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Suicide au travail : Michelle, victime de la précarité

Michelle avait prévenu. Dans un dernier courriel posté mardi 27 février [2018], la jeune technicienne de laboratoire, âgée de 35 ans, avait annoncé son geste fatal  : « Le 1er ou le 2 mars prochain devrait avoir lieu un événement tragique pour moi au siège de l’AP-HP » (Assistance publique-Hôpitaux de Paris).

 

Elle enjoignait aux destinataires de prendre contact les uns avec les autres afin de prévenir les médias, « pour que mes tentatives de suicide à cause des conditions de travail et du harcèlement de travail (sic) au Kremlin-Bicêtre ne restent pas lettre morte », dénonçait-elle sans aucune ambiguïté. Et d’ajouter  : « Je vous en prie, que je ne reste pas un cas isolé  ! » Vendredi matin, profitant d’un rendez-vous avec un psychologue dans les locaux de la médecine du travail située à l’Hôtel-Dieu, à Paris, elle s’est donné la mort.

Rien n’y a fait. Ni l’obtention d’un statut de stagiaire au sein de l’AP-HP, en mars dernier, qui ouvrait la voie à son recrutement définitif après une dizaine d’années à cumuler les contrats de courte durée. Ni le soutien du responsable de la CGT de l’hôpital Robert-Debré, où elle avait travaillé. Ni celui de son avocate Me Sylvie Le Toquin, qui s’apprêtait à déposer plainte contre l’AP-HP pour harcèlement moral. Et pour qui les raisons professionnelles du suicide de sa cliente ne font aucun doute.

[...]

À quoi s’est heurtée la jeune technicienne de laboratoire  ? D’abord, à l’incertitude du lendemain, permanente, provoquée par les silences de l’administration sur le renouvellement ou non de ses contrats de travail. Des contrats courts (d’un à trois mois, selon les règles de la fonction publique hospitalière), qu’elle a multipliés dans cinq hôpitaux parisiens  : Trousseau, Cochin, Robert-Debré, Bicêtre et Tenon en dernier lieu.

Son dossier administratif restant parfois en souffrance d’un établissement à l’autre, cela a entraîné une gestion calamiteuse notamment de ses salaires, amputés de «  trop-perçus  » ou du paiement des heures supplémentaires aboutissant à «  un imbroglio de plus en plus incompréhensible dans lequel elle se perdait  », commente son avocate.

[...]

Ces deux derniers mois, cinq salariés de l’AP-HP se sont donné la mort. Deux sur leur lieu de travail.

Lire l’article entier sur humanite.fr

Voir aussi, sur E&R :

 

Résister à la violence de la société néolibérale avec Kontre Kulture :

 






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45 Commentaires

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  • #1918672
    Le 12 mars 2018 à 20:05 par sylvie une française
    Suicide au travail : Michelle, victime de la précarité

    Macron ira aux obsèques de cette jeune femme ?
    C’est pourtant lui qui dit que les français sont fainéants. Ce n’était pas le cas de cette personne, alors pourquoi ne lui t’on pas permis de signer un CDI ?
    Le système est pourri depuis fort longtemps et amène des personnes qui ont été fragilisées à se suicider et ce phénomène de suicide ne s’arrêtera pas tant que des inconscients continueront à courber l’échine.
    Quant aux psy, on sait très bien qu’ils ne vous aident pas, bien au contraire, ils vous font culpabiliser.

     

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  • #1918751
    Le 12 mars 2018 à 21:48 par Aiguiseur de guillotines
    Suicide au travail : Michelle, victime de la précarité

    Apres les policiers, les agriculteurs, c’est maintenant le personnel hospitalier.
    Les ministres, c’est quand.. ??

     

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  • #1918831
    Le 13 mars 2018 à 00:05 par Patriote syndiqué
    Suicide au travail : Michelle, victime de la précarité

    Paix à son âme et courage à sa famille.

     

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  • #1918874
    Le 13 mars 2018 à 01:55 par Robert Citron
    Suicide au travail : Michelle, victime de la précarité

    Ca va libérer une place pour l’un des nombreux médecins très diplômés qui nous arrivent quotidiennement par bateau.
    En plus c’est super, ça nous fera de la diversité, peut-être même du métissage si on a de la chance.
    Qu’il est bon d’être libéral-libertaire en ces temps de fin des temps. Si seulement j’avais la richesse promise par mon maître élu pour pouvoir en jouir...

     

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  • #1918903
    Le 13 mars 2018 à 06:48 par :beretblanc
    Suicide au travail : Michelle, victime de la précarité

    POLICIERS, AGRICULTEURS, CHÔMEURS... le suicide n’est pas une solution.

    Offrez-vous un spectacle de Dieudooné, adhérez à E&R, faites un sport de combat ( systema),...

    Surtout ne laissez pas les gens au pouvoir vous auto-renvoyez une image négative de vous-même.

     

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  • #1918925
    Le 13 mars 2018 à 08:28 par Rémi O. Lobry
    Suicide au travail : Michelle, victime de la précarité

    Elle est restée coincée dans son petit monde. Que n’a-t-elle tout quitté pour aller vivre dans un squat LGBT à Berlin ? Que n’a-t-elle rejoint les Femen. Que n’a-t-elle rejoint E&R pour répandre la haine des heures les plus sombre de mon cul sur la commode.

    Pour moi le suicide c’est un truc de fainéant.la tête toute pleine de contradictions. Il parait qu’il y a de plus en plus de suicide que les quinze vingt-cinq ans.

