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L’approvisionnement alimentaire de la France est-il vulnérable ?

Une sénatrice veut alerter le gouvernement sur les risques pour la sécurité nationale de notre modèle de production et de consommation.

 

Que se passerait-il si demain une cyberattaque paralysait les circuits de la distribution alimentaire ? Pénurie, émeutes... La sénatrice Françoise Laborde veut alerter le gouvernement sur les risques pour la sécurité nationale de notre modèle de production et de consommation. Même les zones rurales sont aujourd’hui « alimentairement malades », « perfusées par le ballet des camions de la grande distribution », souligne la sénatrice de la Haute-Garonne (RDSE à majorité radicale). Un état de fait qui expose la France à « une importante vulnérabilité » en cas de force majeure (cyberattaques, dérèglement climatique, terrorisme...).

Se défendant d’être « seulement alarmiste », ou « démago », Françoise Laborde a déposé une proposition de résolution [1] sur « la résilience alimentaire des territoires et la sécurité nationale ». […]

Pour Joël Labbé, sénateur RDSE du Morbihan, il s’agit de « faire en sorte que le territoire de proximité puisse nourrir les habitants de ce territoire ». […]

Le texte [encourage le gouvernement] « à engager une révision de la loi de programmation militaire pour réfléchir à l’intégration de la production et du foncier agricole nourricier comme secteur d’activité d’importance vitale ».

Lire l’intégralité de l’article sur lavoixdunord.fr

 

Notes

[1] L’exposé des motifs sur le site du Sénat :

Mesdames, Messieurs,

« Je suis certain que nous allons désormais à une catastrophe dont notre Histoire ne nous donne aucun exemple, si nous ne changeons pas au plus vite nos coutumes, notre économie et nos politiques. Des avaries imparables suscitent à bord l’alarme finale : “Tous aux postes d’évacuation !” Même si, pour les Terriens, dénués de tout canot de sauvetage, elle sonne absurde, elle couvre de sa rumeur l’humble voix franciscaine de mon commencement. Or, hélas, les puissants de la planète n’écoutent, pour le moment, ni l’une, dramatique et irréalisable, ni l’autre, bienheureuse et salvatrice. »

Cet extrait du Contrat naturel, paru en 1990, de Michel Serres trouve un écho particulier aujourd’hui, comme une prémonition.

De nombreux rapports d’information sénatoriaux s’accordent à dire qu’il y a urgence à adapter notre système de production et de consommation aux changements climatiques. Ils rejoignent la communauté scientifique qui alerte depuis de nombreuses années sur un futur choc climatique auquel il convient de se préparer.

Production et consommation ne sont plus territorialisées et nos territoires, même ruraux, sont « alimentairement malades » car perfusés par le ballet des camions de la grande distribution.

Il s’agit là d’une importante vulnérabilité de notre nation en cas d’événements de force majeure pouvant donner lieu à des troubles à l’ordre public. Cette problématique n’a rien à voir avec les plans existants de type ORSEC (Organisation de la réponse de sécurité civile) qui ont montré leur efficacité, mais aussi leurs limites, en raison de contraintes de temps et d’espace. Le sujet abordé dans la présente résolution est lié à un risque systémique majeur. C’est pourquoi, il convient d’alerter l’exécutif sur l’importance d’une prise en compte de la territorialisation de la production, de la transformation et de la distribution alimentaire.

Garantir les conditions d’un niveau minimum de sécurité et d’approvisionnement alimentaire est un devoir pour les autorités publiques qui doivent être en mesure d’assurer une chaîne résiliente, allant du foncier agricole nourricier au consommateur.

L’importance de l’enracinement, sur E&R :

De la théorie à la pratique avec Prenons le maquis, sur E&R :

 






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49 Commentaires

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  • #2232151

    c’est pas que la bouffe

    c’est tout le système qui est fragile

    Une étude aux récente aux US (pas forcément gonflée, si on y réfléchit) disait qu’en cas d’attaque EMP, donc plus d’électricité, il y aurait
    - 50%de la population morte au bout d’un mois
    - 90% au bout d’un an

     

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    • #2232203

      50 % morts au bout d’un mois faut pas exagérer. Au bout d’un an oui. Et après le reste s’organise tant bien que mal, même s’il n’y connait rien. 90 % au bout de quelques années me paraît plus plausible.

