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L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

L’équipe d’E&R Rhône-Alpes vous propose de visionner le premier épisode d’un entretien en cinq parties avec Laurent Guyénot autour de son livre Du yahvisme au sionisme – Dieu jaloux, peuple élu, terre promise : 2500 ans de manipulations. Un entretien enregistré dans les locaux d’E&R Haute-Savoie.

 

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Du yahvisme au sionisme
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76 Commentaires

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  • #2607036

    Analyse très intéressante.
    Un point particulier attire mon attention : les lois de la guerre dans l’antiquité.
    En effet, massacres et esclavagisme étaient de mise. Seul l’hellénisme, par la conquête d’Alexandre par exemple, apportera une manière "Christique" dans le comportement à appliquer face au vaincu.
    L’histoire nous montre la cruauté des protestants (britanniques en tête) face aux peuples vaincus, notamment dans les conquêtes coloniales ; à l’opposé des puissances coloniales catholiques, imprégnées d’hellénisme, privilégiant "l’alliance" avec le vaincu par rapport au massacre.
    La légende du massacre généralisé par le petit nombre de conquistadores est en réalité dû à l’arrivée des maladies européennes sur les indigènes.
    Alors que les français et les espagnols évangélisaient, les anglais massacraient ou noyaient l’indigène dans l’alcool.
    Méthodes cruelles et perfides.
    L’Allemagne protestante du Kaiser, coupait les arbres fruitiers de France durant sa retraite de 1918. Là encore, méthode hébraïque. 20 ans plus tard, Hitler massacrait femmes, enfants et vieillards à l’Est.
    Les travaux anthropologique nazis trouvaient l’origine du peuple allemand en... Assyrie !
    Ce qui légitima là cruauté des actes nazis à l’Est. Idéologie oblige, une origine assyrienne est plus acceptable pour perpétuer les massacres qu’une autre hébraïque.
    Ma question va être terrible, et ce n’est pas par conviction mais uniquement par esprit de débat.
    Certains historiens l’avance, mais vous, Monsieur Guyénot, pensez-vous que Hitler était juif ?

     

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    • #2607725
      Le Novembre 2020 à 21:21 par Rabbi Hitler
      L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

      En tous les cas, il en avait le physique.

       
    • #2608371

      Alors si vous me le permettez, j’aimerais apporter quelques modifications à mon commentaire que je trouve trop confus et faux surtout sur un point.

      L’origine assyrienne des allemands n’est pas dû à des travaux d’anthropologie mais bien à une interprétation de la Bible, ce qui est plus en lien avec le sujet.
      J’avais lu cela dans un micro article dans une revue il y a longtemps, et je ne me souviens plus de la source.
      Inquiet d’avoir raconté des conneries depuis dimanche soir, j’ai donc fais mes recherches sur internet.
      Le suis tombé sur un site qui confirme se que j’avançai.
      En tapant "Allemagne Assyrie" sur Google, le site "la trompette. fr" décrit un récit passionnant sûr "les toutes premières racines de l’Allemagne".
      En lisant ceci, on peut de suite confirmer l’analyse de M.Guyénot sur les inspirations biblique du sionisme.
      En effet, les assyriens, hommes de race blanche et aux cheveux blonds, descendants de la lignée d’Assur, 2eme fils de Chem, étaient destinés à la domination mondiale grâce à un empire d’une puissance inégalée à l’époque.
      C’était sans compter sur le peuple de la lignée d’Abraham, qui voyait les choses différemment...
      Selon la Bible et les autres sources antiques, notamment grecques et romaines, les assyriens auraient migrer au nord et la mer noire, avant de se redéployer vers l’ouest.
      La situation géographique est troublante, puisqu’il s’agit de la même zone migratoire que les tribus germaniques.
      En racontant, l’épopée des assyriens, la Bible ne raconte t-elle pas l’origine Mésopotamienne des allemands ?
      L’histoire moderne confirme étrangement le projet de domination mondiale (qui dominent l’Europe, domine le monde) de l’empire allemand (assyrien).
      Tout devient alors très clair, et cela "justifie" pourquoi il a fallu détruire l’Allemagne avant de pouvoir prétendre une domination mondiale par le peuple élu.
      Car Israël aurait très bien pu existé juste avec l’appui de l’empire britannique... Hors, il s’est passé quelques chose avec l’Allemagne, quelque chose qui faisait partie du Plan.
      N’ayant pas lu le livre de M.Guyénot, j’espère qu’inconsciemment, je ne fais pas que répéter se qu’il a développé dans sa thèse.
      Si cela est le cas, je m’en excuse d’avance, et reste impatient d’écouter les prochains épisodes de l’interview présenté par E&R.
      Concernant Hitler, là aussi ma question est maladroite.
      L’idée était de se demander si AH n’était pas malgré lui, un être tout désigné pour accomplir la prophétie biblique.

