Egalité et Réconciliation
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L’utopie, la nostalgie et les juifs

Le passé américain était bien plus grand que le présent progressiste

L’utopie, la société idéale imaginaire, l’Eden du désir collectif et universel sont à la racine de la pensée de gauche et progressiste. Une société utopique est l’objectif politique et social de certains récits de gauche et progressistes. Pour d’autres, la société parfaite est elle-même un moyen idéologique vers la rédemption. Aucun récit intellectuel de gauche ou progressiste n’est imperméable à une sorte d’idéal utopique.

Mais pour près de la moitié de la population américaine, l’utopie est nostalgique. Le retour du « rêve américain », celui d’être à nouveau grand, est le rêve idyllique partagé par les partisans de Donald Trump ainsi que ceux de Bernie Sanders.

L’histoire des idées a déjà connu cette transition par le passé. Les marxistes culturels juifs des années 1930 ont été bouleversés par une évolution semblable. Le succès du national-socialisme et du fascisme ont laissé perplexe Wilhelm Reich ainsi que d’autres membres éminents de l’école de Francfort. Ils ne pouvaient pas comprendre comment il était possible que les travailleurs allemands et italiens aient favorisé le fascisme « réactionnaire » au détriment d’une « utopie communiste ».

En Allemagne, dans les années 1930, comme en Amérique en 2016, c’était la nostalgie et le romantisme qui ont donné sens à l’utopie, l’aspiration à un enracinement national contre une sorte de « Shangri La » progressiste.

La « gauche » juive n’a pas mis longtemps à diagnostiquer ce qui n’allait pas avec les Allemands. Pour Wilhelm Reich, c’était la sexualité allemande. Il a eu cette idée ridicule que les femmes allemandes réprimées sexuellement étaient au cœur de l’inclination allemande pour l’autoritarisme. Le psychanalyste juif devait avoir été convaincu que les godemichés étaient la clé d’une révolution communiste. Quelques années plus tard, Adorno améliora le paradigme de Reich, en ajoutant quelques autres critères dans le modèle de la « personnalité autoritaire ». Adorno, Reich et le reste des marxistes culturels étaient manifestement malavisés. La pornographie, les godes et la révolution sexuelle ne se sont pas transformés en une révolution politique. Bien au contraire, ils ont contribué à l’aliénation, la réification et la suppression de presque toutes les valeurs humaines.

Les Allemands et les nationaux-socialistes n’étaient pas particulièrement tolérants envers Reich et les autres membres de l’école de Francfort. Reich et les adeptes de l’école de Francfort durent s’enfuir pour sauver leur vie. L’Institut de recherche de Francfort a alors déménagé à l’Université Columbia de New York d’où il a consacré les quelques années suivantes à détruire la cohésion du peuple américain.

Contrairement aux Allemands qui furent prompts à rejeter l’école progressiste révolutionnaire juive, il fallut à l’intelligentsia américaine près d’un demi-siècle pour détecter le rôle subversif de l’Institut qui a implanté la politique identitaire ainsi que le politiquement correct au cœur du milieu universitaire, de la culture, des médias et de la politique de l’Amérique.

Et maintenant, en 2016, l’élite progressiste juive fait exactement la même erreur que l’École de Francfort dans les années 1930. La réaction de Noam Chomsky et du Jewish Daily Forward envers les travailleurs américains est catastrophique et dangereuse. Chomsky appelle les électeurs de Trump « la classe ouvrière blanche et pauvre », le Jewish Daily Forward les appelle « suprémacistes blancs », « losers » et « tyrans. » Et quel est le vrai crime de tous ces « losers Blancs » ? Ils sont simplement nostalgiques.

Il faut noter que les institutions progressistes juives et les icônes de gauche sont horrifiées par la nostalgie des « Blancs ». Mais pourquoi ? Pourquoi les Juifs – un peuple obsédé par son propre passé – craignent-ils à ce point que les Blancs soient nostalgiques de leur passé ? Prêt ? Attention, je suis sur le point de lâcher une bombe.

Le juif progressiste comprend que la classe ouvrière est en fait nostalgique d’une société antérieure à sa domination par Jérusalem ; une époque où la politique américaine n’était pas contrôlée par les Saban, Soros, Goldman Sachs et autres capitalistes mondiaux qui sont isolés de la production, de la fabrication et de l’agriculture. Les soi-disant « progressistes » de Democracy Now, de Real News, du Jewish Daily Forward et autres médias financés par Soros peuvent analyser les primaires. Ils ont peur d’être renvoyés vers le ghetto.

Mais ont-ils une raison ? Quelqu’un a-t-il mentionné l’expulsion des juifs ? Ou bien de restreindre le pouvoir juif ? Pas du tout. La crainte progressiste des soi-disant « réactionnaires » est alimentée par une compréhension profonde que le passé américain était bien plus grand que le présent progressiste – la tyrannie du politiquement correct, la dictature de la politique identitaire et, plus que toute autre chose, le manque d’avenir lié au mammonisme (l’implacable "fléau de Mammon dans l’intérêt de Mammon").

