Egalité et Réconciliation
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Entretien avec Gilad Atzmon

Propos recueillis et traduits pour E&R par Alimuddin Usmani
– 27 décembre 2013

Gilad Atzmon est un musicien de jazz, né en Israël et résidant à Londres. Il a également écrit plusieurs ouvrages dont Quel Juif errant ?, édité par Kontre Kulture. Dans cet entretien en exclusivité pour Égalité & Réconciliation, il se livre à un commentaire de l’actualité mais également à un éclairage instructif de sa philosophie.

 

Alimuddin Usmani : La réalisatrice franco-israélienne Esti a lancé une web-série dans laquelle elle pose la question suivante à des juifs ou à des non-juifs : "C’est quoi être juif" ? Je ne résiste pas à l’envie de vous poser la question. C’est quoi être juif selon Gilad Atzmon ?

Gilad Atzmon : Être juif c’est provoquer l’animosité chez les autres. Difficile d’être plus concis...

 

L’essayiste français Alain Soral a été pratiquement exclu des médias institutionnels depuis qu’il a commencé à éclairer le public sur le contrôle exercé par le sionisme sur les médias et sur la politique en France. Rencontrez-vous ce même problème au Royaume-Uni ?

Ma situation est différente de celle d’Alain Soral, je suis avant tout un musicien. Malgré les tentatives intensives et incessantes pour m’interdire, ma carrière n’a pratiquement pas été affectée. Il serait correct de dire que je ne suis pas le bienvenu au sein des médias britanniques sionisés, néanmoins je n’ai jamais éprouvé le besoin d’y faire entendre ma voix. J’affirme que nous n’avons plus besoin de ces médias institutionnels. La circulation de mes écrits est immense. Mes articles sont diffusés régulièrement dans les médias dissidents les plus importants. Mon dernier livre a été un best-seller sans recevoir quelconque aide des médias institutionnels. Chacun de nous peut devenir une chaîne de télévision. La seule chose qui importe c’est la qualité du contenu que l’on produit. Je constate que les vidéos d’Alain Soral et ses écrits se diffusent de manière virale sur le net. C’est la seule chose qui importe.

 

Le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, a expliqué un jour être, par sa femme, lié de manière éternelle à Israël et à la communauté juive. Lorsqu’il parle de lutte contre l’extrémisme, ce même Manuel Valls parle fréquemment de la nécessité de « combattre » Alain Soral et l’humoriste Dieudonné. Comment expliquer un tel degré de tribalisme au sein du gouvernement français ?

Est-ce qu’il y a besoin de l’expliquer ? Je pense que votre question le démontre suffisamment. L’identité politique juive est une opération tribale. C’est une forme dynamique d’identification qui est alimentée par un stress pré-traumatique. Comme je l’ai mentionné auparavant, elle est également déterminée par la négation (la capacité à provoquer l’animosité chez les autres). Une fois que la politique juive est devenue un facteur dominant, la société se transforme en une structure fragmentée, façonnée par une multitude de discours identitaires. Plutôt que de mettre l’accent sur des priorités cruciales comme la production, la santé, l’éducation, la société se focalise sur des sujets marginaux comme le mariage gay ou l’antisémitisme. En résumé le marginal devient central. C’est la réalité de la politique tribale dans laquelle nous vivons. Autrefois la gauche était concernée avant tout par la classe ouvrière et cela fait un bon moment qu’elle n’est même plus familière avec la notion de travail.

 

Comment expliquez-vous que votre livre Quel juif errant ? ait été condamné par de prétendus auteurs antisionistes comme Richard Seymour et en même temps promu par des figures « respectables » comme John Mearsheimer, professeur à l’université de Chicago ?

Richard Seymour n’est pas exactement un antisioniste. Je le vois plutôt comme un instrument du pouvoir juif. Il agit depuis longtemps en tant que « goy sabbatéen » au sein de la gauche radicale britannique. Nous avons récemment appris qu’il était un avocat fervent de l’intervention occidentale en Syrie. Est-ce cela qu’on appelle un antisioniste ? Dans mon livre il représente en fait ce que j’identifie comme un sioniste contemporain. Cet homme n’a jamais produit un seul argument intelligent ou savant. Il ne fait que produire une diatribe marxiste qui n’a aucune pertinence et son intérêt est pour ainsi dire nul. À propos de mon livre, il n’a avancé aucun argument valable. Il a uniquement insisté sur le fait que mon éditeur, Zero Books, doit changer le titre, qu’il considère comme antisémite.

