Egalité et Réconciliation
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Interpellations lors d’une manifestation contre un dîner du "Siècle" à Paris

La police a procédé a une trentaine d’interpellations parmi des opposants rassemblés à proximité d’un dîner du club "Le Siècle", qui mêle "scandaleusement" à leurs yeux hommes politiques et journalistes, mercredi soir à Paris, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les forces de l’ordre ont procédé aux interpellations après avoir encerclé une partie des manifestants réunis devant l’Automobile Club de France (ACF), où était organisé le dîner, place de la Concorde à Paris.

Les manifestants avaient auparavant jeté des cotillons, ainsi que quelques oeufs et paquets de farine en direction du bâtiment de l’ACF. Ils ont copieusement sifflé les invités arrivant au dîner.

A 23h15, la préfecture de Police de Paris n’était pas joignable. Près de 250 personnes s’étaient réunies en début de soirée, à l’invitation du producteur de documentaires Michel Fiszbin et du journaliste Pierre Carles. Les deux hommes ont été interpellés.

"Le Siècle" organise une fois par mois à Paris un dîner de personnalités influentes venues de tous les horizons (politique, économie, presse, social...).

"On ne veut plus que les journalistes aillent dans ce dîner. Ils y retrouvent leurs amis de l’économie et de la politique, droite et gauche confondues. ça nous énerve beaucoup, c’est un mélange des genres inacceptable", avait déclaré Michel Fiszbin au début du rassemblement qui s’est tenu dans une atmosphère très bon enfant. "+Le Siècle+, c’est une société secrète : on n’a pas le droit de dire ce qui s’y passe ou de rapporter ce qui s’y dit, avait-il ajouté. On peut donc légitimement penser que ce n’est pas avouable. Alors que les journalistes s’y pressent à titre privé, c’est scandaleux. Ils n’ont rien à y faire et nous, nous sommes là pour faire du bruit car on veut qu’ils aient honte".

Fin octobre, un rassemblement identique s’était déjà tenu. Les forces de l’ordre n’étaient pas intervenues.

Les manifestants avaient alors chahuté sans agressivité des journalistes comme Emmanuel Chain ou Arlette Chabot. Mercredi soir, aucun journaliste connu n’a été aperçu entrant dans le bâtiment de l’ACF.