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Fin de l’hégémonie américaine : notre cap de Bonne-Espérance

Par Israël Shamir

Commençons par la bonne nouvelle : l’hégémonie américaine, c’est fini. La bête est maîtrisée. Nous avons passé le cap de Bonne-Espérance, symboliquement parlant, en septembre 2013. Avec la crise syrienne, le monde à la croisée des chemins a pris le bon virage.

C’était un moment aussi risqué que lors de la crise des missiles à Cuba en 1962. Il y avait de fortes chances de déclencher la guerre totale, dans la mesure où les volontés d’acier de l’Amérique et de l’Eurasie s’étaient mesurées en Méditerranée orientale. Il nous faudra un certain temps avant de percevoir la réalisation de ce à quoi nous avons travaillé dans l’ombre, et c’est normal pour des événements d’une telle grandeur. Les turbulences aux USA, depuis la folle course poursuite à Washington jusqu’à la fermeture de l’administration fédérale et la possibilité du défaut de paiement, sont les conséquences de ce moment historique-là.

Souvenons-nous de la chute du mur de Berlin. Quand il s’est effondré, je me trouvais à Moscou, j’écrivais pour Haaretz. Je m’étais rendu à une conférence de presse avec des membres du Politburo à l’hôtel President, et je leur avais demandé s’ils pensaient que c’était la fin de l’URSS et du système socialiste. On m’avait ri au nez, parce que c’était une situation trop embarrassante pour eux. Mais non, disaient-ils en chœur. Le socialisme va se mettre à fleurir, voilà ce que va donner la chute du Mur. Deux ans plus tard, il n’y avait plus d’URSS. Notre mémoire voit tout cela en raccourci, maintenant, comme une seule courte séquence. Or cela avait pris un certain temps.

Le point de tension culminant, en ce mois de septembre 2013, ce fut la vision, sous le soleil de midi, des cinq destroyers US face aux rivages du Levant, pointant leurs Tomahawks sur Damas, et, leur faisant face, la flotte russe composée de onze navires avec en tête le Moskva, croiseur tueur chargé de missiles, renforcés par des bateaux de guerre chinois. Apparemment, deux missiles ont bel et bien été lancés vers la côte syrienne, et tous deux ont échoué à atteindre leur cible.

Un quotidien libanais citant des sources diplomatiques a prétendu que les missiles étaient partis d’une base de l’OTAN en Espagne et s’étaient vus abattus par le système russe de défense air-air, à partir d’un navire. Une autre explication proposée par Asia Times mentionne un détournement par les Russes, avec leurs GPS puissants et bon marché, qui auraient rendu inutilisables les Tomahawks sophistiqués et chers, en les égarant et en les faisant chuter. Il y a encore une autre version, qui attribue le lancement aux Israéliens, soit qu’ils aient tenté de provoquer le déclenchement des hostilités, soit qu’ils se soient contentés d’observer les nuages, comme ils le prétendent.

Quoi qu’il en soit, après cet étrange incident, la pétarade n’a pas commencé, parce que le président Obama a gardé son sang-froid et rengainé son colt. Cela fut précédé par un vote inattendu au parlement britannique. Ce corps vénérable a décliné l’honneur de se joindre à l’attaque proposée par les US. Pour la première fois depuis deux cents ans, le parlement britannique a refusé une offre bien réelle de prendre l’initiative d’une guerre ; d’habitude, ils ne résistent pas à la tentation.

Puis le président Obama a décidé de refiler la patate chaude au Congrès. Il n’avait pas envie d’être celui qui déclencherait l’Armageddon. À partir de là, c’était trop tard. Le Congrès ne voulait pas entrer en guerre, une guerre aux conséquences imprévisibles. Obama a essayé de froncer les sourcils devant Poutine lors du G20 à Saint-Pétersbourg, mais cela n’a pas marché. La proposition russe d’en finir avec les armes chimiques de la Syrie permettait au président Obama de sauver la face. Cette mésaventure a réglé leur compte à l’hégémonie, à la suprématie et à l’exceptionnalisme américains. Fini, le « destin manifeste » des USA. Nous l’avons tous appris des productions hollywoodiennes : le héros ne saurait faire profil bas : viser et tirer, c’est tout ce qu’il peut faire. S’il rengaine, ce n’est plus un héros, c’est un capon.