Seymour a vite compris que c’est lui qui s’est retrouvé à la traîne. La liste des personnes qui ont fait la promotion de mon livre est plutôt impressionnante. Les professeurs John Mearsheimer, Richard Falk, Norton Mezvinsky et d’autres ont été l’objet d’une campagne nauséabonde à cause du soutien qu’ils ont apporté à mon travail. Le tristement célèbre Alan Dershowitz a piqué une colère sur Fox News tandis que l’ancien gardien de camp de concentration israélien, Jeffrey Goldberg, crache son fiel sur mon livre. Je ne pensais pas que mes soutiens allaient survivre face à de telles attaques. En réalité aucun de mes soutiens ne s’est rendu face à cette intense pression juive. C’est un signe qui montre que le vent est en train de tourner.

 

L’Ukraine a été au centre de l’actualité depuis plusieurs semaines. Une de ses figures historiques, Bohdan Khmelnytsky, est considérée comme un héros national. De leur côté, les historiens juifs le jugent comme un personnage négatif. Ils pointent du doigt le fait qu’un de ses objectifs était d’éradiquer les juifs d’Ukraine. Quelle est votre propre évaluation de l’héritage de Khmelnytsky ?

Quand j’étais un jeune et naïf israélien, je ne voyais en Khmelnytsky qu’une figure hitlérienne supplémentaire, une créature antisémite morbide et sans pitié. Mais l’inévitable est arrivé, j’ai grandi. J’ai commencé à réaliser que l’histoire juive est un concept trompeur. Elle repose sur une narration bizarre et inconsistante qui a pour point de départ la souffrance juive et qui ne s’interroge pas sur les événements qui ont amené à ce que cette souffrance se produise. Une fois que j’ai lu Histoire juive, religion juive, le poids de trois millénaires d’Israël Shahak, j’ai saisi que Khmelnytsky a en fait mené une révolte populaire face à l’oppression. Les Juifs étaient perçus comme l’instrument primordial de cette oppression. Voici ce que Shahak a écrit en page 62 et 63 :

« En dehors des villes, à travers toute la Pologne, mais en particulier à l’est, les juifs étaient employés dans la supervision directe et dans l’oppression des paysans asservis. Ils exerçaient en tant que huissiers de justice (investis du pouvoir de coercition seigneurial) ou bien en tant que détenteurs de certains monopoles féodaux comme le broyage du maïs, la production de spiritueux, le débit de boisson (avec possibilité de fouille armée des maisons des paysans qui contreviendraient à la loi) ou la boulangerie. Les juifs collectaient également les taxes féodales de toutes sortes. Pour résumer, l’est de la Pologne était sous la coupe des nobles. Les juifs étaient à la fois les exploiteurs de proximité de la paysannerie et pratiquement les seuls habitants des villes. »

J’imagine que la question suivante devrait être : qu’est ce qui fait que la culture juive, son éducation, sa spiritualité, ont transformé les juifs en instrument d’oppression de masse ? Malheureusement c’est une question que les juifs préfèrent éviter. Je dois admettre que le fait de m’être regardé dans le miroir a déclenché un processus de résurgence qui m’a amené à me dissocier du peuple élu, de sa politique et de sa spiritualité.

 

À propos du conflit israélo-palestinien, expliquez-nous pourquoi la solution d’un État binational est préférable à une solution avec deux États ?

Pour commencer je dirais que ce sujet ne me concerne pas. Je suis un philosophe et pas un politicien ou un activiste. Ma tâche est d’affiner et de redéfinir la question plutôt que de produire des réponses ou des solutions. En outre, je ne vis pas dans la région et je ne compte pas m’y installer dans le futur. Autant je n’attends pas des Palestiniens qu’ils disent aux Britanniques comment vivre au Royaume-Uni, autant je n’ai pas à leur conseiller comment vivre sur leur terre.

Pendant plusieurs années j’ai soutenu la solution d’un seul État parce que cette solution répond à ce que je croyais être au centre de la cause, celle du droit au retour. Néanmoins j’ai appris il y a deux ans que BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions), basé à Ramallah, avait fait des compromis sur les frontières de 1948 et sur le droit au retour. La révélation de ce tournant radical n’a pas suscité de réaction notable parmi les Palestiniens. J’ai réalisé que la solidarité palestinienne s’était transformée en une industrie. J’en ai déduit que la cause palestinienne a été réduite à un symptôme du pouvoir juif. À côté de ça, j’ai appris que nombre d’ONG palestiniennes étaient financées par une fondation du sioniste libéral George Soros.

