Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Vers la privatisation de la culture ?

Par Antoine S.

AteliER
Article initialement publié dans l'atelier E&R

Au mois de janvier dernier, des conventions ont été signées entre la Bibliothèque nationale de France et des sociétés privées en vue de numériser 70 000 livres datant de 1470 à 1700.

Une fois cette opération effectuée, la recherche publique sera tenue d’acheter ces contenus et la population se verra contrainte de se déplacer à Paris ou de payer ces documents numériques afin de pouvoir lire un certain nombre d’ouvrages anciens.

S’il est certain que peu de gens se rendent dans les bibliothèques, il n’en demeure pas moins que l’Internet constitue un moyen efficace de se cultiver à peu de frais. En outre, la transmission d’un patrimoine culturel public à des entreprises privées présente un risque notable de censure, car elles pourront faire disparaître un certain nombre de sources au contenu dérangeant ou en tout cas incompatible avec les valeurs de la démocratie de marché et d’opinion.

Cet exemple de privatisation de la culture s’inscrit dans une marche vers l’acculturation des masses, aboutissant à détacher les individus de leur culture nationale et à les transformer en simples consommateurs transnationaux.

Une pétition a d’ailleurs été lancée contre les accords signés par la Bibliothèque nationale de France.

Pour signer la pétition : www.avaaz.org

Lire des auteurs « InfréKentables » pendant qu’il en est encore temps :

 






Alerter

13 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

  • #323520
    Le 6 février 2013 à 10:11 par foma
    Vers la privatisation de la culture ?

    Parce que la population n’était pas contrainte de se déplacer à Paris pour lire ces ouvrages avant leur numérisation !? En pratique ça ne change pas grand chose pour eux ! Que les conditions du contrat privées soient exorbitantes (10 ans d’exclusivité sur les oeuvres numériques) et que ça aurait pu être mieux négocié, certes, mais rien n’empêche de signer un autre contrat un jour (les oeuvres sont dans le domaine public). Par ailleurs, qui dit numérisation dit risque de fuite. Si les gens étaient vraiment motivés par le gratuit, ça se ferait sans pb. Mais il n’y a qu’à voir la faible proportion de ceux qui mettent leurs propres publications scientifiques en libre accès...Enfin, dernière chose : se méfier des pétitions avaaz : Avaaz : un écran de fumée occultant les bombes libératrices à uranium appauvri

     

    Répondre à ce message

    • #324463
      Le Février 2013 à 11:23 par KillKillKill
      Vers la privatisation de la culture ?

      Les chercheurs ne mettent pas leur publication en libre acces parce qu’ils y sont contraints. Je ne parle que des sciences humaines.
      - pas de cession intégrale des droits pas d’article publié
      - pas d article publié, pas de "citations"
      - pas de "citations" entre copains bien sur, pas de renommée
      - pas de renommée pas d’emploi/carrière
      Et évidemment il y a une hiérarchie en revues, une question de thèmes ET d’orientations idéologiques, etc etc.

      Pire : les chercheurs en gestion PAIENT pour avoir leur articles publiés - , une fois le passage du comité de lecture passé. Alors que logiquement ce sont les éditeurs de contenus qui paient les auteurs des contenus...
      L’Etat français, toutefois, a lancé une initiative intéressante, qui si elle ne reglera pas le probleme de l appréciation du niveau des chercheurs, pourrait stopper le sale tour que prend ce business.

      Un chercheur en sciences sociales sans réputation suffisante qui mettrait ses publications en ligne est un chercheur professionnellement mort dans le champ académique.

       
  • #323590
    Le 6 février 2013 à 12:02 par Talion
    Vers la privatisation de la culture ?

    Fort heureusement une solution très simple est disponible face au risque d’appropriation illégitime de notre patrimoine par un certain nombre de vautours parasites : Le piratage...

     

    Répondre à ce message

  • #323802
    Le 6 février 2013 à 17:52 par nanothermite
    Vers la privatisation de la culture ?

