Egalité et Réconciliation
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Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

7e et dernière partie : « Votre haine vous aveugle »

Chat échaudé craint l’eau froide. J’aurais été complètement idiote, quand je me relançai dans l’aventure éditoriale dix ans plus tard, de ne pas me méfier.
J’avais totalement changé mon fusil d’épaule. Apaisée et heureuse, j’avais repris mes études et rapatrié mon centre d’intérêt vers mon pays pour finalement chercher un éditeur susceptible de publier de l’Histoire.
Une fois encore, j’étais inclassable. Certes, c’était de l’Histoire, de la vraie, de l’Histoire de France, bien de chez nous. Titulaire d’un DEA, je connaissais désormais le métier, auquel je pouvais apporter ma facilité de plume. Mais je n’étais ni universitaire (vous enseignez où ?) ni susceptible de présenter une bibliographie personnelle attestant d’une quelconque reconnaissance sociale. Il me fallut tout reprendre à zéro et partir à la recherche d’un éditeur comme si j’étais débutante.
Il en fut cette fois-là comme des précédentes : c’est mon texte qui parla pour moi. Un gros tapuscrit de 600 pages posé sur la table d’une dame suscita un intérêt immédiat : « Vous pouvez passer ? »
J’alertai d’emblée mon éditrice sur les difficultés que j’avais rencontrées dans le monde des médias, et lui suggérai même d’utiliser un pseudonyme. Ce que je voulais, c’était toucher le public, avec mon nom ou avec un autre.
Non. Elle me rassura. Inutile. De l’eau a passé sous les ponts, ne vous inquiétez pas. Ça ira.

Tu parles !

Il en fut avec elle comme avec ceux qui l’avaient précédée : c’est mon originalité qui l’avait séduite. En abordant les réseaux de trafic d’enfants sous l’Ancien régime, j’apportais une lecture différente et iconoclaste de ce que nos manuels scolaires nous avaient enseigné. De plus, ma découverte de la face cachée les Lumières et de ce que valait l’anticléricalisme de bon ton de la société française avait tout ce qu’il fallait pour susciter son intérêt. Alors comme ça les crimes de l’Église ne seraient pas ce qu’on en a dit ? Et les violeurs d’enfants ne seraient pas ceux qu’on croit ? Intéressant, intéressant.
Le résultat de ma recherche était si touffu, si dense, que de mon manuscrit original elle décida de faire deux livres. Il y aurait « La Marche rouge » pour parler des enlèvements d’enfants, et « Mourir à l’ombre des Lumières » pour raconter la tragédie de Damiens, dont la découverte avait été à l’origine de ma recherche.
Le premier serait un essai et du second elle me demanda de faire un roman. Je n’en avais jamais fait. A partir de la trame originale, je lui en fournis un en trois mois de temps. A réception elle m’appela pour me demander si je pouvais y apporter une correction.
« Une » ? Oui, une. Elle voulait savoir si je pouvais placer au début d’un chapitre les deux phrase que j’avais placées à la fin dudit. C’est tout. Pour le reste, je n’avais même pas besoin d’un correcteur.
J’étais devenue une vraie professionnelle. La reconnaissance allait venir.
N’est-ce pas ?

Allez, je vais faire court, on aura compris : il n’y eut pas une ligne, pas une ligne sur mon travail dans toute la presse. Pas un plateau télé, pas une interview radio, pas la moindre recension, nulle part, NULLE PART de ce qui était un travail original, bien fait, professionnel, et sur un sujet censé passionner le public. Je résolvais une énigme historique (pourquoi un inconnu que tout le monde prétendait fou avait-il attaqué le roi de France ?) et présentais le siècle des Lumières sous un jour nouveau à l’aide d’un texte accessible à tous, et personne n’en faisait mention.

Il y eut, à mes yeux, plus grave encore que la totale absence des médias. Je ne fus invitée à aucun salon du livre, alors que l’écriture historique fait l’objet d’un intérêt soutenu dans la société française et que différentes villes y consacrent des manifestations très courues où j’aurais pu à la fois trouver mon public et rencontrer mes pairs.

Maudite !

Et puis, un jour, il y eut un miracle.
Un libraire (ces gens-là ne fréquentent apparemment pas le gotha médiatique) arriva sur un plateau télé en brandissant « La Marche rouge » dont il fit un éloge tel que les ventes démarrèrent d’un seul coup. Emue et reconnaissante je lui envoyai un courrier de remerciements dans lequel je lui fis savoir qu’il n’avait pas été le premier mais le seul à en parler, il en remit une louche : « J’apprends que je suis le seul à avoir mentionné ce travail remarquable » et les ventes reprirent de plus belle.
Comme quoi !
La presse, c’est bien connu, vole au secours du succès. Dès qu’un auteur émerge, les journalistes s’emparent de ce qu’ils n’ont ni décelé ni provoqué et se mettent à parler d’un auteur jusque-là méconnu.
Sauf quand il s’agit de moi. Malgré un démarrage des ventes qui se confirma sur plusieurs semaines, aucun journaliste, aucun chroniqueur, aucun animateur de quelque média que ce soit ne mentionna mon travail. C’est comme ça, et pas autrement. Un jour, un autre miracle se produisit. Oh ! un bien petit miracle, mais un miracle quand même. Hérodote, la publication d’Histoire, publia un article élogieux, suivi d’Historia. Le rédacteur en chef de la revue m’avoua, gentiment, que c’est sa femme qui, tombée par hasard sur l’exemplaire que je lui avais envoyé, lui a dit que c’était très bon. En homme avisé il écouta son épouse et je l’en remercie. Mais la gent journalistique ne releva pas.