J’accepte le fait que les Palestiniens ont leurs propres priorités et je préfère me concentrer sur ce que je sais faire le mieux : décoder la culture juive et déconstruire le pouvoir juif. En conséquence, j’essaie de comprendre ce qui empêche les juifs israéliens de considérer que leur État puisse devenir l’État de ses citoyens. Je veux comprendre par exemple les raisons qui font que les juifs qui vivent en Occident sont des partisans acharnés des politiques pro-immigration alors que dans le même temps l’État juif possède l’appareil d’État le plus sauvage contre l’immigration. Ces questions sont évidemment cruciales. Contrairement au blogueur palestinien Ali Abunimah, qui croit que la compréhension culturelle est hors sujet dans le processus ou la prise de conscience politique, je soutiens que c’est un élément clé de toute coexistence possible dans la région.

Retrouvez Gilad Atzmon et Alain Soral chez Kontre Kulture :

Sur le judaïsme, chez Kontre Kulture :

 
 






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28 Commentaires

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  • #648345
    Le 29 décembre 2013 à 05:08 par mario
    Entretien avec Gilad Atzmon

    Ce type est un pur génie.

    Quel courage et quelle clairvoyance ! C’est en remettant en question sa propre culture qu’on avance et qu’on crée.

    Remarquons comme les juifs géniaux ne sont jamais sionistes.

    Et comme les sionistes (juifs ou pas) ne sont jamais géniaux.

     

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  • #648374
    Le 29 décembre 2013 à 06:14 par Jobi
    Entretien avec Gilad Atzmon

    "Autrefois la gauche était concernée avant tout par la classe ouvrière et cela fait un bon moment qu’elle n’est même plus familière avec la notion de travail."

    Enorme !

     

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    • #648683
      Le Décembre 2013 à 13:09 par bachar
      Entretien avec Gilad Atzmon

      C’est du Soral ! Je pense que les grands esprits se rencontrent...

       
  • #648450
    Le 29 décembre 2013 à 09:24 par bachar
    Entretien avec Gilad Atzmon

    Le passage sur l’Ukraine fait écho aux propos qu’Alain Soral avait prononcé sur France2, même si les propos peuvent paraître provocateurs ils semblent criants de vérité, c’est édifiant. Gilad Atzmon est tout simplement sorti totalement de son identité psychopathologique, il s’en est totalement libéré et nous prouve qu’il n’existe tout simplement pas de "juif biologique" :

    « Quand avec un Français, Juif sioniste, tu commences à dire “y a peut être des problèmes qui viennent de chez vous. Vous avez peut-être fait quelques erreurs. Ce n’est pas systématiquement la faute de l’autre, totalement, si personne ne peut vous blairer partout où vous mettez les pieds.” Parce qu’en gros c’est à peu près ça leur histoire, tu vois. Ça fait quand même 2 500 ans, où chaque fois où ils mettent les pieds quelque part, au bout de cinquante ans ils se font dérouiller. Il faut se dire, c’est bizarre ! C’est que tout le monde a toujours tort, sauf eux. Le mec, il se met à aboyer, à hurler, à devenir dingue, tu vois. Tu ne peux pas dialoguer. C’est-à-dire, je pense, c’est qu’il y a une psychopathologie, tu vois, du judaïsme sionisme [sic] qui confine à la maladie mentale

     

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  • #648736
    Le 29 décembre 2013 à 13:47 par bachar
    Entretien avec Gilad Atzmon

    On parle d’ER dans les médias dissidents d’importance aux Etats-Unis ! :

    http://www.veteranstoday.com/2013/1...

     

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  • #648748
    Le 29 décembre 2013 à 13:54 par Denis
    Entretien avec Gilad Atzmon

    Être juif c’est provoquer l’animosité chez les autres
    Induire des sentiments négatif chez autrui pour mieux l’en culpabiliser ; quelle perversité !
    Tout est dit.
    Merci M Atzmon. Heureuse et longue vie à vous.

     

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    • #651633
      Le Décembre 2013 à 07:53 par slougui
      Entretien avec Gilad Atzmon

      "être juif c’est provoquer l’animosité chez les autres" Parfaite définition de ce je vis quotidiennement en travaillant aux cotés de juifs sionistes communautaristes.. Jamais je n’aurais osé déclarer une telle vérité aussi ouvertement, je suis heureux que ce soit un Juif qui le fasse avec la plus grande lucidité et honnêteté qui soit.. Respect Monsieur Atzmon, comme Jacob Cohen, vous êtes exemplaire en beaucoup de points en tant qu’Homme et en tant qu’artiste.