Après quoi, tout s’est accéléré. Le président US a eu un entretien avec le nouveau président iranien, ce qui ne pouvait que peiner Tel Aviv. Les rebelles de l’Armée syrienne libre ont décidé de discuter avec Assad au bout de deux ans de harcèlement, et leur délégation est arrivée sans encombre à Damas, laissant les extrémistes islamistes le bec dans l’eau. Le Qatar, leur grand soutien, s’écroule à tous les étages. Ce qui se passe maintenant au niveau de l’administration fédérale donne aux citoyens US de vrais soucis pour des enjeux bien réels. Avec la fin de l’hégémonie US, les jours du dollar comme monnaie de réserve mondiale sont comptés.

La Troisième Guerre mondiale a failli avoir lieu, comme le souhaitaient les banksters. Ils ont trop de dettes, sans compter la dette extérieure monstrueuse des USA. Si les Tomahawks avaient fait mouche, ils auraient crié : « C’est un cas de force majeure ! » et en auraient profité pour effacer la dette. Des millions de gens auraient péri, mais des milliards de dollars seraient sains et saufs dans les caves de JPMorgan et de Goldman Sachs. En septembre, le monde a su bifurquer et se tirer de leurs griffes parce que le président Obama a refusé de faire le jeu des banksters. Il se pourrait qu’il l’ait bien mérité, son prix Nobel de la paix, après tout.

Le futur proche s’annonce turbulent mais il n’y a plus d’issue fatale. Les US vont perdre leurs droits à tirer leurs revenus de la planche à billets. Le dollar US cessera de servir de monnaie de réserve au monde entier, mais restera la monnaie de l’Amérique du Nord. D’autres parties du monde vont faire appel à leurs euros, yens, roubles, bolivars ou dinars. Le budget de la défense US retrouvera des proportions normales, et la fermeture de bases à l’étranger ainsi que la réduction des armements permettra à la population US de réussir la transition sans trop écoper. Personne n’a envie de courir derrière l’Amérique ; le monde en a juste assez de leurs chevauchées revolver au poing. Les US vont devoir trouver de nouveaux emplois pour tous ces banquiers, gardiens de prison, soldats, sans oublier un certain nombre de politiciens.

Comme j’étais à Moscou pendant la crise, j’ai observé ces événements tels que les ont ressentis les Russes. Poutine et la Russie ont été soumis à des pressions sans relâche, depuis un certain temps :

- Les US ont soutenu et financé l’opposition libérale russe et nationaliste ; les élections ont été présentées comme une immense fraude, en bloc, le gouvernement russe en a perdu une partie de sa légitimité.

- L’Acte Magnitsky au Congrès a permis aux autorités US de confisquer les biens de tous les Russes et d’arrêter tous ceux dont ils subodorent qu’ils pourraient mal agir, et sans qu’ils puissent recourir à la justice.

- Certains fonds russes ont été saisis à Chypre, où les banques avaient de gros soucis.

- Les US ont encouragé les Pussy Riot, les parades gays et autres à Moscou, dans le but de faire passer Poutine pour un dictateur, un ennemi des libertés et un homophobe, dans les médias occidentaux et dans les médias russes, tenus par l’oligarchie.

- Le soutien de la Russie à la Syrie a été critiqué, ridiculisé et présenté comme un acte brutal de déni d’humanité. Au même moment, les magnats de la presse occidentale affirmaient que la Russie finirait par laisser tomber la Syrie.

Comme je l’ai écrit il y a déjà longtemps, la Russie n’avait pas l’intention de lâcher la Syrie, pour un certain nombre de bonnes raisons : les chrétiens orthodoxes syriens mettent leur confiance dans la Russie, et géopolitiquement parlant, la guerre se rapprochait trop des frontières russes. Mais la raison principale, c’est que les Russes en avaient assez que l’Amérique leur tienne la dragée haute. Les Russes considéraient que des décisions aussi importantes devaient être prises par la communauté internationale, plus précisément par le Conseil de Sécurité de l’ONU. Ils n’appréciaient nullement le rôle d’arbitre mondial que se donnait l’Amérique.