    Il faut se battre.

    https://www.youtube.com/watch?v=7qJ...

     

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    • #1919190
      Le Mars 2018 à 14:29 par Rémi O. Lobry
      Suicide au travail : Michelle, victime de la précarité

      @ pg3e



      le suicide c’est un truc de fainéant.la tête toute pleine de contradictions.



      Il y a eu des suicides dans mon entourage. C’est une question d’âge, j’ai 66 ans. Quelques choses que cette Michelle n’a pas essayé avant de se donner la mort :

      - vivre dans un squat lgbt à Berlin
      - Passer un brevet de pilote d’avion de tourisme pour vendre des baptêmes de l’air aux gosses.
      - Apprendre le HTML et Java pour faire des site aux bobos narcissiques.
      - Devenir une Femen subventionnée par Georges Soros
      - Braquer des bureaux tabac pour revendre des clopes à moitié prix.
      - Lever le siège d’Orléans
      - Faire la punkette à chien.
      - Vivre au jour le jour selon les rencontres en faisant de l’auto-stop sans ressources comme le fait ma copine Amandine. Pas fainéante, très bosseuse, pas prête de se flinguer.

      https://www.youtube.com/watch?v=eoW...

       
  • #1919042
    Le 13 mars 2018 à 11:44 par pg3e
    Suicide au travail : Michelle, victime de la précarité

    Quand un de vos proches passera à l’acte, vous aurez moins envie de faire de l’humour ou d’écrire des banalités.
    Toutes mes condoléances à la famille.

     

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  • #1919060
    Le 13 mars 2018 à 12:00 par Jean Le Chevalier
    Suicide au travail : Michelle, victime de la précarité

    C’est jamais un PDG du cac 40 qui se suicide...Etonnant !!!
    La machine à broyer l’individu est à l’oeuvre dans toutes les strates de notre pays : vie privée, politique, social, travail... Le politiquement correct aux ordres du N.O.M est à l’oeuvre...

     

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  • #1919300
    Le 13 mars 2018 à 16:46 par Emmanuel pas macron
    Suicide au travail : Michelle, victime de la précarité

    Si un jour j’en arrive à ça, je peux vous assurer que les responsables m’accompagneront sous terre ! D’ailleurs c’est étonnant de constater que les suicidés ne tuent jamais leur bourreau... Craignent-ils quelque-chose ou quelqu’un ?

     

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    • #1919553
      Le Mars 2018 à 22:27 par Génération détruite
      Suicide au travail : Michelle, victime de la précarité

      Le suicidaire se devalorise hélas toujours plus qu’il ne dévalorise ses bourreaux, et il ne veut pas laisser l’image de quelqu’un de jaloux avant de partir, son unique et dernière arme est donc la culpabilisation de ses bourreaux qu’il met dans l’ impossibilité de réparer leurs abus sur sa personne. Le suicide reste moins grave que le meurtre, même si le meurtre psychologique à petit feu est bien un meurtre même si il n’est pas consideré comme tel, c’est bien la technique employée par les technocrates du nouveau monde sans foi ni loi sur le bétail que nous sommes. Les gens qui ont encore un minimum de noblesse d’âme sont souvent ceux qui en payent le plus cher tribu, comme Michelle l’a payé de sa vie. À mon sens c’est un meurtre par tout ces satanistes hospitaliers agissant en groupe on connait leur méthodes envers les derniers humains parmis eux. PAIX et Pardon de Dieu à L âme de Michelle. Honte et malédiction à ses bourreaux infâmes et inhospitaliers.

       
  • #1919571

    Milieu hospitalier féminin donc de poufiasses mal baisées.
    J’ai vécu le harcèlement sexuel et moral en tout genre donc franchement je m’étonne qu’elle se soit donnée la mort sachant qu’elle allait être titularisée, attention je ne dénigre pas son geste.
    Juste, moi plus de 11 ans de CDD harcèlement puissance infinie sachant que LÉGALEMENT j’aurais dû être titularisé au bout de mon dernier CDD (stagiaire puis titulaire) me suis faite virée ILLÉGALEMENT, mais je leur en ai fait bavés à mes bourreaux tortionnaires, me voyant debout ces psychopathes psychiatriques en pleuraient quotidiennement au travail.
    Cette tech labo avait le soutien des syndicats contrairement à moi FO m’a laissé tombée sur demande de ma chef etc etc etc je ne rentre pas dans les détails.
    Celles du service qui ont subi du harcèlement avant moi titulaires elles ont eu la chance d’être arrêtées par la médecine du travail et changées de service. Moi contractuelle bosseuse hypercompétente la médecine du travail m’a dit "continue ta gestion du harcèlement comme tu l’as si bien fait ces dernières années, n’étant pas titulaire je peux rien pour toi".
    La fusion d’hôpitaux etc etc etc le management calamiteux dans la fonction publique hospitalière management par le copinage et non mise en valeur des compétences et qualités humaines du salarié qui s’il possède justement des compétences professionnelles et humaines sera automatiquement mis à l’écart blacklisté harcelé et persécuté.
    Bref, la fonction publique érige en modèle et norme des psychopathes psychiatriques et des gens payés à rien faire qui brassent de l’air et harcèlent leur collègue compétent car faut du temps pour harceler une personne au travail.
    Ma conception du monde du travail a toujours été celle-ci : travail = salaire et un collègue de boulot c’est juste un collègue de boulot. Je n’y vais pas pour me faire des amis et des copains.
    PS : mes seuls soutiens des Professeurs et médecins hommes peu nombreux dans le service.

     

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