    Qui lit les livres de 1470 à 1700 ???? Il ne doit pas y avoir grand monde. Les bibliothèques publiques regorgent d’ouvrages de ces époques, saisies à la Révolution dans les bibliothèques d’évêchés et autres établissements religieux et "nationalisés" ! Rares sont les livres imprimés en unique exemplaire (et souvent dans des collections privées).
    Il serait beaucoup plus utile de numériser les collections manuscrites de la BN et des arch. nat., de préférence en couleur (sigillographie, héraldique, généalogies, fonds de la Chambre des Comptes, fonds notariaux, fonds des justices d’appel, etc...).
    Mais là peau de balle et balai de crin. Car nous les provinciaux avons du mal pour consulter ces documents en unique exemplaire (d’où l’importance de leur numérisation pour multiplier les exemplaires et les rendre communicables via le net ou sur dvd, quitte à payer un prix juste, qui sera moins cher que les trajets, l’hôtel et les restos à Paris).

     

    Répondre à ce message

  • #323891
    Le 6 février 2013 à 19:46 par Laurent16
    Vers la privatisation de la culture ?

    Ah mais tant mieux si la culture est privatisée. Vu ce que le culturel financé par l’état en fait.
    Un seul exemple sur la numérisation des livres de langue française et anglaise : en Anglais presque tous les livres sont disponibles en particulier s’ils sont dans le domaine publique, et parfois même si ce sont des auteurs français. En langue française, presque rien n’est disponible. Pourquoi cette différence ?
    Tout simplement parce qu’on a laissé faire google pour les livres de langue anglaise, tandis qu’en France, l’Etat s’est chargé de protéger les éditeurs outre mesure. Résultat, ceux qui veulent se cultiver en langue anglaise ont plus de possibilités que ceux qui veulent se cultiver en langue française sauf s’ils ont de l’argent pour acheter tous les livres dont ils ont besoin (et je ne parle même pas des rééditions rares). D’ailleurs en ce moment l’Etat est en train de protéger des journaux français pourris qui n’ont plus de lecteurs en taxant google. Un comble de médiocrité ! Merci l’Etat français.

    Alors à tout choisir, je préfère que le système de numérisation de la bibliothèque de France passe par des intérêts privés. Au moins, je suis certain que les livres seront disponibles à un prix raisonnable, contrairement à ce qui se passera si on laisse faire l’Etat en la matière.

    Vive la culture.

     

    Répondre à ce message

    • #324402
      Le Février 2013 à 10:31 par jean-louis
      Vers la privatisation de la culture ?

      bonjour,

      connaissez-vous ce site ? http://gallica.bnf.fr/?lang=FR

       
    • #324472
      Le Février 2013 à 11:32 par KillKillKill
      Vers la privatisation de la culture ?

      C est bien pire que ça de ce que j’ai compris du deal.

      Google et La presse Pravda crééent un fond d’investissement. Ce qui implique deux choses :
      1/ Google va gagner encore plus d’argent qu’avant, puisque desormais il pourra investir dans davantage de start ups françaises, qui nous échapperont in fine.
      2/ Google n aura jamais a remettre son modele economique en question : le précédent aurait été bien trop dangereux pour eux.
      3/ Google met un pied dans la presse fr
      4/ La presse française peut espérer se financer désormais indépendamment de ses lecteurs, les revenus espérés générés par le fond étant peut être même supérieurs à terme à ceux générés par son métier.
      5/ Même si vous ne les lisez pas, ils peuvent continuer à jouer à la presse pravda sans faire faillite...

      Tableau des scores :
      Google : 1 Oligarchie : 1 Etat français : 0 Peuple : 0

       
    • #325006
      Le Février 2013 à 20:15 par Fares
      Vers la privatisation de la culture ?

