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Face à la grande distribution, une coopérative laitière basque récolte 340 000 euros sur Internet

L’analyse d’E&R

Chaque année, plus de 150 agriculteurs et éleveurs se suicident en France. Étranglés par les règles européennes, les diktats de production, les dettes bancaires et surtout, la dureté des acheteurs de la grande distribution.

En clair, les hypermarchés. La disparition des petites structures de vente, c’est-à-dire du petit commerce au profit des super et des hypermarchés, a mis les producteurs fragiles à genoux devant la grande distribution. Certaines coopératives tirent leur épingle du jeu, mais c’est aux consommateurs de prendre en charge la survie de ces petites structures de distribution. Il s’agit de solidarité nationale. Au besoin, en les cherchant autour de chez eux. Car la qualité de la production française est là. Et la tradition aussi, qui ne doit pas mourir, sinon nous serons américanisés à moyen terme. Le Traité transatlantique ne nous laissera aucune chance. Alors, pour sauver, entretenir et développer la qualité française, toujours essayer de raccourcir la distance entre consommateur et producteur. Quitte à payer un peu plus cher. Mais tout le monde s’y retrouvera, et retrouvera sa santé : le citoyen consommateur, et le producteur du terroir.

A E&R, nous n’avons rien contre les « chaînes », que ce soient des supermarchés ou des entreprises de restauration, simplement, tout le monde doit vivre, le grand comme le petit, sinon, c’est tout le biotope agricole français qui va disparaître, et il sera trop tard pour s’en mordre les doigts. Notre santé en dépend. La grande « distrib » agit comme un prédateur qui ratisse tout. Des bas prix sont nécessaires pour le peuple, qui se paupérise en France aujourd’hui, mais cela ne doit pas se faire au détriment des petits producteurs, qui payent doublement la crise économique.

Les éleveurs se battent : ils investissent des grandes surfaces, font des relevés de prix, pour calculer la marge que « se fait » le distributeur, par rapport au prix d’achat. On sent que la confiance est rompue. C’est en 2008 que la corde a lâché entre petits producteurs de lait et grands distributeurs : cette année-là, le système de fixation des prix a été tout simplement supprimé, signe de la libéralisation du secteur. Et de la disparition de la protection d’État pour les petits. Logiquement, des petites unités de production crèvent. Mais des producteurs aussi, dans la foulée. Drame économique doublé d’un drame humain, la paupérisation de ce secteur agricole n’intéresse visiblement pas nos gouvernements, qui obéissent objectivement aux oukases bruxellois. Sauf en cas d’élection présidentielle, où l’on voit le président-candidat lâcher quelques centaines de millions, histoire – cyniquement – d’acheter les voix de condamnés en puissance.

On comparera ces 150 morts par an (« les pendus des campagnes ») avec les 20 morts des attentats de Paris de janvier 2015. Il ne s’agit pas d’une comparaison macabre, mais d’un « deux poids deux mesures » dans le traitement médiatique, et donc politique, de ces deux drames. Le petit paysan peut crever. Or, il s’agit d’un véritable terrorisme économique, et de victimes collatérales d’une politique libérale qui ne dit pas son nom, surtout en gouvernance « socialiste ».
Les consommateurs citoyens savent ce qu’il leur reste à faire.

 


 

La Coopérative laitière du Pays Basque (CLPB), réunissant plus de 100 éleveurs, a récolté plus de 340.000 euros grâce à une campagne de financement sur internet (crowdfunding) afin d’accroître son indépendance à l’égard de la grande distribution.

 

Constituée en 1970 à Saint-Jean-Pied-de-Port (Pyrénées-Atlantiques) uniquement comme coopérative de production de lait, la CLPB a créé en 2014 une activité de transformation en mettant sur pied la Fromagerie des Aldudes, dans la montagne pyrénéenne. Avec cette initiative les éleveurs ont manifesté leur volonté de mettre un terme à leur dépendance vis-à-vis de la grande distribution et de « maîtriser toute la chaîne », de la production jusqu’à la commercialisation, a indiqué à l’AFP le Directeur de la CLPB, David Pagès.

« Cette opération va nous permettre de consolider nos ressources financières pour cette activité très demandeuse en capitaux », a-t-il souligné.

Pour le lancement de la Fromagerie des Aldudes, la centaine d’éleveurs avaient dû mettre au pot commun un investissement initial de quatre millions d’euros, a rappelé David Pagès.

La coopérative transforme aujourd’hui elle-même 25% des 2,5 millions de litres de lait de brebis et 4,5 millions de litres de lait de vache qu’elle produit tous les ans. Le reste est revendu à l’industrie agro-alimentaire. « Nous souhaitons passer à 50/50 l’an prochain, puis transformer, à terme, 100% de notre lait », ambitionne David Pagès. Une indépendance qui permettrait alors d’échapper aux variations de prix du litre de lait, « conséquences de la bascule permanente entre l’offre et la demande ». « Cela donnerait de la stabilité à nos éleveurs », assure le Directeur de la CLPB.

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