       
    • Hum, j’avais précisé : "si on y réfléchit".
      - Soit la technique ne serait pas votre truc, et vous n’auriez pas vu une bonne partie des conséquences de la perte générale de l’électricité. Pensez qu’il n’y aurait plus d’eau et plus de médecine, donc épidémies garanties au bout d’une semaine. Plus aucun transfert d’argent. Plus de carburant. Plus de communications. Zero medias. zero internet. Zero téléphone. Zero service administratif. Zero alarmes, cameras, etc... Aucune supervision dans les services de l’Etat, administration, police armée, livrées à elle mêmes, localement.
      - soit vous êtes à l’écart des grandes agglomérations urbaines et vous pouvez difficilement vous représenter la catastrophe complète dans tous les domaines. Pensez à "Ravages" de Barjavel.
      - soit vous n’avez pas pris le temps de ruminer la question.

       
  • #2232245
    Le 4 juillet 2019 à 13:35 par bouffez, bouffons !
    L’approvisionnement alimentaire de la France est-il vulnérable (...)

    Ah ben ça serait marrant une pénurie de bouffe dans ce pays ! Quand on voit qu’ils se grimpent dessus pour attraper le dernier pot de Nutella ! Ça les feraient peut-être voter Patriote ?...

     

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  • #2232250

    La démographie est la cause première. Des milliards de morts (pas de vieillesse !) sont à prévoir dans ce nouveau siécle.

     

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  • #2232271
    Le 4 juillet 2019 à 14:11 par alderic-dit-le-microbe
    L’approvisionnement alimentaire de la France est-il vulnérable (...)

    La voix du Nord est une canard qui fait la pub pour le porno, et dont les cadres se pavanent avec des actrices porno.

    Pointer internet comme un danger potentiel pour l’alimentation ne vise qu’à donner de faux arguments pour légitimer la censure qu’ils ont envi de mettre en place, mais qui n’arrivera pas, car cela fait belle lurette que cette éventualité à déjà été pensée, et les contre-mesures sont d’ores et déjà prêtes, elles aussi depuis belles lurettes.

    C’est le capitalisme et sa fausse monnaie de singe qui crée le danger, car sa logique vise à la centralisation de tout, des moyens de productions, comme des moyens de distributions.

    Et c’est le but qui se cache derrière ce capitalisme qui est le seul et unique danger.

    L’internet n’est absolument pas capable de créer ce genre de risque, bien au contraire.

     

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  • #2232289

    Ravi d’etre en province Hongroise...Ce pays a une quantité de calorie par habitant tres élevée, meme les familles les plus pauvres que j’ai connu sont archi blindées de bouffe..A chaque fois que je suis invité je dois trouver des excuses pour éviter de me faire remplir le ventre 2 fois plus que nécéssaire.

     

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  • #2232293

    A ma connaissance, c’est la 1ere fois qu’on met sur la place publique ce sujet. Enfin !

     

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  • #2232329

    Jusqu’à la fin des années 90, chaque fin d’année, réunion de tous les présidents d’union de producteurs et les directeurs de coopératives avec le préfet affin de faire le bilan des différentes productions et de la quantité stockée sur place, quand la plupart des départements ayant des grandes agglomérations ont montré un gros déficit de nourriture produite localement, on a arrêté les réunions, la fièvre monte, on casse le thermomètre...

     

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  • #2232494

    Oui tout à fait exact et cette volonté de faire du bio absolument fait partie de la stratégie européenne de ne plus permettre aux pays de s’auto-alimenter. Le tout bio serait un véritable désastre car on arriverait plus du tout à subvenir à nos propres besoins. Entre les etrres qui ne sont plus fertiles le faible rendement du bio vs une population qui ne cesse d’augmenter ce serait une catastrophe.
    L’ Autosuffisance alimentaire des pays ne plaît pas du tout à l’oligarchie.