J’avais été tellement étonnée de découvrir à quel point les Lumières avaient menti sur les crimes imputés à l’Église que je décidai, pour en avoir le cœur net, de partir en chasse d’informations qui m’auraient échappé au cours de mes recherches.
Car quoi, si on faisait de cette institution vieille de vingt siècles une organisation criminelle, ce ne pouvait être totalement faux tout de même.
Et, tandis que mon travail retournait à l’anonymat auquel on m’avait vouée, je décidai d’approfondir mes connaissances.
Le premier à qui je m’adressai était membre de l’organisation trotskiste que j’avais quittée avec pertes et fracas. Cela n’oblige pas à se faire la gueule, et j’envoyai un courrier amical à un vieux militant à qui je dis les choses tout net : je travaille sur l’anticléricalisme et la laïcité, je t’ai entendu évoquer la longue liste des crimes de l’Église, pourrais-tu éclairer ma lanterne ?
- Tu te fous de moi ?
Allons bon ! Je repris ma plume et lui assurai que j’étais sérieuse, que je désirais faire une recherche et que je voulais vraiment qu’il me donne des informations précises sur ce qu’il considérait comme des crimes commis par l’Église. Pour être plus précise, je lui indiquai que pour avoir bien étudié le siècle des Lumières, je savais par exemple que la mort du chevalier de la Barre n’était en rien imputable à l’Église, et qu’il fallait me donner des exemples plus probants.
- Mais enfin tu sais bien tout de même…
Je ne reçus aucune autre réponse.
Ma boîte aux lettres électronique étant destinataire de courriers émanant de la Libre Pensée, je décidai de m’adresser à ces vieux briscards de la cause anticléricale. Eux au moins, ils devaient savoir.
Partant d’une information par eux relayée concernant le malheureux chevalier de la Barre, j’apportai mon grain de sel historique pour préciser que, dans ce cas-là tout particulièrement, l’Église avait les mains propres puisque le jeune homme avait été mis à mort par des anticléricaux et dans le but, justement, de nuire à l’Église.
Après avoir fourni des arguments chiffrés, datés et sourcés, et répondu à leurs objections concernant le réel pouvoir de l’Église de France à l’époque considérée, je dus faire le constat, inquiétant tout de même, qu’ils parlaient désormais d’autre chose et je restai comme deux ronds de flan avec mon interrogation : quels sont les crimes imputables à l’Église qui résistent à l’analyse historique ?

Mon attention fut attirée un jour par le discours à la fois laïc et sincèrement patriotique d’une feuille de chou électronique qui tombait dans ma boîte aux lettres. La laïcité, c’est ma tasse de thé. J’ai toujours vécu dans cette idée qu’on ne mélange pas les affaires du bon Dieu avec celles de la République. Même quand il m’envoyait au catéchisme étant gosse, mon père me serinait que l’éducation devait être laïque, identique pour tous, et que là était la source de la paix sociale.
Comme mes études d’Histoire m’avaient fait découvrir la face méconnue des anticléricaux, j’entrai en communication avec l’éditeur de la feuille de chou, avec lequel j’amorçai un échange amical. Sa défense du peuple français contre la culpabilisation des bobos me semblait de bon aloi, et j’entrepris d’attirer son attention sur ce que j’avais découvert et me semblait susceptible de faire avancer le débat : si les crimes de l’Église n’étaient pas ce qu’on en a dit, on pouvait revoir les choses et les faire avancer.
Y a-t-il plus enthousiasmant que d’apporter sa pierre à l’édifice d’une plus grande intelligence du monde qui nous entoure ?
Je lui envoyai un jour un courrier dans lequel je lui indiquais que le soulèvement du peuple français pendant la Révolution s’était fait contre l’idéologie des Lumières et non avec. On n’avance pas de telles affirmations sans des arguments, j’en avais plein ma besace, accumulés au cours de mes recherches.
On est comme ça, nous les filles, quand on sait un truc, on se précipite pour le partager, j’étais contente de le faire avec un type apparemment sincère. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que, au lieu de me répondre sur ce que je lui avançais, il avait transféré mon message à une de ses collaboratrices qu’il chargea de le faire.
- Excusez-moi madame, ne le prenez pas mal, vraiment, mais j’ai failli mourir de rire en recevant votre message…
Qu’est-ce que c’était que cette conne ?
J’avais trois attitudes possibles :
- Comprendre que j’avais affaire à des cons et en rester là.
- Prendre ma plus belle plume pour les engueuler : ce n’est pas comme ça qu’on traite des gens qui veulent sincèrement discuter.
- Ignorer l’insulte et continuer d’argumenter.
Je fis le troisième choix, on ne se refait pas. Et j’envoyai à la dame, qui de toute évidence avait de la Révolution et des Lumières les connaissances enseignées par l’Education nationale et pas au-delà, une série de références et d’arguments.
Comment ce type, que j’avais cru sincère et trouvé intéressant, pouvait-il faire confiance à une hystérique pareille ? J’ai conservé la plupart des courriers ahurissants qu’elle m’envoya pour contrer mes positions pourtant argumentées et sourcées, et dans lesquels elle me montrait l’étendue de son ignorance. Quand elle eut épuisé son sac de jugements crétins sur les intentions qu’elle m’attribuait, elle conclut en crachant : « Je vous méprise ».
Restait à comprendre que le monsieur qui se cachait derrière elle pour ne pas répondre à mes assertions, en fait plafonnait très bas : il la croyait intelligente.
Bon, on n’allait pas se fâcher pour autant. Je restai en contact avec lui, et lui envoyai « La Marche rouge » dont il publia une recension. On avance, on avance : à partir d’une recension, on peut commencer à discuter, et c’est ce que je cherchais.
Sous la condition que je pourrais le faire sans me faire insulter – il s’y engagea -, je lançai le débat sur Voltaire, le plus facile à démonter de sa caste.
Or, après quelques échanges polis et argumentés avec quelques-uns de ses collaborateurs, le monsieur ne put s’empêcher de lâcher sa hyène :
« Décidément, votre haine de Voltaire vous aveugle. Votre dévotion au catholicisme et à l’Ancien Régime ne lui pardonne pas de nous avoir débarrassés des superstitions, de l’Inquisition et du fanatisme et d’avoir contribué à la Révolution française, avec ses conceptions d’égalité et de liberté, insupportables aux yeux de vos pareils… » me cracha-t-elle, indignée de mon outrecuidance à remettre en cause LE dogme républicain.
Et voilà le travail ! Encore un coup pour rien. Je laissai là le connaud et sa connasse et retournai à mes chères études.

- Ça va venir Marion. Ça va venir. J’en suis sûre.
C’était un jour de découragement, un de ces si nombreux jours de ma vie au cours desquels ma conviction de bien faire se heurtait à la dure réalité dans laquelle je me trouvais. J’avais été maudite, on avait craché sur moi des mots de malheur dont je portais les conséquences dramatiques à la fois sur le plan social et intime.
Écrire, écrire, partager, j’ai ça dans le sang, c’est comme ça que je veux socialement exister, et on m’a coupée des gens susceptibles de me lire et m’entendre.
- Ça va venir Marion. Je le sais.
Des mots comme ça sont une bénédiction. Prononcés par une femme à qui, en son temps, j’ai tendu la main et dont j’ai soutenu le combat, je les ai sentis comme le contraire de la malédiction qui m’avait isolée et coupée des gens avec qui je voulais partager le meilleur de moi-même.

