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RT France conteste la mise en demeure du CSA devant le Conseil d’État

Après notre mise en demeure par le CSA pour une simple erreur technique et un « manque de pluralité » sur la Syrie, alors que nous comptons parmi les seuls médias à relayer tous les points de vue à ce sujet, nous faisons appel devant le Conseil d’État.

 

Mise en demeure début juillet par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour un sujet sur la Syrie diffusé lors d’un JT d’avril dernier, RT France a décidé de contester cette décision devant le Conseil d’État, autorité de contrôle du CSA.

Tout d’abord, la décision du CSA coïncide parfaitement avec l’agenda parlementaire de la loi sur les fausses informations (RT France est nommément ciblée par les députés de la majorité). Mais elle fait également fi de la procédure contradictoire au cours de laquelle nous avons reconnu sans difficulté une erreur de montage dont a résulté une discordance entre une voix-off et les propos d’un témoin syrien. RT France conteste qu’une simple erreur technique puisse constituer, comme l’affirme le CSA dans sa décision, un manquement à l’honnêteté et à la rigueur journalistique.

Elle conteste également le reproche de manquement au pluralisme lors de ce JT. À en croire le CSA, en donnant la parole à des témoins syriens contestant la réalité d’une attaque chimique à Douma, dont les diplomaties occidentales accusaient le gouvernement syrien, notre chaîne aurait opéré un traitement « univoque » du sujet. Pourtant, dans ce même JT, étaient cités la position des États-Unis, la position de la France, la position de l’OIAC, la position du gouvernement des États-Unis à nouveau, la position de l’Allemagne et la position de l’Italie. Pas moins de six points de vue accusant Damas – combien en faut-il de plus pour que le CSA estime que la pluralité du sujet a été respectée ?

Le CSA, au terme d’une interprétation douteuse du reportage, a décidé de se jeter sur une simple erreur technique sans incidence, y mêlant cette accusation de manque de pluralité, pour tenter de présenter RT France comme diffuseur d’informations malhonnêtes, apportant ainsi de l’eau aux moulins de nos détracteurs déjà nombreux qui, particulièrement lorsqu’ils siègent à l’Assemblée nationale, rêvent de nous priver de notre droit d’informer...

Si RT France fait appel de la décision du CSA devant le Conseil d’État, c’est enfin parce que celle-ci semble rompre avec la ligne de conduite habituelle de cette autorité administrative, d’ordinaire très mesurée. En effet, si l’on regarde rétrospectivement les différentes mises en demeure décidées par le CSA par le passé, il semble qu’elles soient réservées à des manquements particulièrement graves : contre plusieurs chaînes en 2015 pour avoir relayé des informations de nature à mettre en danger de mort des personnes réfugiées à quelques mètres des terroristes lors des attaques de janvier, ou encore Canal + pour une émission lors de laquelle des propos tournant en dérision les massacres rwandais avaient été tenus, portant ainsi « atteinte à la dignité de la personne humaine ». Des manquements qui, on en conviendra, sont sans commune mesure avec ceux qui nous sont reprochés...

Au regard de ces situations dans lesquelles il s’est abstenu et de celles où il est intervenu, les raisons invoquées par le CSA pour justifier la mise en demeure du 28 juin à notre encontre pourraient laisser penser à l’existence d’un parti pris inhabituel de la part d’un régulateur. En saisissant le Conseil d’État, nous entendons réparer cette injustice dans l’espoir de pouvoir, à l’avenir, coopérer sainement avec le CSA afin de continuer à délivrer une information de qualité et réellement différente.

Résister à la censure avec Kontre Kulture :

 

La loi oligarchique qui vise les nouveaux médias populaires, sur E&R :

 






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22 Commentaires

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  • #2002947
    Le 11 juillet 2018 à 13:21 par Antinomas
    RT France conteste la mise en demeure du CSA devant le Conseil (...)

    Le droit à la liberté de l’information n’est plus qu’un souvenir dans le camp occidental. L’URSS s’est reformée, mais à l’ouest !