       
    • #2608467
      Le Décembre 2020 à 22:32 par Laurent Guyénot
      L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

      Votre premier commentaire me laissait sans voix. Mais le second est déjà plus intéressant.



      Selon la Bible et les autres sources antiques, notamment grecques et romaines, les assyriens auraient migrer au nord et la mer noire




      J’aimerais tout de même savoir où dans la Bible et quelles sources antiques. Les Assyriens aux cheveux blonds, ça ne correspond pas trop à leur physique sur les bas-reliefs. Et l’Assyrien est une langue sémitique. Pour l’origine des Allemands, je préfère l’hypothèse kourgane.



      En racontant, l’épopée des assyriens, la Bible ne raconte t-elle pas l’origine Mésopotamienne des allemands ?




      A mon avis, non, pour les raisons données plus haut.
      Ces sujets sont intéressants, mais on peut spéculer à l’infini. Et je ne vois rien de juif chez Hitler ou dans le national-socialisme : les Allemands sont des idéalistes (au sens philosophique, platonicien), tout le contraire du matérialisme juif. Le projet géopolitique d’Hitler était de partager la domination de l’Europe avec les Britanniques.

       
    • #2608547

      @ Abcd
      L’analogie Assyrie/Allemagne est plutôt symbolique, comme l’est celle d’Edom/Occident. Avant en Europe, sous l’influence culturelle grecque, on aimait à s’imaginer avoir des origines Troyenne.
      Les Assyriens comme les Edomites étaient des peuples sémites.
      @Laurent Guyénot
      Effectivement, la théorie Kourgan est la bonne, ça explique d’ailleurs la fièvre "aryenne" qui s’empare de l’Europe (pas seulement l’Allemagne) au 19eme siècle. Le terme vient du sanskrit et de l’avestique iranien et désignait un peuple Indo-européen en particulier :les Indo-iraniens, qui avaient migré vers ces contrées à partir d’un foyer IE commun localisé sur la steppe pontique entre l’Ukraine et la Russie : la culture Yamnaya.
      On a généralisé le terme à l’ensemble des peuples IE, parce qu’il existe bien une racine IEnne "Arya" ou "ario" qu’on retrouvé dans le mot grec "Aristos" qui signifie "noble", "fidèle"... Avant que ça ne parte en "sucette" avec la théorie que l’on connaît tous.
      Pour en revenir aux racines ethnico-historiques des Germains, on a : culture Yamnaya, IE commune> culture Campaniforme (Bell Beaker) issue de la précédente et qui suit le Danube, et qui est proto-celto-italico-germanique> culture de Hallstatt au niveau de l’Autriche > culture de Jastorf en Allemagne du nord qui semble proprement proto-germanique.
      Les Celtes et les Italiques sont aussi issus de la culture Hallstatt mais plus à l’ouest que les Germains.
      La culture de la céramique cordée (Corded Ware) en Europe du Nord (entre l’Ukraine, la Pologne, est Allemagne) est elle aussi issue de Yamnaya et est plus ou moins contemporainne de celle du Campaniforme reflète l’expansion des proto-balto-slaves et des proto-Indo-iraniens, ces derniers migreront d’abord vers la Russie moscovite, la Sibérie puis l’Asie.

       
    • #2609231

      Merci monsieur Guyénot d’avoir pris de votre temps pour me répondre, je n’ai malheureusement pas les facultés pour plus développé la théorie Allemagne/Assyrie que j’avais lu je ne sais où, dans un livre ou une revue ça c’est sûr, je ne l’invente pas. J’étais persuadé que c’était quelques chose d’assez connu et développer. J’ai la fâcheuse habitude de ne pas prendre de notes ni de sources... seul le site internet que je cite dans le deuxième message développe cette théorie, si jamais ça vous dit d’y jeter un oeil et de juger sa fiabilité...
      Bonne continuation !