Juillet 2011. « Vous allez trouver Marion. Parce que les gens que vous cherchez cherchent de leur côté. »
Cette autre bénédiction est venue de quelqu’un à qui je n’ai rien donné mais qui m’a croisée et appréciée.

Début août 2011. Ma vie aura été un long combat dont je ne récolterai pas les fruits. Même l’Internet ne peut rien pour moi. Mes textes n’y circulent pas, ils tombent, là aussi, dans les oubliettes. C’est foutu.

Mi-août 2011. Qu’est-ce ce que c’est que ce gars-là ? Alain qui ? Alain Soral ? Soral, comme Agnès ?
Une vidéo. Une autre. Une troisième, et plus, et encore et encore.
« Tout ce qui monte converge » m’a appris Teilhard de Chardin, mon maître à penser.
Quand on se tire vers le haut, on finit par rencontrer ceux qui font pareil.

Lui ne le savait pas encore, mais moi j’avais compris que j’avais trouvé celui qui allait m’ouvrir la porte qu’« on » s’obstinait, depuis des décennies, à me tenir fermée.
J’en étais sûre comme on ne peut pas plus. Je n’ai pas eu l’ombre d’un doute quand je lui ai écrit, quand je l’ai rencontré, quand je lui ai envoyé mon premier texte.

J’ai vu récemment un documentaire sur les gens heureux. Qu’est-ce qui fait le bonheur ? Il paraît que c’est la capacité à avoir de la gratitude. Les gens malheureux sont les grincheux qui en veulent à la terre entière. Et les gens heureux sont ceux qui, sincèrement, sont reconnaissants de ce qu’on a fait pour eux. Ceux qui pensent, et qui disent « merci ».

Merci, Alain.
Et vous, tous ceux qui me soutenez, m’écrivez et commentez mes textes et vidéos avec tant de sincérité et d’émotion, merci à vous aussi.

Sursum corda ! Haut les cœurs !

Marion

Entretien vidéo :
Marion Sigaut présente son livre "Du Kibboutz à l’Intifada"
 
 






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67 Commentaires

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  • #183517
    Le 9 juillet 2012 à 12:30 par Gibraltar
    Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

    Marion, je vous aime !

     

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  • #183527
    Le 9 juillet 2012 à 13:06 par Carlouch
    Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

    Madame, j’ai suivi votre conférence sur les lumieres et je l’ai trouvé stupéfiante ! merci de partager votre savoir, pour votre quete de la vérité.

    j’ai noté dans cette conférence que vous aviez du mal a vous faire connaitre, peut etre vous pourriez essayer de vous faire diffuser a l’edition du Chiré ou aux editions Resiac.
    ce sont des maisons d’edition Traditionalistes...

    je ne sais pas si comme Mr Soral vous subissez quelques tourments de la part de ceux qui diffusent le mensonge ou si cela viendra mais dans tous les cas : Que Dieu vous protege, soyez invincible et surtout... CONTINUEZ VOTRE TRAVAIL EXTRAORDINAIRE !!!

     

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    • #184146
      Le Juillet 2012 à 07:49 par Marion Sigaut
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      Merci Carlouch, de votre bénédiction.
      Si vous lisez la série que j’ai écrite et dont le présent papier est le dernier, vous verrez quel genre de tourments j’ai eu à subir.
      Je n’ai jusqu’à présent eu aucun souci pour me faire éditer. C’est au moment de faire connaître mes livres que la censure tombe.
      Je vous souhaite une bonne journée.

       
    • #184182
      Le Juillet 2012 à 10:17 par Elevation
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      Chère Marion,

      tout d’abord un Grand Merci á vous pour votre quete de Vérité, vos écrits(je n’ai pas eu encore le plaisir de vous lire en format papier, je vais y remedier tres bientot), votre passionante conférence chez mr Laibi(que j’ai fait tourner á pas mal de monde, que de bons retours :)
      Au niveau de votre reconnaissance(pourtant largement mérité selon moi et bien d’autres), je vous vois comme ces nombreux artistes á contre courant, incompris(ou boycottés), célébres et reconnues une fois l’étape de la mort passé..(j’ai la conviction que mes peintures seront reconnues une fois cette étape cruciale franchie, une manière d’etre éternellement lié aux terriens(et non seulement á un pays étranger comme cette banane de valls !))
      C’est n’est pas lá ce que je vous souhaite, c’est mieux d’avoir la reconnaissance de notre vivant sans doutes, c’est un constat qui fait que le chemin de la Vérité est ce qu’il est dans ce monde..En Esperant qu’internet, E&R, change la donne sur l’aspect promotion qui a visiblement disparu concernant vos écrits passés. Je n’en doute point, Il faut Garder la Foi !

      Mes amitiés Marion, bon courage pour la suite.

      Rémy

       
    • #187147
      Le Juillet 2012 à 17:36 par Carlouch
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      Madame, mea cupla, j’ai commencé par la fin !
      je reprends donc du debut ces suites de lettres que vous rédigez.. je découvre effectivement les tourments..

      pour ce qui est de vous faire connaitre, je pense que comme pour le livre de Mr Soral, vos ouvrages jouiront de la notoriété qui leur est du par le biais du bouche a oreille.. en tout cas, dans les petites librairies proche du courant traditionaliste, vous avez bonne pub il me semble.

      j’ai diffusé votre conférence et sachez que les gens qui l’ont vu ou entendu, les bras leur en sont tombé !!!!

      j’ai toujours été sceptique vis a vis de l’enseignement historique partant du principe que ce sont les vainqueurs qui écrivent les récits.. ceci dit, je ne sais pas si vous mesurez l’ampleur de ce que vous détenez.

      a quand votre prochaine conférence a paris sur un autre sujet ? a coup sur je ferais parti des gens dans la salle.