      Si vous acceptez cela, bras ouverts, alors c’est à bras ouverts que vous accepterez une culture privée dans nos écoles primaires, secondaires...
      Par conséquent, si l’éducation est laissée au secteur privée, vous direz adieu à tout espoir de douter de quoique ce soit. Et douter, nous en avons besoin ; c’est une force de courage, pour des personnes qui raisonnent.
      Alors, nous ferons en sorte que vos enfants apprennent la culture de ceux qui gèrent de très gros intérêts ; je souhaiterais dire une culture pro américaine ; mais je ne peux pas, quand on sait que la véritable culture américaine n’est pas forcément que Coca et Macdo ; mais nous écrirons malgré tout que Coca et Macdo se battent pour sauvegarder la diversité des espèces, pour une qualité de bonne nutrition, et que sais-je encore...

      Non, la culture doit rester libre ; libre pour tous ; et dans cet esprit qu’il faut encore garder le doute contre toute vérité mondialement annoncée.

       
    • #328509
      Le Février 2013 à 23:28 par MagnaVeritas
      Vers la privatisation de la culture ?

      google n’est pas la panacée, au contraire : ils avancent lentement mais sûrement vers la domination culturelle, précisément. Je n’ai aucune confiance en google.

      La culture subventionnée n’est pas mieux, évidemment.

      Ainsi, ni l’un ni l’autre ne conviennent. Il faudrait une entreprise nationalisée ou une association de bien public mandatée par le peuple pour garder les biens culturels précieux.

       
  • #324191
    Le 7 février 2013 à 00:52 par Jed
    Vers la privatisation de la culture ?

    J’ai pu récemment télécharger gratuitement quatre ouvrage d’un ancêtre via google. Cet auteur n’est plus disponible en France, bien qu’il ait écrit et édité tout ces livre en France. Le monsieur a même été député.
    Ces ouvrages d’époque ont été scannérisé à l’université de Harvard où il est encore de nos jours étudié, en Français.
    Ce que je ne comprends pas vu la diabolisation qui à été faite du désir de google de vouloir mettre à disposition du public le maximum de livres dans leur textes d’origines, se sont vu chez nous avec les portes fermées au motifs que notre culture n’était pas à vendre.
    Comment un gouvernement socialiste, qui devrait œuvrer pour le bien du peuple signe un contrat d’exclusivité à des sociétés qui vont nous revendre ce qui nous appartient déjà.
    Je vous redis bien que j’ai téléchargé quatre livres sans rien payer.
    J’étais prêt à acheter ces livres, mais plus aucunes éditions n’est disponible en France. C’est au bout de quelques clics que je me suis retrouvé devant la possibilité de pouvoir télécharger un livre. Je n’y croyais pas vraiment, pensant qu’il n’y aurait que quelque extraits. Mais quand j’ai ouvert le pdf, je me suis retrouvé avec l’intégralité du livre.

    Cet marchandisation de notre patrimoine culturel est un acte tout à fait élitiste.
    Seul ceux qui pourront se le permettre, et quelques privilégiés à qui l’on donnera une carte d’accès illimité, pourront profiter des livres, donc de la connaissance qu’ils renferment.
    C’est injuste, et c’est là la marque de reconnaissance de ce gouvernement d’être "Injuste".

     

    Répondre à ce message

  • #325102
    Le 7 février 2013 à 21:57 par lauburu
    Vers la privatisation de la culture ?

    L’auteur de l’article me fait penser à ces bibliothécaires qui, il y a une vingtaine d’années ,faisaient grève contre l’automatisation- numérisation des bibli municipales : ils croyaient qu’ils allaient perdre leurs emplois, ce qui s’est avéré faux .

     

    Répondre à ce message

  • #327289
    Le 10 février 2013 à 17:42 par lundi
    Vers la privatisation de la culture ?

    La photocopie d’un livre banal, epuise dans le commerce et non reedite, par les service de la BNF qui en detiennent un exemplaire est propose au prix de 120 a 150 Euros !!!!!!!!!!!
    Si cela n’est pas deja la privatisation d’un pool public qu’est-ce ????
    RL

     

    Répondre à ce message