      @Algonquin, merci également pour votre réponse.

      Bonne soirée à tous.

       
  • #2607071
    Le 29 novembre 2020 à 21:08 par the gate of bills
    L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

    Ce que dit Mr Guyenot s’est confirme et se confirme au fil du temps : Israel "respecte" plus ses adversaires que ses courtisans ou ses prostitues. Les flics comme les journalopes et autres gauchistes seront remmercies comme on remercie les catins : c’est a dire sans respect et avec un insolent mepris. Leurs choix sont claires. Quant est il des notres ?

     

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  • #2607083

    Je vous recommande également la lecture de Jean Soler (Qui est dieu, Vie et mort dans Bible...) certes moins subversif que Guyénot mais bien lu il permet de comprendre bcp de choses...

     

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  • #2607278
    Le 30 novembre 2020 à 08:17 par AbsoluteBeginner
    L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

    J’avais hautement apprécié les articles très fouillés de Laurent Guyénot sur le match Proudhon/Marx mais aussi sur les non-dits d’Israël à propos de l’holocauste, sans parler de ses écrits sur l’affaire JFK, mais je ne connaissais pas ses travaux sur le sionisme. Voilà un achat tout indiqué pour Noël. Grand merci à vous pour ce travail de titan, c’est un plaisir de vous lire.

     

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  • #2607308
    Le 30 novembre 2020 à 10:19 par littlewolfy@gmail.com
    L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

    Pour les esprits aiguisés, pour ceux capable de faire avancer les choses, je conseille de lire le Roi du monde de René Guénon. C’est un petit livre, ça parle de tradition de centre spirituel dans les diverses traditions. D’ailleur Sion c’est Jérusalem et à l’image du centre du monde spirituel pour les Juifs. Dans ce livre ça parlera de l’agartha, des gens d’un ordre supérieur dont Melkitsedek qui bénit Abraham et à qui Abraham donne la dime (celui qui donne la dime est en dessous de celui qui la reçoit). Les Roi mages sont aussi possiblement des gens de cet ordre supérieur qui viennent reconnaitre et confirmer Jésus Christ en lui donnant les trois objets représentant les attributs du seigneur de justice, de Roi de justice et pretre de justice si je ne m’abuse soit le confirmant comme détenteur de la véritable vérité spirituelle etc. Je conseil à Laurent Guyénot de le lire et à vous autres aussi ceux que ça interesse. Dans beaucoup de tradition il est question de quelques choses de perdu par exemple chez les Juifs c’est le nom de Dieu qui à été oublié ou perdu. Les Roi mage viennent confirmer Jésus dans sa complétude via ces trois attributs en conformité avec le centre du monde lié à la vérité etc Voila ma contribution, de là peut sortir quelque chose de positifs, un peu de lumière, j’aimerais expliquer plein de truc que je comprends mais par écrit c’est pas évident car ce serait long j’ai un regards sur ces choses que je n’ais vu ailleurs et tout cela en cohérence et justice et vérité. Peut etre que Dieu me fera dire et expliquer ce que je perçois.

     

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  • #2608544

    Mouais ça force un peu quand même....
    Les récits de conquêtes de canaan s’apparentent plus à de la "propagande" pour rassurer les hébreux sur leur propre force, d’ailleurs la thèse du peuple autochtone est tjs valable il me semble.
    Et dans l’histoire, ils n’apparaissent pas comme étant un peuple guerrier.
    Conquérir le monde est le but de tout les fanatiques...
    Mais je ne peux pas croire que les juifs contemporains aient sérieusement l’idée de soumettre les chinois, les européens, les africains etc, c’est un projet irréalisable et n’étant pas le moins éduqué des peuples, ils doivent en avoir conscience.

