Egalité et Réconciliation
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L’épique EPAD, l’opaque EPIC

La crapaudière politicienne et sa putain folliculaire n’en finissent pas de croasser sur la nomination de SAS le squale Jean, à la tête de l’Etablissement public d’aménagement de la Défense (EPAD). La polémique va bon train : ce serait une question de moeurs bananières, tout pour l’aîné chez les Nez, par droit de primogéniture mâle, des potins sur les Nez et leurs potes qui se tripotent, le Nez-potinisme, l’inverse du néo-Poutinisme. Soit.

Marine Le Pen, dans un communiqué, a daubé, avec force raison, sur ces moeurs, et sur le Prézydent qui a "nommé son fils, Jean, 23 ans, bac + 1, à la tête de l’Epad. Après les affaires Polanski et Mitterrand, la France n’aura donc plus rien à envier aux pires républiques bananières."
Sans doute, sans doute : mais sous ce scandale visible et risible, n’y a-t-il pas autre chose, comme disent les british : the hidden aspects of the problem, rien moins que risible.
Cette chose que l’on nous cache soigneusement c’est un procès de dépeçage de la France, par lequel son unité, son être même sera définitivement aboli.

Acte 1 : La mise en place des régions. Selon les directives et traités de l’Union européenne, ordre est de cesser de raisonner dans ces termes obsolètes et jacobins de "nations souveraines" ou d’Etats. Il y a les "bassins d’emplois" les régions, les "pays" (au sens plouc) "utiles" et "inutiles".
Ainsi la la France est d’ores et déjà découpée en "France utile" et "France inutile". Cette dernière se voit de plus en plus livrée à la loi de la jungle, avec le désengagement de l’État à travers la fermeture des services publics, avec la suppression des bureaux de poste, des services hospitaliers, au travers des regroupements d’école, la fermeture des perceptions, des gares et des gendarmeries. "France inutile", livrée à la dictature des groupes privés, à la déprédation des bandes, à la dépravation communautaire.

Acte 2 : Lois instaurant l’intercommunalité forcée, c’est à dire le regroupement forcé des communes, la confiscation de leurs compétences et de leurs ressources, la suppression des syndicats de communes qui organisaient les services publics.
Il y a 36 686 communes en France, héritage d’un authentique pouvoir populaire avec leurs conseils municipaux : une honte, un anachronisme, en ces temps de fric roi et du cul souverain.
Il faut en finir ! Et pour les vider de tout contenu, les "assemblées intercommunales" sont devenues : "les autorités régionales et locales soient de véritables partenaires dans la manière de concevoir et d’appliquer les politiques européennes (…) en associant mieux les collectivités territoriales au processus de maîtrise des dépenses publiques" Livre blanc du “pacte territorial” édité par l’U.E.

Acte 3 : le projet de Loi sur les "territoires", qui sera examiné en Conseil des ministres le 21 octobre.
Ce projet met en place des « métropoles » dont les prérogatives l’emporteraient sur celles des communes et départements, qu’elles disloqueraient. Ainsi, le projet du « Grand Paris » prévoit, dans un périmètre de 700 hectares autour de chacune des 40 gares du futur métro rocade, des zones directement prises en charge par l’Etablissement public à vocation industrielle et commerciale (EPIC).
Cet EPIC, dit « Société du Grand Paris », aurait le droit de préempter les terrains des communes, serait en charge de la gestion des transports privatisés. Le « Conseil de surveillance et le directoire » chargé d’administrer cette métropole serait désigné par décret.
40 fois 700 hectares : c’est l’équivalent de la superficie additionnée de Paris et du 92, ainsi soustraits aux lois communes de la République !
A l’intérieur de ce dispositif, l’EPAD représente 2 500 entreprises, « la vitrine de la France dans les milieux économiques internationaux », selon Libération, et la gestion de près de 800 hectares dont la moitié de la ville de Nanterre. La rocade périphérique transformé en métro automatique n’a qu’un but : relier aux gares TGV et aux aéroports de futurs "pôles de compétitivité", dont celui de Saclay, présenté dès l’origine comme « le cœur du Grand Paris ». Oui, le cœur pourri de la politique de l’Union européenne qui préconise de soumettre le potentiel de la recherche publique et des universités au pillage des grands groupes privés.
Les 460 milliards d’euros offerts aux banquiers ne leur auront donc pas pas suffi ! Le projet de loi "Grand Paris" vise à franchir un cran de plus dans la spéculation et la déréglementation.
Autour de nouvelles gares, un développement urbain et des pôles « territoriaux stratégiques ».
Sur le plateau de Saclay, un regroupement d’universités, de recherche et d’entreprises, appelé pompeusement : « pôle scientifique et technologique du plateau de Saclay » dont l’objectif est la réalisation d’opérations juteuses pour les spéculateurs et les banques sur ces « territoires », choisis pour leur capacité à accélérer la déréglementation, la spéculation et la privatisation.

Bientôt, mêmement on verra le "Grand Lyon", d’ores et déjà nommé « communauté urbaine de Lyon », le "Grand Lille", le "Grand Marseille", le "Grand Toulouse", et sous des formes diverses toutes les métropoles, comme le « Grand Narbonne » appelé le « pays cathare ».
Les collectivités territoriales, à commencer par les communes, seront enchaînées à toutes les formes de spéculation foncière et immobilière au profit des banques et grands groupes financiers (Dexia, Nexity, Bouygues, Véolia,…)

Qui s’insurge contre cela, contre la disparition de l’unité de la France, contre la disparition programmée de ses 36 686 communes ?
Pas un mot dans les protestations des élus de droite comme de gauche. Chacun veut en être, chacun veut en croquer, en premier lieu bien sur le PS, bien placé, dans le marigot électoral, mais aussi les dirigeants du Parti communiste, du Parti de gauche et du NPA qui, dans une déclaration commune, en appellent à « mettre en œuvre un programme traduisant dans les régions les exigences populaires (…), un programme régional, véritablement alternatif »
Alternatif, c’est à dire dirigé par d’autres, mais dans la continuité du "programme régional", des plans meurtriers de l’U.E.

E&R pour sa part, se bat pour le retour à la souveraineté nationale, le servive militaire, la renationalisation de la SNCF, d’EDF-GDF, de La Poste, le remplacement de la dite éducation "nationale" par un système national d’instruction publique.
Donc pour la rupture avec l’Union"Européenne", ses traités, ses lois !

Félix Niesche, E&R Ile de France