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RMC-BFM TV vire un tiers de ses effectifs et Le Parisien 130 localiers

Le salaire de la propagande

BFM TV a beau avoir un système fondé sur des images plus que sur des analyses, ce qui en a fait très vite la première télé d’information en continu, le modèle économique est lui fondé sur une propagande socialo-sioniste qui ne se cache pas, un socialo-sionisme mâtiné d’un peu de national-sionisme, histoire de ne pas se couper de la nouvelle tendance.

 

Cependant, la proximité idéologique du pouvoir a un prix : le grand public associe BFM TV au pouvoir, et la période est à l’insurrection, à la remise en cause des élites, qu’elles soient politiques ou médiatiques. La fusion, en France, du politique et du médiatique, qui n’existe pas ou moins dans les pays anglo-saxons, a scellé le sort de ces deux piliers du pouvoir visible. Le soutien de la répression lors du soulèvement des Gilets jaunes, les mensonges énormes pendant la crise sanitaire qui n’était qu’un leurre pour cacher une destruction de valeur, tout ça a alourdi le dossier des télés et de la presse mainstream.

 

 

La preuve : en presse écrite, Le Parisien, toujours proche du ministère de l’Intérieur et donc de la répression sioniste des Français, abandonne ses neuf éditions départementales (celles d’Île-de-France). Ces pages seront remplacées par un cahier unique. Le même destin attend la chaîne France 3, qui ne pourra pas longtemps plomber le groupe public, cette armée mexicaine de 17 000 CDI. Tout ça pour produire globalement une information et des programmes soumis à tous les pouvoirs, et biaisée par tous les lobbies (sioniste, LGBT, antiraciste).

Et surtout, une information non pluraliste, qui ne représente plus qu’une minorité de Français. Une faillite morale et une faillite économique qui en est la résultante. Pour info, il est presque impossible de connaître le budget exact de la chaîne (France 3) ainsi que ses effectifs, estimés à 3400 ETP (équivalents temps plein). Le service public, arc-bouté en défense, refuse de communiquer sur le coût exorbitant de son audience. Les Français payent la redevance, mais perdent toute trace de l’argent, qui part dans des coûts de fonctionnement faramineux (50 % du total environ).

 

 

Le projet de loi sur l’audiovisuel public a été discuté en commission des affaires culturelles en octobre 2019, et la réforme reportée à cause de la crise (ou de l’ingénierie) sanitaire. Mais des coupes franches et sombres sont attendues. La France Insoumise, qui a critiqué durement ces économies, n’a pas évoqué le problème des contenus et de la propagande.

« Ces économies drastiques interviennent en amont du futur projet de loi sur l’audiovisuel public annoncé pour la rentrée 2020. Il est prévu d’acter définitivement la suppression de France O, de France 4 et de regrouper Radio France, France Télévisions et l’Institut National de l’Audiovisuel par une « holding » qui s’appellerait France Médias.

Cette machine à supprimer des emplois et faire des économies fonctionnera comme une entreprise privée classique. Elle sera dotée d’un conseil d’administration composé de douze membres nommés pour cinq ans. Même si ces derniers seront choisis par l’État, le Parlement et les représentants du personnel, c’est ensuite le conseil, lui-même, qui désignera son PDG. La décision sera ensuite actée par décret présidentiel. La création de France Médias va considérablement aggraver le manque de pluralisme des idées politiques exprimées sur le service public de l’audiovisuel.. »

Comme si ce n’était déjà pas le cas, et c’est même l’idéologie gauchiste qui règne sur cette entité, au détriment de l’idéologie nationale, ou tout simplement impartiale. LFI ne devrait pas se plaindre, sauf si la réforme est destinée à pousser télés et radios publiques (ou leurs meilleurs morceaux) dans les bras du privé avec sa gestion 100 % néolibérale... Un temps, France 2 a intéressé le groupe Lagardère, par exemple.

 

Public ou privé, tout le secteur mainstream souffre !

Mais nous parlions de BFM TV, la bête noire des internautes en colère (ou lucides), pour son traitement ou son mal-traitement de l’information. C’est pourquoi le sigle « BFM WC » est devenu l’étendard des réinformateurs, pour qui la chaîne de Patrick Drahi représente le cœur de la propagande et de la désinformation de masse.

 

 

Outre les CDI visés, le groupe NextRadioTV va dégraisser à mort chez les collaborateurs indépendants ou satellites : intermittents, pigistes et consultants. On n’applaudit pas ce plan social – ou asocial selon le côté de la barrière où l’on se trouve –, mais on constate que le néolibéralisme n’épargne même pas ceux qui le symbolisent ou le défendent idéologiquement !

La raison invoquée par le tandem Drahi-Dreyfuss, ce dernier (un Arthur, ce coup-ci) étant le nouveau manager du groupe depuis janvier 2020, c’est la chute des recettes publicitaires. Mais cette tendance était déjà forte avant la légende du corona, un virus qui a le dos large et qui permet tous les dégraissages ni vu ni connu... en plein océan social.

Naturellement, l’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-SNJ-UNSA, à l’origine du communiqué en tweet, a réagi, mais dans le monde néolibéral avancé, les pleurnicheries des syndicats n’ont aucun poids dans la balance. C’est comme dans notre démocratie : quand le Président décide de faire la guerre, ni les Chambres ni l’opinion ne peuvent s’y opposer. Même et encore plus dans le cas d’une guerre contre son peuple (répression des Gilets jaunes)...

 

 

Nous terminerons ce petit tour de la propagandasphère sur la cure d’amaigrissement éditorial du Parisien. France Info nous apprend que le quotidien a perdu 100 000 lecteurs en 5 ans. Pour tenir encore en l’air, la montgolfière se déleste de son personnel. À ce rythme, le journal sera sauvé dans 10 ans mais avec une seule page et un seul lecteur : son PDG multimilliardaire.

Cependant, du côté de la direction du groupe Les Échos-Le Parisien (propriété de Bernard Arnault), on n’invoque pas le méchant virus et ses conséquences : le projet éditorial, comme l’écrit France Info, était en gestation bien avant le Covid, ce qui nous fait dire, par extension, que les 800 000 emplois que la France devrait perdre en 2020 ne sont pas perdus pour tout le monde...
Le capitalisme financier s’enrichit sur les licenciements massifs, qui font monter les dividendes des actionnaires.

Simple, et cruel comme bonjour.

 

Les effets de la disparition des correcteurs sur RMC Sport

BFM TV et RMC en souffrance, sur E&R :

 






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