Dans les années 1990, la Russie était très affaiblie, et ne pouvait guère manifester son opposition, mais ils n’avaient pas apprécié le bombardement de la Yougoslavie et l’avancée des troupes de l’OTAN vers l’est, en violation de la promesse donnée par les US à Gorbatchev. La tragédie libyenne a rajouté à l’indignation. Ce malheureux pays s’est vu bombardé par l’OTAN, et s’en est trouvé désintégré. D’État le plus prospère de l’Afrique, la Libye est passée au rang des plus misérables. La présence russe en Libye était des plus limitées, mais la Russie y a quand même perdu quelques investissements. La Russie s’était abstenue de voter lors du vote sur la Libye parce que c’était la position du président Dimitri Medvedev, qui croyait au partenariat possible avec l’Occident. Mais Poutine n’était absolument pas prêt à livrer la Syrie au même avenir.

La rébellion russe contre l’hégémonie US a commencé en juin dernier, lorsque le vol d’Aeroflot qui transportait Ed Snowden a atterri à Moscou. Les Américains ont appuyé sur tous les boutons à leur portée pour le récupérer. Tout le spectre de leurs agents s’est déployé en Russie. Et très peu de voix, parmi lesquelles celle de votre serviteur, ont appelé la Russie à offrir un refuge sûr à Snowden, mais ce sont nos voix qui ont prévalu. Malgré les pressions US, l’asile politique a été garanti à Snowden.

Étape suivante, l’escalade syrienne. Je ne veux pas entrer dans les détails des attaques chimiques présumées. Du point de vue russe, cela ne pouvait absolument pas constituer une raison pour que les US entrent en guerre en Syrie, ni nulle part ailleurs. En un sens, les Russes ont restauré la loi des nations, à sa place d’autrefois, sa place révérée. Le monde est devenu plus sûr pour ses habitants.

Rien de tout cela n’aurait pu se passer sans le soutien de la Chine. Le géant asiatique considère la Russie comme sa grande sœur, et lui fait confiance pour négocier adroitement avec le monde aux yeux ronds. Les Chinois, avec leur style placide et leur air de ne pas y toucher, ont joué dans le camp de Poutine. Ils ont fait passer Snowden jusqu’à Moscou. Ils ont opposé leur veto aux projets antisyriens du Conseil de sécurité, et ont envoyé leurs navires de guerre en Méditerranée. Voilà pourquoi Poutine a tenu bon, pas seulement pour le compte de la Russie, mais pour la masse entière de l’Eurasie.

L’Église a soutenu les efforts de Poutine : pas seulement l’Église russe, mais les catholiques et les orthodoxes ensemble se sont élevés contre la campagne yankee parce que les rebelles soutenus par les USA massacraient les chrétiens. Le pape a fait appel à Poutine en tant que défenseur de l’Église ; les Églises de Jérusalem et d’Antioche ont fait de même. Et le pape a quasiment menacé d’excommunication Hollande, et la menace voilée a troublé le président français. De sorte que Poutine a bénéficié d’un double soutien : celui des patriarches orthodoxes et celui du pape : c’est un cas de bénédiction double extrêmement rare.

Il y a eu bien des épisodes palpitants dans la saga syrienne, de quoi remplir des volumes. Par exemple la tentative pour contraindre Poutine lors du G8 en Irlande. Il devait y faire face au front uni de l’Occident, mais il s’est débrouillé pour en mettre quelques-uns de son côté, et a semé les graines du doute dans le cœur des autres en leur rappelant les hauts faits des capitaines anthropophages dans le camp des rebelles.

La proposition d’éliminer les armes chimiques syriennes a été introduite adroitement ; la résolution du Conseil de sécurité bloquait la possibilité d’attaquer la Syrie en se prévalant de l’article 7. Miraculeusement, les Russes ont gagné dans la surenchère grandiose. Le risque était immense : la Syrie allait se retrouver détruite comme comme la Libye ; une attaque israélo-américaine sur l’Iran devenait inévitable ; la chrétienté orientale perdait son berceau ; l’Europe se voyait envahie de millions de réfugiés supplémentaires ; la Russie aurait prouvé qu’elle ne comptait pas, que sa parole était du vent, qu’elle pesait à peu près autant que la Bolivie, dont on peut se permettre d’arraisonner et de fouiller l’avion présidentiel à tout bout de champ. Incapable de défendre ses alliés, incapable de tenir sa position, la Russie se serait vu gratifier d’une victoire morale, euphémisme pour la défaite. Tout le travail accompli par Poutine en treize ans aurait été à vau-l’eau. La Russie serait revenue à son statut de 1999, quand Clinton bombardait Belgrade.

