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Fabrice Epelboin, spécialiste de l’Internet, à L’Express : il faut suivre Alain Soral pour le surveiller

« Si vous passez votre temps sur le site d’Alain Soral (polémiste antisémite proche de Dieudonné, NDLR) et que vous cherchez des raisons au chômage, il y a de fortes chances que Google vous propose des articles expliquant que c’est la faute des juifs. Google aura repéré que c’est ce type de réponses qui vous fait plaisir, à vous client/consommateur, et que si vous vous faites plaisir, vous resterez chez lui plus longtemps. »

C’est signé « Fabrice Epelboin, spécialiste des médias sociaux » [1], et c’est l’extrait d’une interview publiée dans L’Express du 8 juin 2018. Il est question de fake news, de leur interdiction, et de l’erreur gouvernementale en la matière.

Voici un aperçu des « qualités » de Fabrice établies par Wikipédia :

« En 2009 il est distingué parmi les meilleurs blogueurs de l’année par un jury présidé par Nathalie Kosciusko-Morizet pour le magazine Challenges. Il cofonde par la suite le site OWNI avec Nicolas Voisin, et travaille avec Techtoc.tv, une WebTV dédiée aux nouvelles technologies. Parallèlement, il exerce une activité de conseil stratégique auprès d’investisseurs, de business angels et de grands annonceurs. Il fait partie des mentors du “Camping”, l’incubateur de startup de la région Île-de-France. Il a été enseignant dans la section Masters de l’université de la Sorbonne CELSA avant de rejoindre Sciences Po où il enseigne au Medialab dans le cadre du programme Forccast ainsi qu’au collège universitaire.

En 2011, il cofonde le média en ligne Tunisien Fhimt.com ainsi que l’Association Tunisienne des Libertés Numériques, une ONG consacrée à la mise au point de solutions d’eDemocratie et d’Open Gouvernance qui réalise et produit de nombreuses initiatives en ligne ainsi que des événements liés à la démocratie et au numérique. »

Édifiant, n’est-ce pas ? Nous on a un autre nom que « spécialiste des médias sociaux » mais on ne le dira pas sinon on spoile toute l’interview... Tenez, par exemple, Fabrice est l’éditeur de Pierre Bellanger, l’homme de radio pour jeunes...

Dans cette très longue interview à L’Express, Fabrice, prof à Sciences Po, nous explique que la censure c’est pas bien, mais que le site d’Alain Soral c’est mal. Comprenne qui pourra...

- La Rédaction d’E&R -

 


 

L’Express : Emmanuel Macron y tenait, il l’avait dit, a tenu sa promesse : les députés planchent ce 7 juin sur la loi sur « la manipulation de l’information », destinée à débusquer les fameuses « fake news » en période électorale. Qu’en pensez-vous ?

Fabrice Ebelpoin : Les fakes news ne sont qu’un symptôme. C’est comme la fièvre : ça indique qu’il y a un problème, mais ça n’est pas en la faisant tomber qu’on le règle, ou qu’on soigne quoi que ce soit.

Regardez la campagne de Donald Trump : les informations qui ont eu un impact réel sur l’électorat n’étaient pas du tout « fake », ce sont les informations issues des e-mails piratées d’Hillary Clinton et du parti Démocrate. Les fake news ont eu un effet cristallisant sur des populations déjà convaincues, qui cherchaient des arguments supplémentaires pour s’enfermer dans leurs convictions.

 

[...]

Les rédacteurs du projet de loi contre « la manipulation de l’information » vous paraissent-ils maîtriser suffisamment le domaine qu’ils veulent réglementer ?

Absolument pas. Ils n’y connaissent rien. Comme beaucoup de ceux qui parlent de ces sujets. À cet égard, l’affaire Cambridge Analytica est là aussi éloquente. On a beaucoup parlé de l’implication russe dans la campagne américaine. L’ex-patron de Cambridge Analytica vient pourtant de révéler que c’est sa société qui était à l’origine des fuites d’e-mails du camp Clinton, et pas Moscou.

Parallèlement, le New York Times a publié il y a quelques jours un article qui semble montrer que les campagnes de trolling haineux avant les élections étaient le fait d’une société israélienne, présentée à l’équipe Trump par un émissaire saoudien – ça ressemble à un post de blog complotiste, cette histoire, mais c’est le New York Times.

[...]

Quel rôle jouent les algorithmes de Facebook, mais aussi Google, dans la diffusion des fake news ?

C’est compliqué. Un algorithme ne peut pas juger si une information est vraie ou fausse. Et sur Facebook, par exemple, l’intelligence artificielle fait en sorte que l’utilisateur y passe le plus de temps possible. Or il se trouve que, quand vous allez passer un peu de temps sur l’image d’un chaton, un peu de temps sur le post d’un ami avec lequel vous êtes d’accord, vous passerez beaucoup plus de temps sur celui de quelqu’un dont l’opinion est radicalement opposée à la vôtre – parce que vous allez vous impliquer pour tenter de le faire changer d’avis et défendre votre point de vue.

Par essence, l’algorithme de Facebook a intérêt, contrairement à ce qui se dit souvent, à optimiser le conflit. C’est ça qui est en partie responsable du climat de haine généralisée qui règne sur Internet - et dans la société française.

Google, en revanche, fonctionne de manière très différente. C’est ce qu’on appelle « l’effet bulle » : Google personnalise ses recherches pour vous proposer des résultats qui vous font plaisir, plutôt que des résultats qui se rapprochent de la vérité, disons de « l’universalité ».

Si vous passez votre temps sur le site d’Alain Soral (polémiste antisémite proche de Dieudonné, NDLR) et que vous cherchez des raisons au chômage, il y a de fortes chances que Google vous propose des articles expliquant que c’est la faute des juifs. Google aura repéré que c’est ce type de réponses qui vous fait plaisir, à vous client/consommateur, et que si vous vous faites plaisir, vous resterez chez lui plus longtemps.

[...]

Comment éviter ça ?

En suivant sur les réseaux sociaux des gens avec lesquels vous n’êtes absolument pas d’accord – je suis Alain Soral et Marine Le Pen sur Twitter, avec qui je ne partage rien, pour les voir venir. C’est ce qui s’est passé avec l’élection de Donald Trump : ses adversaires se sont détournés, ils n’ont rien vu venir.

Lire l’article entier sur lexpress.fr

 

En 2014, Fabrice était encore pour la liberté d’expression, sans restrictions :

 

En 2017, Fabrice, qui appartient au cœur du Système, nous explique qu’il est anti-Système :

Notes

[1] « Fabrice Epelboin est entrepreneur, spécialiste d’internet et des réseaux sociaux et professeur à Sciences Po », dixit L’Express, et on suppose que c’est ce titre, et lui seul, qui lui donne le droit à une énorme interview, le veinard !

La loi des médias dominants contre les médias alternatifs, voir sur E&R :

 

L’Empire, ses réseaux et ses méthodes, chez Kontre Kulture :

 






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