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Kaboul autorise certaines sociétés privées de sécurité à rester en Afghanistan

Le gouvernement afghan est revenu dimanche 17 octobre sur sa décision d’interdire toutes les sociétés privées de sécurité qui opèrent dans le pays.

Celles qui protègent les ambassades et les bases militaires pourront finalement continuer à travailler. C’est ce qu’a fait savoir Hamid Karzaï. Le président afghan répond ainsi aux vives inquiétudes de la coalition internationale.

Comment ménager la communauté internationale, présente en Afghanistan, sans pour autant fâcher l’opinion publique afghane ? Quand il s’agit du rôle que doivent jouer ou non les entreprises privées de sécurité, Hamid Karzaï se retrouve devant la quadrature du cercle.

Les Afghans exigent de leur président de mettre un terme aux activités de ces mercenaires aux méthodes musclées après des cas de graves bavures sur la population civile.

C’est précisément pour cette raison que le chef d’Etat afghan avait signé au mois d’août un décret interdisant toutes activités de ces sociétés privées d’ici la fin de l’année.

Mais cette décision avait suscité de très fortes inquiétudes au sein de la coalition internationale en Afghanistan qui craint pour la sécurité de ses bases et de ses convois militaires, de ses résidences diplomatiques ou encore des chantiers de construction.

« Les préoccupations exprimées par les forces de l’Otan et les ambassades étrangères » ont été prises en considération, a finalement fait savoir ce dimanche 17 octobre la présidence à Kaboul.

En autorisant l’activité des mercenaires autour des ambassades et des bases militaires, Hamid Karzaï a certes fait un pas vers la communauté internationale, mais ce n’est qu’un pas. Plusieurs questions importantes restent en effet en suspens.

Et notamment celle de savoir qui assurera la protection des convois militaires.