Egalité et Réconciliation
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Le parler racaille fait-il baisser le niveau intellectuel des jeunes ?

Parfois, on fait plus de sociologie appliquée en 74 secondes qu’en 15 études de nos têtes (dé)pensantes de l’EHESS. Par exemple, on apprend que le mélange des cultures entre la grande et la petite est toujours à l’avantage de cette dernière. Et on se dit méchamment qu’une extinction de masse... pourquoi pas !

 

 

Une production d’intelligence inouïe

En 2007 Le Monde – toujours impressionné par toute modernité antifrançaise ou antiraciste – faisait un tour d’horizon sur « les innovations et les transformations de la langue française qui ont lieu dans les cités populaires », c’est-à-dire, pour parler plus crûment, le parler racaille.

« Savoir parler "cash" comme Fadela Amara, la secrétaire d’Etat à la ville. Ne pas être déstabilisé par un "portenawaque", résister à un gentil "coup de pression", ne pas pleurer parce qu’on vous traite de "bouffon". Dix jeunes d’un quartier d’Evry, soutenus par l’association Permis de vivre la ville, ont rédigé un Lexik des cités (Fleuve Noir, 19,90 euros, 365 p., disponible le 4 octobre) qui décortique les tripatouillages de la langue dans les cités populaires.

Du verlan "classique" (meuf, keuf, etc.) aux emprunts au vieil argot français, à l’arabe ou au tzigane, ils ont recensé et analysé, pendant trois ans, les expressions du "parler caillera (racaille)". Leur travail rejoint celui commencé dès 2000 par Abdelkarim Tengour, un informaticien de 39 ans, passionné par l’écriture, qui a constitué, sur Internet (dictionnairedelazone.fr), une base de données gratuite, de plus de 1 500 mots.

De ces recherches parallèles, il ressort un lexique passionnant. Et utile tant la langue des cités déborde les halls d’immeuble des zones dites "sensibles" et irrigue les cours de récréation, les blogs et les radios de jeunes. Voici, en une vingtaine de termes enrichis par des exemples, l’essentiel du vocabulaire pour ne pas passer pour un "cave" (vieil argot français repris dans les cités pour désigner une personne dupe). »

Ne manquez pas la citation de l’intellectuel Booba

S’ensuivent les définitions de ce nouveau vocabulaire qui a enrichi la langue, et donc la culture française :

Alcatraz. En référence à la prison, "être Alcatraz" signifie être privé de sortie par ses parents.

Bédave. Fumer un joint.

Bicrave. Vendre, dealer. Le rappeur Booba reprend ces deux termes : "Nique nique sa mère/J’suis au quartier bah ouais rien à faire gros/Ça bicrave, ça bédave, ça galère" (Autopsie vol. 2). La plupart des mots avec une terminaison en "-ave" sont d’origine tzigane. Comme marave (se battre) ou chourave (voler), par exemple. "Je me suis fait griller en flag pendant que je chouravais des carcasses à Rungis", glisse un des héros de Chiens de la casse, le roman de Mouss Benia (Hachette Littératures).

Boîte de six. Désigne un fourgon policier avec six hommes à bord. Dans certains cas, on parle de "nuggets" pour désigner des "poulets rangés en boîte". Le vocabulaire pour les policiers est parmi les plus riches, dont le plus connu est "keufs" : "Il s’est fait pécho par les keufs et est parti en GAV (garde à vue)."

Bolos. Un terme relativement récent pour désigner une victime (proche de "bouffon"). "Au moment où on a choisi les mots, bolos n’était pas encore apparu. Mais on l’a vu se développer très rapidement", explique Cédric Nagau, un des auteurs du Lexik. Les termes peuvent ainsi émerger dans un quartier, passer du 9-3 au 9-1 puis disparaître subitement. "C’est le téléphone arabe - puis sénégalais, marocain, français...", rigole Cédric Nagau.

Bouillave. Faire l’amour.

Carotte. De "carotter" quelque chose, signifie se faire arnaquer. Mais le verbe n’est pas conjugué (sauf à être ridicule) : "Il s’est fait carotte son sac."

Parce qu’un discours embrouillé est plus embrouillant

Ce langage imagé et parfois imaginatif (boîte de six) fait penser à l’anglais avec ces termes flous qui peuvent être utilisés dans différents contextes, c’est alors le contexte qui donne le sens, plus que les mots. Le français académique, riche de dizaines de milliers de mots, a produit un art de la nuance très fine et de la précision. Cela se perd, on le voit et on l’entend dans les discours ou les interventions non préparées de nos hommes politiques, qui parlent comme des managers anglo-saxons. Ce que disait déjà Eugène Ionesco en 1978 :

 

 

On devine un rapport évident entre l’invasion anglo-saxonne (le mondialisme en action) et la promotion de la sous-culture des banlieues.

