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Maïs OGM : une catastrophe économique pour les producteurs

L’Organisation des Producteurs de Grains Premier Syndicat d’agriculteurs, producteurs de céréales, d’oléagineux et de protéagineux :


COMMUNIQUE DE PRESSE


Maïs OGM :
une catastrophe économique pour les producteurs



Les syndicats qui s’apprêtent à attaquer en Conseil d’Etat l’arrêté d’interdiction du maïs OGM MON810, seraient bien inspirés d’examiner le graphe ci-dessus, présenté par l’ONIGC lors de son dernier conseil de direction spécialisé céréales du 16 janvier 2008.

On note, en effet, pour le même marché espagnol, un écart de 22 € par tonne entre le maïs français et le maïs brésilien génétiquement modifié avec le procédé MON 810. L’écart est même de 53 € par tonne avec le maïs argentin modifié avec d’autres procédés génétiques dont l’Herculex. L’ouverture récente de nos frontières à ce type de produit se traduit donc par une baisse du chiffre d’affaires de 530 € par hectare pour un maïsiculteur français.

La réalité qui se confirme est bien la suivante : certaines organisations agricoles qui prétendent agir au nom des agriculteurs alors qu’elles sont inféodées aux semenciers et aux industries de l’alimentation animale (*), se battent en ce moment pour faire baisser le prix du maïs en faisant perdre à la France son statut de producteur non-OGM.

La valeur du blé étant fortement liée à celle du maïs, l’AGPB, autre syndicat plaignant qui prétend défendre les intérêts des producteurs de blé, veut aussi tirer les cours vers le bas, sans doute pour sauver la compétitivité de son bioéthanol.

Si par malheur ces syndicats obtenaient gain de cause en Conseil d’Etat, on peut considérer que ces baisses de prix confisqueraient un minimum de 1,3 milliard d’euros de valeur ajoutée aux céréaliers français**.


* : des dirigeants de la FOP ont d’importantes responsabilités dans le groupe Glon-Sanders, n°1 français des aliments du bétail qui importe du maïs brésilien.
** : les céréaliers sont conscients que ce n’est pas le blé américain qui menace nos céréales européennes mais bel et bien le maïs OGM des Etats-Unis et d’Argentine, la céréale la moins chère au monde.


Coordination Rurale Union Nationale