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Nicolas Sarkozy lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël

L’ancien (futur ?) président rencontre le gratin sioniste à la conférence d’Herzliya

À peine une semaine après le congrès des Républicains, Nicolas Sarkozy s’est envolé le 7 juin au soir pour une visite éclair en Israël. Au programme de ce voyage bref, mais décisif : entretien avec Benjamin Netanyahou et participation au grand sommet annuel des élites politiques, militaires et économiques israéliennes, la Conférence d’Herzliya.

Pour commencer, Nicolas Sarkozy s’est entretenu lundi matin successivement avec l’ancien président Shimon Peres, le Premier ministre Benjamin Netanyahou, puis l’actuel président Reuven Rivlin à Jérusalem. Au terme de ces rencontres, l’ancien président de la République a qualifié de « dangereux » et d’« erreur » le projet du gouvernement socialiste de passer par une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU pour une relance du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Questionné sur les récentes pressions dont a fait l’objet le PDG d’Orange, Stéphane Richard, pour avoir exprimé sa volonté de désengager l’opérateur d’Israël, Nicolas Sarkozy a déclaré :

« Le boycott d’Israël est inadmissible. Je ne dis pas qu’il y avait une volonté de boycott de la part de cette entreprise, mais je dis que ce n’est pas comme ça qu’on fera la paix. »

Sur le « droit d’Israël à se défendre contre l’Iran », Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu’il s’agissait du « combat de sa vie » (« the fight of my life ») :

 

 

Surtout, celui qui ambitionne un retour au pouvoir en 2017 a prononcé ce soir (gratuitement, cette fois) un discours à la 15ème édition de la Conférence d’Herzliya, intitulée « Israël dans un Moyen-Orient turbulent : résilience nationale et sécurité », à laquelle participent également les ministres israéliens Moshé Yaalon (Défense), Naftali Bennett (Diaspora) et Ayelet Shaked (Justice), l’ancien président Shimon Peres, le président Reuven Rivlin, le Premier ministre Benjamin Netanyahou (qui prononcera le discours de clôture) ou encore le secrétaire d’État américain, John Kerry.

 

 

Côté français, outre Nicolas Sarkozy, on compte parmi les participants à ce « Davos israélien » Pierre Lellouche, député UMP de Paris, François Henrot, bras droit de David de Rothschild et administrateur de la French American Foundation, Alain Ayalon Vaniche, président d’EDF Energies Nouvelles Israël, ou encore Valérie Hoffenberg, ancienne représentante en France de l’American Jewish Committee. Nicolas Sarkozy vient de confier à cette dernière la relance du « Premier Cercle », un club privé qui regroupe et sollicite les plus gros donateurs de l’UMP.

Le président des Républicains n’a jamais fait mystère de ses vues très sionistes en matière de politique étrangère, une vision déjà exposée lors de sa première invitation à la conférence d’Herzliya en 2004.

Le 27 mai dernier, à quelques jours du congrès d’inauguration des Républicains, soit son grand retour sur le devant de la scène politique, l’ancien président de la République s’était rendu en toute discrétion à l’hôtel Intercontinental de Paris pour s’exprimer devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Au lendemain de son arrivée à l’Élysée en 2007, le site de la chambre de commerce France-Israël, Israël Valley, avait d’ailleurs détaillé les attaches familiales juives de Nicolas Sarkozy :

« En ce jour d’intronisation du nouveau Président Sarkozy, tous les journaux ont écrit sur son père Pal et ses origines hongroises. Rares sont ceux qui se penchent sur la vraie famille de Sarkozy, les Mallah. Nous allons donc vous présenter la famille juive sépharade de Mme Andrée Mallah, mère de Nicolas Sarkozy.

Car Nicolas Sarkozy va grandir dans la famille de sa mère. Le jeune Nicolas n’a que 4 ans lorsque son père Pal Sárközy de Nagybocsa quitte le domicile conjugal et divorce de Mme Andrée Mallah. Pour les 3 garçons Guillaume, François et Nicolas, la figure paternelle devient Bénédict Mallah, le père d’Andrée Mallah. Bénédict Mallah, né Aaron “Beniko” Mallah, est un megorashim, c’est-à-dire un descendant des juifs sépharades expulsés d’Espagne en 1492 par le Roi Ferdinand, à l’instar du sénateur UMP Roger Karoutchi, un des proches de Nicolas Sarkozy. Le grand-père Bénédict Mallah est un “Juif de Grèce”, né à Salonique en 1890. Il appartient à la famille Mallah (“Messager” ou “ange” en hébreu), qui s’installe au XVIème siècle dans le Sud de la France avant de s’installer à Salonique, deuxième ville de Grèce, au XVIIème siècle.

Salonique est une communauté juive installée dès le 1er siècle, et saint Paul de Tarse prêcha dans la synagogue de la ville sur son chemin vers Rome. Saint Paul y écrivit ses deux célèbres Épîtres aux Thessaloniciens. Salonique est devenu le centre du mouvement messianique juif des Sabbatéens, déclenché par Sabbataï Tsevi, du XVIIème siècle jusqu’au début du XXème siècle. À cette époque, la communauté juive représente plus de la moitié de la population de Salonique (on y parle le ladino), jusqu’au grand incendie de 1917 qui détruisit la ville et ruina ses habitants, forcés à l’exile.

Bénédict Mallah est l’aîné de 7 enfants. À la mort de son père en 1913, sa mère part avec tous ses enfants en France, où le jeune Bénédict devient médecin et sert en tant que docteur au sein de l’armée française durant la Première Guerre mondiale. C’est pendant la Grande Guerre qu’il rencontre sa femme, Adèle Bouvier, une jolie infirmière catholique avec qui il aura 2 filles : Suzanne et Andrée Mallah, la mère de Nicolas Sarkozy. Bénédict Mallah s’installe ensuite à Paris 17ème en tant que médecin urologue.

Lors d’un voyage à Salonique en 2006, la communauté juive de la ville a remis à Nicolas Sarkozy l’arbre généalogique de la famille Mallah. On y retrouve le père de Bénédict, joaillier, son oncle Moshé, rabbin et éditeur du journal grec El Avenir. On trouve également deux cousins, Asher Mallah, sénateur grec qui en 1912 participa à établir l’université du Technion à Haïfa en Israël, et Peppo Mallah, également sénateur grec appelé à devenir le premier représentant diplomatique d’Israël en Grèce.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la plupart de la famille Mallah de Salonique périt dans l’Holocauste (les nazis ayant tué 96 % des Juifs de Grèce). Les survivants sont établis en France, en Angleterre, en Israël et en Suisse. En France, la famille Mallah se cache en Corrèze pour échapper aux rafles.

Après la naissance des 3 frères Sarkozy et le départ de Pal en 1959 lorsque Nicolas a 4 ans, Mme Andrée Mallah reprend ses études d’avocat et élève ses fils avec l’aide du grand-père Bénédict. Nicolas est le plus proche de Bénédict Mallah, qu’il considère dans un récit biographique comme son père. […]

En 1972, lors du décès de Bénédict Mallah, Nicolas Sarkozy a 17 ans et c’est la déchirure, une profonde tristesse. L’idéal judéo-grec n’est plus auprès de lui mais aura su laisser des traces profondes dans ses valeurs. La famille quitte Paris pour s’installer à Neuilly-sur-Seine, où habite Pal, et dont Nicolas deviendra à l’âge de 28 le plus jeune maire. La suite appartient à l’Histoire. Nicolas Sarkozy a effectué plusieurs visites en Israël. Il entretient des liens amicaux avec plusieurs personnalités, dont Benjamin Netanyahou. »

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