     

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  • #2002971

    Au fait, il y avait-il CSA à l’époque de l’ORTF, à l’époque de nos 3 chaines nationales ? Je pense pas.
    Il fut crée lors de l’apparition des chaines privées, le systeme UMPS cragnant que l’info lui echappe.
    Cette fois, il sort de son rôle pour s’attaquer à RT pour une raison politique !
    Pourtant, les medias français aux ordres n’arrettent pas de diffuser des fake news sur la Syrie, au point qu’un président français irresponsable finisse par balancer des missiles sur la Syrie sur simple présentation de photos ! Et que je sache FRANCE 24 fait partie de ces médias qui diffusent sur le territoire russe, j’encourage Monsieur Poutine de à y jeter un œil.

     

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  • #2002985

    Gilles-William Goldnadel n’est pas un parrain de rt france.

     

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  • #2002994

    Faut il supprimer ce conseil d’état de gauche aujourd’hui ou de droite demain, je me pose la question ?
    Qui peut répondre, est ce possible ?

     

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    • #2003304
      Le Juillet 2018 à 03:02 par Francois Desvignes
      RT France conteste la mise en demeure du CSA devant le Conseil (...)

      Je vous propose deux réponses à votre question selon que vous êtes français (donc christophile) ou républicain (donc antifrançais) :

      C’est Napoléon retenant que les parlements (le Pouvoir judiciaire) de l’Ancien Régime avaient torpillé toutes les réformes de l’Etat royal , qui eut la bonne idée de diviser le pouvoir judiciaire pour le réduire à néant : il créa à côté de l’ordre judiciaire ’Cour de cassation) un ordre judiciaire administratif (Conseil d’État) chargé exclusivement des contentieux contre l’Etat. Et fit en sorte que ses magistrats soient des fonctionnaires à lui, payés par lui, jugeant des fonctionnaires à lui payés par lui.

      la V république a accentué cette dérive, en créant l’E.N.M. qui est l’École de formatage des magistrats de l’ordre judiciaire, pendant de l’ENA qui fournit entre autres les magistrats de l’ordre administratif, et a confié en plus le contentieux de la constitutionnalité de sa loi à une Cour cooptée, le C.C. (qui n’est que la Voix de son maitre).

      Aujourd’hui, la République , dans tous les contentieux où elle est partie est son propre juge : même Staline n’avait pas fait mieux.

      Donc, du point de vue Français  : il faut revenir à la situation anté révolutionnaire en redonnant au Pouvoir Judiciaire son unité et son indépendance, et donc son pouvoir (ce qui signifie abroger la République). C’est le sens de l’initiative de RT.
      RT ne fait pas un procès pour obtenir gain de cause mais pour montrer au monde que la République est devenue bananière. Elle fait du reportage judiciaire de dénonciation.

      Mais du point de vue républicain, non : il faut parachever la construction du ministère de la vérité en continuant d’éclater le pouvoir juridictionnel en confiant par exemple au CSA telle bribe de ce pouvoir et au Conseil d’Etat telle autre bribe de son contrôle, afin que le pouvoir tellement émietté n’existe plus que formellement au seul profit du pouvoir (seul reel) subsistant : le pouvoir caché.

      Cela pocède d’une construction délibérée car la même tendance se vérifie dans le pouvoir législatif, où le parlement depuis 58 a perdu l’initiative de ses lois, ne les discute même plus, où une partie de ses pouvoirs ont été éclatés entre le C.E.S. et l’A.N. et où le Sénat est à l’A.N. ce que les boeufs carotttes sont à la police.

      La République construit Orwell.

       
    • #2003644
      Le Juillet 2018 à 20:13 par Aymard de Chartres
      RT France conteste la mise en demeure du CSA devant le Conseil (...)

      Si la voix normale de recrutement des juges de l’ordre administratif est l’ENA (qui entrent en tant qu’auditeurs au conseil d’état), le gouvernement est aussi un pourvoyeur de conseillers d’état qu’il nomme, à son entière discrétion, au tour extérieur comme ce fut le cas d’un certain Arno Klarsfeld, qui perçoit depuis une rente mensuelle d’approximativement 8000 € alors qu’il ne dispose ni des aptitudes pour l’exercice de la profession, ni de la volonté de s’employer à se mettre à niveau.

      Il a été créé un concours exceptionnel par la voie duquel les tribunaux administratif et les cours administratives d’appel intègrent des nouveaux juges qui reçoivent en préalable après leur admission une formation de courte durée (6 mois) au Conseil d’Etat.

