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Grévistes SNCF ou milliardaires du CAC 40 : qui sont les véritables privilégiés ?

Les grèves, sujet qui divise l’opinion publique, surtout s’agissant de celles des transports… Entre ceux qui voudraient pouvoir aller travailler ou passer leur bac et les autres, qui défendent – c’est selon – leur outil de travail ou leurs privilèges, réels ou supposés, comment faire la part des choses ?

Tout d’abord, un rappel. La loi Le Chapelier du 14 juin 1791 ayant interdit le droit de coalition des métiers et les grèves, les syndicats n’ont été légalisés en France qu’en 1884, à l’initiative de Waldeck-Rousseau. En 1886, voit le jour la Fédération nationale des syndicats, d’inspiration guesdiste ; en 1892, la Fédération des Bourses du Travail marquée par le syndicalisme révolutionnaire de Fernand Pelloutier. C’est ce dernier courant qui prendra le contrôle de la CGT lors de l’adoption en 1906 de la célèbre Charte d’Amiens. Georges Sorel, théoricien du syndicalisme révolutionnaire, fait alors de la grève générale le « mythe mobilisateur » par excellence – tandis que Clemenceau fait tirer sur les grévistes ! Le droit de grève est aujourd’hui inscrit dans la Constitution, et il n’y a pas à le regretter.

Être victime d’une grève n’est agréable pour personne, et je suis le premier à comprendre que les usagers soient en colère. Il m’arrive de l’être aussi. Mais personne ne fait la grève pour le plaisir. Une grève se fait pour soutenir des revendications. Quelles étaient celles des cheminots ? Contrairement à ceux qui les ont décrétées « illisibles » (mais qui n’ont surtout pas cherché à se renseigner), elles ne visaient pas seulement à défendre des statuts qu’on peut juger « protégés ».

Il s’agissait avant tout de protester contre le projet de réforme de la SNCF défendu par le gouvernement. Ce projet d’inspiration libérale, conforme aux directives de l’Union européenne, consiste à démanteler le service public, à séparer la gestion de l’infrastructure ferroviaire de l’exploitation des services de transport, de façon à scinder l’activité entre un secteur rentable et un secteur non rentable, ce qui permettrait d’ouvrir le premier à la privatisation voulue par Bruxelles. Un tel projet est-il souhaitable ? Les cheminots ont au moins eu le mérite de poser la question.

Lire la suite de l’article sur bvoltaire.fr

Voir aussi, sur E&R :

Retrouvez Georges Sorel, chez Kontre Kulture :

 
 






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8 Commentaires

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  • #874074

    Il a l’art d’enfoncer les portes ouvertes De Benoist : 1H de blabla sur le libéralisme alors que cela tiens en une phrase( il n’y a qu’a lire l’excellent article sur l’esclavage des Irlandais pour s’en convaincre ) et là il est évident , sauf pour le dernier des crétins , que les grévistes SNCF ne sont pas des privilégiés ...

     

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  • #874134

    Evidemment , la question fait sourire ! c’est la récurrence de la démarche "gréviste" qui est soit : suspecte , ou :simplement circonstantielle !

    Vous connaisez les problèmes inhérents à ces grèves ; cela divise et fait monter souvent des groupes de travailleurs contre les autres puiqu’on nage dans une paupérisation croissante : les uns ont des "miettes" les autres perdent des "sous" , bref la solidarité s’émousse ! et le POUVOIR se frotte les mains, continue de "diviser pour mieux régner" , comme ce dernier n’a plus aucun moyen d’influer sur des questions importantes , il assiste au "pugilat" et légifère sur des questions sociétales que vous connaissez , qui ne coûtent pas un rond , mais RE-divisent la population , et l’on continue de faire passer des "couleuvres" au bon peuple ! d’où la suspicion !

    Après... une société nationale qui est en déficit depuis 1945 , est ce normal ? je pose la question ! car, quand les mines de charbon , de fer , de phosphate ... , n’ont plus été "rentables" pour l’état qui les avait nationalisées 25ans plus tôt , les pouvoirs en place n’ont pas hésité à fermer les puits !
    envoyant des dizaines de milliers de travailleurs au chômage ! OU il faut peut etre que nos élites prennent leurs responsabilités ? ...mais on vient de voir le contraire .. ! (et dans ce cas ces mouvements sont de circonstance) MAIS au final :subissez brave gens ,la lente mais réelle descente aux enfers .

     

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  • Pour une fois que je suis d’accord avec l’ue....privatiser la sncf....moi je dit oui !!!

     

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  • Philippot a eu mille fois raison de soutenir les grévistes, et JMLP a eu tort de les condamner, d’autant plus que beaucoup d’entre eux ont voté pour sa fille ! En démocratie il ne faut pas s’afficher aux cotés des exploiteurs .

     

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    • #874210

      1000 % d’accord, j’ai fait partie de ces très nombreux français incommodés par les grêves pour des causes assez évasives et aujourd’hui ; on fait quand même face à une "britannisation" de nos lignes de chemin de fer, merci l’ue

       
    • Philippot est le seul que j’apprécie vraiment au FN. Mais je pense que sa ligne "socialo gaulliste" ne tiendra pas au FN qui redeviendra un parti Libéral Conservateur.

       
    • Si c’est un carriériste, il s’adaptera, sinon il rejoindra l’UPR s’il ne réussit pas à imposer sa ligne au FN. Faut savoir ce qu’on veut aussi, FN/FdG/Tartanpion rien à foutre, je veux un partage équitable des richesses produites automatiquement, une gestion publique des entreprises d’intérêt général, la fin de la dictature du travail et des exploiteurs... Et qu’on se dirige enfin vers la vie si prometteuse qu’on envisageait grâce à nos nouveaux esclaves robotiques pour se consacrer à des activités humaines.

       
  • arrêtons la démagogie, c’est complètement débile de comparer la situation des 40 patrons du CAC 40, avec celle de 40 000 cheminots ( en fait ils seraient 180 000, mais le vrai chiffre est introuvable).
    Si on compare cheminots et chauffeurs routiers, bien evidemment que la liste des privilèges des cheminots est longue, très longue..........

    Je suis pour une reforme, sur le modèle du transport aérien : les infrastructures, le rail et les gares doivent rester publics. Puis ces infrastructures doivent être louées en concession à des sociétés de transport, publiques et privées qui apportent une offre différenciée et concurrente aux clients. Exactement comme les aéroports sont accessibles à des compagnies aériennes concurrentes.
    Tant pis si la SNCF n’arrive pas à s’aligner, elle disparaitra, remplacée par la Deutsch Bahn et par des boites privées, dont certaines se placeront sur le low cost, pour être concurentielles.

    Moi qui habite à la campagne, depuis 50 ans je vois toutes les gares SNCF fermer autour de chez moi et il faut aller de plus en plus loin prendre le train.
    Où est le service public, pour lequel je paye pourtant des impots ? la SNCF profite essentiellement aux parisiens, tandis que moi, je dois mettre de l’essence taxée à 80% dans ma voiture, pour me deplacer.

     

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