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Coluche - Le Délégué syndical

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23 Commentaires

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  • #401659
    Le 10 mai 2013 à 19:18 par Moi, Peter Sellers
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    Humour Goy (social, conservateur, tolérant, anti-connards, anti-sionnards, populaire, pour le peuple, contre les conspirateurs bouffeurs de chaire humaine).

     

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  • #401737
    Le 10 mai 2013 à 21:08 par Wakan Tanka
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    Il y avait longtemps que je n’avais pas écouté ce sketche. Je ne me rappelais pas à quel point Coluche pouvait parfois, peut-être sans en avoir conscience, faire le jeu des puissants. Sa vision du syndicalisme est extrêmement caricaturale, parce que uniquement basée sur les leaders syndicaux qu’on voyait à l’époque dans les médias. Ne prendre le sujet que sous cet angle, c’est oublier tous les militants qui font encore le boulot sur le terrain pour tenter d’endiguer la grande marée, qui subissent la pression et la répression patronale (licenciements, pressions, suspensions de salaires, etc.). Faire du syndicalisme, ce n’est pas seulement gueuler à la grève, c’est une lutte quotidienne âpre et difficile qui réclame beaucoup d’énergie, de courage et d’endurance. Pas mal y laissent des plumes, certains même se suicident, mais de ceux-là, les anonymes, on ne parle jamais, et les voilà dans le même sac que les autres. Que beaucoup révisent leur histoire. Qu’ils regardent d’où viennent leurs acquis sociaux, les protections dont ils jouissent encore un peu, les salaires minimum, etc. Quand ils verront à qui ils le doivent, ils auront peut-être un peu plus de respect. Ils restent aujourd’hui des militants syndicaux, des vrais, qui tentent de porter ce flambeau laissé par leurs prédécesseurs, anonymes ou non. Ils attendent qu’on vienne les aider.
    A tous ceux qui luttent. Ils se reconnaîtront.

     

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    • #401842
      Le Mai 2013 à 22:32 par nopseudo
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      @Wakan Tanka
      Cher ami (après ce sketch, je n’ose t’appeler "camarade"... mais le coeur y est) :
      1) Personne ne nie que bon nombres d’aquis sociaux sont le fait des syndicats ; mais il sont bien plus anciens que la période dont parle Coluche (la sienne, fin 1970- début 1980). Mais ces acquis sont le fait de syndicats qui n’étaient pas dirigés par des traitres (je te renvoie la dessus aux travaux d’Emmanuel Ratier, ou, pour une version plus grand public, aux "nouveaux chiens de gardes"). Cela ne veut pas dire que la base n’est pas courageuse et de bonne foi (dans les syndicats comme dans les partis politiques, d’ailleurs), ni même qu’elle ne peut obtenir une victoire locale (là où les délégués syndicaux sont encore des "vrais"), mais si tu connais un peu les luttes sociales de ces dernières années, tu dois savoir que ces victoires locales sont très vites remises en question, épuisant ainsi les travailleurs dans des luttes incessantes qui finissent forcément par s’émietter (pas facile d’encaisser 3, 4, 5 semaines de grève quand on a 3 gosses à nourrir et un crédit sur le dos... et de recommencer ca tous les 2 ou 3 ans)
      2) Ceci est dû au fait que la direction nationale des syndicats marche évidemment main dans la main avec le pouvoir. Elle ne cherchera jamais à négocier un renforcement des protection douanières (et à remettre en cause l’Union européenne), un contrôle de l’immigration, un durcissement de la législation du travail.. ou ne serait-ce qu’une défense du CDI (car si tu suis ce site, tu dois savoir que "l’assouplissement", comme ils disent, du CDI est dans les tuyaux... )
      3) Coluche est donc ici visionnaire, ou tout simplement honnête : compte tenu de son statut, il avait sûrement ses "entrées" et avait sûrement vu "de près" l’hypocrisie de tous ces leaders syndicaux parisiens (souvent trotsko-lambertistes) qui dînait au club Le Siècle avec les députés et les "patrons" (il est même possible que l’aspect "intéressant" de la grève pour un patron lui ait été expliqué ... par un patron ou un délégué syndical. Il faut que tu saches que ces gens là disent tout en privé, et en ricanent...)...