Question  : la violence faite à la langue est-elle une violence faite à la France ? Vous avez quatre heures.

La culture de l’inculture :

 






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139 Commentaires

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  • #2472554

    Après son violent réquisitoire contre le modèle américain -"Les ravages du modèle américain" - que veut nous vendre la classe politique malgré la casse qu’il entraîne, puis contre la télévision à tout va - "TV lobotomie" - que veulent nous vendre les industriels de l’audiovisuel qui en nient les méfaits, le même auteur s’insurge contre le tout numérique - "La fabrique du crétin digital" - et ses effets irrémédiablement délétères sur le développement intellectuel, psychique et comportemental des enfants - malgré tout le "bien" que lui prêtent ses thuriféraires - et prône un retour à la lecture, aux paroles et à la présence humaine effective, le tout essentiellement opéré par leurs parents, et non par ce monde virtuel déstructurant et hautement dommageable pour l’enfant...

    Er pourtant, combien de parents laissent ce rôle indispensable à la télévision et aux livres connectés, avant d’aller au lit ?
    Combien de parents promènent leur enfant, l’écoutent, ou l’emmènent au parc le smartphone à la main ?
    Combien de parents offrent un téléphone portable dès le plus jeune âge à leur enfant, mettent une télévision dans sa chambre, ne vérifient jamais les sites sur lesquels ils va se balader virtuellement ?
    Et combien de parents allument la télévision pendant les repas, se vautrent devant des daubes de téléréalité, n’ouvrent jamais un livre, ignorent l’usage du dictionnaire - quand ils ont un - oui, combien ?

    Quant à savoir si le parler racaille fait baisser le niveau intellectuel des jeunes, tant qu’ils ont des parents pour les élever et pas seulement pour les nourrir - et ce n’est pas forcément une question de niveau intellectuel/financier, les classes aisées étant les premières à gaver leur progéniture de ce qu’ils appellent les "outils modernes du savoir" - la réponse est non !

    Ce n’est qu’une sorte de code quand ils sont entre eux, et cette pauvre gamine en est l’archétype pathétique : roulades hystériques - dans le droit fil de ce site nullissime, qu’il faut aller voir pour le croire... - langage et gestes orduriers - aucun parent pour la contrôler - et le nec plus ultra - la télévision dans la chambre - tout y est, y compris son désespoir pitoyable, car empêchée d’être vue par des centaines d’autres, qu’elle ne connaît même pas - un futur profil de Youtubeuse... - triste société du paraître et du virtuel, bien au-delà d’un simple parler : consternant !!

     

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  • #2472712

    Question : la violence faite à la langue est-elle une violence faite à la France ?
    Réponse : oui ! Absolument, et définitivement, oui !

    Les mots anglais - importés de façon exponentielle, depuis un certain temps - par la Presse, la Mode, l’Informatique, la Politique, et la Toile sont superflus !

    Pourquoi mail plutôt que courriel, sur-booké plutôt que débordé, fashionista plutôt que modeuse, week-end plutôt que fin de semaine, back-stage plutôt que coulisses, super food et raw food plutôt que nourriture saine et naturelle, cool plutôt que génial, smartphone plutôt que téléphone intelligent, etc etc ?

    Que des mots viennent s’ajouter à ceux qui existent déjà, pourquoi pas, mais qu’ils les remplacent est une autre affaire, et c’est bien là le problème, leurs utilisateurs ignorant bien souvent l’équivalent français !

    Et ces Français qui chantent en anglais, ces daubes cinématographiques dont le titre n’est même pas traduit quand elles arrivent ici, ces films et publicités TV maintenant sous-titrés plutôt que doublés, voilà qui prouve la main-mise totale de l’oncle Tom sur notre culture et notre langue : "Pax" Americana, dehors !

    Mais que dire des journalistes, usant des "deux-cents Teuros", "un espèce de" pourtant toujours au féminin, infRACtus au lieu de infARCtus etc etc, des Alliances françaises à travers le monde dans la quasi misère, du moindre article médical qui n’est plus accepté qu’en anglais, des bacs + 10 comme les jeunes médecins ne maîtrisant plus ni l’othographe ni la grammaire, leur sélection se faisant exclusivement par les maths, et de ces Français qui ne lisent jamais ou rarement...