     

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    • #2608740
      Le Décembre 2020 à 12:34 par Laurent Guyénot
      L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

      Ma réponse à vos deux objections : 1) oui, les récits de conquêtes sont probablement fictifs, et relèvent de la propagade. On admet par exemple que le livre de Josué date du roi Josias, peu avant l’exil à Babylone. Mais mon sujet est la façon dont les Juifs intériorisent leur Bible. Pour les juifs religieux, c’est Dieu qui leur a demandé de massacrer leurs ennemis, hommes, femmes, enfants, vieillards. Pour les juifs non religieux comme Ben Gourion, c’est le destin que s’est donné le peuple juif. Je m’intéresse à la mentalité juive, à l’égrégore Yahvé en tant qu’il détermine le comportement sociopathique collectif de la communauté. 2) "les juifs contemporains", certainement pas. Nous parlons ici d’une élite restreinte, qui se retrouve au B’nai B’rith et entretient le projet d’un nouvel ordre mondial. Que veut dire un nouvel ordre mondial sinon la domination mondiale d’une élite ? Et l’élite suprémaciste juive ne travaille-t-elle pas à ce projet, pour le compte d’elle-même bien évidemment. Veulent-ils dominer la Chine ? S’ils trouvaient un moyen de le faire, comme par exemple une nouvelle guerre de l’Opium à la David Sassoon, sans aucun doute, je crois.

       
    • #2608814
      Le Décembre 2020 à 13:52 par Laurent Guyénot
      L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

      Sur la guerre de l’opium, une histoire trop mal connue en Europe (mais bien connue des Chinois, qui ne s’y laisseront pas prendre une seconde fois), je trouve ceci sur le site juif https://cultures-j.com/shanghai-la-...
      Sur l’immigration juive à Shangai,



      Il y eut trois grandes vagues d’immigration. La première eut lieu en 1840, juste après la guerre de l’opium, quand les grandes familles juives, indiennes et irakiennes, les Kadoorie, Sassoon, et Hardoon, vinrent s’installer dans le sillage des Anglais pour y développer leurs activités économiques. Quoiqu’en petit nombre au regard de la population chinoise, leur influence en terme économique fut importante. Ils s’imposèrent dans la finance, le commerce de la soie et de l’opium. Les bâtiments célèbres qu’ils firent construire témoignent encore de leur réussit.


       
    • #2608881

      Merci pour votre réponse.
      Bon courage dans vos recherches.

       
    • #2609221
      Le Décembre 2020 à 22:07 par Tollandophobe
      L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

      S’il s’agit des juifs religieux, ils ne l’appelent jamais Yahweh. Même en Judée c’était déjà interdit (la fameuse scène de la lapidation dans La Vie de Brian), sauf pour le grand prêtre, une fois par an, tout seul au fond du temple de Jérusalem. Les juifs religieux diront ha kadoch baroukh hou (« le saint, béni soit-il »), ha kadoch (le saint), ha chem (le nom, pour ne pas avoir à en prononcer… le nom !)… En fait personne ne sait comment s’articulaient les 4 consonnes y, h, w, h.

      I. Shahak, Histoire juive, religion juive :



      En fait, plus une de ces personnes [ceux qui sont étrangers à la culture juive] lit la Bible, et moins elle en sait sur le judaïsme orthodoxe. Car ce dernier voit dans l’Ancien Testament un tissu de formules sacrées immuables dont la récitation est un acte de grande vertu, mais dont la signification est entièrement fixée de l’extérieur.




      L’erreur de voir dans l’Ancien Testament la source d’autorité du judaïsme est banale et ancienne.



      C’est la vanité des apologistes juifs, que tandis que les nations instruites de l’Antiquité furent abusées par les fables du polythéisme, leurs ancêtres simples de Palestine préservèrent la connaissance et l’adoration du vrai Dieu. Il n’est pas facile de réconcilier les attributs moraux de Jéhovah avec la norme de la vertu humaine : ses qualités métaphysiques sont exprimées obscurément ; mais chaque page du Pentateuque et des Prophètes est une preuve de sa puissance : l’unité de son nom est inscrite sur la première table de la loi ; et jamais aucune image visible de l’essence invisible n’a souillé son sanctuaire.




      Edward Gibbon (dix-huitième siècle), History of the Decline and Fall of the Roman Empire, V.

      Remarquer que le F∴ Gibbon flétrit ici « Jéhovah » dont il aurait dû être un adorateur s’il n’avait su par la cabale qui est la base de la F∴M∴ que le dieu des FF∴ n’est pas « Yhwh ». En fait la F∴M∴ en se référant à Noé (Constitutions d’Anderson, version modifiée de 1738) abolit la norme des épisodes postérieurs : volonté divine d’une variété de nations (tour de Babel), dix commandements…

      Ce sont des lucifériens qui dirigent le monde, pas des vétéro-testamentaires. S’il s’agit de les comprendre il est donc doublement vain de critiquer un texte par ailleurs dépourvu d’originalité.