       
    • #401854
      Le Mai 2013 à 22:45 par nopseudo
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      (suite du commentaire précédent)

      4) Ton erreur, malheureusement très courante, consiste à ESSENTIALISER les syndicats : à croire qu’ils sont soit bons, soit mauvais. Or les syndicats (comme les partis ou les régimes politiques, les Eglises, les dynasties, les journaux, ...) sont historiques : ils peuvent être bons à un moment donné (en général au début, lorsque leur combat correspond à une aspiration populaire et que les "têtes" incarnent loyalement cette aspiration), puis dégénérer. Cette dégénérescence peut être due à des infiltrations mal intentionnée, mais aussi, tout simplement, au besoin de maintenir en place une structure qui, même si elle se retrouve en décalage avec la réalité qui a évolué, continue de "vivre" parce que certains y ont intérêt (le pouvoir en place + les salariés du syndicat), et que d’autres y ont dépensé trop d’énergie pour cesser "d’y croire" (le fameux "on a pas fait tout ça pour rien", "on ne trahit pas ses camarades/son combat", ... ). A ce titre, tu peux regarder ce qu’était devenu le PCF des années 2000 : un parti de vieux !

      Bien à toi

       
    • #401903
      Le Mai 2013 à 23:44 par rouzbi
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      salut ,
      le plus dur c’est de taper les consciences tout les matins , tout les jours , et se voir traiter de vendu comme si on était a la tête du syndicat. il y a bien longtemps que je ne croit plus dans les dirigeants syndicaux . mais mon rôle quotidien et d’éveiller les consciences et je m’y tient . c’est ma faible participation car pour moi le gouvernance pyramidale n’a pas lieu d’être et surtout pas dans un syndicat.

       
  • #401742
    Le 10 mai 2013 à 21:13 par Igor
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    Ah ! Que de souvenirs plaisants pour un vieux comme moi ...

     

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  • #401841
    Le 10 mai 2013 à 22:31 par ludvik44
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    Il doit nous regarder du Panthéon des Comiques où il doit être certainement.

     

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  • #401913
    Le 10 mai 2013 à 23:56 par Le pèlerin gris
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    Il est vrai que Coluche mettait dans le mille pratiquement dans tous ces sketchs , pour moi il est Le plus grand des comique du XX siècle

     

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  • #402203
    Le 11 mai 2013 à 11:24 par Stev
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    Attention quand même dans ce concert de louanges !!

    Coluche n’était pas un saint, pas un pur et dur. C’était un type roublard, autoritaire, qui n’hésitait pas à piquer des idées à droite à gauche (son "mentor" Romain Bouteille en sait quelque chose). Et c’était un type qui a aimé être proche du pouvoir socialiste à partir de 1981. Il y a une vidéo célèbre, de 1985/86, dans laquelle Coluche dit que Mitterrand est le meilleur président qu’on puisse avoir. Jacques Attali a passé des soirées chez le comique populaire, tout comme Jack Lang et compagnie. D’ailleurs, Pierre Desproges avait sévèrement taclé Coluche et son petit monde :

    http://www.youtube.com/watch?v=_EYf...

     

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    • #402356
      Le Mai 2013 à 14:00 par Le pèlerin gris
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      Hoooo doucement les chevaux , Coluche était un homme public connu et reconnu ,se qu’il faisait chez lui et surtout qui il invitait ne regardait que lui , bien sur que c’était un roublard et qu’il avait un problème avec l’alcool , drogue, le sexe etc etc....qu’il piquait ces idée à droite comme à gauche !!! mais si on laisse faire, dans 5 minutes Coluche était un congénital sioniste !!!! non il a été (a mes yeux ) le meilleur comique de son époque

       
    • #402432
      Le Mai 2013 à 15:25 par Stev
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      @ Le pèlerin gris

      Le meilleur, ça se discute aussi. Les dernières années de sa carrière, il les a passé à raconter des grosses blagues de cul sur Europe 1 et Canal+, en se déguisant en travelo...

      Après, "sioniste" ou "pas sioniste", à mon avis, il s’en foutait surtout allègrement ! J’ai pas souvenir d’avoir entendu Coluche évoquer ne serait-ce que vaguement le conflit Israélo-Palestinien.

      Contrairement à son ami Renaud, qui lui, s’était plus mouillé sur la question, même s’il a fait quelques rétro-pédalages quand ça chauffait trop...

       
  • #402292
    Le 11 mai 2013 à 13:07 par viscard
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    avec de tels propos certes parfois lucide, mais trop caricaturaux, c’est logique qu’il soit si proche du pouvoir social-traitre, des réseaux médiatiques (type Europe 1) et des réseaux de production culturelle anti-sociaux.
    taper sur les rouges ça devait malheureusement bien plaire à ses mentors et à ses commanditaires !

    PS : un Desproges était également très proche de la bande à anal + (denisot, etc.)

     

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    • #402443
      Le Mai 2013 à 15:37 par Stev
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      Pas faux !