Le point culminant de la confrontation a été atteint lors de l’échange entre Obama et Poutine à propos de l’exceptionnalisme. Aucun des deux n’était débutant, d’ailleurs. Poutine était estomaqué par l’hypocrisie et le manque de sincérité d’Obama. Dans la mesure où il est parti de très bas pour arriver très haut, Poutine se complaît dans son habileté à parler franchement aux gens les plus divers. Et son franc parler peut être d’une brutalité choquante. Quand il s’est trouvé harcelé par un journaliste français sur la question des séparatistes tchétchènes, il a répondu :

« Les extrémistes musulmans (les tafkiristes) sont les ennemis des chrétiens, des athées et même des musulmans parce qu’ils considèrent que l’islam traditionnel est hostile aux buts qu’eux-mêmes poursuivent. Et si tu veux devenir un islamiste radical, et que tu es prêt à te faire circoncire, je t’invite à Moscou. Nous sommes un pays multiconfessionnel, et nous avons des experts pour te le faire. Et je leur dirai de t’opérer de façon à ce que rien ne risque de repousser ! »

Autre exemple de son style aussi candide que choquant, quand il a répondu à Bridget Kendall, de la BBC, à Valdai. Elle lui avait demandé : est-ce que la menace des frappes militaires US joue un rôle dans le fait que la Syrie accepte de mettre ses armes sous contrôle ? À quoi Poutine a répliqué : c’est la Syrie elle-même qui a développé son armement chimique comme alternative à l’arsenal nucléaire d’Israël. Il a appelé au désarmement d’Israël et a invoqué l’exemple de Mordechai Vanunu comme exemple de savant israélien opposé aux armes nucléaires (mon entretien avec Vanunu venait d’être publié dans le quotidien russe le plus important, avec une certaine notoriété).

Poutine a essayé de parler franchement avec Obama. Nous connaissons la teneur de leur dialogue par un enregistrement du dialogue entre Poutine et Netanyahu qui a fuité. Poutine a interpellé l’Américain et lui a dit : c’est quoi, ton objectif en Syrie ? Obama a répondu : « Ce qui m’inquiète, c’est que le régime d’Assad ne respecte pas les droits humains. » Poutine a failli vomir devant une telle hypocrisie, et il l’a compris comme un refus de la part d’Obama de discuter avec lui « les yeux dans les yeux ».

Au lendemain de la crise aigüe en Syrie, Obama s’est adressé au monde entier, au nom de l’exceptionnalisme américain. La politique des USA est ce qui « fait la différence de l’Amérique. C’est ce qui nous rend exceptionnels », a-t-il dit. Poutine a rétorqué : « C’est très dangereux d’encourager les gens à se voir comme des exceptions. Nous sommes tous différents, mais lorsque nous implorons la bénédiction divine, nous ne devons pas oublier que Dieu nous a fait égaux. » Ce n’était pas seulement un débat idéologique, mais théologique.

Comme je l’ai développé dans mon ouvrage Pardès, les US se sont construits sur la théologie judaïque de l’exceptionnalisme, du peuple élu. C’est le pays de l’Ancien Testament. C’est là une raison très profonde de l’alliance spéciale entre Israël et les USA. L’Europe traverse une étape d’apostasie et de rejet du Christ, alors que la Russie est profondément chrétienne. Ses églises sont pleines, on se souhaite joyeux Noël et joyeuses Pâques les uns aux autres, il n’y a pas de morne « saison ». La Russie est un pays du Nouveau Testament. Et le rejet de l’exceptionnalisme, de la notion de peuple élu, est le soubassement de la chrétienté.

Voilà pourquoi, tandis que la communauté juive aux USA voulait la guerre, a condamné Assad et appelé à une intervention US, la communauté juive de Russie, assez nombreuse, riche et influente, n’a pas soutenu les rebelles syriens mais plutôt les efforts de Poutine pour préserver la paix. De même en Iran, où la riche communauté juive a choisi elle aussi le cap de Bonne-Espérance.