      Et si c’est le lien ou la distance entre judaïsme et sionisme qu’il s’agit de mesurer, alors c’est au Talmud et à la cabale qu’il faudrait s’intéresser.

       
  • #2608576
    Le 2 décembre 2020 à 02:06 par Algonquin
    L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

    @Laurent Guyénot
    Votre remarque sur l’origine arabique (Jordanie, péninsule arabique) des Hébreux est très juste.
    On trouve mention d’un Dieu du tonnerre (de mémoire) qui s’approche de "YHWH" au Yémen antique. C’était un Dieu "très puissant" et craint. Le Djebel Moussa (Moïse en arabe) dans le nord de l’Arabie Saoudite, interdit au public, ressemble étrangement à la description biblique du mont Sinaï, qui ne fut choisi comme étant le lieu de la révélation que bien tardivement à l’époque chrétienne. "Hébreu" de la racine ’(Ayn) BR renvoie à une notion de mouvement, De nomadisme d’après les hebraïsant. "Arabe" de la racine ’(Ayn) RB en arabe, renvoie aussi, d’après les spécialistes, à une notion de nomadisme. De là à penser qu’il y a eu métathèse à un moment donné, c’est tout à fait probable et même fréquent. La genèse de la lignée d’Abraham et de sa descendance à travers Israël et Ismaël peut paraître mythologique mais elle doit nécessairement se fonder sur une certaine vérité historique préservée. D’autant plus qu’une partie des Juifs Cohen partagent le même haplogroupe Y (J1p58) avec les Arabes tribaux.

    Aussi, d’un point de vue purement linguistique, qui aide énormément à comprendre la genèse et la construction de la Bible et de la religion juive, il est important de chercher la signification de "YHWH", peut être en hébreu, sud-arabique, ou autre langue sémitique, pour remettre en perspective tout ça.
    Nonobstant le parti pris religieux de Youssef Hindi, il n’a pas tort de considérer que "YHWH" renvoie à une divinité communautaire particulière, hébraïque ou autre, puisque ce nom fait référence à un pouvoir ou un attribut de tel ou tel Dieu, contrairement à "El" qui signifierait tout simplement "Dieu". Littéralement, et sans vouloir donner raison à un point de vue islamique totalement anachronique, on retrouve bien une racine sémitique commune "A L(a)H(a)" qui renvoie à la divinité sans notion particulière autre que cette divinité : Allaha en araméen, Allah en arabe (pour les chrétiens comme les musulmans), Eloah (phonologiquement) en hébreu pour Dieu au singulier. Bien entendu, que "ALH" renvoie à Dieu (universellement) ne signifie nullement que Dieu tel qu’il est conçu par l’islam devrait être le "bon Dieu".

     

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  • #2609302

    Tout discours sur le sionisme est désuet et obsolète s’il omet le kahanisme et son influence déterminante sur le sionisme de nos jours. Voir par exemple : "The False Prophet—Meir Kahane : From FBI Informant to Knesset Member" de Robert I. Friedman ; "Goliath : Fear and Loathing in Greater Israel" de Max Blumenthal ; et "Messiah Mode" conférence de David Sheen en 2019 sur le kahanisme dans le gouvernement Netanyahou.

     

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    • #2609732
      Le Décembre 2020 à 16:41 par Laurent Guyénot
      L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

      "désuet et obsolète" ? Trop aimable, professeur Druide ! Vous nous pondez un petit article ?

       
    • #2610390

      Emmanuel Ratier a évoqué le parcours de Kahane et son mouvement dans "les guerriers d Israël" que KK a réédité récemment.

       
    • #2610767

      @Guyénot, je remarque que les experts sérieux du sionisme décrivent abondamment l’influence déterminante du kahanisme sur le sionisme politique et idéologique de nos jours. Or le fait est que vous n’en parlez pas. Vous êtes donc complètement passé à côté de la révolution kahaniste au sein du sionisme contemporain ! Je comprends que vous soyez sur la défensive.