       
  • #183539
    Le 9 juillet 2012 à 13:49 par olive
    Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

    J’ai longuement travaillé sur Voltaire, notamment sur sa très volumineuse correspondance. S’il constitue le bouc émissaire idéal quand on cherche à étayer la thèse de l’"antihumanisme des Lumières", il convient cependant de ne pas éluder certains faits. Certes, le bonhomme n’a pas bougé une oreille au moment du supplice de Damiens, mais rappelons que rôle il a joué dans les affaires Calas, La Barre, Sirven... Contrairement au journaliste ou à l’essayiste, l’historien se doit de rester impartial...

     

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  • #183664
    Le 9 juillet 2012 à 17:27 par cousin
    Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

    Ayant lu "Du Kibboutz à l’Intifada" que je trouve formidable je viens de recevoir aujourd’hui par la poste (amazone) vos deux livres :"La marche rouge" et "Mourir à l’ombre des lumières", que je vais lire prochainement incité par votre conférence brillante sur les "Lumières".

     

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  • #184058
    Le 10 juillet 2012 à 01:04 par Maryam
    Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

    Magistral, merci Marion.

    Pour rebondir sur un commentaire d’un camarade ci-dessus, pensez-vous que Louis XV aurait pu réserver le même traitement aux juges jansénistes que Philippe IV le Bel fit en son temps aux Templiers ? Cela aurait régler beaucoup de choses dans la marche de notre pays.

    Par ailleurs, j’aimerai inviter les lecteurs d’ER à lire votre livre "Le mystère du tableau de David". On apprend beaucoup de choses et ça éclaire davantage sur certains aspects de la révolution et sur la psychologie des juges. Il fait écho à l’histoire de Damiens.

    J’ai l’impression que pour celui-ci, vous n’avez malheureusement pas bénéficier d’un meilleur traitement que pour vos livres précédents. Ou n’est-ce qu’une impression ?

     

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    • #184149
      Le Juillet 2012 à 08:02 par Marion Sigaut
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      TOUS MES LIVRES ont fait l’objet du même traitement : le silence, c’est-à-dire la mort médiatique, donc la mort du livre.
      Qui implique ma mort sociale.
      Si vous remontez la présente page, en haut à droite, vous verrez un boxeur qui est la seule personne au monde à m’avoir ouvert la porte et offert une tribune....
      A propos des juges et du roi : si ce dernier avait eu la conscience tranquille, je pense qu’il aurait pu faire cesser les abominations de l’hôpital général et dénoncer les juges. Il y avait dans le royaume des fonctionnaires intègres qui auraient pu, je pense, mener une enquête à son terme. Mais cela aurait impliqué des scandales énormes et le roi n’avait pas la vertu indispensable pour procéder à ce genre de nettoyage.
      Quand on a un cadavre dans le placard, on ne peut rien faire. Il semble que Philippe le bel n’en avait pas et a pu faire selon sa conscience (et avec la brutalité de son siècle...)

       
  • #184130
    Le 10 juillet 2012 à 05:55 par Nemo
    Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

    Chère Madame,

    Je ne vous "connais" que depuis peu et qu’au travers de ce cite. J’ai lu quelques uns de vos articles, et regardé quelques uns de vos entretiens en me disant : "Tiens, ce dois être intéressant ce qu’elle écrit, il faudra que j’y pense."

    Mais ce texte en particulier, je l’avoue sans être capable de me l’expliquer, me touche énormément. C’est décidé, La Marche Rouge entre dans ma liste de lecture à venir.

    Même si, vous l’aurez deviné, je n’ai pas encore lu une seule ligne de votre oeuvre, je suis, comme vous, un fervent partisant du "merci". C’est donc dès maintenant, que je vous remercie chalereusement, non pour vos écrits que je n’ai pas encore commencé, mais pour votre courage et votre entêtement.

    Cordialement.

     

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  • #184272
    Le 10 juillet 2012 à 13:31 par Maryam
    Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

    Alors j’encourage tous le monde à lire "le mystère du tableau de David". C’est un livre court, et superbement écrit. On revit l’époque.
    Personnellement, ce qui m’a fait connaître "la marche rouge" et "mourir à l’ombre des lumières", c’est les deux interviews que vous avez donné et qui ont été publié sur le site. Je crois que c’est un super moyen pour faire connaître votre travail et pour promouvoir les livres.

     

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  • #184276
    Le 10 juillet 2012 à 13:35 par OAL
    Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

    Bonjour Marion,

    le constat que vous faîtes sur l’inaptitude de gens censément intelligent à raisonner, à contre-argumenter est de plus en plus flagrant. Dès que l’on touche à un tabou, plus de réflexion possible, plus de discussion non plus. Les Lumières sont un tabou, la seconde guerre mondiale n’en parlons pas ! Ou plutôt si.

    J’ai pu lire une correspondance entre Vincent Reynouard et un gaulliste. Que l’on apprécie ou pas Reynouard, force est de constater qu’il source toutes ses allégations (par exemple sur le plan de la légalité du régime de Vichy au regard du droit français et du droit international). Mais systématiquement la réponse des gens "intelligents" est de disqualifier le discours en raison de la manière dont l’interlocuteur est perçu sans jamais accepter de raisonner à partir de faits.

    Dans un autre dossier, au sujet d’Oradour, Reynouard liste les différentes impossibilités physiques et matérielles que suppose le récit de la seule échappée de l’église. Pour mémoire :

    1 - La rescapée ne pouvait pas atteindre le vitrail par lequel elle dit être sorti

    2 - en admettant que lors de cette situation exceptionnelle la rescapée ait eu la force surhumaine d’atteindre le vitrail (brisé partiellement) elle aurait dû forcément se couper mais aucune des lésions qu’elle pouvait porter n’étaient des coupures

    3 - en admettant que la rescapée échappe au vitrail tranchant (pourquoi pas) elle devait ensuite faire un bond de 3 mètres avec réception sur un terrain en pente assez forte et surtout qui donnait sur une rue à a peine quelques mètres plus loin. En admettant qu’elle ne se rompe pas le cou ou une jambe, il était bien difficile pour la fuyarde de stopper sa chute pile au bon endroit

    A ces 3 arguments personne ne répond. Ou alors par la la bande en rappelant qu’un énorme buisson était au bas de l’église et à stoppé la chute de la rescapée. Seul petit problème : il n’y a jamais eu de buisson à cet endroit (photos de l’année du drame à l’appui) et, du reste, jamais la rescapée n’avait évoqué ce buisson dans ses témoignages.

