorrhée droit de l’hommiste, même si anti-démocratique. Nous pourrions reprendre à cet effet en coeur les propos de Dupont-Aignan : ’’Car qui êtes-vous Madame Reding pour vous permettre de donner des leçons à la France ? D’où tirez-vous votre légitimité ? Par qui avez-vous été élue ? [4]’’

Maxime Gergo

Notes

[1] http://www.egaliteetreconciliation....

[2] Lire Simon Epstein, Un paradoxe français : antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance.

[3] http://www.intransigeants.com/

[4] http://blog.nicolasdupontaignan.fr/...