Il apparaît que les pays guidés par une église solidement implantée sont immunisés contre l’influence délétère des lobbies ; alors que les pays qui n’ont pas d’institution comparable, qu’il s’agisse des USA ou de la France, cèdent aux pressions, et adoptent l’interventionnisme illégal comme norme.

Tandis que l’hégémonie US décline, nous voyons s’ouvrir un avenir bien incertain. La puissance militaire américaine, telle un Béhémot de légende, peut encore provoquer ravages et naufrages ; et la bête blessée est la plus dangereuse. Les Américains devraient écouter la voix du sénateur Ron Paul, qui appelle à renoncer aux bases à l’étranger et à couper les crédits militaires. Les normes de la loi internationale et la souveraineté de tous les États devraient être observées. Le monde entier aimera à nouveau l’Amérique quand elle cessera de nous harceler avant de nous piétiner lourdement. Ce n’est pas gagné, mais nous avons su franchir le cap, et atteindre la Bonne Espérance.

Israël Shamir, intervention au Forum international de Rhodes, le 5 octobre 2013

Traduction : Maria Poumier

Du même auteur, sur Kontre Kulture :

Approfondir le sujet avec Kontre Kulture :

 






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23 Commentaires

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  • #551533
    Le 8 octobre 2013 à 23:51 par anonyme
    Fin de l’hégémonie américaine : notre cap de Bonne-Espérance

    Très bel article, cette crise syrienne nous montre que les États-Unis ne sont plus la seule Superpuissance du monde. Une Superpuissance se caractérise par une puissance démographique, territoriale, économique, militaire et politique ; données que possèdent la Russie et la Chine.
    Il est préférable pour le monde d’avoir plusieurs Superpuissance plutôt qu’une, ça équilibre les choses.
    Poutine a eu raison de s’opposer aux États-Unis, surtout qu’il n’y avait rien qui prouvait que c’était la Syrie le responsable de l’usage des armes chimiques.
    Je trouve que les États-Unis ressemblent de plus en plus à une dictature : entrée en guerre pour n’importe quelle raison, torture, drone, surveillance généralisée électronique, patriot act et guantanamo.

     

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  • #551926
    Le 9 octobre 2013 à 11:28 par hyeronymus
    Fin de l’hégémonie américaine : notre cap de Bonne-Espérance

    Voilà un ami, un frère juif dans ce qu’il a de meilleur quand il met son intelligence au service de la vérité et de l’analyse objective d’une situation, un homme libre. Cela contraste fortement avec la "pensée" des esclaves hystériques du sionisme ! Il y a toujours eu des fanatiques et des penseurs libres honnêtes, mais fait étrange, chez les juifs, tout prend une proportion extrême. Entre des fanatiques (religieux ou politiques) comme peuvent l’être un rabbin ultraorthodoxe ou un Nétanyahou et un juif affranchi faisant son boulot avec discernement et une intelligence acérée des vrais enjeux, quel contraste ! Je dis cela parce qu’il faut tendre la main aux quelques intellectuels juifs non fanatiques, nous avons besoin d’eux ! Comme nous avons besoin des chrétiens, musulmans ou athées éclairés, de tous les hommes honnêtes et de bonne volonté. Je dis enfin cela pour rappeler que ceux (je lis quelques propos dans les commentaires) qui mettent tous les juifs dans le même panier sont eux aussi des fanatiques, donc des gens peu éclairés qui ne servent pas la cause de la vérité : ils ne valent pas mieux que n’importe quel fanatique juif, musulman ou chrétien. Être un homme éclairé ne dépend pas de la confession religieuse ou de telle ou telle appartenance politico-confessionnelle. Tendre la main aux hommes éclairés et de bonne foi, c’est bien ce que tente de faire Alain Soral, non ?

     

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  • #551930

    "le pape a quasiment menacé d’excommunication Hollande," c’est quoi qui lui fait dire ça ?