    Et bien entendu l’argument ultime est de dire que des gens sont morts et que c’est lamentable de nier ça et la souffrance des survivants. Alors que sur Oradour la thèse de Reynouard n’est pas de dire qu’il ne s’est rien passé mais que l’église à explosé du fait des munitions qui y étaient cachées par la Résistance.

    Bref, lire le travail de quelqu’un pour le contredire ne se pratique plus guère de nos jours.

     

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    • #184832
      Le Juillet 2012 à 08:29 par olive
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      Concernant la 2nde guerre mondiale, les propos révisionnistes visent systématiquement trois objectifs indirectement liés.
      1- Réhabiliter Vichy et le pétainisme, seule période de notre histoire durant laquelle l’extrême droite (soyons charitable, disons "droite nationale") a été au pouvoir
      2- Discréditer De Gaulle, qu’il faut nécessairement présenter comme un traitre
      3- Montrer que l’occupation allemande n’a "pas été si inhumaine que cela"

      La thèse de Reynouard vise ce dernier objectif, envers et contre tout, notamment les témoignages allemands...

       
    • #184918
      Le Juillet 2012 à 12:47 par Titus
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      olive,

      Pétain a été porté au pouvoir par l’Assemblée Nationale issue du Front Populaire. Philippe Laval était socialiste. Tu repasseras avec ta droite nationale !

      Les révisionnistes dérangent parce qu’ils recherchent la vérité historique (il n’y a rien de plus dangereux que la vérité pour le Système) et qu’ils ont déjà gagné sur le plan logique et rationnel (cf. les victoires du révisionnisme sur le site de Robert F.). Alors on les empêchent de parler et on en fait des monstres cherchant à réhabiliter les-zheures-les-plus-sombres-de-notre-Histoire.

       
    • #184924
      Le Juillet 2012 à 13:12 par Marion Sigaut
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      Toute Histoire est révisionniste, par essence.
      Juger du travail d’un historien sur les intentions qu’on lui prête relève de l’escroquerie, de la bêtise et de la mauvaise foi.
      Je ne juge pas du travail de ceux qui se sont penchés sur la Seconde guerre mondiale, que je n’ai pas étudiée. Aussi je n’entrerai pas dans le débat, me contentant de prendre note de ce qu’ils ont dit.
      Mais je tiens à préciser ici que je vomis toute intervention qui, au lieu de me répondre sur ce que je dis, m’explique ce que j’aurais dû faire, répond à côté, m’attribue des propos que je n’ai pas tenus et vient me chercher des poux en relevant que je "fais mine de", "fais exprès de " ou "me garde bien de", autant de remarques perfides et malintentionnées d’incompétents malveillants.
      Qu’ils aillent au diable.
      Les autres, tous les autres, ont ma gratitude pour leurs interventions intelligentes et constructives qui emplissent mon âme d’une joie qu’ils ne soupçonnent pas.

       
    • #184927
      Le Juillet 2012 à 13:18 par olive
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      Titus,
      qu’on l’appelle comme on veut ("droite nationale" et tutti quanti...), seuls comptent les choix politiques et l’idéologie. Quant aux différentes "théories du complot", elles constituent très souvent un prêt-à-porter extrêmement pratique pour celui qui ne fait pas l’effort de s’informer.

       
    • #184988
      Le Juillet 2012 à 15:27 par OAL
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      Olive, je te prie de m’excuser, mais tu illustres mes propos.

      Le problème n’est pas de savoir ce que veulent ou voudraient ceux qu’on appelle "révisionistes" mais d’abord de savoir si leurs argumentations se basent sur des faits.

      Bien entendu il ne suffit pas de se baser sur des faits avérés pour élaborer une théorie valable mais au moins que l’on démonte la théorie à partir des faits et non d’un revers de main parce que "on sait très bien ce que veulent ces personnes". Et que l’on avance pied à pied. Par exemple, ce n’est pas parce que l’on sera éventuellement convaincu que le régime de Vichy était légitime en droit que l’on acceptera la politique menée par ce régime.

      Autant personnellement les positions de Reynouard ne me correspondent pas le plu souvent (par exemple la ghettoïsation des juifs ne le choque pas et la mise en place des camps de travail, je dis bien de "travail", lui semble justifiée compte tenu des circonstances de l’époque), autant quand il pose une simple question au sujet de physique, de chimie ou de logique, qu’il argumente cette question et qu’on ne lui répond que par "sale révisioniste", eh bien autant je ne comprends pas. Par exemple, dans le cas des gazages, quand il part des descriptions faites par les témoins : ces derniers décrivent des enchevêtrements de centaines de corps sur plusieurs mètres de hauteur, en toute logique Reynouard émet l’hypothèse que du gaz est piégé entre ces corps et il suppose alors qu’aucune ventilation au monde ne parviendrait à déloger ce gaz-là. Qui démontre le contraire ? Personne. Et quand au coup des masques à gaz, moi qui ait fait mon service, je peux confirmer que l’on ne peut pas faire grand chose en portant un tel masque et pas pendant une très longue durée (rien que pour changer la cartouche par exemple). Or il faut plusieurs heures pour débarasser des centaines de corps.

      Ce qui est aberrant c’est que l’on se positionne dans tous les sujets abordés par Reynouard de la manière suivante : les témoins ont souffert et on ne voit pas pourquoi ils auraient menti. Si on veut s’amuser avec les mouches, démonter qu’un témoin se trompe sur ce qu’il a dit n’est pas forcément le traiter de menteur mais c’est au moins pouvoir signifier que ce qu’il dit n’est pas la vérité. En particulier quand ce qu’il dit est physiquement impossible (voir la rescapée d’Oradour où le grotesque en devient sublime). Et moi les motivations des uns et des autres je m’en fiche, seule la vérité compte.

       
    • #184992
      Le Juillet 2012 à 15:31 par Robespierre
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      « Les propos révisionnistes visent systématiquement trois objectifs ». Et d’énumérer des buts qu’avouerait un nostalgique de Léon Degrelle tout en rassemblant ce qui se dit sur les camps du IIIe Reich et à propos d’Oradour, comme si tout cela n’était qu’une seule et même chose : le révisionnisme.