D’un autre coté, avec un recul historique, l’ensemble des travaux des marxistes culturels, de Wilhelm Reich, de l’école de Francfort et des progressistes contemporains qui veulent nous vendre leurs thèses, peuvent être démolis. Leur programme est devenu transparent, ils se sont engagés à tromper la société sur le simple fait que la véritable utopie est nostalgique. Ils se sont consacrés à dissimuler ce qui est évident et indéniable : pour la classe ouvrière, l’enracinement représente une véritable libération et le romantisme est sincèrement romantique.

(Traduction E&R)

 

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Comprendre l’influence juive dans le « progressisme »
avec Kontre Kulture

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8 Commentaires

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  • #1544530
    Le 29 août 2016 à 09:30 par latêtedanslecul
    L’utopie, la nostalgie et les Juifs

    En même temps, si il y a une chose qui rassemble les radicaux, de gauche comme de droite, est l’idéalisme.

    À gauche, on se nourrit de l’idée d’une société parfait qui pourrait exister, à droite, on s’accroche a un idéal social qui aurait existé.

    À droite comme à gauche, désolé, mais on est dans le fantasme.

     

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    • #1546385
      Le Août 2016 à 20:18 par Grz
      L’utopie, la nostalgie et les Juifs

      Entre une utopie promue par des tarés racistes pervers centrés sur le cul et une autre faisant preuve d’un minimum de transcendance, je n’ai pas besoin d’une grande concentration pour choisir mon camp.

       
    • #1546686
      Le Septembre 2016 à 11:31 par bb king
      L’utopie, la nostalgie et les Juifs

      A lire ce genre de réponse, je me demande vraiment si certains ont compris le sens du travail d’Alain Soral qui est résumé dans le nom du site web...

       
    • #1546748
      Le Septembre 2016 à 13:41 par Grz
      L’utopie, la nostalgie et les Juifs

      Au contraire, c’est vous qui n’avez strictement rien compris.
      La Réconciliation doit être virile, sinon elle ne serait que soumission.

      D’autre part, vous généralisez. C’est un défaut fréquent, d’autant plus invisible qu’on a tendance à ne le prêter qu’aux autres.
      Relisez bien ma "réponse", comme vous dites, sans attribuer par réflexe pavlovien ce que je dis à telle ou telle personne, comme la société vous a si bien appris à le faire à grand coup de bourrage de crâne et de menaces...

       
  • #1546636
    Le 1er septembre 2016 à 08:24 par Eberhard Lemke
    L’utopie, la nostalgie et les juifs

    Wilhelm Reich ne faisait pas partie de l’école de Francfort. C’est un cas spécial. Non seulement a-t-il abandonné la gauche dans les années 40 mais il est carrément devenu chrétien dans les années 50.

     

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  • #1546641
    Le 1er septembre 2016 à 08:27 par petula
    L’utopie, la nostalgie et les juifs

    Magnifique !
    Merci

     

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  • #1546765
    Le 1er septembre 2016 à 14:07 par Pascal
    L’utopie, la nostalgie et les juifs

    Superbe article. Je comprends pourquoi la pornographie a envahis la société.
    Pour l’Amérique actuelle , leur sentiment de nostalgie me semble assez proche des Européens.
    Voir le slogan de campagne de Trump : "Make America great again. "

     

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  • #1547321
    Le 2 septembre 2016 à 09:37 par vanda
    L’utopie, la nostalgie et les juifs

    Gilad Atzmon induit en erreur le lecteur lorsqu’il affirme que les travailleurs allemands ont préféré le fascisme réactionnaire à l’utopie communiste .
    Aux élections pour le reichstag de janvier 1933 , le parti nazi fit le score de 33 % (en net recul sur les élections de juillet 1932 ) et les communistes 29,5% (un score que le PCF n’a jamais fait, y compris en 1948 où il fit le meilleur score -28%- de son histoire ) .
    La bourgeoisie capitaliste allemande pouvait choisir aussi bien un communiste qu’un nazi comme chancelier . Hildenburg , président de la république , choisit sans hésitations Hitler pour le plus grand soulagement de toute la bougeoisie allemande et occidentale .
    Hitler dissout fin janvier 1933 le reichstag pour se donner la possibilté de gouverner quelques temps (comme la constitution allemande lui donnait le droit ) sans passer par l’assemblée . Il prit des dispositions très anticommunistes et malgré cela , les communistes firent un score très honorables aux élections de mars 1933 .
    Hitler radia les 84 députés communistes .
    Il est très inexact en conséquence de dire que les travailleurs allemands avaient nettement préféré le fascisme réactionnaire .

     

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