      Quelques faits intéressants en vrac : le kahanisme a une vision du monde très proche des visions apocalyptiques de la droite chrétienne évangéliste américaine (avec qui Netanyahou a forgé une allliance publique), évocations de la "grande guerre raciale", haine et guerre totale contre toute forme d’humanisme, libéralisme, démocratie, égalité et autres idées des Lumières. Vous ne perdrez pas votre temps en lisant le livre de Friedman sur Kahane, croyez-moi. Je n’ai pas besoin d’écrire un article puisque je vous fournis des sources à lire, que vous n’avez pas lues, et je dois ajouter que ça n’est pas digne d’un expert du sionisme contemporain d’être passé à côté de ces sources importantes. Même FX Rochette de Rivarol est passé à côté dans ses récents articles qui remontent jusqu’à Jabotinski mais omettent complètement Kahane.

       
    • #2610779

      J’oubliais d’inclure l’extrême-droite et les néo-nazis dans ces groupes avec lesquels la LDJ (création de Kahane) s’est alliée et reste un allié objectif, au début surtout contre les Noirs, puis contre les soviétiques, et bien sûr contre les Arabes et les Musulmans. (Oublions pour l’instant sa débauche et ses liens avec la mafia Colombo, avec le FBI, la CIA, etc.) Cela est bien différent du judaïsme de la tradition biblique et talmudique ! Le kahanisme est pratiquement sur une ligne d’ultra-droite chrétienne apocalyptique limite néo-nazie, bref d’extrême-droite occidentale tout simplement, qui se prétend judaïque (Kahane disait que les règles raciales nazies étaient d’inspiration juives) mais qui n’en a que les apparences et ne conserve que les parties de la Bible les plus problématiques : ouvertement violentes et xénophobes. Guyénot est exactement sur la ligne de pensée de Kahane qui tenait à faire remonter le sionisme d’aujourd’hui à la Bible, directement.

       
    • #2613096
      Le Décembre 2020 à 12:47 par Le Rochejaquelein
      L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

      @ Druide, si je comprends votre argument la ligne de Guyénot est fausse par rapport au judaïsme traditionnel et vrai par rapport à la ligne de ce Kahane que j’avoue ne pas connaître.

       
    • #2613625
      Le Décembre 2020 à 00:55 par Tollandophobe
      L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

      Le rabbin Kahane. On peut s’intéresser aussi au « bloc des fidèles » (Gouch Emounim), mouvement religieux cabaliste important et ayant la même conception grandiose des frontières supposées promises à Israël par Dieu, soit : une part de l’Égypte septentrionale (à peu près jusqu’au Caire), une bonne part de l’Arabie séoudite, la Jordanie, le sud-ouest de l’Irak jusqu’à l’Euphrate, le Koweit, la Turquie jusqu’au lac Van et Chypre. Shahak (Histoire juive, religion juive) explique que, pour ces sionistes-là, les échecs du sionisme sont un châtiment divin pour punir l’entité sioniste d’avoir rendu à l’Égypte la « terre juive » que serait le Sinaï.

      L’ouvrage de Shahak, assez court, est à mes yeux un condensé de ce qu’il faut savoir sur le judaïsme rabbinique et ses liens avec le sionisme. Et on est aux antipodes des conceptions ordinairement répandues sur ce point. En voici un extrait :



      Autre idée fausse sur le judaïsme, particulièrement répandue chez les chrétiens ou les personnes marquées par la tradition et la culture chrétienne : l’idée que le judaïsme serait une "religion biblique" (…)
      En fait, plus une de ces personnes [ceux qui sont étrangers à la culture juive] lit la Bible, et moins elle en sait sur le judaïsme orthodoxe. Car ce dernier voit dans l’Ancien Testament un tissu de formules sacrées immuables dont la récitation est un acte de grande vertu, mais dont la signification est entièrement fixée de l’extérieur. Et, comme Heumpty Deumpty le dit à Alice, il ne suffit pas de se demander qui peut déterminer le sens des mots, la vraie question est : « Qui sera le maître ? »




      La Halakha d’après Wikipedia :



      La Halakha (…) regroupe l’ensemble des prescriptions, coutumes et traditions collectivement dénommées « Loi juive ». Essentiellement fondée sur la Bible hébraïque et, dans le judaïsme rabbinique, sur le Talmud, la Halakha guide la vie rituelle ou les croyances (…)




      D’après l’analyse de Shahak c’est la Halakha qui est le fondement de l’attitude traditionnelle juive envers l’humanité, notamment les responsa des rabbins au problème de la possibilité pour un juif de transgresser le shabbat pour sauver un gentil.