      On peut très bien estimer que Reynouard - qui a tout de même passé un an en prison pour avoir exercé son esprit critique et avoir exprimé les conclusions auxquelles il est parvenu - avance de bons contre-arguments à la thèse officielle de Nuremberg, tout en récusant le glissement qu’il effectue afin de réhabiliter des thèses politiques, économiques et morales issues du nazisme à la fin de certains de ses films. Il sort de toute évidence du propos initial lorsqu’il en vient à parler du droit à l’avortement. Mais poursuivrait-on nécessairement des fins obscures lorsqu’on s’agace de voir se prolonger des fadaises à propos d’Ilse Koch sur Wikipedia, agrémentées d’une photo d’artefacts dignes d’un laboratoire d’anthropologie légale ?

      Glissez petit mot allemand « aufseherin » pour susciter l’inquiétude ; oubliez que son mari Karl Koch a été condamné à mort par la SS durant la guerre (surtout pas de lien immédiatement repérable entre les deux articles) ; omettez de dire que Buchenwald a principalement servi d’exemple des « horreurs nazies » mises en scène par Billy Wilder - hé oui... il apparaît même brièvement dans le cadre entre quelques cadavres que les méticuleux nazis avaient laissés partout traîner. De véritables Boulevards du Crépuscule (des idoles) - pour le compte de la propagande alliée ; évitez de mentionner la table agrémentée d’une « lampe en peau humaine » et de têtes réduites de prisonniers devant laquelle la population locale a dû défiler (épisode repris dans Band of Brothers, sans l’exposition du cabinet de curiosités).

      Il ne vous reste plus qu’à vous étonner, en toute bonne foi bien entendu, que des individus expriment des doutes et cherchent à revisiter une histoire imposée par la loi, culpabilisante, tenant au dogme d’un péché originel, d’un statut victimaire héréditaire, une histoire qui substitue le sentiment au fait et la passion à la raison.

       
    • #185295
      Le Juillet 2012 à 23:19 par fifty miles
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      @OAL
      Les faits sont têtus. L’occupation a été globalement une souffrance, non pas pour l’élite économique, bancaire et médiatique qui a fait venir les allemands en France, mais pour le peuple. L’occupation ce sont des milliers de Français dans des stalags trimant pour l’effort de guerre allemand contre l’URSS, des millions de Français souffrant de la faim, des morts sous les bombardements, des millions de franc or pris sur le peuple pour les "dédommagements" des troupes d’occupation, des vies brisées, des villes détruites, des biens pillés. Pétain est l’homme de l’oligarchie qui a oeuvré pour le triomphe du nazisme et l’écrasement du peuple.

       
    • #185305
      Le Juillet 2012 à 23:34 par Titus
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      Quant aux différentes "théories du complot", elles constituent très souvent un prêt-à-porter extrêmement pratique pour celui qui ne fait pas l’effort de s’informer.

      olive, tes commentaires prouvent que ton esprit critique s’arrête là où commence les conclusions du tribunal militaire de Nuremberg de 1945, alors tu n’as pas de leçons à donner en matière de recherche historique.

      "Théorie du complot" est l’autre nom du point Godwin. C’est tellement pratique et confortable, le prêt-à-penser officiel.

       
    • #185393
      Le Juillet 2012 à 03:54 par petit_poney
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      @fifty miles
      "L’occupation a été globalement une souffrance"

      Oui, oui. Les hémorroïdes aussi, tout est affaire de proportion.

      Je ne crois pas qu’on s’en sorte moins bien que les Allemands : bombardements de Dresde complètement injustifiés (ville rasée), viols massifs des allemandes par les soldats américains, découpage du pays (la réunification nous a coûté très cher) , racket communautaire massif pendant des décennies...
      Je ne crois pas qu’on s’en sorte moins bien que le Japon, bombardements massifs à l’aveugle, 67 villes détruites (les américains contrairement aux allemands ou aux anglais bombardaient à très haute altitude), sans oublier Hiroshima et Nagasaki (complètement injustifiés militairement).

      La loi Gayssot m’interdit d’aller plus loin dans mon idée.

      Pour Pétain, à partir du moment où on prend une raclée monumentale face à l’Allemagne, que nos soldats tombent comme des mouches, que c’est la France qui a déclaré la guerre à l’Allemagne, que le peuple ne veut plus continuer cette guerre, il était sensé faire quoi ? Je pense que les erreurs ont été faites avant Pétain.

       
    • #185450
      Le Juillet 2012 à 09:27 par OAL
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      @fifty miles
      "Les faits sont têtus." Moi aussi

      "L’occupation a été globalement une souffrance, non pas pour l’élite économique, bancaire et médiatique qui a fait venir les allemands en France, mais pour le peuple." Ai-je dit le contraire ? Une fois de plus il me semble que l’on me balance le terme souffrance comme si ce terme évitait de pouvoir raisonner. Concernant l’occupation : la France déclare la guerre à l’ Allemagne (on pourra toujours me répondre que les Allemands seraient venus sans cette déclaration. Toujours est-il que les faits ,"têtus" eux aussi, exacts et vérifiables sont ceux-ci =

      1 - la France déclare la guerre à l’Allemagne sans respecter sa constitution (c’est le gouvernement qui déclare la guerre en 39 alors que cet acte aurait dû être voté par le Parlement, ca avait été d’ailleurs le cas en 1914)

      2 - Par 2 fois l’Allemagne va proposer à la France de "reprendre" sa déclaration de guerre. Possible que ce ne soit pas par gentillesse mais plutôt par calcul de ne pas avoir des fronts ouverts partout. Toujours est-il que les Allemands l’ont fait. Personnellement je trouve ça surprenant car les Allemands devaient être au moins aussi bien renseignés que certains généraux et députés français sur le retard abyssal de l’équipement des militaires français, aussi bien en nombre d’armes que de performance de ces armes.

      3 - Que le peuple d’un pays vaincu par les armes souffre, c’est inévitable. Qu’il y ait Pétain, De Gaulle ou Maurice Chevalier à la tête de l’Etat. Une défaite en soit c’est déjà difficile à vivre.