     

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  • #551955

    publié le 8 septembre par ER
    Manuel Ochsenreiter :
    Je pense que tous les aspects personnels sont moins importants du côté américain que du côté russe. En Russie, une personne seule décide de la guerre ou de la paix. Aux États-Unis, Obama est une sorte d’administrateur. Obama est plus prévisible. Il n’agit pas de lui-même, il suit simplement la ligne médiane de la politique étrangère des États-Unis. Nous devons réaliser qu’Obama ne décide rien du tout. Il est juste l’incarnation d’un système politique qui prend les décisions réellement importantes. L’élite politique prend les décisions, Obama suit le scénario qui a été écrit pour lui. Pour le dire clairement, Obama n’est rien. Poutine, lui, est tout.

     

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    • #552354
      Le Octobre 2013 à 19:24 par Saroumane38
      Fin de l’hégémonie américaine : notre cap de Bonne-Espérance

      C’est Douguine qui a dit ça, Ochsenreiter c’est le journaliste qui l’interrogeait.

       
    • #552707

      Tu as raison merci ,j’ai fais mon copié- collé un peu rapidement,
      je devais être plus dans le souvenir du propos que de la personne.
      My bad.

       
    • #554100
      Le Octobre 2013 à 05:12 par GuillaumeH
      Fin de l’hégémonie américaine : notre cap de Bonne-Espérance

      " En Russie, une personne seule décide de la guerre ou de la paix."

      Bien sur que non, il faut arrêter de se faire des films, il y a une Russie une structure d’équilibre, certes avec une verticale du pouvoir comme ils disent, mais, par exemple pour faire un parrallèle avec Staline, il était certes un maboul autocrate mais coco !
      C’est à dire qu’il ne trahissait pas les intérêts fondamentaux politiques de la Révolution, ni territoriaux, ni énergétiques, etc.... Si Staline avait touché un seul de ces trucs, tout dictateur qu’il était, la fronde se levait contre lui. C’est bien ce qui montre la fourberie manipulatrice du gars qui faisait ses affaires en sachant ne pas aller trop loin !

      Pareil, du jour où Poutine ne joue plus le jeu de l’intérêt des structures internes, il sera nettoyé.

       
    • #556123

      Parfait votre commentaire, OBAMA a été sélectinné à l’age de 23/24 ans grace à son charisme, son charme, son élégance, son éloquence par une équipe qui avait décidé qu’il était indispensable qu’un président de couleur accède à la présidence. (source SGDN). OBAMA n’est qu’une brillante marionnette. Mais qui sont les marionnettistes ?

       
  • #552017
    Le 9 octobre 2013 à 13:07 par D. Kada - Oran
    Fin de l’hégémonie américaine : notre cap de Bonne-Espérance

    Le dollar US cessera de servir de monnaie de réserve au monde entier...



    Cela ne peut se faire sans conséquence KATASTROPHIQUE voire Chaotique pour le reste du Monde. Je trouve l’auteur trop confiant quant à ce futur immédiat. Avant d’atteindre la Bonne Espérance, le passage du Styx s’avère périlleux. "Quand le Monde cesse de produire des hommes heureux, il produit des optimistes"...

    Le Pire DK

     

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    • #552519
      Le Octobre 2013 à 21:59 par Heureux qui, comme Ulysse...
      Fin de l’hégémonie américaine : notre cap de Bonne-Espérance

      "Quand le Monde cesse de produire des hommes heureux, il produit des optimistes"

      Plutôt bien vu, c’est même l’objet de la période de détente que nous allons traverser... Pendant que les "dissidents" croiront que la partie est gagnée, le projet global avancera avec encore moins d’obstacles !
      Il n’y a pas plus d’hégémonie américaine que de démocratie en Occident, l’important est que la masse en soit convaincue...

       
  • #552093
    Le 9 octobre 2013 à 14:32 par romu 54
    Fin de l’hégémonie américaine : notre cap de Bonne-Espérance