     

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    • #2232605

      De fait les rendements en agriculture biologique sont plus faibles qu’en agriculture dite conventionnelle, et surtout industrielle. La différence atteint un sommet pour les céréales dans un pays à haut rendement comme la France : en blé, facilement 60 % de moins

      sans intrants pas d’agriculture dite " conventionnelle" , or la source des intrants ( phosphates notamment ) se tarie elle aussi, avec comme conséquence la baisse des rendements a prévoir
      avec en plus des sols ravagés

      le meilleurs des sytèmes serait celui qui consisterait a faire un peu de tout, de partout, avec des variétés locales et de revendre le surplus en circuit court , mais cela correspondrait à reconstruire le modèle de société du 19eme siecle

      reste le gaspillage, certains avance le chiffre de 30% .... et l’artificialisation de terre agricole pour satisfaire les exigences dictées par la croissance
      regarder une vue aérienne d’evry en 1960 et celle d’aujourd’hui ; page 12
      http://www.essonne.fr/fileadmin/spo...
      avoir bousiller tout cela pour qui l’on sait, "gauchiasse" ou pas "gauchiasse" ceux de NDdL ont su faire ce qu’il fallait dans d’autres lieux

      pas simple, et surtout très inquiétant pour les classes sociales urbaines, incapables de comprendre qu’au final pas grand chose dépend d’eux, mais qu’ils dépendent pour l’essentiel des autres

      avec ou sans internet un champs de blé pousse, mais sans champs de blé .... le secteur tertiaire, il l’a dans le "vlaparoujepete" version "comac"

       
    • #2232710

      La différence atteint un sommet pour les céréales dans un pays à haut rendement comme la France : en blé, facilement 60 % de moins




      peut être, mais avec les mêmes semences et sans compter le coût en pesticides et autres saloperies. le rendement est un faux problème quand on a la place. une agriculture traditionnelle pourrait largement nourrir les français, cela prendrait plus d’espace pour les grandes cultures céréalières mais moins d’espace pour les cultures vivrières, maraîchères ou fruitières (l’agriculture traditionnelle en mélangeant les cultures utilise de fait moins d’espace).
      les seules contraintes de l’agriculture traditionnelle c’est la main d’oeuvre plus importante et l’obligation de la coupler avec de l’élevage (pour la traction animale et surtout le fumier (c’est pour cela que l’agriculture végane est une vaste foutaise). quant au problème du chimique physiosanitaire, on peut facilement le remplacer par des produits qui sans être totalement bio, respectent bien plus la bio diversité. ceci fonctionne très bien dans les pays où le gouvernement prône la recherche universitaire en ce domaine. je suis agriculteur producteur en Thailande (Mangues cocotiers et bananes) et depuis quatre ans j’ai arrêté tout traitement chimique pour les remplacer par des traitement dit "bio" fournis par les universités ; c’est vrai j’ai perdu environ 30% de production pour les mangues , mais question qualité j’enfonce toute la concurrence. mes cocotiers et bananiers ayant toujours été vierges de tout traitement chimique, les rendements sont identiques.
      Il faut aussi savoir que les pays exportateurs de produits agricoles ne peuvent pas exporter de produits bio dans l’UE à cause des normes physiosanitaires qui imposent les traitements chimiques selon un cahier des charges bien précis (Pour ma part j’exportais mes mangues au Japon où il n’y a pas ce genre de problème (au contraire), mais maintenant vu la qualité, je préfère vendre sur le marché local). comme quoi tout est une question de volonté politique. Ta Thailande, comme la France l’a été , est un pays très gros exportateur de produits agricoles (du riz au caoutchouc) mais plus de 50% de la population vit de la terre. ceci explique cela. (on garde le très bon et on exporte tout le reste)

       
    • #2233259

      @ paramesh

      vous avez raison et c’est bien ce que je dis



      faire un peu de tout, de partout, avec des variétés locales et de revendre le surplus en circuit court



      il vaut mieux 60% avec une terre saine que 100% avec une terre gavée de cochonneries

       
  • #2232545

    Et ce tour là, bien-sur payé en sestrels...
    C’est quoi déjà le taux d’échange euro / sestrel aujourd’hui ?

    Peut-être qu’on s’est fait avoir ?

     

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  • #2233280

    il faut relocaliser la production alimentaire. Et je ne vois qu’un seul parti qui aie intégré ce problème, (et bien vu que le modèle agricole imposé par l’idéologie européiste nous mêne au gouffre) et soit résolu à lutter dans ce sens (si il est enfin élu), c’est l’UPR.

     

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