      Certes, le terme "populiste" est galvaudé de nos jours. Pour Coluche, je parlerais plutôt de démagogie, dans le sens ou on sent qu’il vient de l’extrême-gauche, mais il savait qu’avec le succès, il avait aussi acquis un public "de droite" à ne pas négliger. On sent que par moment, il veut ratisser large, ne pas perdre de part de marché. En disant "tous pourris" contre la droite, la gauche, les patrons, les syndicats, les médias, on ne prend pas tant de risques que ça. On arrive même grosso modo à faire plaisir à tout le monde.

      Sans compter que Coluche a aussi beaucoup véhiculé l’image du "beauf", franchouillard, raciste, alcoolique.... Qui a été un stéréotype qui a beaucoup marqué la société française. C’était très bien fait, très bien joué, très drôle, mais est-ce que ça dérangeait le pouvoir ?

      http://www.wat.tv/video/coluche-ger...

       
    • #403305
      Le Mai 2013 à 19:02 par Le pèlerin gris
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      Vous oubliez trop vite que Coluche a été aussi priver de média , télé ,journaux , radio dans les années 80- 81 je n’ai plus le nom en tête mais à l’époque un grand patron de journal avait été viré , puisqu’il ne suivait pas les instructions oligarchique et (je n’ai plus les dates ) mais lorsqu’il s’était présenté au présidentiel il avait 16% de gens qui comptaient voter pour lui , alors peut-être était-ce un canular de sa part ...peut-être pas . quoiqu’il en soit même si il jouait avec les médias , c’était un homme public . Réfléchissez et dites vous de quoi a besoin un homme public ¨^^

       
  • #402604
    Le 11 mai 2013 à 19:34 par Wakan Tanka
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    @nopseudo : Tout cela, je le sais, du monde en grande partie, et je partage cette analyse. Etant dans les coulisses et sur le pont tous les jours, je vois très bien les compromissions avec le pouvoir, que ce soit au niveau national ou même celui des entreprises. A vrai dire, je vais être franc, je passe presque plus de temps dans mon combat syndical à me battre contre des représentants syndicaux véreux (qui vont bouffer au restau avec le patron) que contre les plans néfastes et inhumains des directions... J’ai vécu d’assez près le "conflit" PSA Aulnay, qui en fait n’a jamais eu lieu et pour cause : il a été désamorcé et étouffé dès le début par Lutte Ouvrière, qui s’est "infiltré" dans le débat syndical et a réussi à convaincre les ouvriers qu’il valait mieux abdiquer, leur faisant miroiter des primes de départ qu’ils n’auront jamais. Et ce n’est qu’un exemple. Ce que je voulais dire avant tout, c’est que la lutte des "vrais" militants est systématiquement oubliée dans l’affaire. Autre chose, et là je vais être encore plus sincère. Après des années de lutte dans les boites où j’ai travaillé, après maints coups reçus et de multiples pressions dont tentative de licenciement, suspension de salaire, élections professionnelles truquées, mon désir de combattre est intact et je pense avoir acquis plus de lucidité sur bien des points. Je ne voudrais pas non plus passer pour la bonne soeur qui se trouve au milieu d’un claque et se plaint que ce n’est pas propre... J’avoue quand même avoir de plus en plus l’impression d’être un petit soldat perdu dans l’immensité et remettre en question depuis quelques mois l’utilité réelle de mon combat. Sauf que lutter, pour moi, c’est comme respirer. J’en ai besoin pour vivre dans ce monde pourri... L’autre pan de la lutte consistant à essayer de transmettre nombre d’idées et d’analyses partagées ici et même en famille, c’est pas du gâteau... Voilà, à bientôt peut-être !

     

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    • #403607
      Le Mai 2013 à 23:53 par paramesh
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      @ Wakan Tanka

      tu es dans le vrai, camarade, baisse pas les bras ; la seule chose qui nous reste c’est notre dignité.

       
  • #402765
    Le 11 mai 2013 à 23:18 par Markovitch
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    Toujours rafraichissant et d’actualité !

     

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  • #403665
    Le 13 mai 2013 à 01:20 par david
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    Bon sketch qui redevient à la mode.

    Beaucoup le juge trop caricatural, ... je me demande si il y a beaucoup d’adultes (dans le sens ayant travaillé) ici pour en juger.

    Le syndicalisme à la française pose problème.
    A trop en vouloir, la CGT refuse des plans qui par effet de second tour fait couler des boites.
    On voit très bien qu’il ne sont pas la solution, limite c’est à se demander si il ne bossent pas pour ailleurs. Quand il s’agit d’une boite phare dans un village, il devient sinistré et la population commence à comprendre leurs douleurs. A situation enviable, remplace au mieux un déclassement au pire le rien. C’est le quotidien de plus en plus de places en France, surtout la rurale.

     

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