      Olivier Shrameck, Président du CSA, est un grand commis de l’état : il a Passé tous les échelons à grande vitesse du Conseil d’Etat où il fut tour à tour Président de section et Président de la section du rapport et des études.

      Il fut aussi secrétaire général du Conseil Constitutionnel, Directeur de cabinet de Lionnel Jospin, Président du jury des trois concours de l’ENA, Rapporteur Général du Haut Conseil à l’Intégration,... C’est un homme d’influence dont la servilité lui a permis de grimper tous les échelons et de s’offrir une carrière élogieuse à laquelle les plus méritants n’ont pas accès.

      Il est évident pour le fin connaisseur que je suis que la requête de Russia Today sera immanquablement rejetée et que le conseil d’état est une institution au caractère éminemment politique comme il nous a été donné de le constater lors de l’affaire de l’interdiction du spectacle Le mur, du grand humoriste Dieudonné.

       
  • #2003037
    Le 11 juillet 2018 à 15:55 par Yves-Sans-Logement
    RT France conteste la mise en demeure du CSA devant le Conseil (...)

    Moi leur pluralité et leur honnêteté au CSA et à la presse frouncaize, je m’en tape le coquillart , je suis dans mes champs avec mes bêtes et quand il fait trop chaud je fais la sieste ou je regarde E&R , ainsi je sais un peu ce qu’il se passe et ça me suffit !..?..?..!..’

     

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  • #2003105
    Le 11 juillet 2018 à 18:31 par Baleastik
    RT France conteste la mise en demeure du CSA devant le Conseil (...)

    "France" = Laboratoire social du Sionisme

     

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  • #2003318
    Le 12 juillet 2018 à 03:59 par envolées-des-incultes
    RT France conteste la mise en demeure du CSA devant le Conseil (...)

    Il n’empêche que RT Fronce sert les plats de Macron et de sa politique.

    Les faits sont têtus . . .

    Les bobards pour dissimuler la complicité sont peine perdue.

     

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  • #2003366

    Quel retour en arrière ! La liberté de la presse ? connait pas ? Voilà le retour de l’Information Univoque tant décriée naguère par ceux qui aujourd’hui la remettent en place ! N’oublions pas que dans information, il y a -formation, formation des esprits évidemment... et ça c’est primordial pour un pouvoir si faible au regard des scores électoraux... Il faut tenir la populace !
    Alors si aujourd’hui, on doit se conformer pour informer, sous peine de procès et d’élimination, je propose de la leur laisser cette Information... Comme marque de leur totalitarisme !
    Rebaptisons la presse libre et tournons le dos à l’ Information. Devenons des sites ou des organes d’Interrogation, interrogation devant la complexité de la réalité politique, géopolitique, spirituelle, et tous autres adjectifs adéquats...
    L’interrogation, c’est ce qui permet de proposer des visions alternatives sans préjuger de l’appréciation du "lecteur" et c’est aussi ce qui permet de ne plus se mettre en position d’être jugé comme diffuseur de "fausses informations" tout en posant les bonnes questions... Cela ne change pas la situation de celui qui reçoit la communication puisqu’en fin de compte, il peut adhérer ou pas à ce qui lui est proposé...
    A l’heure de l’écriture inclusive des et multiples réformes de notre langue, je proposerai donc d’assortir tous les titres et même toutes les phrases d’un point d’interrogation sur le mode : "Mais serait-il donc possible que .............. ? "
    Celui qui n’affirme pas n’ Informe pas ! Pourtant, s’il interroge, c’est bien ce dont on a besoin !...
    Cela permettrait de continuer d’exister... jusqu’à l’interdiction du point d’interrogation ? oh il y a quand même des limites à ce que l’esprit humain peut supporter... ? non ?

     

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  • #2003520
    Le 12 juillet 2018 à 15:32 par Aymard de Chartres
    RT France conteste la mise en demeure du CSA devant le Conseil (...)

    La requête sera rejetée est pour cause : Le président du CSA est un conseiller d’état. Il exerça le double rôle de conseiller du gouvernement et de Président de la section du contentieux du Conseil d’Etat, si je ne m’abuse.

     

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  • #2011552
    Le 24 juillet 2018 à 11:04 par Michelly58
    RT France conteste la mise en demeure du CSA devant le Conseil (...)

    La totalité des médias dominants manquent d’honnêteté et de rigueur journalistique.

     

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