Les président vénézuélien et équatorien Hugo Chavez et Rafael Correa, tenants du "socialisme du XXIème siècle", ont annoncé vendredi soir avoir signé 13 accords de coopération, à l’occasion d’un sommet où ils ont envisagé de renforcer leurs liens en matière de défense.

Les deux pays, déjà liés par 45 conventions, sont tombés d’accord pour exploiter conjointement deux champs pétrolifères au Venezuela, dans la Ceinture de l’Orénoque. "Ces champs sont mûrs, ils produisent déjà 6.000 barils par jour. Avec un investissement conjoint nous pouvons porter la production à 14.000", a déclaré Hugo Chavez lors d’une conférence de presse.

Les deux pays ont également signé des conventions destinées à diversifier leurs échanges et à mettre en place trois entreprises binationales en matière d’exploitation minière, de pêche et de culture du cacao, dans lesquelles l’Equateur détiendra 51% des parts.

Hugo Chavez et Rafael Correa, partisans du "socialisme du XXIème siècle", ont conclu également des accords en matière culturelle, audiovisuelle et de télécommunications. Les deux hommes n’ont pas manqué de dénoncer "l’impérialisme" américain, obstacle à l’intégration régionale.

"L’empire a instauré son hégémonie sur les marchés internationaux par le biais de ses multinationales. C’est pour cela qu’il n’aime pas Rafael Correa, car c’est un gouvernement libre. C’est pour cela qu’il n’aime pas le gouvernement vénézuélien et encore moins que nous nous unissions", a déclaré Hugo Chavez.

Rafael Correa a pour sa part rappelé qu’il avait demandé à son gouvernement d’élaborer un rapport sur les droits de l’Homme aux Etats-Unis, pour dénoncer les "tortures" et les emprisonnements politiques qui s’y produisent.

Les échanges entre l’Equateur, pays de 14 millions d’habitants et le Venezuela, 27 millions d’habitants, ont chuté en 2009, avec des exportations de ce pays vers l’Equateur d’un montant de 812,5 millions de dollars et des importations représentant 490,8 millions entre janvier et novembre 2009. Pour l’année 2008 l’Equateur avait exporté vers son partenaire des biens et services d’un montant de 698,4 millions de dollars et importé pour 2,5 milliards de dollars.