      Rappelons que les rabbins sont apparus quelques décennies après la mort de Jésus-Christ, dans le courant pharisien né au IIe s. avant Jésus-Christ. Soit des siècles après la fin de la rédaction de l’Ancien Testament.

       
    • #2621397
      Le Décembre 2020 à 16:10 par Tollandophobe
      L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

      J’oubliais que pour Kahane et Gouch Émounim la Palestine, le Liban et la Syrie font partie d’ « Israël ».

      Raul Hilberg expliquait qu’un juif converti restait juif pour le Reich, ajoutant (article en ligne, supprimé aujourd’hui mais que j’avais entegistré) :



      Les Allemands avaient une définition qui fixait que quiconque avait quatre grands parents juifs était juif, c’est la notion de « définition raciale ». En fait, ce n’était pas du tout une définition raciale parce que les Juifs ne pouvaient pas être reconnus dans la rue en tant que Juifs ! (…) C’est ainsi que vint la définition qui a été retenue par les bureaucrates du ministère de l’intérieur, à savoir que si une personne avait quatre grands parents juifs qui étaient juifs par la religion, cette personne était juive. En d’autres termes, on n’avait pas à rentrer dans la question de savoir s’il s’agissait de race, la race était présumée si la religion était juive, et le critère était la religion des grands parents. S’il n’y avait que trois grands parents juifs, cette personne était encore juive ; s’il y avait deux grands parents juifs, le critère décisif était de savoir si cette personne était de religion juive ou si elle était mariée à une personne également juive ; elle était alors considérée comme juive. Si ce n’était pas le cas, il n’était pas défini comme juif. Dans ce cas, il était appelé Mischlinge (« mélangé » en allemand) de premier degré. Et s’il était au quart, il était appelé Mischlinge de second degré.




      Shahak donne la définition des juifs par Israël :



      Selon le droit israélien, une personne est considérée comme “juive” si sa mère, sa grand-mère, son arrière-grand-mère et sa trisaïeule étaient de confession juive ; ou bien, si cette personne s’est convertie au judaïsme d’une façon jugée satisfaisante par les autorités israéliennes ; et à condition, bien sûr, que la personne en question ne se soit pas convertie du judaïsme à une autre religion — auquel cas Israël cesse de la considérer comme “juive”.




      Et il cite l’exemple d’Indiens du Pérou s’installant dans l’État sioniste après conversion.

      Donc ce n’est pas la même définition, et Kahane n’est pas une source sûre (ce qui était déjà manifeste).

      On peut s’intéresser à l’ Aryan Brotherhood, fondée par un mafieux et par un juif sioniste, pour comprendre le rôle de tant de prétendus « néo-nazis » : celui d’Emmanuel Goldstein dans 1984.

       
  • #2612447
    Le 7 décembre 2020 à 14:12 par La Rochejaquelein
    L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

    @Laurent Guyénot.

    C’est un bel exposé pour une lecture littérale, mais il y a au sein du judaïsme trois autres lectures possibles. Cet ensemble de quatre lectures se nomme Pardes qui veut dire paradis.

    PRDS
    Peshat : Le sens simple, la lettre. Celui commenté ici.
    Rémez : Ce à quoi le texte fait allusion. Son interprétation intellectuel
    Dérash : Le sens profond.
    Sod : Le sens secret seulement accessible par la prière, échappant au catégorie du logos.

    Au fond L.Guyennot applique la méthode coranique en vogue actuellement. Une lecture purement littérale qui a quasiment effacé toutes possibilités d’interprétation et de contact avec le sens profond.

    Je rajouterai pour élargir le sujet que les textes fondateurs sont souvent violents à la première lecture. C’est vrai par exemple du Mahabharata. Arjuna s’intéroge devant le créateur qui lui demande de se battre contre ses proches, ses amis, ses maitres. En sommes ses attachements les plus profonds. La voix du guerrier spirituel est une voie de destruction et de purification. Krishna pourtant insiste sur la nécessite de la guerre comme voie spirituelle.

    Le Christ lui-même n’apporte t-il pas l’épée ?

