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Le Canada envoie des avions de combat dans l’espace aérien de la Syrie

Après avoir annoncé le retrait de ses avions de combat du Moyen-Orient au moment de prendre le pouvoir en 2015 le gouvernement de Justin Trudeau, bien encadré par la Grande Alliance occidentale que constitue l’OTAN, vient de décider un retour affirmé et offensif en Syrie afin de combattre les tenants de l’État islamique avec ses partenaires européens qui se considèrent comme étant, comme lui, pacifiques sous toutes les latitudes.

 

Les actes de guerre du Canada se multiplient sous la férule de l’USA-OTAN. À l’instar de son voisin du Sud le pays applique une politique étrangère « agressive » au Moyen-Orient et en Europe orientale. Il intervient dans le continent africain sous la bannière des Nations Unies en se donnant les qualités d’un pays inspiré par les concepts du maintien de la paix. Le tout se fait sous la marque d’un discours fallacieux qui amène l’opinion publique à penser que ces interventions sont non seulement nécessaires mais s’avèrent comme étant une mission dans le contexte de la guerre mondiale contre le terrorisme. Encore une fois le syndrome de l’ennemi vient hanter les esprits en apportant des éléments qui justifient les données du discours officiel.

Nous avons décrit brièvement, en 2016, quelques-unes des interventions militaires du Canada tant au pays que dans le monde. Il s’est activé dans les théâtres de guerre préparés par l’OTAN en Europe de l’Est, au Moyen‑Orient et dans le continent africain. Au pays, il a conclu, entre autres, un important contrat d’armements avec l’Arabie saoudite avec la fabrication et la vente de jeeps blindés et armés, un contrat évalué à 15 milliards de dollars.

Nous exposons, ici brièvement, quelques-unes des opérations guerrières du Canada qui ont marqué l’année 2016 tout en analysant celle qui vient d’être annoncée laconiquement par le ministère de la Défense afin de donner suite aux desiderata du Chef de la Maison-Blanche qui a demandé instamment, durant la campagne présidentielle et dans le cadre de son mandat en tant que président élu et en exercice une participation accrue des autres membres de l’OTAN dans les opérations guerrières de l’Occident.

 

Le Canada s’active sur les théâtres de guerre du Moyen-Orient

Officiellement, le Canada ne fait pas tout à fait la guerre au Moyen-Orient. Il s’adonne plutôt à des missions de surveillance et d’identification de cibles potentielles de l’ennemi et cet ennemi correspond à Daech. Il le fait en tant que membre de la coalition internationale de l’Occident. Au cours de la dernière année il a insisté sur le fait qu’il ne se livre pas à des combats, mais s’adonne plutôt à des travaux de reconstruction et d’aide humanitaire.

Dans les faits ces opérations du domaine militaire sont financées par le budget de la Défense qui ne cesse d’augmenter d’année en année sans que soit remis en question le rôle à caractère guerrier que le pays joue depuis plus d’une décennie dans le monde. Dans son budget présenté en mai 2015 le Canada a augmenté ses dépenses militaires de façon significative. En effet, selon Keith Jones du World Socialist Web Site, le gouvernement procédait à une augmentation considérable de ses dépenses militaires dans le budget fédéral de 2015 : « des dépenses militaires supplémentaires de 390 millions $ pour l’année financière en cours qui commence le 1er avril. Le total des dépenses est donc bien au-delà des 18,941 milliards de dollars qui avaient été présentés par le gouvernement conservateur dans leurs prévisions au parlement en début mars. De ce 390 millions $, 360 millions $ serviront à financer l’expansion et la prolongation de la mission canadienne dans la nouvelle guerre dirigée par les États-Unis au Moyen-Orient. Fin mars 2015, le premier ministre Stephen Harper avait annoncé que l’intervention des Forces armées canadiennes en Irak allait être prolongée de 12 mois, jusqu’en avril 2016, et que les forces aériennes du Canada allaient bombarder des cibles en Irak et en Syrie ».

De plus, « à partir de 2017, les dépenses militaires prévues dans le budget augmenteront de 3 %, au lieu du 2 % actuel. Ce qui entraînera une hausse de 11,8 milliards $ des dépenses des Forces armées canadiennes sur une décennie. En additionnant ces hausses successives, le budget militaire de 2026 sera 2,3 milliards $ plus élevé qu’il l’est actuellement » (Keith Jones, 2015).

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