Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Géorgie : la crise dont la Russie ne voulait pas, par Mikhaïl Gorbatchev

La phase aiguë de la crise, provoquée par l’assaut des forces géorgiennes sur Tskhinvali, la capitale de l’Ossétie du Sud, est désormais passée. Mais la douleur reste présente. Comment oublier l’horreur de l’attaque nocturne au lance-roquettes sur cette ville paisible, l’anéantissement de quartiers entiers, la mort des habitants terrés dans les caves, la destruction barbare de monuments anciens et des sépultures des ancêtres ? La Russie ne voulait pas de cette crise. Les dirigeants russes sont suffisamment en position de force sur le plan intérieur, ils n’avaient pas besoin d’une « petite guerre victorieuse ». 

La Russie a été poussée au combat par l’imprudence du président géorgien, Mikhaïl Saakachvili. Lequel n’aurait pas osé passer à l’attaque sans soutien extérieur. La Russie ne pouvait pas se permettre de ne pas réagir. En décidant de cesser les hostilités, le président russe, Dmitri Medvedev, a fait ce que devait faire un dirigeant responsable. Ceux qui s’attendaient à de la confusion à Moscou ont été déçus. Le président russe a fait preuve de calme, d’assurance et de fermeté. Les instigateurs de cette campagne voulaient clairement que l’on accuse la Russie d’avoir aggravé la situation dans la région et dans le monde, quelle que soit l’issue du conflit. Avec leur aide, l’Occident a lancé une offensive de propagande contre la Russie, en particulier dans les médias américains.

Lire la suite : http://www.liberation.fr