    L’idéal des traditions scandinaves honore le guerrier mort l’épée à la main, qui ainsi entrent au Valhalla. etc etc

     

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    • #2613602
      Le Décembre 2020 à 00:03 par Tollandophobe
      L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

      Il est d’ailleurs impossible en fait de lire littéralement toute la Bible ; par exemple le dieu de la Genèse ne voit pas tout, il marche, il oublie, tandis que le dieu des prophètes est omniscient. Comme le dit Shahak (Histoire juive, religion juive) :



      Tout d’abord, il saute aux yeux que ce système de dispenses, et le judaïsme classique lui-même pour autant qu’il se fonde sur elles, ont pour trait dominant la tromperie ; et il s’agit avant tout de tromper Dieu, si on peut désigner par ce mot l’être imaginaire si aisément dupé par les rabbins qui s’estiment plus astucieux que lui. On ne saurait concevoir plus grand contraste que le contraste entre le Dieu de la Bible (notamment celui des grands prophètes) et le Dieu du judaïsme classique. Ce dernier fait penser à l’ancien Jupiter des Romains, lui aussi constamment embobiné par ses adorateurs, ou aux dieux décrits dans Le Rameau d’or de Frazer.




      Le même Shahak affirme que les personnes étrangères au judaïsme ne comprennent pas le judaïsme classique car il le croient fondé sur l’Ancien Testament alors qu’il s’appuie sur le Talmud, rédigé après le Christ (+200/+500). Bien sûr le judaïsme rabbinique tient ce dernier pour l’explication de l’Ancien Testament mais c’est un point de vue inacceptable scientifiquement et acceptable seulement du point de vue du judaïsme rabbinique.

      Les quatre modes de lecture de l’Ancien Testament par les talmudistes sont bien peschat, le sens littéral (en théorie) ; remez, l’insinuation (attribution d’un sens à la présence, l’absence ou la répétion d’un mot ; Shahak en donne des exemples parfois fort drôles) ; derasch, l’application anachronique ; et sôd, l’interprétation mystique, donc la cabale, l’ésotérisme (naissance : XIe s. !). Le christianisme n’accepte que les 1re et 4e, et le sens symbolique.

      La science n’a pas à se prononcer sur la véracité des interprétations religieuses, seulement à les décrire. Et si on fait de l’Ancien Testament le fondement du judaïsme malgré les contradictions formelles on n’est plus dans la science mais dans la foi - la foi rabbinique.

      L’Ancien Testament, philosophiquement et moralement, n’est comme vous le dites bien guère différent des autres textes religieux. Abraham et Isaac / Agamemnon et Iphigénie. Création du monde par Dieu / par Mardouk. Déluge de Noé / de Gilgamesh. Génocide des Cananéens ordonné par Dieu / génocides commandés par les pharaons (qui étaient divins eux aussi). Rien de particulier ici.

       
    • #2613634
      Le Décembre 2020 à 01:11 par Tollandophobe
      L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

      Grave coquille que j’ai faite : il faut lire le christianisme n’accepte que les première et troisième interprétations [la littérale et l’anachronique] plus l’interprétation symbolique.

       
    • #2614322
      Le Décembre 2020 à 23:19 par La Rochejaquelein
      L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

      @ Tollandophobe

      Il est évident que la venue du Christ, plus tardivement la création du christianisme puis la seconde destruction du temple, sont autant d’éléments qui ont modifié le judaïsme des origines. Nous devrions aujourdhui parler de rabbinisme, plus que de judaïsme.

      je lirais volontiers cette histoire juive dont vous parlez. J’avoue ne pas connaitre cet auteur.

      Merci

       
  • #3272491
    Le 2 novembre 2023 à 13:08 par Spectator
    L’inspiration biblique du sionisme : entretien avec Laurent Guyénot

    M. Guyenot,

    Bien analysé.

    La pression sioniste s’exerce aussi verticalement sur les Israélites, par la distinction des Justes et des pécheurs du quotidien. Malheur en effet à qui s’écarte de la Loi. Depuis quelques décennies, cette dichotomie s’efface : ce sont tous les Juifs, communautairement, qui représentent le petit nombre des Justes par rapport à l’humanité indistincte. Changement d’échelle.

    Sur la "misanthropie des Judéens", voir entre autres l’excursus d’Hécatée apud Diodore de Sicile, Bibliothèque historique XL.3.

     

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