       
  • #649333
    Le 29 décembre 2013 à 19:40 par neofit
    Entretien avec Gilad Atzmon

    "C’est une forme dynamique d’identification qui est alimentée par un stress post-traumatique. "

    Il s’agit plutôt du concept de "stress pré-traumatique" que la traduction a mal rendu. Concept important qu’ Atzmon définit comme le stress anticipatoire causé par une possible souffrance future. Voir son livre "The Wandering Who" pages 130-134.

     

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  • #649373
    Le 29 décembre 2013 à 20:05 par solaine
    Entretien avec Gilad Atzmon

    Monsieur Gilad Atzmon, vos paroles démontrent que vous êtes un esprit libre et non sectaire...
    Merci.
    Tous les gens de bonne volonté dont le but est la recherche du vivre ensemble et de la paix dans ce monde de brutes devraient s’identifier à vous cher Gilad Atzmon.
    Mes meileurs voeux !

     

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    • #688587
      Le Janvier 2014 à 11:27 par Libre penseuse
      Entretien avec Gilad Atzmon

      Je rebondis sur le "devrait s’identifier à vous Gilad Atzmon".
      Ce sont bien les processus identitaires qui sont le coeur du problème ici et aucun libre penseur ne voudrait que l’on s’identifie à lui.
      Au contraire que le parcours de Gilad Atzmon montre que l’on devient libre penseur en se désidentifiant, en se déconditionnant en dissolvant toutes identités qui nous rabougrit au niveau de robot fonctionnant par action-réaction.
      Ce chemin est singulier à chaque être humain puisque nos conditionnements sont le produit de notre histoire personnelle et transpersonnelle qui est unique à chacun de nous. Ce chemin ne peut donc pas être copié sur un autre. Seule la conscience, l’ipséïté peut décider de se révolter contre ces identités enfermantes. M. Atzmon, comme Jacob Cohen, Schlomo Sand ou Noam Chomsky et bien d’autres nous donnent des exemples singuliers de ce mécanisme de libération à l’oeuvre pour embrasser une identité plus vaste et inaliénable qui est notre nature à tous : "être humain" sans distinction de sexe, de race, d’éthnie etc etc etc. Je constate qu’il n’y a pas de femme juive dans cette liste. Il serait intéressant de se demander pourquoi.

      La vraie question reste toujours finalement celle-ci : qu’est-ce qu’"être humain" ?

       
  • #650266
    Le 30 décembre 2013 à 15:01 par petit_poney
    Entretien avec Gilad Atzmon

    Dommage de ne pas avoir questionné Atzmon plus en profondeur sur la manière dont les organisations caritatives pour la Palestine sont noyautées, de la même manière que l’extrême gauche en France. Ce qu’il dit sur le sujet est intéressant.

    Je rejoins Atzmon quand il souligne le côté indécent qu’il y aurait à pousser les palestiniens à ne surtout rien lâcher alors qu’on est tranquillement installés à Paris ou à Londres. Il y a simplement un rapport de force très largement en leur défaveur qui les pousse à accepter l’inacceptable. Et si c’est le cas, c’est parce qu’il n’y a rien d’assez fort pour faire contrepoids aux lobbies juifs, en France, au Royaume-Uni, ou aux Etats-Unis. Lobbyistes qui font preuve d’une volonté sans faille, ce qui n’est pas notre cas.

     

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  • #653102
    Le 31 décembre 2013 à 21:10 par cellule
    Entretien avec Gilad Atzmon

    Au dessus d’Atzmon, c’est le soleil.

     

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  • #655188
    Le 2 janvier 2014 à 15:06 par quand-on-a-passé-les-bornes
    Entretien avec Gilad Atzmon

    "j’ai appris que nombre d’ONG palestiniennes étaient financées par une fondation du sioniste libéral George Soros."

    après ça, qui voulez-vous croire ?

     

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    • #655251
      Le Janvier 2014 à 16:21 par Bachar
      Entretien avec Gilad Atzmon

      Il faut croire en des personnalités de la dissidence comme Alain Soral, Dieudonné, Salim Laïbi, Kémi Seba, Paul-Eric Blanrue, Gilad Atzmon. Ces personnes ont un point commun, elles possèdent un esprit libre et pratiquent l’autofinancement, c’est la seule solution pour être véritablement libre et indépendant. En tout cas les petits vendeurs de jeans qui commentent sur JSS News sont très irrités par les vérités assénées par Gilad Atzmon dans cette interview, ils n’arrivent pas à lire jusqu’au bout et ont envie de vomir...de leur propre miroir ? :

      http://jssnews.com/2014/01/01/le-si...

       
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