      "L’occupation..., des millions de Français souffrant de la faim, des morts, troupes d’occupation, des vies brisées, des villes détruites, des biens pillés." Pour la faim, dans les villes, enfin de certaines personnes dans les villes, c’est bien possible (mais ça arrive aussi en temps de paix, non ?) ; pour la campagne, moi dont la famille en est issue je n’ai jamais entendu les vieux parler de problème de faim durant la Guerre, ils se plaignaient de bien d’autres choses mais pas de ça. Concernant l’occupation, les Allemands avaient gagné la guerre. Devait-on s’attendre à ce qu’ils se retirassent ensuite ? Les villes furent détruites par les bombardements alliés (bien entendu de la faute des Allemands, il est bien évident que les Alliés ne déversaient pas leurs bombes de gaité de coeur et que si ces bombes touchaient majoritairement des civils, c’était inévitable et de la faute des nazis).

       
    • #185488
      Le Juillet 2012 à 11:10 par olive
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      @ Titus,
      désolé, je ne peux considérer l’occupation comme une période bénie des dieux, ni l’Allemand comme un doux colon venu éduquer ses brebis. En tant qu’Alsacien, ma famille a trop eu à pâtir de cette période, certains de mes oncles ayant été enrôlés de force après l’annexion. Je n’en suis évidemment pas à comparer les douleurs de chaque peuple, celles des Allemands ayant été considérables. Le Mal n’est hélas pas l’apanage d’un seul camp. Mais entre le blanc et le noir, il y a des nuances dans le gris. Et celles-ci méritent d’être précisées...

       
    • #185772
      Le Juillet 2012 à 21:04 par fifty miles
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      @aol
      Depuis quand le gouvernement Français issu le l’oligarchie économique et bancaire représente t-il le peuple ?
      Comment pouvez-vous encore poster des inepties de ce calibre sur un site qui vous donne régulièrement tous les moyens en vidéos et articles pour comprendre la face cachée et opérante de la politique ?
      La France déclare la guerre à l’Allemagne... Quelle France ?
      UN petit groupe d’oligarques pour lesquels je vous laisse le soin de faire des recherches mais qui se retrouvent toujours au gouvernement de la banque de France on décidé de faire venir les allemands en France pour des raisons de politique intérieure. Faites un effort, écoutez les vidéos d’Alain Soral, ça tombe bien vous êtes sur son site, les conférences d’Henri Guillemin, et sachez dissocier le peuple de ce qui est fait en son nom.

       
    • #185775
      Le Juillet 2012 à 21:12 par fifty miles
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      @ petit poney
      Un type qui compare la mort d’êtres humains à une crise d’hémorroïdes mériterait les deux. Quand à ce que vous "pensez du peuple qui ne veut plus continuer cette guerre" je ne sais quoi vous répondre tellement il y a de boulot.
      SI : arrêtez de penser et investissez dans la lecture de "comprendre l’empire". Lentement.

       
    • #185954
      Le Juillet 2012 à 08:43 par OAL
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      Bonjour fifty miles, je trouve votre message facile et arrogant

      "Depuis quand le gouvernement Français issu le l’oligarchie économique et bancaire représente t-il le peuple ?
      Comment pouvez-vous encore poster des inepties de ce calibre sur un site qui vous donne régulièrement tous les moyens en vidéos et articles pour comprendre la face cachée et opérante de la politique ?
      La France déclare la guerre à l’Allemagne... Quelle France ? "
      Facile. A partir du moment où vous estimez qu’aucun gouvernement n’a jamais représenté la France légitimement (je suppose qu’il en est pareil pour un empereur ou un roi) vous allez réfuter toute phrase qui commencera par "la France" quand cela concernera une décision politique ou une date historique ?! Soit. Donc la France n’a pas déclaré la guerre à l’Allemagne. Fin du débat éventuel entre nous à ce sujet. Bravo, vous m’avez mouché ! Rarement été autant assommé par un argument.

      "Faites un effort, écoutez les vidéos d’Alain Soral, ça tombe bien vous êtes sur son site, les conférences de Guillemin, et sachez dissocier le peuple de ce qui est fait en son nom." Arrogant et facile. J’ai écouté souvent les 2 personnes que vous citez et ça fait justement marcher mon esprit critique, y compris à leur endroit. Parce qu’ils sont capables aussi de se tromper ou d’argumentations bancales. 2 exemples :

      1 - Guillemin dans son exposé sur Robespierre évoque le fait que ce dernier a dit peu après après le vote à l’unanimité de la déclaration des droits de l’homme que cela relevait de l’hypocrisie,vu qu’elle n’était pas appliquée selon lui. Et Guillemin de préciser que Robespierre parle de l’esclavage, y compris de celui des ouvriers à qui on interdit de se coaliser (loi le Chapelier). Problème la déclaration des droits est de 1789, la loi le Chapelier de 1791.

      2 - Dans son intervention de mai Soral prête à Dreyfus des maîtresses alors que c’est le véritable coupable, Estherazy, qui en avait. D’ailleurs Guillemin dans ses exposés sur Dreyfus l’a toujours décrit comme un homme probe et fidèle. A vous de savoir qui des deux à raison, s’ils ont tous les deux tort ou si c’est une nouvelle ineptie de ma part.

      Et c’est rendre justice à ces deux personnes que j’apprécie sincèrement de leur reprocher les réglements de compte monomaniaques (Napoléon, Pétain... pour l’un, Nabe, Todd...pour l’autre) ou les réhabilitations un peu exagérées(Robespierre pour l’un, le baffeur grec pour l’autre) dont ils sont parfois capables.

       
    • #186615
      Le Juillet 2012 à 09:26 par fifty miles
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      @aol
      Vouloir décridibiliser A.Soral et H.Guillemin sur des points mineurs, venus de l’élévation du niveau de conscience du premier qui monte régulièrement en puissance, sur le fait que le deuxième n’a pu accéder à toutes les archives ouvertes depuis, et surtout, sur votre propre méprise ou interprétation erronée des propos qui sont tenus, ne remet pas en question, et loin s’en faut, le fait que le peuple n’a jamais eu son livre arbitre sur la marche du pays.
      Derniers exemples en date ;
      Le peuple avait voté non au traité de Lisbonne
      Le peuple n’a jamais été consulté pour, qu’à ses frais, son armée aille massacrer des Libyens, pas plus qu’il ne l’est pour que son gouvernement soutienne par ses services secrets et ses fonds spéciaux , les massacres en Syrie.
      Mon pauvre ami, croire que le vote aux élections signifie avoir le pouvoir est d’une naïveté qui vous renvoie aux conférences sur le sujet par Henri Guillemin particulièrement celles sur la commune et la révolution de 1789.