    Après lecture, je ne peux qu’adresser des félicitations :
    Tout d’abord à Israël Shamir, pour son article et son courage, ainsi que son soutient à la politique Russe ; (un grand merci à Maria Poumier pour sa traduction également)
    Ensuite à Poutine, décidément inattaquable et définitivement inébranlable, qui mériterait bel et bien son prix Nobel de la Paix (cela serait un cas extrêmement rare de véracité, vu à qui appartient et qui décide ce prix et ses nominés !) ;
    A Ron Paul, enfin ! un Américain digne et fier des codes de valeurs Humanitaires et qui respecte son prochain sans les piétiner, je n’avais personnellement plus vu un étasunien valable depuis le grand journaliste Alex Jones ;
    Au Gouvernement Chinois, la "petite sœur des Russes", sans l’aide de qui Poutine n’aurait probablement pas eut le même impact médiatique et politique ;
    Et enfin, chose très étonnante et forte d’admiration, le Vatican, au nom du Pape, et de l’Eglise Orthodoxe, qui se sont laisser pousser des ailes libératrices face à l’Empire du côté obscure, événement très rarissime au niveau politique depuis le début du 20ème siècle, et qui ne concerne pas des sujets relatifs aux préservatifs, l’euthanasie et autre sujet sur l’avortement. Peut être que l’on peut espérer encore .... Mais je reste tout de même sceptique.

    Encore chapeau bas, à tous, en ayant espéré voir le blase de Hollande parmi eux, et non pas au milieu d’une ligne d’article éternellement peu reluisante pour la France, mais on a l’habitude ... sic !

     

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    • #552825
      Le Octobre 2013 à 05:29 par tunisoral
      Fin de l’hégémonie américaine : notre cap de Bonne-Espérance

      Puisque vous remerciez toute l’équipe n’oubliez pas le F.N. qui a sauvé l’honneur pour la France.
      Ainsi que Mélenchon et Lutte ouvrière qui ont sauvé l’honneur pour... les Francmacs et les trotskystes, certes, mais c’est mieux que d’être va-t-en guerre.

       
  • #552342
    Le 9 octobre 2013 à 19:16 par Al Bundy
    Fin de l’hégémonie américaine : notre cap de Bonne-Espérance

    Cet article est plein d’espoir, mais il ne faut pas oublier l’ultimatum de 1 an accordé à la Syrie pour éliminer ses stocks de chimique.

    Les us n’en ont pas fini avec les leurs au bout de 40 ans, alors...

    Je crains fort qu’ils n’ont fait que de repousser d’un an, sauf à trouver un climat politique plus favorable à une intervention plus rapide sous prétexte d’une autre affaire de démocratie mieux ficelée que la dernière.

    Après tout que sont quelques milliers de culs terreux en face des gazoducs qui doivent passer par là.

    d’autre part, les enjeux de déstabilisation par la balkanisation sont trop importants, le moyen orient voulant se passer du dollar, c’est totalement intolérable pour l’empire, et d’une pierre trois coups, shunter la Russie et la chine de l’énergie, contrôler l’eau des futures générations ainsi que laisser l’Europe s’islamiser encore plus vite par le fait des mouvements migratoires, je trouve cela assez bien calculé. Un peu retardé, mais bien calculé.

     

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  • #552552
    Le 9 octobre 2013 à 22:25 par l’Omnivore Sobriquet
    Fin de l’hégémonie américaine : notre cap de Bonne-Espérance

    Très bon texte une fois de plus d’Israël Shamir.
    Très important : l’absence parfaite de FRANCE dans cet exposé des forces et des voix.

    On est sous la 4ieme république. ’Diplomacie’ (guillemets...) de IVe République.

     

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  • #553940
    Le 10 octobre 2013 à 23:33 par anonyme
    Fin de l’hégémonie américaine : notre cap de Bonne-Espérance

    toujours aussi intelligentes les analyses d’Israel Shamir.
    Il est irremplaçable ; avec lui on monte tout de suite à une vision plus haute plus profonde et plus nourrie.

     

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  • #554128

    En effet un texte très intéressant !

    Dommage qu il n’aborde pas le refus de l’opinion publique dans le monde occidental, Opinion publique qui n’a pas été dupe de la propagande, et s’est prononcé assez fortement contre la guerre !
    L ignoble exemple Lybien, dont on ne parle quasiment plus, à apparament marqué les esprits...

    C’est encourageant aussi,pour la suite des évenements,
    et je pense que ca à joué un rôle.... Difficile pour un pays d entamer une guerre avec une opinion aussi défavorable... surtout en periode de "crise".
    Les conditions en Europe ne cessent de se dégrader.... et je pense qu’enfin les gens ont compris qu est ce que la guerre..(loin des clichés et autres "histoires") peut etre ont ils sentis passé le vent du boulet,aussi !

     

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