Egalité et Réconciliation
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Petit défilé à Paris pour le FN, symptomatique des difficultés du parti

Le rassemblement traditionnel du Front national à Paris, pour ce 1er mai, n’a pas mobilisé les foules. Le cortège aurait été particulièrement réduit, entre 2000 et 2500 personnes, loin des 4000 de l’année dernière et plus encore des 10 à 11000 des années passées. Les raisons en seraient diverses, notamment le parti n’a pas pu affréter cette année les bus habituels pour faire venir les partisans éloignés faute de trésorerie. Le discours de Jean-Marie Le Pen n’a pas été prononcé comme de coutume sous la statue de Jeanne d’Arc de l’Opéra, mais sous celle, plus petite, de la place des Pyramides. En effet le parcours avait été changé bien avant, ce qui témoigne bien de ce que la réduction de partisans était prévue par le parti, avant même certainement l’entretien donné par le chef à un petit journal breton. Lente descente du FN ?

Les cadres du parti n’ont pas adhéré aux propos de Jean-Marie Le Pen dans le journal "Breton". Pour Bernard Anthony, ancien du parti , "les dernières déclarations de Jean-Marie Le Pen sont consternantes pour les militants de la droite nationale française qui n’ont pas pour idéal et vocation politique la plaidoirie sur les œuvres concentrationnaires du troisième Reich allemand." (...) pour nous, ce dernier est l’une des deux grandes abominations idéologiques et exterminatrices du XX° siècle ; l’autre, hélas pire encore en étendue et en durée, étant le communisme ", ajoutant "Comme vraiment rien ne laisse envisager un renouveau possible du Front National, ni une satisfaisante succession, j’invite ses derniers militants à se regrouper librement afin de préparer la nécessaire et moderne confédération des droites".

Pour Louis Alliot-Marie , "Nous sommes un certain nombre de responsables, de cadres, de militants et d’adhérents à ne pas porter sur les évènements de la seconde guerre mondiale le même regard que porte Jean-Marie LE PEN sur ceux-ci. Pour autant, ce sujet ne constitue pas pour nous une ligne de fracture et cela n’enlève rien à la confiance, l’estime, la considération et le respect que nous portons à Jean-Marie LE PEN, à son histoire et à tout ce qu’il représente à nos yeux de clairvoyance, de courage, de ténacité et de dévouement." et de recenser les propos de personnalités d’autres partis prêtant à controverse sur le même sujet. Il indique également que ces propos n’engagent pas les membres du FN.
Le charismatique Alain Soral , d’égalité et réconciliation, évoque quant à lui la libre pensée dans son texte "au nom du droit à la libre pensée face à ceux qui croient et veulent nous obliger à croire, je réclame le droit, pour Jean-Marie Le Pen, de considérer la chambre à gaz comme « un point de détail de la seconde guerre mondiale », comme tant d’autres se donnent le droit de chier sur la croix." Sans pour autant défendre le propos en lui-même "C’est, en somme, parce que je sais que l’affaire du détail est tout sauf un détail, que je réclame, pour Jean-Marie Le Pen, le droit de se tromper et le droit au détail !"
Marine Le Pen quant à elle s’est tout de suite dissociée des propos de son père, tout en précisant que cela éloignait l’attention du public des vrais problèmes du pays. "Ce n’est pas une ligne politique (...)Ca crée une polémique qui, en l’occurrence, et c’est ce que je regrette, détourne peut-être l’attention des Français de choses plus graves comme la situation de régularisation massive des clandestins à laquelle nous assistons, la situation sociale, l’écrasement des salaires" a-t-elle déclaré.

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