       
  • #184615
    Le 10 juillet 2012 à 22:23 par fifty miles
    Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

    Marion,
    Savez-vous ce qu’il en est réellement de l’expulsion des juifs de France sous Philippe Auguste présentée comme :
    - représailles car les musulmans auraient été prévenus de l’arrivée des croisés par des juifs.
    - jalousie envers le rôle de banquier assigné aux juifs de part l’interdiction faite aux chrétiens de pratiquer "l’usure"...
    Parcourir les sites qui glorifient l’histoire juive, et pourquoi pas, car tout peuple a sa part de génie comme le cite souvent Monsieur Alain Soral , laisse quand même à penser que les tous premiers intellectuels "Français" furent juifs, les grands centres de prospérité intellectuelle, économique et artistique furent animés par des juifs et que grosso modo, quoi qu’il ait pu se passer, le mauvais rôle et l’irrationalité sont toujours du coté des chrétiens.
    Il est impressionnant de constater (en grossissant le trait), que le monde entier a fait la France, sauf le peuple autochtone, peuple "d’abrutis, jaloux, agressifs et arriérés" et que pour accréditer cette propagande, tout ce qui est du domaine de l’histoire sans fard est, ou couvert par une chape de plomb médiatique, ou masqué par une surabondance d’ouvrages d’histoire orientés.

     

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    • #184997
      Le Juillet 2012 à 15:39 par Marion Sigaut
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      @Fifty miles
      Pour vous répondre le plus honnêtement possible, non je ne connais pas ces versions de l’Histoire concernant Philippe le Bel. La seule chose que j’en sache c’est la version Michelet qui fait de lui un être vil mû par la jalousie et autres fadaises indignes d’un historien qu’il n’était pas.
      Or, pour autant que jaie pu comprendre ce qu’était un roi de France, d’après la suite, c’est qu’aucun roi digne de ce nom ne pouvait tolérer un Etat dans l’Etat et les Templiers en constituaient un avec leur colossale fortune.
      Pour ce qui est de l’histoire de la France et des Français, réapproprions-la nous, elle nous appartient. Et l’Histoire sera faite par les historiens, pas par les blablateurs élitistes qui se la pètent et se croient au dessus du commun des mortels.
      Non nos aïeux n’étaient ni des abrutis ni des feignants ni des jaloux, et nous saurons montrer que nous ne le sommes pas non plus.
      L’époque est aux mises au point pour faire émerger une vérité qui tarde singulièrement à émerger. Mais mieux vaut tard que jamais.
      Merci à vous.

       
    • #185255
      Le Juillet 2012 à 22:32 par fifty miles
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      @marion
      Né dans les années 50, l’histoire de France enseignée à l’école avait encore du panache, et nous étions fiers d’être Français. Peut être un peu trop, car la période de référence était celle "des glorieux rois de France" alors que nous sortions d’une débâcle militaire, d’une occupation allemande avilissante, et que nous avancions vers les années 68 qui devaient faire de nous des anti-militaristes, achever notre anti-cléricalisme et propulser le modèle américain.
      Je rencontre aujourd’hui globalement deux types de positionnement chez mes pairs, ceux qui n’ont fait aucun retour sur ces positions mais qui ont pu profiter des 30 glorieuses pour faire un saut qualitatif social impressionnant tout en ayant jamais de mots assez durs contre leurs concitoyens et leur pays, et peu qui reviennent vers un amour inouï du pays alors qu’ils découvrent ce qu’ils ont perdu.
      Nous avons foncé tête baissée vers un des nombreux piège qui nous était tendu, le confort de pouvoir se passer de tous, l’inconfort de ne plus pouvoir nous passer de rien. Quand j’étais môme, les gens avaient peu, les autres étaient tout, la France était faite de millions de gens modestes qui avaient un amour absolu et parfois extrême du travail bien fait et de la rectitude morale : les braves gens. Je n’invente rien, je les ai côtoyé jusqu’à ce qu’ils s’éteignent, parfois on les retrouve encore un peu en province. Ils y avait des brebis galeuses, mais dans ces mondes clos, elles étaient connues, moquées et surveillées : des "papets et des ugolins".
      J’ai toujours pensé que le peuple rejoignait ses rois, les premiers étant la force vive et vivifiante qui permettait aux autres de pouvoir gouverner , une sorte de compromis intelligent qui avançait tant bien que mal dans les aléas des conflits d’intérêts à l’échelle de l’Europe. Un monde imparfait mais cohérent.
      L’histoire "confetti" (comme souvent décrite par A. Lacroix-Riz) a fait de nous des apatrides dans notre pays, nous faisant endosser les crimes et turpitudes des nouvelles élites économiques et bancaires, qui, contrairement à nos anciens rois , exposés en pleine lumière, devaient endosser la responsabilité de leurs choix. Cette oligarchie de l’ombre, d’une puissance inégalée, qui a réussit ce tour de force de faire du peuple Français un peuple honteux des fautes qu’il n’a pas commises, vulnérable, et aussi déconstruit que ses manuels d’histoire.

       
    • #185415
      Le Juillet 2012 à 06:46 par Marion Sigaut
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      Magnifique !

       
    • #185793
      Le Juillet 2012 à 22:02 par fifty miles
      Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

      Merci Marion, mais c’est vous que je vois magnifique.

       
  • #188585
    Le 18 juillet 2012 à 16:41 par esperanza
    Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...

    Madame,
    votre témoignage m’a émue plus que je ne saurais dire. Je crois comprendre ce que vous ressentez. J’imagine la détresse de ceux qui, historiens ou versés dans d’autres domaines de la recherche, se sont vu fermer toutes les portes (pensons à Maurice Allais , prix Nobel et cependant devenu de son vivant fantôme transparent et muet dans sa propre patrie). Je suis heureuse que vous ayez trouvé une "famille" intellectuelle et peut-être spirituelle. Sans cela, sans échange, on meurt comme une plante sans eau, plus vite encore quand on est une femme je crois. La violence de la répression intellectuelle et médiatique dans ce pays est d’autant plus insupportable qu’elle est sournoise et inavouée. Mais le mal finit toujours par se détruire lui-même.
    Quant à ceux dont vous avez eu à souffrir, oubliez les, rares sont les gens capables de vous pardonner le mal qu’ils vous ont fait.

     

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