    Cette violence - d’où qu’elle vienne - faite à la langue française est aussi une violence faite à la France, la langue d’un pays étant le sang qui coule dans ses veines et irrigue la totalité de son corps, ce corps aujourd’hui parfois éraflé de l’intérieur, mais surtout saccagé de l’extérieur : dehors, l’occupant !

    Quant aux 200.000 mots de la langue anglaise, la référence absolue étant l’Oxford English Dictionary, celui-ci regroupe des mots venant de l’ensemble du monde anglophone, des mots tombés en désuétude, des mots français, et des postpositions - modifiant le sens d’un verbe - qui sont aussi des adverbes, mais qui font deux entrées dans l’OED...

    Par ailleurs, une langue est-elle plus riche en usant de on, up, in, down, out après to go, ou quand elle dit : continuer, monter, entrer, descendre, sortir ? ;-)

    Vive le français !!

     

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    • #2472792

      Oups !

      Paragraphe 5 : Oncle Sam, bien sûr, et pas oncle Tom, qui - lui- nous aurait plutôt apporté la sublime musique du jazz - avec ses variantes, et ses génies musicaux/instrumentaux - ce mot qui pourrait venir du français "jaser", et dont les premiers pas sont mélangés de biguine des Antilles françaises, une double affiliation à la culture française : vive le français !

       
  • #2472838

    Cette enfant a besoin d’un exorciste :) . Non sans blague c’est réellement effrayant. Je crois qu’à ce stade, il nous faudrait une bonne LONGUE, TRèS LONGUE, coupure d’électricité.

     

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  • Dans ce milieu, comme dans les autres, le language a été déformé exprès par nos amis les manipulateurs, avec des inversions bidons qui passent pour du verlan. Ca s’est fait par la télé, les sketchs à 2bouzes. Tout çà pour contrôler, toujours contrôler. Ne pas être perdu, garder la main, ridiculiser.

     

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  • #2472904

    Même si j’ai regardé cette vidéo avec gravité, j’ai tout de même envie d’être léger :
    Plus tard, je la vois bien à sciences po

     

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  • Je n’ai pas tenu plus de trente-cinq secondes.
    Franchement c’est pathétique. Twitter ? A son âge ? Non. Qu’elle retourne jouer aux Polly Pocket. Dans une dizaine d’années elle dira : "J’ai honte." Ou peut-être que ça aura empiré. Mais non enfin c’est le progrès ! On dit souvent que la télé est la meilleure garde d’enfants. C’est dépassé : les réseaux sociaux c’est la nouvelle télé. En (dix fois) pire.

    Cela amène à un autre sujet : ces grosses sur les réseaux sociaux sont des cibles faciles pour pédophiles. Le vieux lubrique avec un paquet de bonbons devant l’école, ça aussi c’est dépassé.

     

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  • #2473126

    L’auteur d’E&R : « le mélange des cultures entre la grande et la petite est toujours à l’avantage de cette dernière »... C’est le cas, par exemple, des Français qui parlent leur langue presqu’aussi mal que l’anglais et qui mélangent les deux. Au fait, camarade, en bon français, on dirait plutôt : « le mélange d’une grande culture et d’une petite se fait toujours à l’avantage de cette dernière » ; c’est plus joli, autant que c’est plus léger. Eh oui, c’est aussi ça, la grandeur de ta culture : légèreté et beauté. Alors, à bon lecteur, salut et merde au franglais !

     

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  • #2473481
    Le 29 mai 2020 à 08:55 par anarcho-nationaliste
    Le parler racaille fait-il baisser le niveau intellectuel des jeunes (...)

    Causes et effets



    les écrans abbé Rioult
    https://csrb.fr/collections/edition...
    TV Lobotomie Michel Desmurget
    https://www.youtube.com/watch?v=NvM...




    « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » Jacques-Bénigne Bossuet

     

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  • #2473497
    Le 29 mai 2020 à 09:24 par Bertrand Dudéclin
    Le parler racaille fait-il baisser le niveau intellectuel des jeunes (...)

    Elle a besoin d’un bon exorciste !

     

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  • #2484789

    A une epoque, j’avais souvent tendance a terminer mes phrases par le terme "voila", et un jour j’ai demande a l’interlocuteur : tu sais que je dis V O I L A ? et la... non je croyais que tu disais whallah. Par contre j"avoue que j’ai tendance a dire wesh mais d’une maniere pas serieuse. Bref je suis catho, je porte des casquettes de baseball, porte le pantalon assez bas mais je baisse mon genou a terre que quand je rentre dans une eglise. Ca c’est sur

     

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